AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Fermeture administrative du forum, les inscriptions sont clôturées
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)

Aller en bas 
AuteurMessage

Misha Salenko
Misha Salenko
#Asshole

Zone ici depuis le :
08/09/2019

Graffitis :
332

Pseudo :
scarecrow.

multicompte :
Stanislas

Avatar :
Dacre Montgomery

Sometimes, you're a stranger in my bed

âge :
vingt-six années (19/03)

Côté coeur :
célibataire

Boulot :
compte les sous du In-n-Out, blanchit ceux des Hellhounds.

Réputation :
Le loup planqué. Le frère Salenko, le réservé. Celui qui se retrouve à assumer la place du mâle alpha, de son frère brisé.

Adresse :
East, #583

C'est la fucking vie :
aura, jun, ciprian, lawrence, esha, aleksei + dmitry

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) W6a9cIu

Won't go down, never gonna quit
Don't turn back cause I got your six


Damn You !
RP:
Who's who:

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyJeu 3 Oct - 10:27

couverture

One day you will understand why I pushed you away as I ran

Bar bondé. Brouhaha incessant, qui ne semble pas s’atténuer alors que tu savoures tranquillement une pinte de bière – assez vite pour éviter qu’elle ne se réchauffe avec la chaleur ambiante, mais assez doucement pour ne pas finir totalement arraché tout de suite. Est-ce que tu as envie de te prendre une cuite ? Pas vraiment non plus. Tu aimes bien tenir sur tes jambes. Tu aimes bien rentrer chez toi sur tes deux pattes, sans vaciller, sans te casser la gueule dans les escaliers. Sans t’endormir, au milieu de la rue, après avoir passé trois des blocs qui te menaient à ton appartement. Tu n’aimais pas, tout simplement. Tu n’aimais pas perdre tes moyens, dépendre des autres – peut-être que c’était propre aux Salenko, finalement. Et quand c’était le cas, justement ? Il n’y avait plus que de la rage et de la colère. Il n’y avait plus que cette haine des autres et de soi-même.
Et les autres en pâtissaient, souvent.
Toujours.
Mais est-ce que vous y faisiez vraiment attention ? Est-ce que la douleur ne faisait pas partie du lot ?

Le concert – enfin, tu supposais, vu la disposition de la petite estrade et du reste du bar et du nombre de personne à l’intérieur - n’a pas vraiment l’air de commencer. Il y a comme un flottement, quelque chose que tu ne comprends pas. Quelque chose d’un peu étrange. L’incompréhension, puis les voix des mecs qui s’échauffent. Ambiance électrique. Ambiance étrange, alors que tu te décides à sortir pour aller te griller une cigarette, ton verre toujours entre les doigts – c’était généralement le genre d’action qui te faisait rater le début des évènements, mais si ça pouvait lui permettre de commencer, ce ne serait pas plus mal.
(Est-ce que tu es là juste pour le spectacle, ou plutôt pour faire passer le temps ?)
(Est-ce que tu ne serais pas tout seul, surtout, ce soir ? Peut-être que tu aurais pu inviter la tempétueuse Dakota, ne serait-ce que pour te tenir compagnie – et te faire chier (adorablement, si on veut, peut-être) avec ses maudites manies. Tu aurais pu admirer une fois de plus sa douce capacité à ne pas trop poser de questions. Vous auriez pu discuter business alors qu’elle aurait foutu ses pompes sur ta table basse, mais non, tu avais préféré prendre l’option sueur, alcool, solitude et testostérone uniquement – alors qu’avec elle, même ici, elle aurait pu trouver comment te dérider, peut-être. Faut croire que t’es con, ces derniers temps.)

« Va bien te faire enculer, pauvre tafiole. » Réplique charmante de mec bourré à un autre de ses compatriotes, qui te fait arquer un sourcil. Tu le dévisages en coin, cet homme au poing levé, qui grogne sur l’autre. Tu aimes bien écouter ce genre de remarques. T’aimes bien savourer l’homophobie des autres, et de te dire que, quoi qu’il arrive, tu as vraiment ta place ici.
(Attends, non.)
« Répète un peu, connard ? » mimes-tu, marmonnant tout bas, en prévision. Pièce de théâtre trop de fois visionnée, sans réelle surprise – au final, peut-être que le spectacle était ici, à l’extérieur, et pas à l’intérieur du bar. « Qu’est-ce que tu marmonnes, le minet ? » entends-tu, alors que tu relèves la tête, légèrement surpris. Merde. Peut-être que tu as parlé trop fort. Peut-être que le son de ta voix s’est élevé plus haut que tu le ne pensais. Peut-être que la bière te tape un peu sur le système, finalement. « J’imaginais juste la suite, je ne comptais pas interrompre. » répliques-tu, calmement.
Trop, peut-être.
Trop pour réaliser qu’un poing se lève pour s’abattre sur ta figure, auquel tu répliques un peu gauchement, vite accompagné d’un deuxième dans l’estomac. Tu te penches en avant, le souffle coupé, plié en deux, alors que sa main vient ‘caresser’ ta pommette, t’envoyant presque rejoindre les étoiles – faut croire que tu as perdu l’habitude avec les années, ou qu’au contraire, tu sais correctement t’exposer pour les prendre avec une parfaite ampleur. Tu as à peine le temps de remettre en place tes idées que déjà, le coin se transforme en bagarre générale. (Et les autres semblent plus intéressés par la perspective de se taper les uns sur les autres que sur ton corps déjà à moitié déglingué.)
Et toi ?
Toi, tu ne te lances pas dans le combat dans l’espoir de te venger (à croire que ton enfance t’a servi de leçon). Toi, tu ne répliques pas spécialement, paumé dans un monde rougeâtre. Liquide visqueux qui te coule dans les yeux, sensation absolument désagréable.
Tu es encore au sol, la bière renversée, la clope échappée, la lèvre et l’arcade à moitié éclatées. Et, histoire de compléter le tableau, voilà que le videur décide de calmer toute cette pagaille à grand recours de lacrymo.
Putain.
Ça brûle.
Ça te brûle les yeux, ça te gratte la gorge. Tu craches, sans classe, comme si ça allait t’aider, alors que tu t’écartes un peu, t’isolant maladroitement dans un coin, hors de la foule qui se disperse en beuglant.

Revenir en haut Aller en bas

Ciprian Liddell
Ciprian Liddell
#Dork

Zone ici depuis le :
29/09/2019

Graffitis :
53

Pseudo :
belle orange.

multicompte :
aucun pour l'instant.

Avatar :
elias bender rønnenfelt.

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) 5e348423b996739df37b548b7027e2cc

âge :
vingt-sept éclats brisés.

Côté coeur :
célibataire, cœur écrasé.

Boulot :
chauffeur de taxi. artiste peintre raté. chanteur oubliable. infirmier à deux balles.

Réputation :
inexistante. tu es le conducteur invisible, celui qu'on regarde à peine, dont on ne respecte que le silence aux lèvres. le soir, tu es ce chanteur plus ou moins remarquable, cette voix qui murmure au fond des bars, qui fait passer le temps et distrait le temps d'un regard.

Adresse :
dans le brouhaha du sud.

C'est la fucking vie :

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Aesthetic-tumblr


one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyLun 7 Oct - 15:18


one day you will understand why i pushed you away as i ran
@misha salenko

t'as besoin de te calmer. de souffler, quelques secondes ( ou plus ). les mains appuyées sur le lavabo, la gueule baissée vers la vasque, les yeux clos. tu respires un peu trop vite, un peu trop fort. c'est con. c'est terriblement con. t'as absolument aucune raison de te mettre dans de tels états. absolument aucune raison de perdre tes moyens. mais t'as les mains qui tremblent, c'est plus fort que toi. c'est nerveux, un état anxieux que tu ne contrôles pas. t'aimerais disparaître, te barrer. au lieu de ça, tu restes immobiles dans les chiottes, à ruminer ta détresse.

il est là
i l . e s t . l à
putain

six mois qu'il est sorti de ta vie et ce soir, le voilà qui se pointe comme une fleur, comme un charognard, saloperie de vautour venu bouffer les restes sur tes vieux os. tu secoues négativement la tête, sachant pertinemment que tes pensées sont erronées. c'est faux. c'est faux, il ne doit même pas savoir que t'es là ce soir. que t'es supposé être sur scène depuis quelques minutes déjà. putain. t'allumes l'eau rageusement et asperge ton visage, espérant que le contact glacé te ramènera à la réalité. en vain. et quand ton regard croise ton reflet dans le miroir, tu serres les dents. t'es minable. ça devrait pas te toucher, ça devrait pas avoir d'importance. il ne devrait plus en avoir. ( t'essaies de t'en convaincre, c'est beau de rêver )

la porte s'ouvre sur un des musiciens qui te demande ce que tu fous. tu sursautes. marmonnes, chasse l'air de la main pour dissimuler ta nervosité. — laisse-moi deux minutes OK ? j'arrive. et tu fais mine d'être absorbé par l'écoulement de l'eau, le savon que tu glisses dans tes mains. jusqu'à ce que la porte se referme. ce soir, tu ne chanteras pas. tu ne peux pas monter sur scène, pas quand misha est là. c'est pas envisageable, c'est humainement pas possible. pas après ce qu'il t'a fait. quand bien même tu voudrais l'ignorer, ta voix finirait par dérailler. tu croiserais forcément son regard. t'aurais envie de le cogner ou de crever. et t'as aucune envie de vivre ça.

t'essuies négligemment tes mains sur ton jean.
t'ouvres la porte d'un coup d'épaule.
et tu récupères tes affaires.

tu vois pas ça comme une fuite. c'est autrement plus complexe. t'enfiles ta veste en vitesse, récupères ton sac, prends le couloir qui mène vers l'issue à l'arrière du bâtiment. t'évites la grande salle comme la peste, quoique te noyer dans le brouhaha et les corps te ferait probablement passer plus inaperçu que cette semi-obscurité que t'empruntes à grandes enjambées. non, tu veux pas prendre le risque de le croiser. pour lui dire quoi ? eh, la prochaine fois, largue-moi tranquille autour d'une bière, comme un être humain civilisé. pathétique. t'as jamais eu peur de lui pourtant. et à bien y réfléchir, t'as toujours pas peur de lui. il serait probablement trop lâche pour se salir les mains. pour perdre le contrôle.

mais dehors, c'est le chaos qui t'attend.
éclats de voix et de corps bousculés.

t'es tellement surpris par ce déchaînement de violence que ta rancœur se dissipe instantanément. t'as à peine ouvert la porte que t'es assailli par l'odeur âcre d'une lacrymo tout juste balancée. t'étouffes un juron en plaquant l'intérieur de ton coude sur ton museau, déjà prêt à rebrousser chemin, rester à l'intérieur le temps que ça se clame, pour ne pas être mêlé à toute cette folie. mais y'a cette silhouette, à un pas de toi. la s i e n n e bordel, en train de s'éloigner de l'enfer. il est si proche, si proche que tu pourrais lui asséner un coup de pied monumental et te barrer, qu'il ne s'en apercevrais même pas. et malgré tes yeux plissés, malgré l'acidité de l'air, malgré toute cette merde ambiante, t'hésites un instant sur la conduite à adopter.

tes tripes qui te hurlent de le laisser là.
et ton putain de cœur pour te rappeler que t'es humain.
( tu serres les dents avant d'agir )

il ne te faut qu'un instant pour l'agripper par les épaules, sans ménagement. pour le traîner sans douceur dans ton couloir. pour le ramasser comme récupère des ordures. un clochard sur son trottoir a plus de dignité. et tu le laisses atterrir là, alors que tu claques la porte après son passage, vous isolant subitement du reste du monde. ( silence de plomb après la tempête ) tout à coup, il n'y a plus que lui. que toi. vous. dans les coulisses du bar. ironie du sort, destin bâtard. vous voilà à nouveau prisonnier d'un secret à partager. figé un instant les paumes sur le battant qui ne peut s'ouvrir que de l'intérieur, tu inspires profondément avant de faire volte-face. avant d'affronter son image.

et quelle image.

tu sais pas ce qu'il s'est passé. mais vu sa gueule, il était au cœur de l'événement. y'a sa lèvre qui pisse le sang, son arcade fracassée, l'hémoglobine qui glisse jusqu'à son œil. ses yeux rouges, qui chialent à cause de la fumée. ( même les tiens, ils commencent à piquer ) à le voir comme ça, aussi abîmé, y'a tes propres cicatrices qui se réveillent, celles, presque atténuées maintenant, qui courent le long de ton visage, de ta pommette. et putain. putain tu devrais pas, mais t'es satisfait. ça te fait tellement de bien, de le voir comme ça. alors tu le toises, immobile, prisonnier dans le couloir, acculé contre la porte comme un rat dans un piège. mais tu t'en fous. tu t'en fous, parce que c'est pas toi le plus pitoyable des deux. c'est pas toi le mec fracassé qui crache ses poumons.

t'as pensé à ce moment durant des nuits. des jours. des semaines. à tes premiers mots, à tes premiers gestes. mais quand t'articules enfin, y'a que du venin. y'a que l'esprit vengeur, la colère des maux. ton cœur fracassé qui prend les commandes. — ça fait mal hein ? respiration en perdition. les phrases et les souvenirs qui s'emmêlent. — t'as une sale gueule, misha. et son prénom qui entre tes lèvres déraille autant que ta voix. putain.

Revenir en haut Aller en bas

Misha Salenko
Misha Salenko
#Asshole

Zone ici depuis le :
08/09/2019

Graffitis :
332

Pseudo :
scarecrow.

multicompte :
Stanislas

Avatar :
Dacre Montgomery

Sometimes, you're a stranger in my bed

âge :
vingt-six années (19/03)

Côté coeur :
célibataire

Boulot :
compte les sous du In-n-Out, blanchit ceux des Hellhounds.

Réputation :
Le loup planqué. Le frère Salenko, le réservé. Celui qui se retrouve à assumer la place du mâle alpha, de son frère brisé.

Adresse :
East, #583

C'est la fucking vie :
aura, jun, ciprian, lawrence, esha, aleksei + dmitry

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) W6a9cIu

Won't go down, never gonna quit
Don't turn back cause I got your six


Damn You !
RP:
Who's who:

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptySam 12 Oct - 0:25

couverture

One day you will understand why I pushed you away as I ran

On t’agrippe. Quelque chose t’attrape par l’épaule, sans douceur. Tes bras battent l’air sous la surprise, alors que tu essaies bêtement – et gauchement – de te défendre contre ton nouvel assaillant. (Visiblement, te foutre à l’écart ne suffisait pas pour qu’on te laisse tranquille.)
Tu attends le coup.
Tu attends le premier coup qui ne vient pas.
Dans l’espace raisonne un claquement violent.
C’est le sol et l’impression d’être balancé comme une poupée de chiffon contre une surface dure qui t’accueillent. Tu as l’impression que le choc se répercute dans tous tes os, alors que tu rampes légèrement, essayant de t’éloigner du plus possible de cette forme inconnue. Le mur vient contre ton dos, plus vite que tu ne le penses, sans que tu ne parviennes à retrouver la forme agressive derrière le voile de tes larmes, qui te brouille le regard. Tu te recroquevilles sur toi-même, dans un réflexe un peu nul de défense – mais toujours moins pire que celui où tu t’allonges de tout ton long sur le sol pour t’offrir à ton agresseur.
Tu attends, mais tu réalises qu’il n’y a que le silence.
Et alors, tu relèves la tête, avec appréhension.
Il y a cette silhouette que tu pourrais – devrais – reconnaitre entre mille, même avec tes yeux qui pleurent, et tout d’un coup, tu te demandes si ce n’était pas moins pire de retourner dehors te faire lyncher.
(Tu envisages même sérieusement l’idée. Il te suffisait de te mettre debout, de le bousculer pour ouvrir la porte, et de retourner dans la mêlée.)

Ciprian.
Ciprian qui se tient à la porte, dos à toi.
Ciprian qui devait chanter là, probablement. Comme d’habitude. Comment est-ce que tu avais fait pour ne pas faire le calcul ? Comment est-ce que tu t’étais débrouillé pour ne pas le calculer ? Tu te sens stupide, un peu, sans trop savoir quoi dire.
Alors, tu ne dis rien.
Tu ne dis rien pour l’instant, même si tu devines que la bataille était devenue inévitable.

Le garçon se retourne soudainement, et tu as presque tout le loisir de le contempler, dans la semi-obscurité.
Tu attends.
Tu veux bien lui faire l’honneur de te cracher dessus en premier : tu l’avais probablement mérité. « Ça fait mal hein ? » Assez. Assez, tout comme la violence dans ses mots. Tu acceptes ce premier coup, tu acceptes le déversement de haine sans broncher. « T'as une sale gueule, Misha. » (Et toi, t’aimes pas quand on t’abîme le visage comme ça. Partout, mais pas le visage.) Tu notes que ton prénom fait trembler sa voix. Ta lèvre supérieure se retrousse dans l’esquisse d’une grimace et tu viens te frotter le menton, alors que ton cerveau souligne l’ironie de la chose. Il y a quelques mois, c’est toi qui aurait pu lui dire ça. Il y a quelques mois, tu aurais peut-être dû te ramener vers sa gueule tuméfiée pour lui dire ça. Est-ce que ça lui aurait fait plaisir ? Est-ce que ça lui aurait fait du bien, de te voir, après le sort que tu lui avais réservé ? (Tu n’en étais pas vraiment certain.)
Tu as soupiré longuement, avant de finalement venir essuyer tes yeux larmoyants. Tes doigts s’agitent, encore, pour venir toucher le carmin qui te coule de l’arcade. Tu grimaces, le temps d’aller presque éclater ton crâne contre le mur sur lequel tu étais adossé. « C’est effectivement assez douloureux. » avoues-tu finalement, alors que tu contemples le sang qui est venu tâcher tes doigts. Tes paroles étirent ta lèvre éclatée. Douleur. Douleur sur laquelle tu ne cherches pas à spécialement t’étaler.
Tu n’étais même pas triste.
Tu n’étais même plus effrayé. (Plus vraiment.)
Il n’y avait qu’un espèce de vide, trop intense.
Ce n’est pas que tu avais oublié ce que tu lui avais fait. Ce n’est pas que tu avais déjà oublié ce que c’était de savourer les brûlures des coups.
Tu ne voyais juste pas quoi lui dire.
Tu ne voyais juste pas ce qu’il attendait. Des excuses ? « Si tu veux profiter de la situation pour finir de me refaire la gueule, vas-y, te prive pas. » Au vide succède alors une forme d’abandon. Tu imaginais qu’il n’y avait pas grand-monde de plus légitime que lui pour le faire. Comme si c’était normal. Comme si c’était la chose à faire quand on retrouvait son ex au milieu d’une bataille de mecs bourrés. « Sinon, je ne vois pas vraiment pourquoi tu m’aurais ramené là. » confesses-tu. A croire que tu tendais le bâton pour te faire battre.
Peut-être que ça lui ferait du bien.
Peut-être qu’il aurait l’air moins crispé, à se rebeller.
Peut-être que ça lui éviterait, à l’avenir, de se retrouver avec des mecs qui ne peuvent que le briser.


Revenir en haut Aller en bas

Ciprian Liddell
Ciprian Liddell
#Dork

Zone ici depuis le :
29/09/2019

Graffitis :
53

Pseudo :
belle orange.

multicompte :
aucun pour l'instant.

Avatar :
elias bender rønnenfelt.

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) 5e348423b996739df37b548b7027e2cc

âge :
vingt-sept éclats brisés.

Côté coeur :
célibataire, cœur écrasé.

Boulot :
chauffeur de taxi. artiste peintre raté. chanteur oubliable. infirmier à deux balles.

Réputation :
inexistante. tu es le conducteur invisible, celui qu'on regarde à peine, dont on ne respecte que le silence aux lèvres. le soir, tu es ce chanteur plus ou moins remarquable, cette voix qui murmure au fond des bars, qui fait passer le temps et distrait le temps d'un regard.

Adresse :
dans le brouhaha du sud.

C'est la fucking vie :

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Aesthetic-tumblr


one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyVen 25 Oct - 1:52


one day you will understand why i pushed you away as i ran
@misha salenko

il y a comme un brouillard dans ton esprit. un blackout dans tes émotions en vrac. les souvenirs se sont dispersés dans cette foutue brume qui voile ton regard. et ton palpitant à l'agonie hurle qu'on l'achève sans attendre. ça fait trop mal, de le voir rampant à tes pieds comme un vulgaire cafard. trop mal de ressentir de la satisfaction à la vue de ce pitoyable spectacle. ça fait trop mal de croiser ce regard. ces yeux en amandes, aux cils infiniment longs et si sombres qu'on le croirait maquillé. putain, qu'est-ce que tu les as aimés, ces iris dans lesquels tu pouvais passer des heures à te noyer. et qu'est-ce qu'ils t'ont donné la sensation d'être tout bonnement exceptionnel.

( mais il reste quoi, de tout ça )
plus grand-chose

t'es essoufflé sous le coup de l'émotion, le visage livide de cette angoisse qui t'oppresse. tu te fais la réflexion que tu l'as jamais vu pleurer, avant ça. larmes artificielles qui ne te sont pas destinées, qui ne le seront jamais. qu'en a-t-il a foutre de toi, au fond ? il devait bien le savoir, que tu serais là ce soir. il ne pouvait que le savoir. un instant, tu te dis qu'il a dû oublier. l'instant d'après, qu'il a ignoré ce détail. mais aucune de tes spéculations ne te plaît tout à fait. t'es pas assez con pour avoir le naïf espoir qu'il l'a fait exprès. qu'il voulait ( peut-être ) s'excuser. mais t'enterres bien vite ce rêve avec les autres.

il est tellement, tellement passif.
comment pourrait-il avoir pensé à toi ?
( comment pourrait-il encore penser à toi ? )
t'es tellement oubliable, ciprian.

tu le regards s'agiter quelques secondes, avant de détourner le regard, balayer les murs de tes pupilles dilatées, fuir sa présence. une mains passées dans tes cheveux noirs, les doigts qui s'emmêlent aux mèches pour noyer le poisson. ton malaise, ta nervosité et toute cette rage que tu contiens. t'aimerais en sourire, hausser les épaules et l'abandonner là en l'enjambant. tu t'étais d'ailleurs promis d'ignorer jusqu'à son existence, si tu étais amené à le recroiser. mais t'es pas comme ça. l'encre du point final qu'il a voulu mettre à votre histoire a traversé le papier, suffisamment pour souiller tous les chapitres suivants de ta vie. il t'a suffisamment ruiné pour que tu sois incertain de pouvoir un jour rayonner comme tu le faisais. la confiance s'est effritée entre tes doigts. à son long soupir, tu laisses retomber ton bras le long de ton corps et tu ramènes tes yeux clairs sur sa silhouette avachie.

— c’est effectivement assez douloureux.
ça t'arraches une grimace, l'ironie dans un sourire éprouvant.

— si tu veux profiter de la situation pour finir de me refaire la gueule, vas-y, te prive pas. et toi de le dévisager en silence, comme si. comme si t'hésitais, sur la marche à suivre. comme si tu songeais sérieusement à le finir à coups de pieds, une violence exacerbée au joug de laquelle tu avais failli y rester. tes poings se serrent dans la pénombre. t'es pas capable de faire autre chose que ça. que planter tes ongles dans le creux de ta main en te disant que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. — sinon, je ne vois pas vraiment pourquoi tu m’aurais ramené là. — t'es stupide. ça sort du tac au tac, tu contrôles pas. tu peux te le permettre, parce qu'il est à terre, à ta merci. tu peux te le permettre, parce que vous savez tous les deux qu'il l'a amplement mérité.

( mais est-ce que tu te sens soulagé ? )
pas vraiment.

— pour t'éviter de te faire piétiner là-dehors.
pour que tu me sois redevable. parce que je suis qu'un pauvre con. parce que tu m'as fait pitié. parce que je suis pas comme toi. parce que moi, j'ai pas oublié, je t'ai jamais oublié. parce que tu veux t'entendre me remercier. parce que je veux t'entendre t'excuser. parce que je veux lire le regret et la culpabilité dans tes yeux. parce que j'ai pas réfléchi. pour ne jamais avoir à regretter de ne pas l'avoir fait. et puis, pour te montrer que tout le monde n'est pas aussi minable, pourri, pitoyable que toi, misha. à quel point je vaux mieux, bien mieux que ce que tu m'as fait endurer.


il a l'air mal à l'aise. moins concerné, moins impliqué, moins émotionnellement atteint que toi, mais ça a toujours été comme ça. t'es même pas certain de te souvenir à quoi ressemble son sourire ( ou à vouloir t'en souvenir ) — et ouais, ça me démange de t'exploser la face, là, maintenant. de profiter de ton état pour te faire juste le quart de ce que tu m'as fait subir. silence. t'es glacial, tranchant. — mais ça serait dégueulasse, de te faire ça. l'air écœuré sur ton visage, las. — et j'suis pas le plus lâche de nous deux. moi que tu hurles silencieusement, à peine murmuré d'une voix blanche, rendue sourde par la colère. toi qui ne manies pas les poings, seulement les mots, pour appuyer là où t'espères que ça sera un peu douloureux. là où t'espères que ça brisera ce qui lui reste de cœur, au milieu du chaos.

d'un geste vague de la main, tu désignes son visage, son état général et tout ce sang qui tombe sur le carrelage. un soupir, l'ombre d'une hésitation. d'un coup d'épaule, tu réajustes ton sac et, finalement, tu te mets en mouvement. contrairement à ce que tu pensais, tes jambes peuvent encore te porter. t'approches de lui lentement, mais tu t'arrêtes pas à sa hauteur. tu le dépasses même légèrement, le toisant de ta hauteur, tournant la tête vers lui comme on regarde un poupée de chiffon sur un vide-grenier.
— viens.
que t'ordonnes distinctement, avant d'ajouter dans un souffle.
— t'es en train de te vider de ton sang.

tu lui tends pas la main, pour l'aider à se relever.
tes doigts aux jointures blanches sont serrés autour de la anse de ton sac.
ton autre bras reste ballant, hors de sa portée.

et t'attends.
t'attends après lui.
( t'as toujours attendu qu'il se décide )

Revenir en haut Aller en bas

Misha Salenko
Misha Salenko
#Asshole

Zone ici depuis le :
08/09/2019

Graffitis :
332

Pseudo :
scarecrow.

multicompte :
Stanislas

Avatar :
Dacre Montgomery

Sometimes, you're a stranger in my bed

âge :
vingt-six années (19/03)

Côté coeur :
célibataire

Boulot :
compte les sous du In-n-Out, blanchit ceux des Hellhounds.

Réputation :
Le loup planqué. Le frère Salenko, le réservé. Celui qui se retrouve à assumer la place du mâle alpha, de son frère brisé.

Adresse :
East, #583

C'est la fucking vie :
aura, jun, ciprian, lawrence, esha, aleksei + dmitry

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) W6a9cIu

Won't go down, never gonna quit
Don't turn back cause I got your six


Damn You !
RP:
Who's who:

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyVen 1 Nov - 23:27

couverture

One day you will understand why I pushed you away as I ran

Tu crèves.
Tu crèves sous ce regard. Tu crèves sous ses prunelles insolentes, tu crèves quand tu vois ses doigts se mêler à la chevelure sombre que tu avais un jour adulée.
Mais tu as détruit, depuis. Tu l’as détruit, espérant que ça puisse réduire à néant tout ce que tu avais pu ressentir pour lui.
Oh, tu t’étais bien appliqué. Tu t’étais parfaitement appliqué à transformer l’amour en haine, et la douceur en douleur.
Tu parles. Tu confesses. (Tu omets juste les dommages collatéraux, liés aux actes dont la monstruosité t’a éclaté le cœur.)

« T'es stupide. » Tu ne réponds même pas. Tu acceptes la remarque, alors que ton regard se perd à tes pieds.
Tu es très con, oui.
« Pour t'éviter de te faire piétiner là-dehors. » Pour éviter le massacre. Pour que tu ne te retrouves pas plus amoché physiquement. (Mais peut-être pour finir de t’achever mentalement.) « Merci … » murmures-tu tout de même, tout bas, comme si tu craignais que ça ne te brûle les lèvres.
Mais non.
Ça ne fait pas si mal, d’être reconnaissant, un peu.
Ce qui te blesse, peut-être, c’est de réaliser qu’il est encore capable de te tendre la main, malgré ce que tu lui as fait. Malgré le fait que tu te sois comporté comme un gros con. Tu n’es pas à ton aise. Tu n’es pas à ton aise, parce que, quelque part, tu ne comprends absolument pas cette situation. Tu ne comprends pas pourquoi il ne te frappe pas de toutes ses forces, pourquoi est-ce qu’il n’en profite pas pour te faire un coup aussi tordu que toi. « Et ouais, ça me démange de t'exploser la face, là, maintenant. De profiter de ton état pour te faire juste le quart de ce que tu m'as fait subir. » Ton froid. Ton froid qui te fait réaliser tes erreurs, tes horreurs. Il aurait aimé te faire juste le quart de ce que tu lui avais fait subir.
Tu avais été trop loin, pas vrai ?
« Mais ça serait dégueulasse, de te faire ça. » HEIN, MISHA. Tu les encaisses comment, ses coups ? A partir de quel instant est-ce que tu vas le supplier de te frapper avec ses poings plutôt que ses mots ?
Mais tu le mérites.
Parce que tu en as profité. Parce que tu as profité de son état d’amoureux brisé pour terminer de l’achever. Pour le réduire en poussière, sans même daigner en ramasser les cendres pour jalousement les conserver.  « Et j'suis pas le plus lâche de nous deux. » La phrase est tranchante, blessante. Réalité qu’on dévoile, qu’on expose, alors que tu savais pertinemment que ça avait toujours été là. Tu te recroquevilles un peu plus, n’oses même pas relever la tête vers lui, habité par la crainte de finir de flancher.
« L’une de tes plus grandes qualités et l’un de mes pires défauts, oui. » murmures-tu, après un long moment d’hésitation.
Parce que lui ne l’était pas, lâche. Parce que c’était ton incapacité à avouer la vérité, à t’avouer la vérité, qui avait tout fait imploser. Parce que le courage de te montrer, tu ne l’avais pas. Le courage de te confesser face à ton frère, tu ne l’avais jamais trouvé.
Tu préférais faire semblant.
Tu préférais te retrouver dans des affaires compliquées. Et ces affaires compliquées, tu voulais les maîtriser.
De bout en bout. Qu’aucun détail ne puisse t’échapper.
Pourquoi ? Pourquoi, Misha ? (Ça hurle dans ta tête, et présentement, tu as l’impression que quelque chose va vriller.)

Ciprian bouge. Ciprian se déplace. Tu le suis du regard, te mord la lèvre inférieure, à l’opposé de là où elle est éclatée (comme si ça allait faire disparaître la douleur). Il s’arrête, le garçon. Il se stoppe, te toise, et si tu as osé relever la tête vers lui l’espace d’un instant, pour l’observer, tu la laisses brusquement retomber.
« Viens. » L’ordre claque. L’ordre résonne, sans qu’il ne te laisse la possibilité de choisir une seconde option. « T'es en train de te vider de ton sang. » dit-il, alors que ton cerveau perçoit l’image des gouttes de sang qui coulent entre tes cuisses, sur le carrelage.
Tu saignes, oui.
Est-ce que tu te vides du précieux liquide ?
Tu ne sais pas, mais tu te relèves. Tu te redresses, t’appuies contre le mur que tu tâches sans t’en rendre compte. Tu chancelles, un peu. Tension qui s’amuse à te jouer des tours, alors que ton regard cherche à s’accrocher à quelque chose de stable.
Ta main s’appuie contre le mur, encore. (On va croire à une scène d’horreur, si tu continues d’imprimer tes doigts tâchés partout.)
Tu as besoin de trois secondes pour retrouver ton équilibre, pour finalement te tenir le visage – comme s’il allait s’éclater au sol.
« Où ? » que tu demandes.
Tu ne devrais pas, peut-être. Tu devrais fuir, t’enfuir avant de ne le briser plus. T’échapper, avant d’ouvrir les plaies qui peinaient à cicatriser. Partir, avant que tu n’appuies sur les blessures infectées.
Et pourtant, tu marches à sa suite.

Revenir en haut Aller en bas

Ciprian Liddell
Ciprian Liddell
#Dork

Zone ici depuis le :
29/09/2019

Graffitis :
53

Pseudo :
belle orange.

multicompte :
aucun pour l'instant.

Avatar :
elias bender rønnenfelt.

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) 5e348423b996739df37b548b7027e2cc

âge :
vingt-sept éclats brisés.

Côté coeur :
célibataire, cœur écrasé.

Boulot :
chauffeur de taxi. artiste peintre raté. chanteur oubliable. infirmier à deux balles.

Réputation :
inexistante. tu es le conducteur invisible, celui qu'on regarde à peine, dont on ne respecte que le silence aux lèvres. le soir, tu es ce chanteur plus ou moins remarquable, cette voix qui murmure au fond des bars, qui fait passer le temps et distrait le temps d'un regard.

Adresse :
dans le brouhaha du sud.

C'est la fucking vie :

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Aesthetic-tumblr


one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyDim 17 Nov - 1:33


one day you will understand why i pushed you away as i ran
@misha salenko

ça te heurte l'esprit avec violence, le cœur avec rudesse. a-t-il conscience de t'avoir réduit à néant ? a-t-il conscience du mal fait, de la douleur que ça a entraîné et du temps qu'il t'a fallu pour relever le menton ? la fierté éparpillée dont tu as dû recoller les morceaux. seul. car malgré le soutien, malgré les regards amicaux de certains, et les mains tendues d'autres, c'est seul qu'il a fallu porter ce fardeau. protéger votre secret (le sien en vérité). encore. encore et toujours. bêtement. la peur au ventre. mais t'aimerais te dire qu'effectivement, il ignore le mal. qu'il ignore les coups, les menaces. qu'il est extérieur à tout ça. que c'est son groupe, son frère, son mode de vie, les véritables responsables.

— merci.
(que t'as rien à lui reprocher)
que tu peux pas lui en vouloir

mais la vérité. sa lâcheté. elle est là, sous tes yeux. incarnée dans son murmure, dans sa façon d'articuler, pauvre syllabes timides, maladroitement crachée par ce corps mal à l'aise, embourbé dans une situation qu'il ne maîtrise pas, qu'il ne comprend pas. tu ramènes tout à ça. à sa lâcheté. point tumultueux de votre relation. t'as toujours tout ramené à ça, sa façon de pas assumer, la manière dont il balayait vos moments de tranquillité d'un sursaut. comme s'il craignait quelque chose. lui. un salenko. comme s'il avait quelque chose à craindre. autre qu'un vulgaire nom de famille. autre qu'une réputation bancale. autre que son putain de reflet dans un miroir. et tu le hais. tu hais son visage, tu hais son regard, tu hais l'air presque désolé et sa façon de se tenir. et par-dessus tout, tu détestes le haïr

t'es trop con. absolument trop con. naïf peut-être aussi. à lui tendre la main comme tu le fait, comme si ça pouvait réparer le moindre regard volé, ou ceux que tu fuis, l'air de rien. à le massacrer de tes (maux) plus que de tes poings. t'aimerais prendre du plaisir à ça.
h u m i l i a t i o n
mais t'en retires rien. aucune réelle satisfaction. c'est trop. ou pas assez. peut-être que t'auras des remords pour ce que tu fais. peut-être que t'auras des regrets de pas en avoir dit davantage. — l’une de tes plus grandes qualités et l’un de mes pires défauts, oui. articulé sans un regard. pincement à l'âme. l'angoisse formulée, le problème exposé.

il est conscient de tout cela, bien trop conscient et depuis une éternité, depuis qu'il te connaît. conscient que son silence pèsera toujours sur sa carcasse, qu'il ne sera jamais épanoui tout à fait. et ça fait mal. mal se te dire que t'as pas été une raison suffisante pour qu'il prenne les armes. qu'il se batte, qu'il s'assume. qu'en plusieurs mois, rien n'ait changé. et ciprian, tu peux pas t'en empêcher. t'empêcher de dévisager misha avec cet air, cet air désolé. cet air que tu noies de pitié pour dissimuler la vraie peine que ça te fait.

silence.

quand il se relève, chancelle, tu restes immobile. les doigts crispés autour de la lanière de ton sac, le cœur qui te bat aux tempes. y'a son sang sur le carrelage, son sang sur les murs, son sang qui souille (ton) âme. tu ne bouges pas. tu te forces à rester stable quand lui cherche son équilibre. t'assoies par là ta domination, ta maîtrise de la situation. ce contrôle qu'il a sans cesse recherché, que tu détiens enfin. elle est peut-être là, ta véritable vengeance. — où ? elle claque contre ton palais, ta langue insolente. haussement d'épaules, yeux qui glissent sur le plafond. t'as des envies de réponses, de conneries balancées. en enfer. dans un parking pour te tabasser.

mais tu te tais.
et tu passes devant.

au bout du couloir, on entend encore la musique du bar, imperméable à la violence qui règne au-dehors. deux univers en collision. tu pousses une porte, allumes le néon, via un interrupteur capricieux, avant de balancer ton sac à terre. espace sommaire, un lavabo, des étagères, une chaise dans un coin. y'a des produits d'entretiens stockés, quelques bouteilles. placard à balais amélioré, tu t'effaces pour le laisser entrer, désignant la chaise d'un mouvement de la main.  — va t'asseoir avant de t'écrouler. et après un dernier regard dans le couloir, tu laisses la porte se refermer.

et t'es seul
avec lui

t'essaies de ne pas le regarder, l'ignorer au maximum. tu ouvres en silence un petit placard vissé au mur, vitrine de pauvre au cœur de laquelle trône le saint graal. tu utilises le bord du lavabo pour y déposer la trousse à pharmacie, que tu fouilles d'un air concentré, les sourcils légèrement froncés. t'es stressé par la situation, nerveux de sentir son regard sur tes épaules. et angoissé à l'idée d'avoir à vivre ce moment, cette confrontation. t'aurais dû le laisser dehors.  

en silence toujours, tu passes ton avant-bras sur tes yeux d'un mouvement vif. ils sont rouges, à cause de la lacrymo à laquelle t'as aussi été exposé. juste assez pour te donner un air triste, visage de celui qui a trop pleuré. ça te fait chier. quand tu te tournes vers lui pourtant, c'est déterminé. sûr de toi. coton imbibé d'alcool à quatre-vingt dix dans une main. — lève la tête. que tu ordonnes une fois à sa hauteur. t'as les yeux qui se perdent dans la contemplation de son visage
non, de ses plaies
de ses plaies
et tu peux pas. tu veux pas resté bloqué là-dessus. tu veux pas continuer à faire du sur-place. alors sans le prévenir, d'un mouvement presque brusque, t'attrapes son menton entre ton pouce et ton index pour le maintenir. et ton autre main vient tamponner sa blessure. avec douceur.

tu croises pas son regard
(toi aussi tu te fais lâche)

Revenir en haut Aller en bas

Misha Salenko
Misha Salenko
#Asshole

Zone ici depuis le :
08/09/2019

Graffitis :
332

Pseudo :
scarecrow.

multicompte :
Stanislas

Avatar :
Dacre Montgomery

Sometimes, you're a stranger in my bed

âge :
vingt-six années (19/03)

Côté coeur :
célibataire

Boulot :
compte les sous du In-n-Out, blanchit ceux des Hellhounds.

Réputation :
Le loup planqué. Le frère Salenko, le réservé. Celui qui se retrouve à assumer la place du mâle alpha, de son frère brisé.

Adresse :
East, #583

C'est la fucking vie :
aura, jun, ciprian, lawrence, esha, aleksei + dmitry

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) W6a9cIu

Won't go down, never gonna quit
Don't turn back cause I got your six


Damn You !
RP:
Who's who:

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyJeu 28 Nov - 22:29

couverture

One day you will understand why I pushed you away as I ran

C’est comme des couteaux qui s’enfoncent lentement dans ton cœur. C’est comme des lames, chauffées à blanc, qu’on tord, encore et encore, jusqu’à ce que tu hurles grâce.
(Tu voudrais hurler, mais les mots sont comme bloqués dans ta gorge.)
Il t’offre un regard baigné de pitié, fait claquer sa langue quand tu poses des questions – peut-être trop – stupides. Il y a son silence contre lequel tu te heurtes, qui te perdrait, presque.
Mais tu avances. Tu avances le long du couloir, laisses ta trace sur le carrelage, jusqu’à ce qu’il ouvre une porte. Placard à balai revisité, que tu aperçois alors qu’il s’efface de l’entrée. « Va t'asseoir avant de t'écrouler. » Tu obéis. Tu joues à l’enfant docile, ploies l’échine, et va t’asseoir dans le coin de la pièce.

Tu aurais pu l’écouter bien avant.
Tu aurais pu te battre pour lui, au lieu de le faire cogner, lui. Et, tu as la gorge qui se serre, se serre, alors que tu le détailles, de tes yeux larmoyants – et si tu craques, tu pourras toujours prétexter que c’est la lacrymo qui continue de te brûler les prunelles.
Le brun s’active, ouvre le placard contre le mur, récupère une trousse à pharmacie, en silence. Silence uniquement perturbé par le bruit à moitié étouffé du concert juste à côté. Tu déglutis, péniblement. Tu déglutis, alors qu’il passe un avant-bras sur ses paupières – vous êtes beaux, comme ça, hein ?
« Lève la tête. » ordonne-t-il encore, alors qu’il te regarde enfin. Tu as les yeux qui se perdent sur ses traits, un instant. Et puis, tu te souviens, doucement. Tu te souviens de sa peau sous tes doigts, sous tes lèvres. Tu te souviens de ces moments à juste vous deux. Du calme avant que tu ne fasses tout foirer, parce que la peur était plus forte.
Ça commence à tourner en boucle. Ça commence à se mélanger dans ta tête, et soudain, ses doigts se saisissent de ton menton. Tu retiens ta respiration, anticipant un poil trop ce qu’il pouvait te faire.
Et, il y a le coton.
Coton qui vient tamponner doucement tes blessures, même si tu exprimes un mouvement de recul. Ça brûle. Tu grimaces, en silence. Tu ne gémis pas, tu grognes simplement. Grognement qui s’échappe du fond de ta gorge. Tu grognes, pas vraiment enchanté par le moment que tu étais entrain de passer. (Peut-être que ça aurait été moins pire dans d’autres circonstances.)
(Et lui, qui est venu lui panser ses blessures, quand on lui a ravagé la gueule ? Quand tu lui as offert un bon « ravalement de façade chez les Hounds » ?)
Tu t’interroges. Tu te questionnes, mais tu n’oses même pas vraiment poser la question. (Peut-être parce que tu as peur d’être un peu jaloux. Jaloux, alors que c’est de ta faute.)

« Tu devais chanter, n’est-ce pas ? » demandes-tu finalement, trop écrasé par le poids du silence. Parce que tu as besoin de te concentrer sur autre-chose que son toucher. Sur autre chose que son regard qui t’évite – et qui te rendrait presque fou.
Tu voudrais faire taire les souvenirs qui remontent à la surface.
Tu voudrais noyer ces moments, avant qu’ils ne te heurtent. Tu voudrais oublier le contact de sa peau au réveil. Tu voudrais oublier les dessins sur ses bras, et les heures perdues à juste les observer. Tu voudrais oublier ses moments où juste l’écouter respirer suffisait à t’apaiser. Tu voudrais oublier les instants à regarder des films à la con sur son canapé, à rire doucement, décomplexé. Tu voudrais oublier.
(Tout oublier.)
Au lieu de ça, ta gorge se serre. Au lieu de ça, tu as l’impression d’étouffer. Tu es en train de suffoquer.
« J’ai été nul. » Et même un peu plus que ça. Bien plus que ça. « Et je sais même pas comment formuler mes excuses sans que ça sonne misérable. … Pour que ça … répare quelque chose. » commences-tu. (Peut-être que tu cherches juste à le forcer à appuyer un peu plus fort. Peut-être que tu cherches juste un moyen pour qu’il te vide la bouteille d’alcool sur la gueule, pour qu’il te recouse sans même t’engourdir un peu.) « Peut-être que j’pensais que ça me … rassurerait. En quelque sorte. Mais … J’me suis pas senti mieux. » Violent euphémisme dans lequel tu tentes de te conforter. Tu ne t’étais pas senti mieux, non. Tu avais juste l’impression de continuer de pourrir. De chuter sans fin, et crever sous le poids de la culpabilité.
(Et tu ne savais même pas si tu pouvais envisager de te racheter.)


Revenir en haut Aller en bas

Ciprian Liddell
Ciprian Liddell
#Dork

Zone ici depuis le :
29/09/2019

Graffitis :
53

Pseudo :
belle orange.

multicompte :
aucun pour l'instant.

Avatar :
elias bender rønnenfelt.

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) 5e348423b996739df37b548b7027e2cc

âge :
vingt-sept éclats brisés.

Côté coeur :
célibataire, cœur écrasé.

Boulot :
chauffeur de taxi. artiste peintre raté. chanteur oubliable. infirmier à deux balles.

Réputation :
inexistante. tu es le conducteur invisible, celui qu'on regarde à peine, dont on ne respecte que le silence aux lèvres. le soir, tu es ce chanteur plus ou moins remarquable, cette voix qui murmure au fond des bars, qui fait passer le temps et distrait le temps d'un regard.

Adresse :
dans le brouhaha du sud.

C'est la fucking vie :

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Aesthetic-tumblr


one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyMar 10 Déc - 15:37


one day you will understand why i pushed you away as i ran
@misha salenko

— tu devais chanter, n’est-ce pas ? mâchoires qui se contractent. sourcils froncés, pas beaucoup, juste assez. confusion entre concentration et douleur. confusion entre avant et maintenant. qu'il est laid, le présent. t'es absorbé par ta tache, mais tu ne fais que donner le change. sa peau, entre tes doigts, le sang qui s'efface pour laisser place à son visage. tu te forces à ne regarder que ça, ses blessures éparses, mais c'est plut F O R T que toi. ce besoin, cette pulsion. ton regard qui dévie, une seconde de trop, un instant, qui vacille, et qui croise ses yeux insolents. larmoyants. et tu sais pas, tu sais pas si c'est ton imagination, si y'a du regret dans ses tripes ou si c'est un nouveau mensonge, étalé à tes yeux à coup de lacrymo. le coton se fige, les doigts à son menton se desserrent imperceptiblement. et ta gorge se serre bien malgré toi.

il mérite pas de te r e g a r d e r
il mérite pas ta compassion

putain, ça fait mal

le sol qui se dérobe sous tes pieds et la sensation que ton corps entier est tout à coup vide, sans âme, sans rien. rien qu'un gouffre dans lequel tu t'enfonces et au fond duquel tu finiras très certainement empalé comme un minable. c'est ça, la sensation. celle d'une lame qui te transperce le poitrail. et qui t'attend, là, sagement. au plus profond de sa pupille. et tu le hais. et tu te hais tout autant, de le détailler comme tu le fait. pas ses plaies, pas son état. lui. lui dans lequel t'avais l'impression de savoir lire. (mais l'encre a coulé, la page est devenu illisible) alors, tu te détournes, dans un clignement yeux, referme le rideau de ce tragique spectacle un peu plus. qu'elle est belle, la carapace qu'il t'a forcé à porter. ton geste suspendu reprend, plus vivement (peut-être est-ce simplement pour cacher les tremblements de ta main)

t'effaces le souvenir
(de sa peau)
(de son amour imaginaire)

et t'as une certaine satisfaction, à le voir grimacer sous la douleur de l'alcool. ça fait mal, pas vrai, misha ? t'aimerais qu'il est aussi mal que toi (et qu'il te rende tout ce qu'il t'a dérobé) ta fierté, ta joie, ton honneur, ta capacité à juste a p p r é c i e r, les gens autant que les instants. ta voix. voleur soupir. — oui. c'est pour ça que t'étais là misha ? pour moi ? qu'elle est hypocrite, ta réponse, ciprian. qu'elle est lâche, aussi. tu te détournes de lui, jettes le coton dans le lavabo et récupères de quoi faire quelques points à son arcade. (t'as appris à faire) (tu devrais le remercier) t'as rien pour anesthésier. il n'aura qu'à serrer les dents. tu reviens à ses côtés avec tout juste de quoi suturer la plaie. en attendant qu'il trouve quelqu'un d'autre pour prendre soin de lui. mais t'as pas le temps de passer à l'action. t'es figé, une main sur son visage pour le forcer à te présenter son arcade, l'autre armée de l'aiguille, quand il reprend parole.

— j'ai été nul. souvenirs de son crime. tu sens la colère t'envahir, tout détruire sur son passage. — et je sais même pas comment formuler mes excuses sans que ça sonne misérable. pour que ça répare quelque chose. t'as en horreur ses hésitations et sa manière de s'excuser à demi-mot. — peut-être que j’pensais que ça me rassurerait. en quelque sorte. mais j’me suis pas senti mieux. tu fais brusquement demi-tour, retournes au contact de la bouteille d'alcool que tu vides presque sur un ridicule coton entre tes doigts. ta respiration qui s'est emballée, ton visage que tu cherches à dissimuler en lui tournant le dos. (il mériterait que tu la lui éclates sur la gueule).

C O N N A R D

tu reviens à sa hauteur, sans plus le regarder, et récupères son visage au creux de ta main, avant d'écraser le coton sur son arcade, suffisamment pour qu'il ait mal engourdir la zone, tant tu fais grimper la douleur. mais c'est r i e n, tellement insignifiant en comparaison de ce que tu ressens. — tu t'es pas senti mieux, hein. qu'elle est brisée ta voix. qu'elle est brouillée, ta vision. (tu diras que c'est à cause de la lacrymo) — putain. tu serres les dents à te les exploser. mais tu veux pas lui laisser une seconde de répit, pas une. tu récupères l'aiguille entre tes doigts et dois contenir les tremblements pour commencer. lui percer la chair, comme il t'a poignardé le cœur. comme il continue à le faire.

— et ça t'as pas rassuré, misha ? tu leur as peut-être pas demandé de taper assez fort ? t'as pas pris la peine de te salir les mains, t'aurais au moins pu leur suggérer d'aller au bout. envolée, la douceur. — t'aurais eu les couilles de venir à mon enterrement ? non. bien sûr que non. tes doigts qui le retiennent, l'empêchent de fuir, d'échapper à la confrontation tant redoutée. — c'est gentil de demander, c'est très noble de ta part. mais je crois pas qu'il y ait quelque chose d'intéressant à réparer. ils ont bien bossé tes gorilles, tu peux être fier d'eux. tu lui relèves le visage, juste assez pour le forcer à te regarder. — tu l'es, non ? tu étouffes, tu suffoques. ses précieux hounds. dans un souffle, tu te détournes de son visage, l'aiguille maintenue à quelques centimètres de sa peau, la plaie à moitié refermée. t'as son sang sur tes doigts et l'amère envie de chialer. — t'as été nul ouais. on peut le formuler comme ça.

silence.
— et moi aussi.

et tu reprends, mécaniquement, à ne plus voir que la blessure. à avoir hâte que ça se termine. — à essayer de me persuader que c'était pas toi, pas de ta faute, qu'on t'y avait forcé. à guetter cette putain de porte dans ce putain d'hôpital en me disant que sans doute tu. il voudra sûrement te faire croire qu'il a eu la décence de ne pas venir te voir pour ne pas remuer le couteau dans la plaie. sortir de ta vie aussi violemment que cela, pour te préserver. lâche. respire. — tu prendrais la peine de venir. et tu les sens même pas, les larmes fond de tes yeux, basculer au bord de ses cils, basculer le long de ta joue, presque invisibles. garde-les, tes excuses, parce qu'elles seront toujours misérables, que t'aimerais lui hurler. mais tu refermes tes lèvres entrouvertes. la gorge trop serrée. les mots trop absents.

et tes doigts sur sa mâchoire.
n'ont même plus la force de le retenir tout à fait.



Dernière édition par Ciprian Liddell le Sam 21 Déc - 1:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Misha Salenko
Misha Salenko
#Asshole

Zone ici depuis le :
08/09/2019

Graffitis :
332

Pseudo :
scarecrow.

multicompte :
Stanislas

Avatar :
Dacre Montgomery

Sometimes, you're a stranger in my bed

âge :
vingt-six années (19/03)

Côté coeur :
célibataire

Boulot :
compte les sous du In-n-Out, blanchit ceux des Hellhounds.

Réputation :
Le loup planqué. Le frère Salenko, le réservé. Celui qui se retrouve à assumer la place du mâle alpha, de son frère brisé.

Adresse :
East, #583

C'est la fucking vie :
aura, jun, ciprian, lawrence, esha, aleksei + dmitry

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) W6a9cIu

Won't go down, never gonna quit
Don't turn back cause I got your six


Damn You !
RP:
Who's who:

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptySam 21 Déc - 0:24

couverture

One day you will understand why I pushed you away as I ran

Pourquoi t’as tout gâché, Misha ?
Pourquoi tu as fait ça ?
Pourquoi tu parles encore ?
(Tu joues pas avec son cœur, t’as autre chose à faire. T’es déjà trop bousillé à l’intérieur pour jouer à ça, Misha, hein.)
« Oui. » qu’il souffle, alors que tu lui demandes s’il venait pour chanter. « Désolé. » réponds-tu, presque sans réfléchir. Presque. Désolé de l’avoir interrompu. Désolé d’avoir tout fait foirer. « T’étais … en retard, non ? Et … sur le départ … » réalises-tu doucement, avant de grimacer lorsque tu le vois sortir de quoi te faire quelques points de suture.
(Va falloir serrer les dents, tu le sens.)
Alors pourquoi tu parles ?
Il est là, une main sur ton visage, te forçant à lui présenter ton arcade, une aiguille non loin, et tu parles. Tu confesses à demi-mots tes méfaits, tu avoues que tu regrettes. (Et alors que tu continues, tu aperçois ses prunelles se noircir de colère.)
Et là, ça s’emballe. Il te lâche, retourne la bouteille d’alcool sur un coton – il en fout un peu au large, le garçon – et revient pour te l’écraser sur la tronche. Tu couines. Tu grinces des dents, alors que tu essaies de te débattre un peu, mais pas vraiment. (Au fond, tu sais que tu l’as cherché.) « Tu t'es pas senti mieux, hein. » entends-tu, alors que tu serres les dents. « Putain. » Ses mots traversent ta pensée. « En effet. » que tu lâches tout de même, alors qu’il te perce la chair de son aiguille. (Et c’est plus fort que toi, cette fois-ci, les larmes glissent du coin de tes paupières, et roulent sur tes joues.)
Peut-être que tu aurais aimé une rasade d’alcool, encore, entre tes lèvres plutôt que sur ta gueule.
« Et ça t'as pas rassuré, Misha ? Tu leur as peut-être pas demandé de taper assez fort ? T'as pas pris la peine de te salir les mains, t'aurais au moins pu leur suggérer d'aller au bout. » Un soupir vient affaisser tes épaules. « T'aurais eu les couilles de venir à mon enterrement ? Non. Bien sûr que non. » Et tu voudrais qu’il te lâche. Tu voudrais qu’il cesse de te percer la peau, ne serait-ce que pour reprendre ton souffle. Ne serait-ce que pour mieux encaisser la vérité qu’il te balance à la figure. (Et tu le sens : dans cette colère, vous êtes deux à vous écorcher, désespérés.)

« C'est gentil de demander, c'est très noble de ta part. Mais je crois pas qu'il y ait quelque chose d'intéressant à réparer. Ils ont bien bossé tes gorilles, tu peux être fier d'eux. » Et ton visage est encore relevé, te forçant à plonger tes yeux larmoyants dans les siens. « Tu l'es, non ? » Fier ? « Non … » soupires-tu, déjà fatigué du combat alors qu’il venait tout juste de commencer.
Tu n’étais pas fier.
Tu n’étais pas fier de ce que tu avais fait. Tu n’étais pas fier de toi. (Et même être fier de ton gang devenait compliqué, ces derniers temps, tant tu avais l’impression d’être à la tête d’une garderie d’adultes à moitié demeurés.)
« T'as été nul ouais. On peut le formuler comme ça. » ajoute Ciprian, après avoir détourné le regard. (Pause dans les mouvements d’aiguille, salut dont tu profites pour souffler un peu, tremblant sous la douleur.)

« Et moi aussi. » Tu hausses le sourcil, sursautant presque, surpris.
Quoi ?
A quel moment est-ce qu’il avait été nul ? (Et le mouvement d’aiguille reprend, t’empêchant de poser la question.)

« A essayer de me persuader que c'était pas toi, pas de ta faute, qu'on t'y avait forcé. A guetter cette putain de porte dans ce putain d'hôpital en me disant que sans doute tu. » Tu presses tes molaires les unes contre les autres. Tu serres les poings sur ta chaise, à t’en faire blanchir les jointures. « Tu prendrais la peine de venir. » Mais tu n’es pas venu. Tu n’es jamais venu dans cette chambre d’hôpital.
Et tu pourrais presque mentir, dire que la société t’y avait forcé.
Mais non, Misha. Tu as pris cette décision tout seul.
(Et là, y’a comme une explosion en bruit de fond. C’est ton cœur qui éclate, incapable d’encaisser quelque chose comme ça.)
Tu en es rendu où, Misha ?
Tu en es où, à faire passer à tabac le seul mec que tu n’as jamais vraiment su aimer ?
Et sur le visage de ce mec-là, il y a les larmes qui coulent. Il y a les larmes qui glissent sur ses joues, tandis que sa main relâche ta mâchoire.
(Tu pourrais presque tomber à la renverse.)
« Ciprian … » (Usage de son prénom, à défaut d’avoir le droit d’utiliser les petits noms dont tu l’avais un jour affublé.)
Et il y a ta main, téméraire. Ton index qui vient cueillir – essayer d’essuyer – l’une des larmes qui glissent sur sa peau.
Et tu te lèves. Tu ne te rends même pas compte que tu te redresses, que tu chancelles, quelques secondes, étourdi, avant de retrouver l’équilibre. Tu sombres.

(Et puis tes bras l’enlacent.)

« Arrête. » lâches-tu. Parce que tu ne méritais pas tout ça. Parce qu’il ne méritait pas de subir tout ça. « J’leur ai demandé de pas aller jusqu’au bout. » Est-ce que c’était mieux ? Est-ce que c’était mieux de l’avoir laissé vivant ? « J’voulais juste t’éloigner, pas te tuer. » (Tu voulais juste commander ses sentiments. Remplacer l’amour par la haine, et l’aveugler autrement.) « Si j’avais voulu me débarrasser de toi de cette manière-là, tu te doutes que je m’y serais pris autrement. » Blague de mauvais goût. Tu ne ris même pas. (Mais tes gorilles l’auraient attendu avec un fil de fer au détour d’une ruelle, et ton amant, on l’aurait retrouvé au fond du lac Michigan.) « C’était moi, c’était de ma faute, et personne ne m’a forcé, Ciprian. » Tu t’interromps. Tu reprends ta respiration. « Mais je suis pas fier. J’suis pas fier d’avoir fait ça, d’avoir cherché à me protéger comme ça. J’suis pas fier de t’avoir contraint à te prendre dans la gueule tout ce que j’ai pas été capable d’assumer. »
Tu souffles.
Tu souffles, et tu t’écartes.
Tes fesses retombent sur la chaise, et tu te sens comme épuisé.
« Merci pour les points … » soupires-tu encore, les cils humides, et le regard rivé vers le coin entre le sol et les murs.
Et tu comprendras.
Tu comprendras s’il claque la porte, et qu’il te laisse là.


Revenir en haut Aller en bas

Ciprian Liddell
Ciprian Liddell
#Dork

Zone ici depuis le :
29/09/2019

Graffitis :
53

Pseudo :
belle orange.

multicompte :
aucun pour l'instant.

Avatar :
elias bender rønnenfelt.

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) 5e348423b996739df37b548b7027e2cc

âge :
vingt-sept éclats brisés.

Côté coeur :
célibataire, cœur écrasé.

Boulot :
chauffeur de taxi. artiste peintre raté. chanteur oubliable. infirmier à deux balles.

Réputation :
inexistante. tu es le conducteur invisible, celui qu'on regarde à peine, dont on ne respecte que le silence aux lèvres. le soir, tu es ce chanteur plus ou moins remarquable, cette voix qui murmure au fond des bars, qui fait passer le temps et distrait le temps d'un regard.

Adresse :
dans le brouhaha du sud.

C'est la fucking vie :

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Aesthetic-tumblr


one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyMer 8 Jan - 21:50


one day you will understand why i pushed you away as i ran
@misha salenko

il peut pas répondre à tes questions
jamais il ne le pourra
et t'es pas vraiment certain d'attendre encore la moindre esquisse de réponse
pas sûr de pouvoir encaisser de nouveaux mensonges

— désolé. mais il l'est sans doute pas. désolé. pour rien. et certainement pas pour cette performance avortée. il doit s'en balancer. au fond, quelle importance ça peut avoir pour lui. — t’étais en retard, non ? et sur le départ… et t'aimerais lui hurler de se taire, le frapper pour qu'il cesse de parler, lui avouer que oui, tu allais te barrer, (j'allais partir ouais. quand je t'ai vu dans la salle. t'es peut-être doué pour faire comme s'il s'était jamais rien passé, mais moi, j'peux pas) et en même temps, sortir le premier bobard trouvé, pour lui faire croire que non, il n'a pas une si grande influence sur toi, qu'il n'est pas si important que ça. que non, t'as pas posé ses yeux sur lui, (que non, il ne hante pas ta vie), que non, tu ne l'as jamais vraiment aimé.

ça a jamais été tout rose entre vous, des caractères trop forts. trop fiers. trop cons et trop différents. mais c'était bien. c'était bien putain. y'avait ce foutu sentiment de sécurité. dans ses bras, t'avais enfin l'impression de respirer. c'était vrai. il était là, l'avenir. envisagé pour la première fois, sans qu'aucun mot ne soit posé dessus. il prenait la forme d'une pensée, futile, le soir avant d'aller se coucher, quand tu croisais son regard, quand tu guettais ton téléphone dans l'attente d'un vulgaire message. mais c'était secret. lourd à porter. alors que t'aurais juste voulu gueuler au monde entier que t'étais bien. et que t'étais fier de ce type à la gueule d'ange qui partageait ton lit.

— en effet. alors, à quoi ça a servi ? tu te sens minable, nul d'avoir espéré encore après lui, d'y avoir cru, un peu plus longtemps. stupide d'avoir été si crédule, si naïf. on ne t'y reprendra pas. tu laisses l'espoir aux autres, tu te contentes des miettes que la vie accepte de te laisser. et tu fais tout, tout pour rester insensible à la douleur que tu lis sur son visage, aux larmes qui roulent sur ses joues pâles. il n'y a bien que la douleur, capable de l'atteindre, capable de le faire pleurer. (…) — non. tu ne le crois pas. cela se voit, à la façon dont tes yeux tressautent, comme si tu te retenais de les lever au ciel. a-t-il encore le moindre crédit à tes yeux ?

et tu lâches. tu lâches. tu ne parviens plus à maintenir le navire à flot. les larmes qui glissent sur tes joues, discrètes. ta gorge trop serrée, ton souffle trop silencieux. tu avais eu faux, sur toute la ligne. et étonnement, tu tentais encore de lui faire comprendre ses erreurs. comme si tu espérais qu'il prenne la peine de réparer tout le mal qu'il avait fait, sans avoir envie qu'il essaie. — ciprian... ce pas que tu avortes, en arrière, comme pour t'éloigner, un peu trop vivement peut-être et ton visage qui se détourne, lui présentant inconsciemment ton profil, ta joue. erreur. trop tard. tu esquisses un mouvement pour lui échapper, pour éviter sa main, mais cela ne suffit pas. tu ne l'avais pas vu venir, il a le temps de te frôler. et tu te sens sale. et ton prénom entre ses lèvres te fait une nouvelle fois l'effet d'une bombe. tu frissonnes.

le corps crispé, tendu
la poitrine qui se soulève au rythme infernal de tes respirations

me touche pas, me touche pas, me touche pas mais alors qu'il se lève, qu'il chancelle, qu'il avance, tu ne bouges pas, comme paralysé. — arrête. tu trembles de rage, d'incompréhension, de peine. tu ne l'avais pas venu venir. et dans cette étreinte, tu retrouves tant de souvenirs. son parfum, inchangé. ses bras, les battements de son cœur. tes yeux restent grands ouverts, par-dessus son épaule, fixés sur le mur du fond. dans ses bras, tu t'es toujours senti si vulnérable. si faible. incapable de bouger, tu prends doucement conscience qu'il pourrait si aisément te briser. (encore)

— j’leur ai demandé de pas aller jusqu’au bout. tu fulmines. — j’voulais juste t’éloigner, pas te tuer. si j’avais voulu me débarrasser de toi de cette manière-là, tu te doutes que je m’y serais pris autrement. tes yeux qui s'écarquillent, peut-être à cause de la peur, peut-être choqué par ses propos, peut-être juste sous le coup de la colère, qui ne décroît pas. — c’était moi, c’était de ma faute, et personne ne m’a forcé, ciprian. silence. tu ne dis rien. — mais je suis pas fier. j’suis pas fier d’avoir fait ça, d’avoir cherché à me protéger comme ça. j’suis pas fier de t’avoir contraint à te prendre dans la gueule tout ce que j’ai pas été capable d’assumer.. il se recule, te lâche, enfin. et alors que tu devrais respirer à nouveau, tu n'en fais rien. tu le fixes, d'un oeil vide, indéchiffrable, où grondent tes sentiments piétinés. — merci pour les points...

— comment tu peux faire ça. vaguement mouvement du bras, pour le désigner, avachi dans la chaise. — comment tu peux essayer de te déculpabiliser. tu veux le pardon ? tu veux que je te plaigne ? t'es pas fier, et après. ta voix est blanche, ta gorge encore trop nouée. te prendre dans ses bras, te consoler, ne fera pas disparaitre les cicatrices. n'atténuera pas la douleur. — tu voudrais que je te dise quoi ? merci de leur avoir demandé de m'épargner ? la vie est vraiment plus belle depuis que je sursaute dès que j'entends une porte de parking claquer, mon psy te le dira. ta main vient se poser sur ton front à la peau livide. la panique, l'inquiétude et la colère ont laissé place à un imposant vide. un visage privé d'expressions, trop incrédule, trop assommé par la situation.

tu entreprends de ranger le matériel. vivement. claquer les objets, les portes du placard. les mains tremblantes. — ouais, c'était de ta faute. t'es aveuglé, incapable de te raisonner. — et le pire, c'est que j'suis encore là. un soupir, tes épaules s'affaissent. de ton avant-bras, tu essuies les larmes, efface la tristesse, avant de faire volte-face. une lueur de défi dans le regard, les bras légèrement écartés, dans l'attitude de quelqu'un qui se veut impuissant, simple spectateur de cette misérable situation. — et que j'peux toujours te demander d'assumer. ton cœur bat à tes tempes, si fort. — que j'peux toujours te forcer à assumer.

tu sais pas si tu le ferais si t'en as encore le courage, si c'est pas que des paroles en l'air. tu te tournes vers le lavabo, saisis la paire de  ciseaux avec lesquels t'as découpé le coton. et tu te rapproches. le toises, confrontation au plus près du danger. tu sais pas ce qu'il va faire, dire, comment il va réagir. tu t'en fous. tu lui colles la paire dans la main. et tu le forces à te mettre la pointe à la gorge. tes doigts serrés autour des siens. ton regard qui se noie dans l'océan de ses yeux — et tu ferais quoi hein ? si tu découvrais, là, maintenant, que ça a pas suffit, que ça suffira jamais ? t'irais jusqu'où pour me faire taire ? tu me ferais tuer ? pour garder ta réputation intacte, tu irais jusqu'à faire buter la seule personne qui te connaît vraiment ?  qui l'(a aimé) pour de vrai. et tu mets le doigt là où ça fait mal.

le passé se mêle au présent.

et comme si tu te rendais compte de l'absurdité de la situation, comme si tout à coup tu saisissais l'ampleur inutile de ta réaction, tes doigts se resserrent autour des siens, juste assez pour le faire lâcher. tu les entends tomber dans un tintement qui résonne à tes oreilles. ton regard vacille un instant, se détourne de lui, alors que tu le surplombes, avant de revenir à ses iris. — j'aimerais qu'tu m'dises à quel point le salenko a bouffé le misha que je connaissais silence. —et si ça en valait la peine.

Revenir en haut Aller en bas

Misha Salenko
Misha Salenko
#Asshole

Zone ici depuis le :
08/09/2019

Graffitis :
332

Pseudo :
scarecrow.

multicompte :
Stanislas

Avatar :
Dacre Montgomery

Sometimes, you're a stranger in my bed

âge :
vingt-six années (19/03)

Côté coeur :
célibataire

Boulot :
compte les sous du In-n-Out, blanchit ceux des Hellhounds.

Réputation :
Le loup planqué. Le frère Salenko, le réservé. Celui qui se retrouve à assumer la place du mâle alpha, de son frère brisé.

Adresse :
East, #583

C'est la fucking vie :
aura, jun, ciprian, lawrence, esha, aleksei + dmitry

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) W6a9cIu

Won't go down, never gonna quit
Don't turn back cause I got your six


Damn You !
RP:
Who's who:

one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) EmptyJeu 6 Fév - 21:35

couverture

One day you will understand why I pushed you away as I ran

Il doit se dire que tu mens. Il doit croire au mensonge, quand il compare tes paroles et tes agissements. Et peut-être que tu devrais revoir tes dires. Peut-être que tu devrais reconsidérer les choses : la vérité que tu t’étais forcé à instaurer.
(Mais c’est vrai, pourtant.)
(Tu n’es pas vraiment fier de toi, Misha.)
Et puis, alors que tu le lâches, tu sombres. Tu sombres, et étrangement, tu sens qu’il tombe avec toi.
« Comment tu peux faire ça. » lance-t-il, avec un mouvement de bras.
Ça y est, c’est le début de la fin. Le début de l’avalanche. « Comment tu peux essayer de te déculpabiliser. Tu veux le pardon ? Tu veux que je te plaigne ? T'es pas fier, et après. » Et après ? Ouais, en effet. Est-ce que tu cherches à te déculpabiliser ? Non. (Peut-être un peu.) Mais après, qu’est-ce que vous faites, hein ? « Tu voudrais que je te dise quoi ? Merci de leur avoir demandé de m'épargner ? La vie est vraiment plus belle depuis que je sursaute dès que j'entends une porte de parking claquer, mon psy te le dira. » Tu hausses les sourcils un bref instant, tant lassé par ses mots que par ta connerie.
Qu’est-ce que tu es censé répondre à ça ? Qu’est-ce que tu es censé dire, sans envenimer la situation ?

« Ouais, c'était de ta faute. » qu’il dit encore, alors qu’il fait claquer tous les objets de la pièce, dans une tentative agacée de tout ordonner. « Et le pire, c'est que j'suis encore là. » C’est vrai. Il est encore là, et même toi, tu ne comprends plus pourquoi. Ciprian essuie ses larmes – tu aurais préféré le faire – et te regarder. « Et que j'peux toujours te demander d'assumer. » Silence. « Que j'peux toujours te forcer à assumer. » Te forcer. Te … forcer ? Tu hausses un sourcil, alors que le garçon se tourne vers le lavabo, à nouveau.
Une paire de ciseaux.
Et voilà qu’à nouveau, il s’approche.
Il s’approche, se saisit de ta main, et t’y colle les lames, alors que tu esquisses un mouvement de recul. Mais tu n’y mets pas vraiment assez de force. Pas assez, et d’un coup, tes doigts se retrouvent à appuyer la pointe contre sa gorge.
Et tu le fixes.
Perplexe.
Effrayé, un peu.
« Et tu ferais quoi hein ? Si tu découvrais, là, maintenant, que ça a pas suffit, que ça suffira jamais ? T'irais jusqu'où pour me faire taire ? Tu me ferais tuer ? Pour garder ta réputation intacte, tu irais jusqu'à faire buter la seule personne qui te connaît vraiment ? » Tu veux hurler. Tu veux lui hurler d’arrêter. Tu veux retirer ta main, le retrouver contre toi.
Arrêter tout ça.
Arrête.
Ça hurle en boucle dans ta tête.
Arrête, arrête, arrête.
ARRETE.
Et tu as l’impression qu’il broie ta main. Et tu lâches. Tu lâches les ciseaux, qui s’éclatent au sol. « J'aimerais qu'tu m'dises à quel point le Salenko a bouffé le Misha que je connaissais. » A quel point ? « Et si ça en valait la peine. » Tu soupires, alors que ta main retombe le long de ton corps. « Rien. » Murmure avant que ne s’installe le silence, trop pesant.
« Rien. J’ferais rien si tu le hurles au monde, Ciprian. » souffles-tu, finalement. « J’suis fatigué de mentir. D’élaborer des stratagèmes pas possibles pour le cacher à mes frères. Dis-le si tu veux. » Qu’est-ce qui pouvait t’arriver ? « Au mieux, j’me fais juste refaire la gueule et j’quitte la ville. Au pire, tu m’revoies plus jamais. » (Et t’en crève.) Qu’est-ce qui était le mieux pour lui ? Qu’est-ce qu’il préférait ?
« Comment tu fais, Ciprian ? Comment est-ce que tu le dis à un Salenko, que t’es homo ? Sans te faire descendre dans les trois secondes, bien entendu. » Et peut-être qu’elle est là, la limite entre le Misha et le Salenko. Quand tu ne sais plus comment argumenter la situation de l’un, quand tu te moques presque de son état avec l’autre.
« T’as pas à me pardonner. C’était pas à toi de souffrir de ma lâcheté, je sais. Mais … J’suis pas certain de pouvoir aller plus loin encore que ce que je t’ai fait. J’pourrais jamais te réduire au silence de mes mains. Parce que c’est toi. » Est-ce qu’il le comprend, ça ? Est-ce qu’il pige ces choses-là ?


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty
MessageSujet: Re: one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)   one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
one day you will understand why i pushed you away as i ran (ciprian)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» YOUR SONG. ciprian
» ciprian liddell
» being cut into and afraid (ft. ciprian) (flashback)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
High Anxiety Society :: The Muddy Farmer-
Sauter vers: