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 hold on to me (ft. erika)

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Marton Obradovic
Marton Obradovic
#Asshole

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merricup

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dami l'artiste discret, esha la fauve enragée & aiden le chanteur affirmé

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penn badgley

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tu traînes ta carcasse dans les rues sales de Canaryville depuis vingt-huit ans maintenant, t'approchant dangereusement de la trentaine, un pied dans la tombe.

Côté coeur :
y'a personne à tes côtés et ça te va très bien ainsi, t'as l'habitude de te sentir seul même en étant bien entouré.

Boulot :
officiellement, tu viens de sortir de prison, alors t'as pas encore trouvé de job qui voudrait bien de toi. officieusement, t'es le chef des nettoyeurs des Hellhounds, tu caches les crimes parce que c'est l'une des seules choses que tu fais à la perfection.

Réputation :
le chien loyal des Hellhounds, le nettoyeur, les mains dans le sang. l'ex-taulard qui a plongé pour protéger le loup ukrainien, le fils du boucher serbe qui filait la chair de poule, le grand frère de cette gamine à la gâchette facile.

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north, arcade trailer park, #021.


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MessageSujet: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyJeu 27 Juin - 21:29

hold on to me

But did you see the flares in the sky, were you blinded by the light ? Did you feel the smoke in your eyes, did you see the sparks filled with hope ? You are not alone, 'cause someone's out there, sending out flares. @Erika Obradovic.


Tu regardes tout ce petit monde d’un œil un peu distrait, un peu pensif, un peu ailleurs. T’es censé être l’invité spécial de cette soirée improvisée derrière le trailer n°21, Marton, pourtant t’es pas vraiment au cœur de la fête, à rester à l’écart. Tu observes tous ces gens qui ont répondu présents pour te souhaiter la rebienvenue chez toi, pour trinquer à ta liberté encore nouvelle – et tu la savoures dans ton coin, cette liberté, d’une certaine manière, parce que c’est à cette place que tu te rends compte à quel point t’en as raté des choses ici, à pourrir dans ton trou à rat.
C’est bête à dire, mais t’as l’impression de redécouvrir ce qui te sert de foyer, ce que tu connaissais à l’époque comme ta poche et ce dans les moindres recoins. Tout a changé mais t’es pas non plus perdu, t’es juste… plus le même toi-même. Tout a changé et tout est resté pareil à la fois, et ça te laisse avec une sensation bizarre dans les tripes.
Tu le savais, honnêtement, qu’au moment de ta sortie, t’aurais des choses à réapprendre, à redécouvrir. Que c’était comme un nouveau départ, que t’allais repartir de zéro, et que t’allais devoir t’y faire. Et tu t’y étais fait, à cette idée.
C’est juste que tu ne pensais pas sortir aussi rapidement, toi qui n’as même pas entamé une année entière derrière les barreaux. Alors d’un côté tu penses que tant mieux, t’as moins à rattraper. Mais de l’autre, tu te dis que ce qui t’entoure n’a pas eu le temps de faire la mise à jour du système correctement, qu’on te lâche dans un monde mi-nouveau mi-connu, un entre-deux, et c’est plus pénible que ce que tu croyais.

Un éclat de rires te ramène à la réalité et tu braques ton regard sur les gens non loin de toi, non sans un sourire aux lèvres. Évidemment, t’es quand même heureux d’être de retour, d’avoir échappé à toutes ces années d’emprisonnement que le juge t’avait promis, de retrouver les tiens, surtout. Tu jouais le dur à cuire au tribunal, l’ego incassable, la fierté mise en avant, confiant et impertubable. Pourtant, pendant un instant, t’as eu l’impression que le ciel te tombait sur la tête, que le sol se dérobait sous tes pieds. Tu savais ce que tu risquais, mais le coup du marteau contre le socle a été d’une violence inouie, parce que cette peine qu’on t’attribuait, c’était autant d’années loin de ton frère, loin de ta sœur, loin de ceux que tu ne pourrais plus protéger toi-même. Les premiers instants, même la promesse d’Aleksei avant qu’on t’envoie en prison n’a pas réussi à te rassurer.
Tu chasses tes pensées sans ménagement, te focalisant davantage sur ce qui se passe devant toi ; sur le présent en général, si ce n’est peut-être sur le futur aussi, t’efforçant dans tous les cas de laisser le passé obscur et les souvenirs désagréables dans ton sillage.

Au même moment, tu sens la présence de quelqu’un près de toi qui prend place à tes côtés, et tu n’as même pas besoin de détourner ton attention des invités pour savoir que ce n’est autre que ta sœur, Erika. Pourtant tu tournes quand même la tête, tu croises son regard et tu lui offres un sourire, ce genre de sourires complices qu’elle est la seule à recevoir, involontairement.
Elle te tend une bière que t’attrapes alors sans un mot, les remerciements n’ayant jamais été primordiaux dans la famille.
T’as pas l’âge pour boire toi, lâches-tu tout de même d’un regard vers la seconde canette qu’elle a gardé en main, non sans un air moqueur. Parce que tu sais que t’auras beau dire ce que tu veux, Erika n’a pas attendu la majorité pour boire de l’alcool, et ça ne risque pas de changer maintenant.
T’esquisses un geste pour cogner le haut de ta canette en verre contre la sienne, histoire de trinquer sans un mot, sans trop de raison non plus, si ce n’est pour vos retrouvailles. Puis tu bois quelques gorgées, appréciant la saveur de la boisson le long de ta gorge, appréciant le silence entre vous plus apaisant que gênant, appréciant l’odeur de la fumée et de la nourriture qui grille, appréciant le brouhaha des gens plus loin. Appréciant ton retour dans un monde dont t’as été exclu plusieurs mois durant.

T’observes ensuite ta sœur du coin de l’œil alors que vous êtes assis sur des chaises de fortune, t’examines son profil, mettant la discrétion de côté, parce que tu sais qu’elle sentira ton regard dans moins de quelques secondes, quoique tu fasses.

Elle a changé, Erika. Physiquement tu le sais déjà, tu l'as déjà vu quand elle te rendait visite de temps en temps en prison. Mais c’est seulement en étant libre que tu constates son changement mentalement parlant, aussi. Tu ne saurais expliquer ce qui a vraiment changé, pour être franc, c’est juste une intuition qui germe dans un coin de ton esprit, l’instinct du grand frère qui traîne quelque part dans ton âme qui ressort aussi, certainement.
Ça va ? que tu demandes soudain, un peu bêtement.
Une question futile qui semble parler du moment présent, mais qui englobe quelque chose de plus général, de plus lointain, de plus profond, sûrement. Un truc fait de banalités qui cache plus de sincérité qu’on ne pourrait le penser, finalement.
Parce que t’es soucieux de ça, Marton, tu l’as toujours été – t’es soucieux de savoir comment elle va, comment elle allait quand t’étais pas là. T’as envie de savoir mais en même temps, tu n’oses pas, tu n’oses plus, parce que tu te dis que ce n’est plus ta place, d’une certaine manière. T’étais légitime de t’inquiéter, avant, mais en partant t’as comme laissé un message qui laissait comprendre que ce n’est plus le cas désormais. Tu les as laissés se débrouiller tous seuls, tes frangins, avec les galères des Obradovic et leurs états d’âme sur le dos, quand t’es parti sans te retourner.
Au final, t’as peur de faire un pas et de poser ton pied sur une mine, d’aller dans un sens et de te retrouver face à une explosion de reproches qui serait totalement compréhensible, mais qui te fendrait le cœur aussi.


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Erika Obradovic
Erika Obradovic
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fraichement vingt ans, la jeunesse insolente.

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grande gueule osée pour cacher le côté vierge effarouchée

Boulot :
nettoyeuse pour les hounds, serveuse au foxy's

Réputation :
la fille du vieux boucher chelou, la cinglée qui a flingué son propre daron avant d'aller tirer sur les cheerleaders, la merdeuse instable qui fout tout le monde mal à l'aise, la petite soeur du Hellhound qui a plongé pour couvrir le leader, la petite protégée du Salenko.

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trailer park, la caravane #021

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— clan obradovic —


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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptySam 13 Juil - 21:07

Ici bas, t'es presque en sécurité. Il y a moins de gens qui te regardent de travers, qui semblent soudain mal à l'aise quand ils posent leurs yeux sur toi. C'est pas pour autant que tu te sens réellement à ta place, Erika et ce même si t'es chez toi, même si tu surplombes le maigre domaine des Obradovics, jardinet mal entretenu derrière un trailer un peu miteux. C'est juste... moins pire qu'ailleurs. Faut dire que les hounds sont relativement nombreux ce soir et eux n'ont pas tendance à juger tes fautes, à changer de trottoir quand ils te croisent. C'est ta seconde famille, ton refuge, ton allégeance et peu importe le fait que tu te sois pointée au lycée avec un flingue, peu importe que tu aies frôlé le parricide. Avant toute chose, t'es la petite de Marton et ça te rend presque intouchable, parce que ton frère, ce héros altruiste, s'est sacrifié pour la cause, revenant triomphant, célébré, encore plus respecté. T'as envie de leur dire qu'ils se fourrent un peu le doigt dans l’œil en admirant ton aîné et c'est plus fort que toi, à chaque fois que tu entends un compliment à son sujet, tu lèves les yeux au ciel et secoue la tête d'un air blasé. T'es fière pourtant. Tellement fière. Ça se voit dans la façon dont tu te redresses quand tu entends parler de lui, le dos bien droit, le port royal, comme pour faire honneur à ce jeune homme envers qui t'es mortellement loyale. Tu le respectes plus que ton père, plus que quiconque en dehors peut-être d'Aleksei, alors peu importe tes pulsions de petite sœur chiante, peu importe ce besoin irrévérencieux de le taquiner.

C'est pour lui que vous êtes là. C'est pour lui qu'ils sont tous là. Ton nom, il vaut quelque chose parce que Marton en a fait quelque chose. Maintenant qu'il est sorti de prison, maintenant qu'il est libre, t'as l'impression de respirer un peu mieux. Faut dire, moins de pression sur tes épaules, c'est dur d'être l'ambassadrice familiale, t'es jeune, trop jeune pour ça. T'as beau jouer les grandes, t'as beau présenter furieusement ton indépendance comme un bouclier, il n'en est rien. Tu restes une merdeuse de vingt ans, vaguement instable, petite dernière d'une fratrie bordélique, une teigne qui finirait perdue dans le caniveau sans ses aînés. Marton ou Benedek. Tu soupires, jetant un coup d’œil par-dessus ton épaule. Ben ne participe pas, c'est pas sa foule, c'est pas son monde. Il est au fond du trailer, le plus loin possible du bruit, le nez dans ses bouquins, à réviser. Tu peux le comprendre, un peu en tout cas, parce que t'es pas forcément fan de la petite foule qui s'est pressée pour venir fêter dignement le retour de Marton mais ça t'agace quand même. Incompréhension, léger dédain. Vous êtes tous les trois du même sang mais si tu t'harmonises sans heurt avec l'aîné, t'as parfois l'impression que Benedek a été accordé autrement. Comme s'il n'était pas sur la même fréquence.

Tu lui fous la paix, à Benedek. Souvent. Tout le temps, en fait. Vos vies ont été scellées par ton geste protecteur, par cet instinct qui t'a poussé à le défendre mais ça n'a pas arrangé les choses entre vous. T'es trop proche de Marton, il doit pas avoir l'impression de pouvoir trouver sa place. Alors, tu vas au plus simple et tu gravites vers le plus âgé de la fratrie, bière à la main, offrande tout sauf nécessaire parce qu'il paraît que tout va bien, que tout va mieux. Il est rentré, l'abandon est loin derrière vous, les gens font la fête comme pour rattraper le temps perdu et enfin foutre tout ça dans un tiroir afin de ne plus y toucher. Toi, t'es pas certaine d'y arriver, parce que t'es du genre à cogiter, à trop réfléchir, trop analyser, trop disséquer chaque aspect d'une situation. Ce n'est pas que tu lui en veux, c'est plus compliqué que ça. T'aurais fait pareil, t'aurais hurlé s'il ne l'avait pas fait, t'aurais pas compris s'il avait hésité et pourtant, pourtant t'es amère. Le cul entre deux chaises. Moitié Hellhound, moitié renard, le clan des fourbes, des discrets, des efficaces, des fugaces. Faut que tu forces, tu le sais, faut que tu forces jusqu'à ce que les choses rentrent dans l'ordre, jusqu'à ce que vous retrouviez un équilibre. Plus facile à dire qu'à faire, mais t'y crois presque en t'installant à côté de lui et en lui tendant une canette.


« T’as pas l’âge pour boire toi » lance-t-il, paternaliste, attrapant pourtant la boisson-offrande. T'as les yeux qui roulent si forts au fond de ton crane que tu vois presque tes neurones en train d'épeler 'CHILL' à la manière de cheerleaders désabusées. Ouais, il est parti pendant longtemps, il ne fait que revenir, tu ne peux pas râler qu'il te voit encore comme la gosse qu'il a laissé. Et puis, il a raison, t'as encore une année à tirer avant de légalement pouvoir picoler, pourtant ça ne t'a jamais gêné et que tu saches, il ne faisait guère mieux à ton âge. Il trinque avec toi, comme pour te donner sa bénédiction et t'es presque prête à renvoyer que t'as pas besoin de son aval mais tu mords ta langue et tu remballes ta rancœur, ton amertume, tes propos acérés. Tu ne veux pas l'accabler, pas quand tu sais qu'il a fait ce qu'il devait faire, pas quand tu respectes ses choix, pas quand, encore une fois, tu aurais fait pareil. « Ça va ? » demande-t-il et tu sens son regard sur toi, tu te demandes à quel point t'es transparente. Ça doit se sentir qu'un truc te taraude, que t'arrives pas à te décider, girouette te filant toi-même le tournis. « Nan, j'm'étais habituée à tenir les rennes, la transition va être difficile, » décides-tu de répondre, essayant d'en rire, une once de vérité se cachant quand même dans ta réponse. Quoi qu'on en dise, Benedek n'est pas vraiment devenu l'homme de la maisonnée quand Marton a été arrêté, pas plus que c'est lui qui s'est fait recruté pour remplir les obligations professionnelles du plus âgé. Non, tout ça, ça t'a incombé et t'en étais ravie, aux anges de pouvoir faire des preuves, de servir la cause, d'être enfin à même de montrer que oui, Erika Obradovic, petite conne à la gâchette facile, pouvait être aussi fiable que le frère acclamé. Alors en effet, tu lui as pris sa place, t'as enfilé ses pompes, t'es allée nettoyer les conneries des autres là où normalement, c'est Marton qu'on aurait appelé. Ça fait sortir une pique, d'ailleurs, un simple « Pas sûr que j'te rende ta place » que tu lâches en buvant une gorgée de ta bière avant de lui flanquer un petit coup d'épaule pour lui montrer que tu plaisantes. Grosso modo, en tout cas.

Et puis t'as un geste presque nerveux lorsque tu viens essuyer la condensation de ta canette sur le dessus de ton jean noir. De toute façon, il te connaît assez – par cœur, peut-être, même – pour creuser et avoir le fin mot sur ce qui te contrarie. T'aimerais qu'il n'ait pas besoin de demander mais au fond, il y a tellement de trucs qui clochent, tellement de raison pour que vous vous braquiez l'un l'autre qu'il a peut-être raison de trier, d'aiguiller, de poser des questions. D'un geste un peu sec, t'arraches l'attache en métal sur le dessus de ta bière et tu la lui jettes dessus, plus pour le faire chier que pour l'agresser. T'es grande, plus que quand il s'est fait arrêté, jugé, écroué – les images défilent encore, te ramènent à ta propre incarcération, aux nuits après le départ de Marton, à la peur, à la colère... tu souffles, difficilement et les nuages s'en vont momentanément – t'es grande ouais, tu joues les adultes mais tu restes sa petite sœur, chieuse attitrée. « Tu restes, hein ? » demandes-tu subitement, les sourcils froncés. « J'ai entendu quelqu'un dire qu'il vaudrait mieux que tu t'foutes au vert pendant un temps, t'y songes pas, pas vrai ? » Tu ne sais plus qui parlait de ça, quelqu'un du gang, quelqu'un qui avait l'air de s'y connaître, d'avoir de l'expérience à ce sujet. Ce n'est sans doute pas une mauvaise idée mais ça ne te plaît pas. Alors il y a de l'inquiétude dans ta voix, t'as l'impression d'avoir 5 ans et de demander si le père noël pourra quand même passer dans le trailer, même s'il n'y a pas de cheminée. Deux, trois gorgées de bière, de quoi faire descendre tes doutes, de quoi faire remonter quelque chose aussi. C'est plus fort que toi, là où d'autres roteraient, toi tu t'entends dire sans pouvoir le retenir : « Tu nous préviendrais, cette fois, au moins ? » Le pluriel pour inclure Benedek, pour faire comme si les reproches venaient de vous deux quand clairement, il n'y a que toi qui parles.

Et comme c'est trop tard pour reprendre tes mots, au lieu de te mordre la langue d'un air désolé, gênée par la verve dans le ton employé, tu braques sur lui un regard inquisiteur. Welcome back, on reprend presque où on s'est arrêté.
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Marton Obradovic
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tu traînes ta carcasse dans les rues sales de Canaryville depuis vingt-huit ans maintenant, t'approchant dangereusement de la trentaine, un pied dans la tombe.

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y'a personne à tes côtés et ça te va très bien ainsi, t'as l'habitude de te sentir seul même en étant bien entouré.

Boulot :
officiellement, tu viens de sortir de prison, alors t'as pas encore trouvé de job qui voudrait bien de toi. officieusement, t'es le chef des nettoyeurs des Hellhounds, tu caches les crimes parce que c'est l'une des seules choses que tu fais à la perfection.

Réputation :
le chien loyal des Hellhounds, le nettoyeur, les mains dans le sang. l'ex-taulard qui a plongé pour protéger le loup ukrainien, le fils du boucher serbe qui filait la chair de poule, le grand frère de cette gamine à la gâchette facile.

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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyJeu 18 Juil - 0:01

hold on to me

But did you see the flares in the sky, were you blinded by the light ? Did you feel the smoke in your eyes, did you see the sparks filled with hope ? You are not alone, 'cause someone's out there, sending out flares. @Erika Obradovic.


C’est difficile, en toute honnêteté. De rentrer, de reprendre tes marques, de te refamiliariser avec tes vieilles habitudes et ce territoire instable qui est censé t’appartenir. Tu fais comme si tu contrôlais le truc, comme si tu maîtrisais la situation à la perfection, mais tu mens à tout le monde Marton, même à toi-même. Derrière ton assurance tu peines, tu patauges, tu rames – ça te tue de l’intérieur mais tu peux rien n’y faire. Tu ne le montres pas et t’attends juste patiemment que le temps fasse son boulot, qu’il balaye les regrets, les complications, le passé, et t’espères silencieusement que l’avenir sera un peu moins obscur, si ce n’est moins hasardeux ; c’est tout ce que tu demandes.
C’est difficile aussi, de te défaire de la figure paternelle que tu pensais être encore aujourd’hui, celle que t’étais depuis que le père a été envoyé croupir à l’hôpital et que la mère s’est barrée sans rien dire. La figure paternelle que tu leur offrais, à Benedek et Erika, pour faciliter les choses, pour justifier ton côté surprotecteur – ce rôle que t’as endossé pendant de longues années, parce que ça allait de paire avec la place du chef de famille qui t’est revenue de droit. Personne ne t’a rien demandé mais t’as rajouté ce fardeau en plus sur ton dos, parce que dans ta tête tu t’es dit que c’était normal, qu’ils en avaient besoin ; alors qu’en vrai ça n’a jamais été le cas. Ils en ont jamais eu besoin, tes frangins, c’est seulement pour toi que c’était absolument nécessaire.

Tu devais changer de rôle, Marton. Ne plus être le grand frère qui n’a pas su être là quand on avait le plus besoin de lui, être l’aîné Obradovic, celui qui gère, qui assume, qui assure protection et sécurité, celui sur qui tout repose, celui dont les frêles épaules servent de base malbâtie d’une famille tout aussi désordonnée.
Et t’avais le droit, à l’époque. T’as tout pris en main, t’as essayé en tout cas, çe te donnait tous les droits de le jouer, ce rôle compliqué. Mais aujourd’hui ta légitimité s’est cassée la gueule contre le bitume quand on t’a passé les menottes, voilà tout. T’as fait un choix, t’as minimisé les dégâts et les regrets, mais force est de constater que t’en gardes quand même au fond de toi. Et t’as laissé tomber tes frangins.
Tout le monde te dirait que non, n’importe quoi, au contraire. Ils te diraient que t’aurais pu partir en les laissant se démerder tous seuls mais que tu ne l’as pas fait, que même derrière les barreaux, tu gardais un œil constant sur eux, et que c’est pas tous les frères aînés qui l’auraient fait s’ils avaient été à ta place.
Mais l’idée est là, mauvaise graine qui s’enracine dans ton crâne, qui pourrit tes pensées tous les jours, toutes les nuits, vil poison qui envahit ta cervelle. T’arrives plus à t’en défaire : tu les as abandonnés.
Alors tu retombes à la case départ, et tu tentes, péniblement, de te détacher de ce paternalisme qui te colle à la peau – faut que t’arrêtes de les reprendre quand un truc ne va pas, faut que t’arrêtes les propos moralisateurs, l’allure faussement mature et responsable, les railleries de daron – tu le sais et t’essayes comme tu peux, Marton. C’est con mais c’est plus facile à dire qu’à faire.

Nan, j'm'étais habituée à tenir les rennes, la transition va être difficile.
À ton tour de rouler des yeux, quoiqu’avec un sourire amusé aux lèvres tandis que tu bois une nouvelle gorgée. Y’avait de grandes chances qu’elle ne prenne pas la question vraiment au sérieux– t’as pas été assez explicite sûrement, un peu volontairement, tu ne peux pas lui en vouloir.
Pourtant tu sais, tu le sens, qu’il y a quelque chose, au fond – c’est d’ailleurs pour ça que t’as jamais su si Erika était douée pour cacher ses sentiments, parce que bonne comédienne ou pas, t’arrives toujours à déceler le moindre petit truc qui la chiffonne. Y’a quelque chose qui la taraude, qui ne va pas, la tâche au milieu d’un joli tableau. Là encore, tu peux la comprendre, et tu ne la blâmes pas, ça n’a jamais été ton genre.
Et t’as envie de savoir ce que c’est. Enfin, t’as autant envie de savoir que de laisser ça dans un coin, l’enfermer à double tour dans un placard pour ne jamais retomber dessus, cette chose non identifiée que tu redoutes tant. T’as jamais eu peur de quoi que ce soit Marton, mais là tu dois bien avouer que la situation ne te rassure pas des masses. C’est pas une peur qui te fout la chair de poule et une sueur froide dans le dos, c’est la peur tapie dans l’ombre, qui te tord les tripes et qui te laisse dans un état aussi inconfortable qu’incommodant.
Évidemment, qu’elle a tenu les rennes, Erika, t’imaginais mal Benedek le faire. Mais rien que d’y penser, t’en es aussi fier qu’inquiet – tu lui fais assez confiance pour n’avoir aucun doute quant au fait qu’elle ait géré ce merdier comme une pro, mais t’aurais aimé qu’elle n’ait jamais à le faire, en vérité. Pas par jalousie, juste parce que tu sais mieux que personne que c’est loin d’être facile. Elle regorge de qualités la frangine, t’aurais espéré qu’elles servent pour plus – pour mieux que ça.
Pas sûr que j'te rende ta place.
Elle t’assène un coup d’épaule dans la tienne, taquine, et t’esquisses un sourire pour répliquer avec une certaine ironie :
Cool, ça me fera des vacances.
Alors qu’en vrai c’est la dernière chose que tu t’offrirais, des vacances.

Et puis tu ne la quittes plus du regard. T’examines le moindre de ses mouvements, tu vois son expression faciale se métamorphoser mais tu gardes le silence. T’es assez observateur pour savoir quand il faut parler, forcer un peu pour qu’elle déballe ce qu’elle a sur le cœur, et quand tu dois juste te taire et la laisser choisir le bon moment, certain qu’elle finira par se confier d’une minute à l’autre. Tu la connais, ta sœur, plus que n’importe qui.
Alors t’attends, Marton, avec toute cette patience dont tu sais faire preuve, avec ce calme olympien qui te définit si bien, avec ce regard presque bienveillant que tu poses inlassablement sur elle. Ce côté paternel qui ressort, qui revient au galop quand t’essayes de le chasser vainement.
Tu la vois trifouiller sa canette, détacher l’attache métallique pour la lancer sur toi, instinct de petite emmerdeuse qui ne te fait à peine ciller depuis un long moment – qui t’a terriblement manqué, aussi, au fond, ce qui fait que tu ne bronches même pas. Tu te contentes de rattraper le morceau de métal d’un geste habile avant qu’il ne tombe au sol, puis tu le gardes dans ta main et tu joues machinalement avec, occupant ainsi une partie de ton cerveau afin de ne pas laisser tes pensées trop sombres l’envahir.
Tu restes, hein ?
Elle lâche ça soudainement comme on jetterait une grenade dans la foule, et t’en sursauterais presque. Tu braques ton regard sur elle et tu fronces les sourcils, toi aussi. Geste similaire entre frangins, signe d’un doute, d’un tourment, d’une incompréhension entre vous, sûrement.
J'ai entendu quelqu'un dire qu'il vaudrait mieux que tu t'foutes au vert pendant un temps, t'y songes pas, pas vrai ?
Les traits de ton visage se détendent quelque peu, pas vraiment de soulagement mais plutôt par entendement, puis tu détournes enfin le regard, sans rien dire. T’entends l’inquiétude dans sa voix et ça te fait presque mal au cœur, en fin de compte.
Elle doit sentir le truc un peu louche derrière le silence dans lequel tu viens de te murer, parce qu’elle avale trois gorgées cul sec, tandis que toi tu tiens ta bière par le goulot, la discussion t’ayant enlevé la moindre trace de soif que t’aurais pu avoir, comme dégoûté.

Tu nous préviendrais, cette fois, au moins ?
Elle a le don pour ça, Erika. Foncer tête baissée, charger comme un taureau dans le sujet sensible, peut-être pour mieux percer l’abcès, peut-être parce que vous avez jamais su être subtils dans la famille, aussi.
Évidemment que je vous préviendrais, réponds-tu aussitôt, comme si c’était l’évidence même – ça l’est pour toi, en tout cas. Je sais que… Tu t’arrêtes soudainement, haussant furtivement les épaules, comme hésitant. ...qu’il y a des choses que j’aurais dû faire autrement, ou que j’aurais dû faire tout court. Tu sais pas comment formuler ça correctement. Ça tourne et s’entremêle dans ton cerveau, véritable capharnaüm d’émotions que t’es pas capable d’extérioriser devant Erika, si ce n’est même devant n’importe qui. Mais même si je pars, jamais je disparaîtrais sans rien dire. Je veux dire… vous allez pas vous débarrasser de moi comme ça, hein.
Tu dois réhausser le ton par une touche d’humour certainement mal placé, mais honnêtement c’est plus fort que toi. Puis tu lui adresses un sourire triste et penaud, lui jetant un regard avant de le baisser, soudainement pensif. Tu fixes l’herbe, tu ne dis plus rien, tes lèvres s’entrouvent comme si t’allais continuer à parler mais finalement tu renonces, tu soupires silencieusement, et tu donnes l’impression que t’as plus rien à rajouter – alors qu’en vrai, t’as trop de choses à dire ; trop de choses que tu réussiras jamais à formuler.
On m’en a parlé aussi. De me mettre au vert, précises-tu, le regard absent. Y’en a pleins qui m’ont conseillé de dégager de Canaryville, le temps que tout se tasse.
T’hausses une épaule, tu secoues brièvement la tête, indécis sur tes mots.
Mais honnêtement où est-ce qu’ils voudraient que j’aille ? Qu’est-ce que j’irais foutre ailleurs qu’ici ? Tes yeux se reposent alors sur ta sœur, toujours à tes côtés, et tu sembles prendre un air désolé. Tu sais pas si c’est judicieux de lui admettre tout ça, mais tu t’es trop avancé, tu ne peux plus reculer, maintenant. Je suis déjà parti une fois en laissant Ben et toi derrière, je me suis déjà absenté trop de temps, pile au moment où on avait le plus besoin de moi… Je referai pas deux fois la même erreur, finis-tu par déclarer, ton regard planté dans le sien, sorte de promesse que tu lui fais – que tu tiendras coûte que coûte, dans tous les cas.


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Erika Obradovic
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fraichement vingt ans, la jeunesse insolente.

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nettoyeuse pour les hounds, serveuse au foxy's

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la fille du vieux boucher chelou, la cinglée qui a flingué son propre daron avant d'aller tirer sur les cheerleaders, la merdeuse instable qui fout tout le monde mal à l'aise, la petite soeur du Hellhound qui a plongé pour couvrir le leader, la petite protégée du Salenko.

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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyMar 23 Juil - 21:24

T'es pas du genre à tourner autour du pot. Tu ne peux pas te le permettre avec ta réputation, de toute façon, personne ne comprendrait. La fille qui règle ses soucis avec un revolver ne peut pas être diplomate ou adepte des pour-parlers, ça ne va ensemble. Pourtant, tu voudrais savoir faire, tu voudrais arriver à avoir une discussion sans que ça ne vire au pugilat, tu voudrais pouvoir parler à ton frère sans le foutre au pied du mur. Tu te demandes si pendant son séjour au frais, Marton a oublié comment te tolérer, comment ne pas s'agacer face à toi. T'es sur le point de le découvrir, clairement et tu ne serais pas si étonnée que sortir de votre petite bulle si particulière lui ait fait réaliser à quel point tu pouvais l'irriter. « Évidemment que je vous préviendrais » répond-t-il, un peu trop vite à ton goût. Tu ne sais pas ce que tu veux, Erika, t'es paumée entre l'envie d'entendre qu'il ne va jamais te lâcher et le besoin qu'il pèse ses mots, qu'il les pense. Là, ça ressemble juste à un réflexe, une réponse automatique balancée parce que c'est exactement ce qu'il est supposé dire pour te rassurer, quand toi tu l'agresses à moitié. « Je sais que… qu’il y a des choses que j’aurais dû faire autrement, ou que j’aurais dû faire tout court. » Tu notes la pause, les épaules qu'il hausse, tu ne sais pas quoi en foutre. C'est con parce qu'il semble sincèrement repentant, mais ça ne te fait pas si plaisir que ça. T'as beau vouloir lui manquer, t'as beau vouloir savoir ta place dans sa vie, t'as beau avoir besoin d'un indicateur quant à ton importance pour lui – parce que tu ne veux pas être la petite idiote qui idolâtre un frère qui lui s'en branle complètement – t'as pas non plus envie qu'il s'en veuille. Pas quand ses choix étaient de toute manière très, très limités.
 
« Mais même si je pars, jamais je disparaîtrais sans rien dire. Je veux dire… vous allez pas vous débarrasser de moi comme ça, hein. » Tu voudrais noter la touche d'humour mais t'as tiqué sur le début de la phrase et c'est comme si le reste te passait au-dessus. Voilà le problème, t'as pas envie qu'il te prévienne s'il part à nouveau, t'as envie qu'il reste. Nuance indiscutable, tu ne peux pas le souhaiter en sécurité et en même temps exiger qu'il reste dans les tranchées. Alors tu fermes ta gueule et tu te renfrognes, forçant un sourire si amer que le goût explose dans ta bouche jusqu'à ce que tu rinces au houblon. « On m’en a parlé aussi. De me mettre au vert. Y’en a pleins qui m’ont conseillé de dégager de Canaryville, le temps que tout se tasse. » Tu aurais dû te taire, Erika. Tu aurais dû lui amener une bière, passer tes bras autour de sa taille, l'étreindre dix secondes, lui adresser un regard entendu et battre en retrait. Tu aurais dû te taire et te satisfaire du silence, plutôt que d'aller creuser, plutôt que de provoquer parce que maintenant, le sujet d'un séjour loin de Canaryville revient et c'est entièrement de ta faute. Ca te demande une force incroyable de ne pas fuir cette conversation qui prend un tour pour le pire, alors tu te contentes de braquer un regard houleux sur lui, espérant communiquer un 'si tu pars, emmène moi avec toi' plutôt que du dédain, de la colère ou du mépris. « Mais honnêtement où est-ce qu’ils voudraient que j’aille ? Qu’est-ce que j’irais foutre ailleurs qu’ici ? » Vos regards se croisent et tu songes, t'as pas envie de croire qu'il ne reste que parce qu'il ne pourrait pas trouver sa place ailleurs, pourtant ton côté cynique et réaliste te hurle que c'est le cas. Peut-être qu'a te regarder, il creuse aussi et réalise ce que t'es en train de te dire, parce qu'il rajoute « Je suis déjà parti une fois en laissant Ben et toi derrière, je me suis déjà absenté trop de temps, pile au moment où on avait le plus besoin de moi… Je referai pas deux fois la même erreur » et tu forces un sourire un peu triste.

L'échange est difficile à détecter, les gens autour n'ont pas la moindre idée de ce qu'il se passe, pourtant dans ce regard échangé, t'as l'impression qu'il veut te rassurer, pour de vrai. Accord tacite, promesse inavouée, ton frère toujours à tes côtés. C'est exactement ce qu'il te faut, pourtant c'est trop alors tu te dérobes, levant les yeux au ciel comme une gosse et tendant une main vers lui pour écraser sa joue et le bousculer gentiment. Parce qu'il faut briser la tension, parce que tu ne veux pas lui gâcher sa soirée de retour, parce que t'es pas à l'aise, reviennent les vieux gestes, cette complicité un peu bancale mais bien réelle, cet amour un peu vache mais si dévoué. « Depuis quand tu te la joues dramaturge, toi ? » lances-tu, ayant l'impression d'être une putain de girouette. Tu ne sais pas sur quel pied danser, t'as pas vraiment pu dormir ces derniers jours, parce que t'étais à la fois impatiente et nerveuse à l'idée de le revoir, anxieuse quant à son retour à la vie civile. Tu ne te souviens que trop bien de ton état quand t'es sortie de ta détention, ce n'était pas beau à voir et Marton, lui, il était dans une vraie prison, pendant bien plus longtemps, sans raison valable. T'as envie de savoir, t'as envie de lui poser des questions mais tu n'oses pas. A la place, faut trouver un terrain d'entente, un truc que vous avez encore en commun. Un truc comme les Hell. « Tu vas déclamer des discours inspirant pour motiver tes subordonnés, aussi ? » taquines-tu, fronçant un peu le nez quand même. T'es pas certaine que travailler sous ses ordres, ça soit l'idée du siècle, pas quand tu veux encore et toujours faire tes preuves, pas quand tu voudrais lui prouver que tu peux être son égale, le rendre fier comme ça, à défaut de pouvoir le faire autrement. Ton frère qui mérite mieux que cette vie, même si tu refuses d'admettre qu'au fond, c'est loin d'être un rêve, ce que vous faîtes. C'est la débrouille des quartiers sud, c'est tout, vous n'êtes que deux gosses s'étant inventés une place à défaut de pouvoir en trouver une autrement. « Aleks t'a parlé des gamins qui se la racontent un peu trop, niveau concurrence ? » tu lances ça avec désinvolture en continuant à boire ta bière. Business as usual, parce que ça finira par vous retomber entre les mains, quand il faudra aller nettoyer quelconque règlement de compte. « J'sais pas trop pour qui ils se prennent, il va sûrement falloir aller remettre tout le monde à sa place » tu hausses les épaules, trop détachée pour coller avec ce que tu avances. « Si t'as encore les tripes pour, évidemment, hein, Shawshank Redemption » siffles-tu finalement, décidant de couper la gêne en prenant son enfermement comme une nouvelle marque de street cred plutôt que comme une sanction l'ayant sans doute un peu traumatisé et t'ayant privé de ton aîné pendant beaucoup trop longtemps.
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Marton Obradovic
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âge :
tu traînes ta carcasse dans les rues sales de Canaryville depuis vingt-huit ans maintenant, t'approchant dangereusement de la trentaine, un pied dans la tombe.

Côté coeur :
y'a personne à tes côtés et ça te va très bien ainsi, t'as l'habitude de te sentir seul même en étant bien entouré.

Boulot :
officiellement, tu viens de sortir de prison, alors t'as pas encore trouvé de job qui voudrait bien de toi. officieusement, t'es le chef des nettoyeurs des Hellhounds, tu caches les crimes parce que c'est l'une des seules choses que tu fais à la perfection.

Réputation :
le chien loyal des Hellhounds, le nettoyeur, les mains dans le sang. l'ex-taulard qui a plongé pour protéger le loup ukrainien, le fils du boucher serbe qui filait la chair de poule, le grand frère de cette gamine à la gâchette facile.

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north, arcade trailer park, #021.


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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptySam 3 Aoû - 1:10

hold on to me

But did you see the flares in the sky, were you blinded by the light ? Did you feel the smoke in your eyes, did you see the sparks filled with hope ? You are not alone, 'cause someone's out there, sending out flares. @Erika Obradovic.


Tu ne sais pas où elle vous mène exactement, cette conversation. Ce que tu te contentes de faire jusque-là, c’est d’être le plus sincère possible quand tu réponds à ses questions : le problème étant la façon dont t’y réponds. C’est à sa posture, ses expressions du visage, son amertume, ses regards dans lesquels tu perçois, parfois, une lueur d’hostilité – contre tes paroles plus que contre toi, tu l’imagines, entre autres – que tu devines qu’Erika n’est pas des plus rassurés quant à ses doutes qu’elle vient de te partager. Parler trop vite ou pas assez, marquer une pause au mauvais moment, rester muet trop longtemps ; la moindre chose que tu fais, sans t’en rendre compte, qui finit par la faire tiquer, tu le vois. Parce que tu sais pertinemment, Marton, qu’elle t’observe comme tu l’observes, qu’elle ne laisse rien échapper, qu’elle t’attend à chaque virage un peu trop serré. Tu ne sais pas où vous allez, comme ça ; ce qui est sûr, c’est que dans tous les cas, tu laisses ta frangine mener la danse. Tu ne bronches pas quand elle te fout au pied du mur, avec ces questions dépourvues de quelconque subtilité – c’est bien connu que les Obradovic ne font pas dans la dentelle, pas vrai ? –, ni quand elle se mure finalement dans le mutisme face à tes propos, s’enfermant à double tour dans un silence sous-entendu, encore moins quand, contre toute attente, elle préfère en plaisanter, et change furtivement de sujet, ni vu ni connu. Le taureau charge sans hésitation, bouffé par une certaine impatience ou anxiété palpable, mais semble soudainement effrayé de ce qu’il vient de faire, et fait demi-tour fissa pour échapper au galop aux conséquences. Et te caler sur les préférences, les choix, les émotions des autres a toujours été ta spécialité, Marton, alors tu subis, sans rien dire, sans montrer la moindre perturbation.
Tu ne lui en veux pas le moins du monde, tu sais ce que c’est, tu sais comment gérer ça ; comment le faire croire, en tout cas. Tu te mets en retrait et tu laisses couler, alors qu’au fond, t’aurais aimé parler davantage. T’aurais aimé lui dire tout ce qui te passe par la tête ces temps-ci, le gang qui a connu de meilleurs jours, lui raconter ton séjour en prison, toutes tes angoisses, tapies dans un coin de ton crâne, accrochée à la paroi de ton esprit sans te laisser le moindre répit. T’aurais aimé, lui confier tes craintes quant à l’avenir, lui avouer que y’a pas grand-chose dans ta vie que tu gères à merveille contrairement à ce que tu laisses penser. Lui dire tout ce que tu regrettes, ce que tu donnerais pas pour revenir en arrière, pour recommencer certaines choses, tenter de les faire d’une autre manière – mieux que ce que t’as déjà fait, en tout cas.
Seulement voilà, tu ne peux te permettre d’être aussi transparent avec Erika. C’est pas elle, qui doit t’écouter, te rassurer, s’inquiéter, bêtement – c’est ton rôle à toi, ça. Plusieurs mois au frais ne changeront pas ça, tu refuses d’y croire, tu t’y agrippes encore férocement parce que t’as l’impression que c’est tout ce qu’il te reste. Alors tu chasses tout d’un revers de la main, tu t’en débarrasses comme tu peux, et le temps reprend son cours.

Elle n’a jamais été friande de tes moments de sérieux, Erika. C’est peut-être trop à supporter, trop dramatique, peut-être que t’en fais trop aussi, des fois. C’est pas de ta faute, au fond. C’est comme poser un morceau de métal trop brûlant entre ses mains, y’a fort à parier qu’elle le lâchera aussitôt – parce que c’est pas toujours si agréable, d’exprimer vos sentiments, entre vous.
Depuis quand tu te la joues dramaturge, toi ?
L’animal brutal soudainement terrifié de retour, tu fais comme si de rien n’était et te contente de souffler du nez, rire silencieux, tandis que tes lèvres s’étirent en un sourire quelque peu amusé. Elle est indécise, Erika, ça se voit, tu le sens ; mais c’est pas grave, tu la suis là où elle t’emmène, c’est plus simple que de débrousailler un chemin trop encombré.
Tu vas déclamer des discours inspirant pour motiver tes subordonnés, aussi ?
Qu’elle embraye sur le sujet des Hells ne te surprend guère, quoiqu’en vérité tu n’y avais pas vraiment pensé, à ça. Au fait que tu reprends ta place de chef, mais que dans lesdits subordonnés, il y a ta sœur aussi, désormais. Ces histoires de hiérarchie n’ont jamais vraiment été ta tasse de thé, tu dois bien l’avouer, tu ne te sens pas foncièrement “chef” à proprement parler. T’espères juste que rien ne va changer à cause de ce merdier, tu supportes déjà assez de changements brutaux comme ça pour en rajouter sur la liste déjà longue.
Pourquoi pas, y’en a qui en auraient peut-être besoin. Tu te cales sur ta chaise, t’accoudant sur le dossier, à moitié tourné vers Erika. J’ai un petit air de Napoléon, tu trouves pas ? lances-tu finalement, ironique.

Au fond, tu t’en rends compte peut-être un peu trop tardivement, mais parler des Hellhounds sans montrer le moindre signe d’inquiétude est plus difficile qu’il n’y paraît. Ça te travaille, souvent ; alors tu penses au gang, aux gars, à Aleks, t’y réfléchis, réfléchis, au point de t’en fracasser le crâne contre un mur, au point d’en perdre les pédales à tout moment. Parfois t’as l’impression d’en faire des caisses, ou d’être le seul à constater qu’il y a un truc louche, une brèche dans les remparts qui grandit à n’en plus finir et qui menace tout l’intérieur, brèche devant laquelle tout le monde passe sans y faire attention. Passer la case prison t’a peut-être rendu paranoïaque ; c’est l’idée un peu idiote que t’as, quand tu regardes ta sœur parler de ces fameux “gamins” sans la moindre trace de crainte ou d’angoisse. Tu prends ça trop à cœur, Marton, ça serait pas nouveau, ni étonnant.
J'sais pas trop pour qui ils se prennent, il va sûrement falloir aller remettre tout le monde à sa place.
Tu ris presque jaune. Tu te gardes bien de lui dire, mais vous aussi, à l’époque, vous étiez de cette branche-là ; de ces gamins trop ambitieux, trop téméraires, trop aveuglés par le pouvoir. La seule différence, c’est que vous, vous êtes rentrés dans la cour des grands sans faire face à la concurrence. Vous aussi, vous auriez peut-être dû être remis à votre place, sauf que y’avait personne pour le faire.
Tu gardes le silence, pour le moment, te contentant d’avaler quelques gorgées de bière, plus pour chasser tes pensées que par réelle envie.
Si t'as encore les tripes pour, évidemment, hein, Shawshank Redemption.
Tu lâches un rire dans ta cannette à moitié vide. Toi aussi, au final, tu préfères le prendre avec humour plutôt qu’avec un sérieux inutile que tu condamnes la plupart du temps.
Ouais, on m’en a parlé vite fait, réponds-tu finalement. Ça n’inquiète pas grand monde, ceci dit. Tu hausses les épaules, faussement nonchalant. Reste à voir de quoi ils sont vraiment capables, c’est peut-être mieux de garder un œil sur eux avant de déclarer la guerre.
Tu sais bien que y’en a pas beaucoup qui seraient d’accord avec toi, peut-être même ta sœur elle-même, mais t’as toujours favorisé la diplomatie avant quoi que ce soit ; aussi absurde cela puisse paraître quand tu fais partie d’un gang.
Et toi au fait, ils ne t’ont pas trop fait chier, les gars ? Enfin je dis ça mais c’est peut-être toi qui les as le plus emmerdés.
Tu lui adresses un sourire un peu goguenard, d’un haussement de sourcils à peine visible. Quitte à rester sur le sujet des Hells, autant réitérer la tentative de creuser, un peu plus, au hasard.


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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyMer 21 Aoû - 11:32

Tu l'entends rire et l'écho vient se heurter au métal de sa cannette. Ca t'a manqué. Il t'a manqué. Votre relation n'est pas simple, elle ne l'a jamais été mais tu y tiens farouchement, à Marton. Grand frère un peu trop sur ton dos, un peu trop protecteur, auprès duquel t'as toujours voulu faire tes preuves, perdue entre un besoin d'indépendance et une recherche constante de validation, il représente une stabilité dont t'as besoin. Son passage en prison, ça a été une tempête, une sorte de cauchemar éveillé t'attirant vers des nimbes étranges alors qu'il soit là, à côté de toi, ça t'apaise un peu, qu'importe les tourments qui menacent. « Ouais, on m’en a parlé vite fait. Ça n’inquiète pas grand monde, ceci dit. Reste à voir de quoi ils sont vraiment capables, c’est peut-être mieux de garder un œil sur eux avant de déclarer la guerre. » Il hausse les épaules, comme pour balayer tes inquiétudes et tes sourcils froncés. Tu ne sais pas trop si t'apprécies le côté cavalier, même si tu es reconnaissante de l'assurance dans sa voix. T'as vraiment envie qu'on te cache la vérité pour t'éviter les cheveux blancs, pourtant avoir les yeux couverts par des verres roses qui améliorent un peu la vue, c'est quand même agréable. En l'occurrence, les verres sont dégueulasses et ne masquent pas vraiment la misère alentour, évidemment, mais c'est déjà ça, pas vrai ? « Et toi au fait, ils ne t’ont pas trop fait chier, les gars ? Enfin je dis ça mais c’est peut-être toi qui les as le plus emmerdés. » Un sursaut de rire s'échappe de ton nez et t'as une réaction presque dédaigneuse, pleine de cette insolence dont tu t'armes trop souvent. « Non, étrangement personne n'ose emmerder la petite sociopathe, surtout pas quand son grand frère décide de jouer les héros » rétorques-tu, levant les yeux au ciel et secouant la tête, incrédule face à la question. Il creuse pour avoir des nouvelles, prendre la température. Tu préfères qu'il fasse ce petit manège avec toi plutôt que d'aller faire un micro-trottoir auprès de vos collègues de galère, certes, mais ça ne t'empêche pas d'à moitié l'envoyer bouler.

T'as beau jouer les grandes, son retour t'a pourtant fait réaliser à quel point tu as besoin de lui. Pas pour qu'il te défende, non, pas pour qu'il tente de rattraper tes conneries, pas pour qu'il joue les pères de substitution... Juste parce que vous vous comprenez, malgré tout et que dans ce monde bordélique, c'est nécessaire d'avoir quelqu'un qui sait sans avoir besoin de tout expliquer. Tu voudrais qu'il te voit juste comme sa sœur, pas comme sa cadette, une sorte d'égale mais t'en es loin, encore, et ce même si tu t'échines à essayer. T'as un peu conscience que quoi qu'il arrive, tu vas toujours être la petite dernière. Le point final de ta fratrie, la petite protégée d'Aleksei, une gosse malgré les années qui défilent. Tu peux toujours lutter, le fait est que t'es née bien après eux et tous les efforts du monde ne feront pas magiquement de toi la jumelle perdue de Marton, celle qui pourrait réellement prétendre à la parité dans ce foutoir. « Tu fais chier d'ailleurs, j'avais une réputation qui ne découlait pas de la tienne mais bam, monsieur tombe pour le gang et j'me retrouve reléguée au rang de 'petite sœur à protéger', merci du cadeau » siffles-tu, gosse ingrate. Encore et toujours tiraillée par cette trahison qui n'en est pas une. Il a abandonné votre famille de sang pour protéger celle de cœur, celle de la rue. Le souci c'est que contrairement aux autres, comme Ben qui le voit comme un connard à la recherche de gloire ou les Hellhounds qui admirent le geste, toi t'as le cul entre deux chaises. Égoïstement, t'aurais voulu garder ton frère juste pour toi, pourtant t'as le cœur gonflé de fierté parce que dans cet échiquier géant, il est tombé pour protéger le roi.

T'as les doigts qui se crispent un peu quand tu penses à tout ça et tes phalanges s'enfoncent dans l'aluminium malléable de la cannette qui craque un peu lorsqu'elle reprend sa forme. « Ça en a fait chier pas mal que j'prenne ta place, j'sais pas si c'est parce que j'fais un mètre douze ou si c'est parce que j'ai pas de couilles mais ça a rechigné, au début » concèdes-tu à l'informer. Il doit déjà savoir tout ça, en fait, trop d'indic, trop de bavards partout. Tu fais confiance à Marton pour avoir gardé une ligne d'information pendant qu'il était au frais. Tu relèves la tête pour ajouter « J'y suis, j'y reste, ceci dit et tant mieux si ça les emmerde, » merdeuse assumée quand tu complètes d'un « ça emmerde Ben, en plus, bonus non négligeable » qui vient sonner dans ta bière alors que tu la termines en deux gorgées.

T'as une grimace sur le visage quand tu finis ta boisson, comme si ça allait aider à te faire oublier que l'alcool et maintenant tiède, tout sauf agréable. Ça ne semble gêner que toi, autour de vous ça s'amuse, ça discute, ça fume, ça boit. C'est une fête de quartier, presque, rien d'extraordinaire et ce malgré les deux gars qui, sur la maigre plate-bande côté rue, surveillent au cas où les bleus décideraient de s'inviter. Les visages sont familiers, faut dire que dans le coin tout le monde se connaît. Vous avez tous plus ou moins grandi ensemble, dans ce cloaque dégueulasse et oublié qu'est Canaryville. Ca vivote, microcosme à part-entière loin du reste de Chicago et comme tout environnement, votre petit coin d'enfer à ses codes, son langage. Ce lopin de terre que vous osez appeler jardin joue ce soir le rôle de point d'eau pour une faune variée, espèces liées les unes aux autres, relations symbiotiques et tout le bordel. Ça ne t'empêche pas d'arquer un sourcil quand tu tombes sur une parade nuptiale douteuse. Des pestes aux rires stridents s'installent dans des chaises en plastique, se posant stratégiquement pour être vues. Shorts trop courts, débardeurs taille enfant, ongles acryliques et créoles comme des jantes chromées, l'attirail de la vermine locale. Ça te fait soupirer et pourtant, un sourire se dessine sur tes lèvres. Tu flanques un coup de coude à ton frère avant de pointer dans la direction des tchoins qui regardent en faisant mine de ne pas voir. « Bon, avec laquelle de ces pétasses tu vas aller fêter ta liberté ? Elles ont l'air à la recherche d'un voyou pour apaiser un œdipe bancal, profite tant que t'as ton street cred d'ex-taulard parce que ça ne va pas durer... » tu lances ça avec un naturel un peu déconcertant, faut dire que t'as jamais été très pudique avec les affaires des autres. C'est une autre histoire quand ça te concerne, évidemment. « Sauf si la prison t'a fait ouvrir les yeux, évidemment » ajoutes-tu, un peu peste d'avoir l'air si amusée. De quoi potentiellement faire hurler le daron, devenu encore plus homophobe dans sa folie. D'abord Ben, ensuite Marton ? Tu songes deux secondes à tes propres histoires et tu repousses ça bien loin, pas prête à y réfléchir en profondeur.
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tu traînes ta carcasse dans les rues sales de Canaryville depuis vingt-huit ans maintenant, t'approchant dangereusement de la trentaine, un pied dans la tombe.

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y'a personne à tes côtés et ça te va très bien ainsi, t'as l'habitude de te sentir seul même en étant bien entouré.

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officiellement, tu viens de sortir de prison, alors t'as pas encore trouvé de job qui voudrait bien de toi. officieusement, t'es le chef des nettoyeurs des Hellhounds, tu caches les crimes parce que c'est l'une des seules choses que tu fais à la perfection.

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le chien loyal des Hellhounds, le nettoyeur, les mains dans le sang. l'ex-taulard qui a plongé pour protéger le loup ukrainien, le fils du boucher serbe qui filait la chair de poule, le grand frère de cette gamine à la gâchette facile.

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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyMer 11 Sep - 16:05

hold on to me

But did you see the flares in the sky, were you blinded by the light ? Did you feel the smoke in your eyes, did you see the sparks filled with hope ? You are not alone, 'cause someone's out there, sending out flares. @Erika Obradovic.


Elle sait taper là où ça fait mal, Erika – là où c’est pas trop agréable, en tout cas. Tu lui connaissais déjà ce talent mais t’as la vague impression qu’elle s’est améliorée, pendant que t’étais pas là. Tu n’arrives pas à déterminer si c’est fait exprès ou pas, cependant, si elle s’en rend compte ou si elle saute juste dans le terrain miné sans regarder. Ça ne te surprendrait pas qu’elle ne fasse pas gaffe, au fond – ou peut-être qu’elle te tend des perches, timidement, avant de les retirer d’un air moqueur avant que tu ne les chopes. T’en aurais presque un mal de crâne, à trop réfléchir comme ça ; ou alors c’est l’effet de la fatigue combiné à la bière bientôt chaude, sûrement.
Non, étrangement personne n'ose emmerder la petite sociopathe, surtout pas quand son grand frère décide de jouer les héros.
Tu l’observes pendant qu’elle parle, suivant du regard le mouvement de ses yeux qui roulent dans leur orbite, comportement de gamine insolente et un poil condescendante qui, étonnamment, lui va plutôt bien. T’en lâches un rire silencieux, te contentant de souffler du nez, histoire de faire comprendre que tu le prends à la légère mais que le message est passé quand même. Jamais ça ne t’a traversé l’esprit, quand t’as pris cette décision, en toute honnêteté ; et puis ça t’a encombré de conséquences qui te laissent loin, très loin de l’image de grand héros de la guerre qu’ils te donnent tous. Ils te diraient que t’es trop humble et ils te chambreraient sur ta soit-disant fausse modestie, et rien que d’y penser ça te fout mal à l’aise. La gloire c’est bien, tu craches pas dans la soupe en général, Marton ; surtout que ça t’a bien aidé, en prison, tu diras pas le contraire. Mais si tu pouvais rester loin des projecteurs, ça te va très bien aussi, au fond.
Évidemment, Erika doit le savoir, parce que son ton est chargé d’ironie que tu approuverais presque – quoiqu’elle doit te taquiner sur les raisons de ta décision, elle aussi. Ça se saurait, si t’étais un véritable héros, Marton ; toi t’es persuadé du contraire, de toute façon, et y’a rien qui pourrait te sortir cet avis de ton crâne.

Ceci dit tu ne réponds pas de suite, préférant boire une ou deux nouvelles gorgées histoire de vider ta canette fissa et de balayer ta gêne qui sera bientôt persceptible si tu ne fais rien. T’as encore l’air neutre et imperturbable, ce serait dommage que ça finisse par se remarquer, qu’une aussi petite pique te fasse autant perdre l’équilibre.
Tu fais chier d'ailleurs, j'avais une réputation qui ne découlait pas de la tienne mais bam, monsieur tombe pour le gang et j'me retrouve reléguée au rang de 'petite sœur à protéger', merci du cadeau.
Elle continue sur sa lancée, tu esquisses un sourire à mi-chemin entre l’amusement et ce qui semble être un « désolé pour ça ». Parce qu’elle a beau être sardonique, ta frangine, t’as l’impression qu’elle t’en veut vraiment pour ça, et tu t’en voudrais aussi à toi-même, au bout du compte. Tu sais à quel point elle a besoin de reconnaissance, Erika, ce besoin d’agiter les bras pour faire remarquer sa présence, ce besoin d’efforts et de désordre pour faire entendre sa voix, être enfin vue pour plus qu’une gâchette facile – gâchette actionnée trop de fois, ce jour-là. Tu le sais et t’aimerais lui dire, à quel point t’es fier d’elle, Marton, parce que tu l’es vraiment. Mais tu sais aussi que ce n’est pas assez, la fierté d’un grand frère qui ne ferait peut-être pas la part des choses et qui ne serait pas assez objectif pour qu’on le prenne au sérieux, quand il dit ça – c’est comme le « tu es très belle » d’une grand-mère aimante, ça fait plaisir mais ça ne compte pas tellement.
Alors tu sais même pas quoi lui répondre. Tu la regardes et tu cherches tes mots, tu la fixes et puis tu finis par détourner le regard en rigolant, presque troublé.
OK, touché coulé, soupires-tu finalement, presque sarcastique. Mais eh, fais pas genre, reprends-tu aussitôt en haussant les sourcils, comme pour te rattraper ou – ou t’en sais trop rien, en fait. Je sais qu’au fond t’aimes bien, un peu quand même, non ?
Tu taquines en te disant que ça pourrait être pire, en pensant surtout que tu préfères ça plutôt qu’elle soit mise de côté ou quelque chose dans ce genre. Peut-être que y’en a qui tueraient pour être à sa place, dans ce quartier ; si seulement tu savais.

Ça en a fait chier pas mal que j'prenne ta place, j'sais pas si c'est parce que j'fais un mètre douze ou si c'est parce que j'ai pas de couilles mais ça a rechigné, au début.
Ton regard se pose un instant sur la pelouse, comme pensif, un peu peiné aussi, au fond. Tu les connais, les membres du gang, peut-être mieux que personne, alors t’imagines très bien comme ça a pu se passer, pendant ton absence. Puis on t’en a parlé, aussi, un peu. Même si ça n’ose pas le dire à voix haute devant toi, parce qu’ils savent que ça te ferait chier – et ils ont raison, ces cons.
J'y suis, j'y reste, ceci dit et tant mieux si ça les emmerde, qu’elle lance solennellement, te forçant un sourire amusé, avant qu’elle enchaîne sur un : ça emmerde Ben, en plus, bonus non négligeable.
Ouais, j’ose imaginer, que tu réponds d’un haussement de sourcils. Certains sont des cons qui devraient être remis à leur place, de temps en temps, et je compte sur toi pour que tu le fasses si besoin. Mais… Tu t’arrêtes un instant, jetant un bref regard vers votre trailer, comme hésitant. ...il n’a pas toujours tort, Ben, même quand il fait son chieur. S’il est le seul de nous à continuer ses études, c’est qu’il n’est pas si con que ça, si ?
T’es ironique, ça s’entend, mais tu le penses quand même. Et tu sais qu’Erika sait, alors tu la sens déjà venir, la riposte un peu offensée dans l’idée. C’est toujours délicat, de ramener Ben dans ce genre de sujets.

À ton tour de terminer ta boisson, un peu après ta frangine ceci dit, alors que tu sembles songeur, à réfléchir à des conneries qui n’ont pas lieu d’être à cet instant-là, mais c’est plus fort que toi. Sauf que tu choisis mal ton timing pour avaler ta dernière gorgée, manquant de t’étouffer salement quand la voix d’Erika se fait entendre de nouveau :
Bon, avec laquelle de ces pétasses tu vas aller fêter ta liberté ? Tu tousses, les yeux écarquillés, ne t’attendant pas le moins du monde à ce qu’elle sorte ça d’un coup. T’as pas encore vu les pétasses en question, alors tu jettes un regard circulaire parmi les gens présents, tandis qu’elle reprend tout naturellement : Elles ont l'air à la recherche d'un voyou pour apaiser un œdipe bancal, profite tant que t'as ton street cred d'ex-taulard parce que ça ne va pas durer…
Tu les aperçois enfin, y’en a même une qui croise ton regard et qui fait aussitôt style de rien. Tu tournes lentement la tête vers ta frangine, entendant quelques gloussement au loin, avec ton air faussement blasé ; ton sourire en coin pour marquer ton amusement face à la situation mais ton sourcil arqué pour montrer que tu la juges, Erika, là. Mais elle ne te laisse pas le temps de répondre tout de suite :
Sauf si la prison t'a fait ouvrir les yeux, évidemment.
Tu tiltes et ça se verrait presque. Elle se fout de ta gueule, tu le sais, mais tu ne penses pas à ce qu’elle pense tout de suite. Parce que tu penses à Inez, Marton, d’un coup, comme ça, et ça te foutrait presque en rogne – alors tu te reprends bien vite, surtout pour éviter qu’elle doute d’une homosexualité refoulée chez toi, ce qui n’est absolument pas le cas, évidemment.
C’est ça, fous-toi de ma gueule. Tu la bouscules gentiment de l’épaule, puis tu rejettes une œillade vers les demoiselles, sans trop d’intérêt. Puis franchement, je commence à croire qu’on a pas la même définition de “street cred d’ex-taulard” si tu penses que j’vais me coltiner… un de ces trucs, sans vouloir être offensant, que tu sors, presque vexé. Merci mais non merci, je m’en passerais bien. Je suis trop vieux pour ces conneries.


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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyVen 4 Oct - 22:54

Fugace comme le reflet du soleil sur une voiture passant à toute vitesse devant les trailers de ce quartier douteux et miteux que vous appelez maison, il y a une sensation étrange qui vient t’habiter, une nostalgie simple, facile, le genre qui berce tranquillement l’âme. Pendant une seconde, t’as l’impression d’avoir dix ans de moins, retour en arrière à une époque où la vie était plus simple, où tu pensais tout comprendre, tout savoir, où tu n’étais faite que de certitudes inébranlables et de vérités franches. Marton et Benedek comme seuls héros, ce quartier comme seule terrain de jeu… C’est doux, comme sensation, c’est presque tiède et tu ne sais pas exactement d’où ça sort ni quoi en faire mais alors que tu te moques de ton frère en le taquinant avec les pétasses installées pas très loin de vous, tu réalises que tu pourrais presque chialer devant la fragilité du moment. Au fond, ça ira peut-être, pas vrai ? « C’est ça, fous-toi de ma gueule. » Il te bouscule, ça te fait rire et les mots qui t’échappent, s’ils ne manquent pas de gravitas, sonnent comme une promesse mélodieuse. « Tu sais que si tu décides d’enfin assumer ton amour immuable pour Aleks, j’te soutiens, hein » rétorques-tu, quelque part entre la plaisanterie douteuse et la franchise dévorante. T’as des souvenirs un peu flous de ce jour où tu as pété les plombs, pourtant tout ce qu’il s’est passé dans le trailer familial, Benedek, votre père, la télécommande, tout ça, c’est très net. Alors tu rigoles, à moitié, mais vous savez tous les deux que pour défendre et protéger tes frangins, tu vas être la première sur le champ de bataille, Erika, peu importe les conséquences ou le prix à payer.

Tu lui jètes un regard, à ton frère, t’admires son profil pendant qu’il observe les petites pestes. Quand t’étais gosse, t’avais de l’adoration pure dans les yeux, lorsque tu le fixais… Aujourd’hui, c’est un peu différent, tout aussi dévoué, cependant. T’es fière, tu veux lui ressembler, tu veux l’impression, lui prouver qu’il peut compter sur toi. Bordel, tu veux tellement être son égale, gosse convaincue d’être née à la mauvaise place. Un petit sourire retrousse tes lèvres. Son passage en taule à changer la donne, redistribué les cartes, t’es plus une merdeuse et il semble le remarquer. « Puis franchement, je commence à croire qu’on a pas la même définition de “street cred d’ex-taulard” si tu penses que j’vais me coltiner… un de ces trucs, sans vouloir être offensant » lance-t-il, te ramenant à des considérations plus simples. Ces filles, qui le regardent sans s’en cacher, tu les boufferas si elles osent approcher. Pourtant, ça te faire rire de le charrier avec ça, aussi maladroite que tu puisses être avec ces choses-là. C’est peut-être le truc dont vous n’avez jamais vraiment sur parler, peut-être à cause de Benedek, peut-être à cause de tes propres complexes. « Merci mais non merci, je m’en passerais bien. Je suis trop vieux pour ces conneries. »

Il balance ça avec des airs de vieux sages et ça t’arrache un sourire tandis que tu te retiens de lui demander pour qu’il y se prend. C’est quand même ridicule, que ça te bloque, que vous ne sachiez pas parler relations. Il aurait sans doute des conseils à te donner, si tu ne jouais pas les autruches, les prudes, les vierges effarouchées. Parce que voilà, t’as beau vouloir le charrier t’es déjà en train de rougir. Et ça te fait chier. Profondément. Tu pourras pas être prise au sérieux dans ce monde si tu sursautes à chaque fois qu’on te fait du rentre-dedans, si tu bafouilles quand t’as pas pu répéter dans ta tête les propos graveleux que tu sers au monde en guise de masque. Tu fronces le nez, inspire, lève les yeux au ciel. « T’es quand même pas en train de me dire que t’envisages de te poser, hein ? » siffles-tu à ton frère, un relent de dédain se faisant sentir. T’as envie de dire que c’est pas son genre mais en même temps, t’en sais trop rien, parce que t’as toujours un peu éviter de réfléchir à ce que tes frangins pouvaient faire derrière des portes closes. La dernière fois que t’as déboulé sans prévenir à travers une de ses portes, tu ne t’en souviens que trop bien. « Attend, j’tente de t’imaginer en train de conduire un mini-van pour emmener deux merdeux jouer au soccer entre deux boulots pour les hounds… » forces-tu un peu, parce que c’est tellement plus facile de rire de tout ça que de lui demander franchement s’il voit quelqu’un, s’il s’est déjà fait briser le coeur, si lui aussi, il flippait un peu, à vingt ans, en ne se sentant à sa place nulle part au milieu de tous ces gens vraisemblablement en rut. « Et donc, une heureuse élue pour arrêter les conneries ? » Tu oses, avançant sur de la glace fine. C’est peut-être parce que votre père était un gros con machiste et réac, violent, jamais capable de la moindre preuve d’affection que tu penses que ce genre de question mériterait un revers de main en travers de tes joues, punition pour ta curiosité.

Et soudain, l’espace d’un instant, ouais, t’as dix ans, tu ne sais pas où te foutre, tu vois tes frères qui grandissent trop vite, sans toi, t’as l’impression de ne rien comprendre, de ne rien savoir. T’es seule, t’as peur, leurs potes te reluquent et t’as juste envie de disparaître. T’as peur de votre père, surtout, de ses coups même s’ils tombent rarement sur toi et tu entends à nouveau sa voix lourde et rendue pâteuse par l’alcool, les seuls mots de Serbe dont tu apprendras jamais le sens, le paternel en train de traiter ta mère de pute. Alors tu sers les poings, tu secoues la tête, tu te fais violence pour te sortir de ces souvenirs. C’est loin, terriblement loin, t’es grande maintenant et t’es plus toute seule, t’es pas la gamine qu’on laisse derrière, la petite à la traine. Tu fais en sorte de pouvoir tenir la distance. De pouvoir en rire. Parce qu’il vaut mieux taquiner Marton que balancer que tu sais pas ce que tu fous avec ta jeunesse, tes hormones en vrac, ton corps qui te fait honte et que t’aurais bien besoin de détails sur son existence à lui pour savoir comment avancer. « Laisse moi deviner, t’as reçu des lettres enflammées, tu répondais depuis ta cellule, elle pensait tomber sur le nouveau Charles Manson, t’as quand même réussi à la convaincre de t’épouser en plein milieu du parloir ? » balances-tu, un peu vache, moqueuse, prenant garde à regarder ailleurs pour ne pas croiser son regard.

Pendant ce temps, l’ongle de tes pouces s’enfoncent dans la chair de tes index pour revenir sur terre et reprendre le contrôle. Tu ne pourras pas faire bonne figure s’il remarque quoi que ce soit, alors tu te concentres sur ça, sur sa respiration, sur les mots qu’il va bientôt prononcer, sur la musique. Sur ce présent que tu contrôles, au moins un peu, plutôt que sur vos circonstances, votre éducation, ce passif qui vous hantera toujours, aussi sûr que le vieux est encore en vie, quelque part.
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tu traînes ta carcasse dans les rues sales de Canaryville depuis vingt-huit ans maintenant, t'approchant dangereusement de la trentaine, un pied dans la tombe.

Côté coeur :
y'a personne à tes côtés et ça te va très bien ainsi, t'as l'habitude de te sentir seul même en étant bien entouré.

Boulot :
officiellement, tu viens de sortir de prison, alors t'as pas encore trouvé de job qui voudrait bien de toi. officieusement, t'es le chef des nettoyeurs des Hellhounds, tu caches les crimes parce que c'est l'une des seules choses que tu fais à la perfection.

Réputation :
le chien loyal des Hellhounds, le nettoyeur, les mains dans le sang. l'ex-taulard qui a plongé pour protéger le loup ukrainien, le fils du boucher serbe qui filait la chair de poule, le grand frère de cette gamine à la gâchette facile.

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north, arcade trailer park, #021.


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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyMer 9 Oct - 18:58

hold on to me

But did you see the flares in the sky, were you blinded by the light ? Did you feel the smoke in your eyes, did you see the sparks filled with hope ? You are not alone, 'cause someone's out there, sending out flares. @Erika Obradovic.


Elle en plaisante Erika, et comment tu pourrais lui en vouloir ? Elle en plaisante parce que sur le moment y’a de quoi en rire, y’a de quoi y penser sans trop y penser non plus, entre deux gorgées de bière – quoique vous n’avez plus rien à boire entre les mains. Mais tu sais que c’est plus compliqué que ça, tu sais que derrière ces bêtises y’a un sujet plus sérieux que vous avez toujours pris soin de ne pas déballer ouvertement entre vous. Ça se saurait si t’étais gay, toi, et que tu puisses vivre une histoire d’amour avec Aleksei comme elle le suppose te fait ricaner, à mi-chemin entre de l’amusement et une certaine exaspération, celle qu’elle puisse ne serait-ce qu’y penser. Tu te demandes ce qu’elle a dans la tête, parfois, ta frangine, pour sortir des trucs pareils – taquineries ou pas –, parce que t’es certain qu’il y a une bribe de sincérité dans sa voix moqueuse, quoique t’es pas sûr de savoir sur quoi elle tourne, cette sincérité.
Alors ouais, y’a des sujets sérieux dont vous ne parlez pas, dont vous ne parlez plus, dont vous n’avez jamais parlé, sans nul doute. Que Benedek soit plutôt tourné vers les hommes est une chose, chose que t’acceptes parce que bordel, c’est ton frère, et t’as beau avoir été éduqué par un homme comme ton père, ça ne te passerait pas une seule fois à l’esprit de le renier pour ça, voire même pour n’importe quoi d’autre. Mais quand t’y repenses, c’est plutôt la façon dont vous l’avez découvert qui laisse une grimace sur ton visage et une lueur désolée dans ton regard, c’est la façon dont il a failli se faire tuer pour ça, la façon dont tout a dégénéré chez vous, c’est lié, que tu ne le veuilles ou non.
Et le simple fait qu’elle te parle d’une possible homosexualité chez toi, c’est con, mais tu penses à ton frère, pourtant pas loin, et la scène se rejoue dans ta tête - et ça te laisse avec une amertume désagréable coincée au fond de ta gorge.
Alors tu te contentes de lui jeter un regard, t’arrachant de force à tes pensées, esquissant un sourire de coin en roulant des yeux. Forçant un peu pour cacher l’obscurité qui germe dans ton cerveau.

Puis elle continue dans sa lancée, Erika, quoique beaucoup moins franche qu’à l’accoutumée ; tu tiltes là-dessus, bêtement, tu la vois hésiter un peu, prendre un ton assuré mais te regarder d’un air presque gêné, tu ne saurais dire. Alors que tu observais les nanas depuis tout à l’heure, plus perdu dans tes songes qu’en train de les reluquer, maintenant tu fixes ta frangine avec intérêt, en essayant de gratter la surface pour deviner ce qu’elle pense vraiment derrière ses railleries.
T’es quand même pas en train de me dire que t’envisages de te poser, hein ?
Elle donne l’impression d’être véritablement dégoûtée par l’idée, t’obligeant à sourire, à glousser silencieusement même si tu n’arrives pas à cacher la curiosité peinte sur ton visage. T’es intrigué par le comportement de ta sœur, alors tu ne dis trop rien, mais au fond t’aimerais aussi que le sujet de discussion porte sur autre chose – autre chose que tes relations sentimentales qui laissent à désirer et sur quoi tu n’es pas prêt de discuter avec ta frangine, même si tu l’adores plus que tout au monde.
Tu pourrais presque passer pour un vieux con à penser ça, mais te confier sur tes états d’âme amoureux te donne l’impression d’afficher une certaine faiblesse chez toi que tu ne veux pas montrer à Erika, comme un père qui n’oserait pas pleurer devant ses enfants, entre autres.
Tu t’apprêtes à parler, après quelques secondes de silence, mais elle en rajoute une couche, toujours avec ce sarcasme aussi subtil qu’un bulldozer envoyé dans la façade d’un immeuble :
Attends, j’tente de t’imaginer en train de conduire un mini-van pour emmener deux merdeux jouer au soccer entre deux boulots pour les hounds…
L’image te fait rire aussi. Puis y’a un des deux gamins qui prend la tête d’Adrían, que tu n’as jamais vu qu’en photo, et t’es à deux doigts de t’étouffer dans tes pouffements. Si elle savait, Erika – mais comment tu pourrais lui raconter tout ça, après des années à mettre, avec toute la prudence du monde, le sujet sur le côté ? Après des années à garder le secret à propos d’un fils que tu ne reconnais pas mais qui vit là, quelque part à Canaryville – dépeignant alors une réalité beaucoup plus proche de ses blagues qu’elle ne le pense vraiment – ? Te disant que c’est à cause de toi que vous ne parlez pas de ces conneries, parce que t’es trop fier et pas à l’aise, parce que tu ne saurais pas comment t’y prendre exactement, parce que t’en as jamais parlé à quiconque avec assez de sérieux – tout ça sans voir qu’Erika non plus n’a jamais trouvé sa place dans ce merdier.

Et donc, une heureuse élue pour arrêter les conneries ?
Elle insiste, peut-être parce que t’es trop muet à son goût, tu pourrais le comprendre. T’aurais envie de boire pour esquiver la question, mais y’a plus rien dans ta canette, et puis elle a l’air d’attendre avec intérêt ta réponse. Tu lui jettes un regard, du coin de l’œil, comme si tu laissais planer un suspens évident, d’un air un peu narquois, de cet air qui semble dire « t’es sûr que tu veux savoir ? » alors qu’au fond tu fais que narguer ; ça se saurait si t’avais une véritable réponse à donner. Non, évidemment que non, pas d’heureuse élue, pas d’élue tout court, personne pour te convaincre d’arrêter “tes conneries”, même avec un gosse qui est censé être le tien.
Ça te rassure, qu’elle n’ait pas vraiment l’air de capter ta réticence, sans capter toi-même la sienne ; et tu vous trouverais terriblement idiots si tu t’en rendais compte, Marton.
Laisse moi deviner, t’as reçu des lettres enflammées, tu répondais depuis ta cellule, elle pensait tomber sur le nouveau Charles Manson, t’as quand même réussi à la convaincre de t’épouser en plein milieu du parloir ?
Ouah, non, l’enfer. Je préfère encore finir seul et fou que de me marier en prison, j’veux dire… T’imagines ?
Toi-même t’imagines pas trop, en vérité. Tu penches pas trop sur le fait que personne ne t’a envoyé de lettres, même si tu t’en fous complètement, mais plutôt sur le fait qu’Inez n’ait jamais pris une seule fois de tes nouvelles quand t’étais là-bas, en fait. Compréhensible, mais blessant quand même, un peu – beaucoup. Tu t’attendais à quoi, de toute manière ? La voir débarquer comme une fleur au parloir pour te demander comment t’allais ? Peut-être. Est-ce qu’elle l’aurait fait une seule fois, si t’avais purgé une peine entière en prison ? Certainement pas.
Non, non, y’a personne, rien, nada.  Tu sens que t’insistes un peu trop pour brouiller les pistes, et tu te retiens de justesse d’esquisser un rictus honteux. C’est peut-être mieux comme ça. Je crois que c’est le cadet de mes soucis pour l’instant, honnêtement.
Et pour le coup tu mens pas, loin de là – ou presque. Peut-être que l’envie de la revoir depuis que t’es sorti est loin d’être le cadet de tes soucis.
Mais eh, c’est un interrogatoire ou quoi ?  T’esquisses un geste du menton vers elle, les sourcils haussés, comme faussement outré. Attrapant au vol l’opportunité de te sortir de cette situation un peu étrange, un peu gênante pour toi, en lui retournant la question : Et toi, rien en vue ? Rien à raconter ? Me dis pas qu’il s’est rien passé quand j’étais pas là, entre deux visites en prison, je te croirais pas. Ironie un peu brusque aussi de ta part, t’essayes de jouer le grand frère cool sans te rendre compte que, putain, tu ne le prendrais pas autant sur le ton de la rigolade si elle confirmait, vieux con que t’es ; sans même remarquer non plus qu’à fuir la conversation pour la reporter sur elle, c’est un minuscule caillou que tu sembles avoir jeté sur un immense champ de mines prêtes à détoner.


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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptyJeu 24 Oct - 16:22

Vous avez grandi sans un réel exemple de ce qu’une relation saine peut être. C’est pas juste vos parents, c’est tout le quartier qui est concerné par ce manque de repère. Ici, les gens restent ensemble parce que divorcer, c’est trop cher mais au final, le prix à payer est sacrément lourd. Les engueulades, les dynamiques abusives, l’alcool et la drogue se mélangeant à tout ça. Vous avez été élevé dans un coin où les gens se hurlent dessus plutôt que de se parler. C’est votre normalité, après tout, alors ce n’est pas très étonnant que vous peiniez à discuter ouvertement de tout ça. Et puis ouais, en plus, au milieu du cloaque, vous n’étiez de surcroît pas gâtés du tout. T’as jamais voulu croire que votre situation était une des pires du quartier mais avec le recul, tu te dis que peut-être, quand même, vous étiez encore moins bien lotis que les voisins. Tu soupires et t’arrêtes d’essayer de découper ton index avec ton ongle. Ca ne sert à rien de tergiverser là-dessus, de toute façon. Tu ne vas pas changer le passé. Ni pour toi, ni pour tes frères.

Au moins, vous êtes ensemble. Marton est à nouveau là. Vous pouvez compter les uns sur les autres, farouchement. Vous vous l’êtes prouvés, encore et encore. Toi, tu l’as fait en tirant sur le vieux, tes frangins ils l’ont fait en te traitant normalement après ça. Il n’y a qu’eux pour comprendre mais c’est déjà beaucoup et pour ça, t’es reconnaissante. Reconnaissante que dans ce bordel, la contraception passe un peu à la trappe et qu’au lieu de simplement pondre un gosse, tes géniteurs en aient lâché trois, histoire que Marton ne soit pas tout seul, histoire que tu puisses l’épauler autant que tu aimes le faire chier. « Ouah, non, l’enfer. Je préfère encore finir seul et fou que de me marier en prison, j’veux dire… T’imagines ? » Tu souris lorsqu’il s’offusque, ça te ramène plus vite sur terre que tes petites manœuvres masochistes. Heureusement qu’il est là. Heureusement qu’il partage ton sang. Heureusement que c’est immuable, que vous trouverez toujours un moyen de vous retrouver, de pardonner les écarts, d’oublier les déconvenues. Tu t’reprends, un peu, tu te redresses, parce qu’il ne faudrait pas qu’un élan mièvre te pousse à passer tes bras autour de son torse. Pas devant tout le monde, t’es trop pudique pour ça. « Non, non, y’a personne, rien, nada. » Il insiste, cinq négations, rien que ça et ça te fait arquer un sourcil. Soit il a peur que le message ne rentre pas, soit il cache un truc. Ou les deux. « C’est peut-être mieux comme ça. Je crois que c’est le cadet de mes soucis pour l’instant, honnêtement. » qu’il continue, ton frère, à jouer la carte du détachement. T’as envie de le croire parce que tu te berces dans l’idée que s’il y avait vraiment quelqu’un, quelqu’un valant la peine que tu sois curieuse, il te le ferait probablement comprendre. Pas vrai ? Rien n’est moins sûr mais tu l’espères, en tout cas, parce que t’es pas certaine de vouloir rencontrer ta future belle-sœur en la voyant quitter l’autel, post-cérémonie… Pfeu, comme si les gens d’ici prenaient le temps de faire les choses bien, comme si la vraie méthode Canaryville, ce n’était pas un rendez-vous pris à l’arrache à la mairie histoire de signer les papiers avant que la grossesse motivant cette union ne commence à trop se voir.

« Mais eh, c’est un interrogatoire ou quoi ? Et toi, rien en vue ? Rien à raconter ? Me dis pas qu’il s’est rien passé quand j’étais pas là, entre deux visites en prison, je te croirais pas. » Il proteste, finalement, jugeant sûrement que tu t’es assez amusée à le torturer. Et parce que c’est sans doute mérité, parce que c’est de bonne guerre, voilà qu’il retourne le bâton avec lequel t’étais jusqu’alors en train de le battre, histoire de t’en flanquer un coup. Tu fronces le nez, t’as l’impression d’être une mauvaise élève qui se fait appeler au tableau par un prof voulant prouver que tu ne prêtais pas attention à la leçon, clairement t’aurais pu voir venir le revirement de situation, t’aurais sûrement pu l’éviter aussi. Tes joues sont un peu rouges, d’un coup et tu t’sens observée, trop. Fair enough, il n’a pas tort, l’interrogatoire, c’est pas très agréable. Surtout quand t’as rien à raconté, pratiquement et que ça te dérange plus qu’autre chose. T’es isolée, Erika, un peu marginale. Littéralement, la caricature du loup solitaire qui se pointe au bahut avec un flingue pour dézinguer ceux qui la dérange. Ca te fait tiquer, que des années après, tu rentres encore parfaitement dans le descriptif utilisé par les médias pour parler de ces jeunes hommes derrière les tueries scolaires. Parce que ouais, c’est presque toujours des mecs. Vous êtes rares, dans ta catégorie, une dizaine à tout péter sur les milliers de gars qui ont fait pareil, avec plus ou moins de succès. C’est tellement rare que ça soit une fille que la première, elle a une chanson à son sujet, putain de Brenda Spencer. T’as cette chanson, toi, d’avoir échappé à la notoriété, de pouvoir continuer ta vie à peu près normalement. Merci les circonstances atténuantes, sans doute. Toujours est-il que ça te fait chier de ressembler à ces incels qu’on voit hurler sur des forums obscurs, ceux qui vendent haine et besoin de vengeance à qui voudra bien l’entendre, tout ça parce qu’ils n’arrivent pas à chopper. Bordel. Tu psychotes, tu le sais, t’es pas comme ça, tu prends juste ton temps. 20 ans, c’est pas si vieux, après tout, hein ? T’as juste raté le coche parce que t’étais en juvie, c’est tout, pas besoin de complexer. Trop tard. Tu t’es renfrognée un peu, dans la manœuvre, parce que t’as beau jouer les grandes, tu restes une merdeuse qui boude, une merdeuse qui veut sauver les apparences, aussi. « Dmitry m’a embrassé, un soir où j’suis allée le chercher au commissariat » lances-tu, feignant une désinvolture mal placée. Ce baiser ne voulait rien dire, tu t’es juste emportée parce que t’étais prise de court, parce que c’était ton premier. Parce qu’il n’a pas demandé, ce con. « Etat d’ébriété sur la voix publique, j’aurais dû le laisser en cellule de dégrisement, tiens » continues-tu, te doutant que Marton n’a pas été mis au courant de tous les écarts de conduite du petit dernier des Salenko. Le bébé du clan fait bien trop souvent le con pour ça. Tu hausses les épaules avant d’ajouter : « J’lui ai foutu un coup de genou dans les parties, en retour, on est quitte, tout va bien » et tu fais mine de ne pas trop t’en soucier. T’évites méticuleusement de mentionner le rentre-dedans à la con, depuis, parce que t’as pas envie que ça parte en vrille pour rien. T’as surtout pas envie de réaliser que Marton s’en fout et qu’il risque de le laisser faire, ça te vexerait trop qu’il ne réagisse pas du tout. « Sinon rien, non, c'est pas trop mon genre, tout ça, » tu forces un sourire qui, au final, a l'air un peu triste, histoire de bien faire ressortir la gêne que tu voudrais cacher derrière un s'enfoutisme qui ne prend pas. « Il va donc falloir compter sur Ben pour agrandir la famille… c’est mal barré, » t’enchaines en envoyant une pique au middle child, celui qui n’est pas dans la conversation, celui qui ne peut pas se défendre. Lui, il sort, il a une vie, il n’en parle pas mais comme il rentre souvent au petit matin et comme son téléphone passe son temps à vibrer, tu ne te fais pas de souci pour sa vie sociale. « Avec le recul, c’est peut-être pas plus mal si la lignée Obradovic s’arrête avec nous, ceci dit, » tu lances ça comme un semblant de bombe et tu sais que ça risque de jeter un froid. Alors tu bouges. Tu te redresses, ajustes ta mise. « J'vais me chercher une bière, t'en veux une ? » demandes-tu, déjà à quelques pas de ton frère. Si tu bois assez, tu éviteras peut-être de jouer les girouettes, d’osciller entre joie de le revoir et agacement face à ce nouveau besoin d’ajuster les choses pour trouver un équilibre. Tu te détestes un peu, d’ailleurs, d’être aussi irritable, aussi tendue, aussi changeante, alors quelques verres aideront peut-être, à moins que Marton en profite pour se sauver, pour aller discuter avec quelqu’un d’autre, abrégeant vos souffrances, parce qu’il a sûrement mieux à faire que de traîner avec toi, maintenant qu’il est libre.
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Marton Obradovic
Marton Obradovic
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âge :
tu traînes ta carcasse dans les rues sales de Canaryville depuis vingt-huit ans maintenant, t'approchant dangereusement de la trentaine, un pied dans la tombe.

Côté coeur :
y'a personne à tes côtés et ça te va très bien ainsi, t'as l'habitude de te sentir seul même en étant bien entouré.

Boulot :
officiellement, tu viens de sortir de prison, alors t'as pas encore trouvé de job qui voudrait bien de toi. officieusement, t'es le chef des nettoyeurs des Hellhounds, tu caches les crimes parce que c'est l'une des seules choses que tu fais à la perfection.

Réputation :
le chien loyal des Hellhounds, le nettoyeur, les mains dans le sang. l'ex-taulard qui a plongé pour protéger le loup ukrainien, le fils du boucher serbe qui filait la chair de poule, le grand frère de cette gamine à la gâchette facile.

Adresse :
north, arcade trailer park, #021.


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MessageSujet: Re: hold on to me (ft. erika)   hold on to me (ft. erika) EmptySam 9 Nov - 15:52

hold on to me

But did you see the flares in the sky, were you blinded by the light ? Did you feel the smoke in your eyes, did you see the sparks filled with hope ? You are not alone, 'cause someone's out there, sending out flares. @Erika Obradovic.


Elle n'insiste pas plus, Erika, et bordel que ça t'arrange. T'étais pas prêt à subir un nouvel interrogatoire – toi qui en as pourtant vécu des dizaines quand tu t'es fait choper dans cette foutue supérette, toi qui n'as pas cillé une seule fois face aux questions pressantes des flics, toi qui n'as même pas tressailli une seconde quand on t'a listé les charges que tu pourrais te prendre dans la tronche si tu continuais à faire le muet ; c'est finalement devant ta frangine que tu te braques, que tu fuis dans ton terrier la queue entre les pattes, après trois phrases interrogatives sur une possible nana dans ta vie et une blague sur tes futurs gosses – quoique pas si futurs que ça, en fait.
T'es ridicule Marton, tu le sais. T'es pathétique à un point inimaginable et tu commences à te demander ce que t'es en train de foutre dans ta vie, en réalité – non pas que tu ne t'es jamais fait la remarque, en vérité tu t'es posé la question un peu trop de fois pour ton propre bien, mais là c'est plus flagrant encore. Ça s'émiette dans ta tête, les espoirs et tes grands discours de voyou énamouré qui te faisaient ricaner dans ta cellule, alors qu'en toute honnêteté, entre deux rires, un "Et pourquoi pas ?" ricochait sans cesse dans ton crâne comme une boule de flipper.
C'est que des conneries. Tu le sais. Tu le sais mais t'arrives pas à t'enlever l'idée de la tête, borné que tu es, optimiste aussi aliéné que déluré ; qui sait que c'est vain, mais qui ne réussit pas à arracher les mauvaises herbes que sont ces pensées de sa cervelle.
Le peu que tu puisses faire, c'est chasser tout ça d'un revers de la main, le mettre de côté parce que tu ne peux pas t'en débarrasser, comme si tu foutais tout ton bordel dans un garage sans rien jeter, pour tout stocker, encore et encore, pendant des années. C'est plus facile de ne pas s'y attarder et de laisser ça pourrir dans un coin sans s'y intéresser que de s'en occuper proprement, pas vrai ?

C'est un peu égoïste ce que tu viens de faire si on y réfléchit bien, tu t'en rends compte quand tu crois voir les joues d'Erika rougir – le grand frère en toi a envie de pouffer pour se moquer, gentiment, mais c'est la figure paternelle qui triomphe alors que t'arques un sourcil, un sourire de coin mi-amusé mi-intrigué qui étire tes lèvres alors que tu guettes sa réponse avec attention. Bêtement, tu commences même à te faire des films ; t'y peux rien, c'est plus fort que toi, qu'est-ce que ta frangine a bien pu faire pendant que t'étais au frais ? D'accord, elle est grande, puis bien sûr, que t'as rien à redire, elle fait ce qu'elle veut, c'est pas toi qui vas l'empêcher de vivre, right ? Right. Mais quand même. Tu restes un vieux con qui ne l'a pas vue grandir.
Alors les scénarios s'enchaînent dans ta tête alors qu'elle garde un instant le silence, semblant réfléchir ou hésiter, tu ne sais pas trop, tu ne sais pas quelle option tu préfères. Sauf que, ouais, tu t'attendais vraiment à tout sauf à ça.
Dmitry m’a embrassé, un soir où j’suis allée le chercher au commissariat.
Tu manques de t'étouffer avec ta salive ; parce que dans ce qui a été dit juste avant, y'a aucune exagération, t'es un vieux con et t'as pas l'imagination assez développée pour avoir ne serait-ce que penser au dernier des Salenko. Cet abruti de Dmitry, sérieusement ?
Ton expression faciale te trahit, t'en as conscience, alors que tu la fixes avec des yeux écarquillés, tant qu'ils semblent prêts à sortir de leur orbite. Mais Erika continue, nonchalante bien que tu remarques tout de même son manque évident de naturel :
Etat d’ébriété sur la voix publique, j’aurais dû le laisser en cellule de dégrisement, tiens.
T'oses pas la couper pour avoir le fin mot de l'histoire, mais là, tu ne peux pas t'empêcher d'hocher énergiquement la tête pour approuver ses dires. T'as rien contre le benjamin Salenko, évidemment que non... mais qui peut te contredire quand t'avoues que c'est quand même un p'tit con quand il s'y met, hein ? Personne, certainement, même pas ses frères.
Enfin, dans tous les cas, tu préfères rester muet. Tu sais pas trop ce qui pourrait sortir de ta bouche si tu prenais la parole, alors tu gardes le silence, même si une ombre de contrariété vient d'un coup s'immiscer sur ton visage. T'arrives même pas à feindre une indifférence de frère aîné insouciant.
J’lui ai foutu un coup de genou dans les parties, en retour, on est quitte, tout va bien. T'es à ça de soupirer de soulagement – vieux con – mais tu te retiens, te contentant de laisser échapper un rire silencieux. T'en attendais pas moins de ta sœur. Sinon rien, non, c'est pas trop mon genre, tout ça.
Encore un point commun qui vous lie, et t'en es même pas étonné. Pour Benedek, tu ne saurais pas vraiment dire si il est fait du même bois que vous à ce sujet, mais dans tous les cas, force est de constater que les Obradovic sont très loin de l'archétype des personnes pouvant jouer un rôle dans une comédie romantique ou un quelconque film à l'eau de rose. Que votre sort sentimental puisse ressembler à celui des autres familles détraquées du quartier, ça te fait frissonner, ceci dit.

Il va donc falloir compter sur Ben pour agrandir la famille… c’est mal barré, dit-elle, petite merdeuse toujours prête à tacler le middle child parce que, voilà, c'est dans ses gênes. Tu hausses une épaule en fronçant le nez, jetant un regard vers le trailer non loin de là. Avec le recul, c’est peut-être pas plus mal si la lignée Obradovic s’arrête avec nous, ceci dit.
Elle a à peine fini de parler qu'elle se lève déjà, alors tu la suis du regard, préférant ne pas répondre à sa remarque ; quoiqu'un semblant de "Je confirme" te brûle les lèvres, alors que t'es le moins bien placé pour dire une chose pareille. Le nom risque de disparaître de Canaryville à votre mort, certes, mais votre sang continuera de s'écouler dans les rues sales de ce quartier, pas vrai ? Revers de main, de nouveau, tu chasses tes pensées comme tu chasserais une nuée d'insectes qui vient t'emmerder. Pas la peine de revenir là-dessus. Le silence te prend, ton air taciturne te revient, tu préfères ne rien dire, encore une fois.
J'vais me chercher une bière, t'en veux une ?
Le regard dans le vide, tu le braques de nouveau sur elle, comme perdu, Erika t'ayant visiblement ramené à la réalité plus tôt que prévu. Tu percutes difficilement sa question, mais tu finis par acquiescer alors que, à ton tour, tu te lèves de ta chaise.
Ouais, je viens avec toi. Je vais prendre racine si je bouge pas, lances-tu, ironique, alors que tu la rejoins, frôlant son épaule de la tienne.
T'as envie de l'étreindre, d'un coup, bêtement, alors qu'elle se tient à côté de toi et que vous traversez le terrain qui paye pas de mine – c'est toi ou elle a vraiment grapillé quelques centimètres ? –, mais évidemment, comme toujours, tu te retiens, te réprimes en enfonçant tes mains dans les poches de ton jeans. Parce que c'est pas dans votre nature, de toute façon. Parce que vous êtes trop compliqués pour fonctionner comme les autres, les Obradovic – et c'est un peu ce qui fait votre renommée, finalement.


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