AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Fermeture administrative du forum, les inscriptions sont clôturées
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez
 

 when you can't beat the odds, change the game (elisha)

Aller en bas 
AuteurMessage

Esha Dhawan
Esha Dhawan
#Jerk

Zone ici depuis le :
30/07/2019

Graffitis :
445

Pseudo :
merricup

multicompte :
dami l'artiste discret, marty le clebs dévoué & aiden le chanteur affirmé

Avatar :
neelam gill

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Lw8y

âge :
vingt-et-un ans, la majorité pointe le bout de son nez mais ta courte vie est encore un bordel sans fin ; comment t'as réussi à ne pas crever jusque-là ?

Côté coeur :
les deux sexes peuvent t'attirer mais actuellement, t'en as rien à foutre, tu vis très bien seule. puis généralement, la plupart des mecs te dégoûtent plus qu'autre chose, de toute façon.

Boulot :
aux yeux de la société, t'en branles pas une, mais t'es la recruteuse des Strays ; tu convaincs les gosses brisés par la vie comme vous de vous rejoindre. tu fais office d'éclaireuse, de gardienne et de femme de main du leader, aussi, entre autres.

Réputation :
une ombre parmi tant d'autres dans le quartier, la sauvage pour ceux qui ont déjà eu affaire à elle. la gamine déchaînée du Mosh Pit, la teigneuse qui cogne le premier qui la fait chier.

Adresse :
north, arcade trailer park, #109.

C'est la fucking vie :
when you can't beat the odds, change the game (elisha) F20e5b53
ec.


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyVen 13 Sep - 1:17



when you can't beat the odds, change the game

And we were never supposed to make it half this far. @Elijah Yurkovich

◊ ◊ ◊

Il pleut des cordes, aujourd’hui, sur Canaryville. Lavant des semaines de canicule et la poussière sur les trottoirs, masquant l’espace de quelques heures la saleté des rues sous des trombes d’eau incontrôlables. C’est un peu comme un renouveau, dans ce quartier, jusqu’à ce que ça s’arrête et que le soleil repointe le bout de son nez, chassant les nuages gris qui recouvrent actuellement le ciel.
Tu les aimes d’habitude, les jours de pluie, Esha. Ça te détend, un peu, quand bien même il y ait quelque chose sur cette foutue planète qui puisse réellement te détendre. Ça te calme, les gouttes qui s’écrasent contre les vitres et sur le toit de ton trailer, ambiance sonore que tu apprécies d’autant plus lorsque tu savoures ta solitude, ta tranquilité, la chaleur d’un chez soi – chose que tu croyais impossible, il y a encore quelques années. Et puis, tu ne sais pas trop, le temps maussade te rend moins nerveuse que la lueur des rayons du soleil, c’est un truc que tu n’arriverais pas à vraiment expliquer. Même lorsque tu vivais dans la rue, te foutre sous un abri et regarder la pluie tomber, tu trouvais bêtement que ça avait son charme. Peut-être parce que ça avait le pouvoir de terrer les gens à l’intérieur des bâtiments, loin de ton champ de vision, vidant les routes, tranquillité morbide dans un quartier que t’as toujours trouvé trop agité.
Mais là c’est différent. La pluie, Esha, elle te rend amère, aujourd’hui. Sûrement parce que t’es pas dans ton trailer ou sous un abri, que tu dois subir l’averse sans broncher et que c’est pas si agréable que ça. T’es trempée jusqu’à l’os, avec l’impression de peser dix kilos de plus avec tes vêtements et tes longs cheveux mouillés. Enfin, s’il n’y avait que ça, ça irait. T’as juste pas le loisir d’être calme, là tout de suite, Esha.

Ce n’est pas la première fois, qu’un gamin se barre. Sauf que d’habitude, vous – du moins tu leur fais assez confiance pour filer un peu plus longtemps, avant qu’ils ne reviennent dans votre squat miteux au trailer park comme prévu. Qu’ils retournent là où il leur est convenu de retourner te permet de garder un œil sur eux, à mi-chemin entre la grande sœur préoccupée et l’équivalente d’une auxiliaire de crèche, tu râles un peu trop pour cacher ta véritable implication vis-à-vis des gosses.
C’est toi qui les amènes vers vous, Esha, “recruteuse” ou rôle qu’on t’a discernée un peu au pif, sans doute, rôle qui te tient pourtant à cœur, plus que tu ne pourrais l’admettre. Alors ça te semble purement et durement logique, que ce soit toi qui veilles sur eux, aussi – d’assez loin pour ne pas te faire remarquer, d’assez près pour que rien ne t’échappe. L’idée qu’il leur arrive quelque chose, n’importe quoi, te tuerait presque sur place, accablée de culpabilités et de remords que tu n’arriverais pas à gérer, comme la moindre émotion qui te traverse l’esprit.
Mais ce n’est pas comme d’habitude, cette fois. T’as pas confiance et t’as l’inquiétude qui te noue l’estomac, parce que le gamin qui n’est pas revenu était censé revenir, depuis un moment déjà, même. Qu’il ait disparu de cette manière, ça ne surprendrait personne, petit merdeux à la conquête d’attention que t’as déniché là ; mais quand même. C’est ta responsabilité, quoiqu’ils en pensent tous, alors c’est à toi de le retrouver.
C'est donc toute seule que tu pensais partir à sa recherche, sous la pluie, avec une simple veste en cuir sur le dos et les usines au Nord comme début de piste, soit disant qu’il se cacherait dans un des entrepôts abandonnés – se cacherait de quoi, tu n’arrives pas trop à piger, mais t’avais pas mieux sur l’instant, alors t’as pas trop réfléchi. C’est non sans te surprendre qu’Elijah a insisté pour t’accompagner, cependant.

L’averse te rend amère, les bâtiments bétonnés autour de toi te rendent mal à l’aise, l’absence du gosse t’angoisse peut-être plus que de raison, mais la présence d’Elijah à tes côtés t’apaise sans que tu ne t’en rendes réellement compte, même si le simple fait qu’il soit là t’étonne toujours autant depuis que vous êtes partis.
Je comprends toujours pas ce que tu fous là, honnêtement. T’es la première à briser le silence, même si il ne te gênait pas plus que ça, en vérité. Et ta remarque sonne comme un reproche, là comme ça, mais c’est loin d’en être un – tu sais que, malgré ton visage fermé, Elijah y lira ta réelle surprise dans ton ton un peu froid. T’étais pas obligé, que tu rajoutes quand même, un peu plus bas.
Tu sais déjà ce qui va te répondre, en fait, parce que tu le connais plus que ce qu’il veut lui-même admettre. Il te répétera ce qu’il a dit, quand tu t’apprêtais à partir, quand tu lui as dit que « ça ira, je m’en sortirai très bien toute seule », parce que t’as un vrai problème avec le fait de tout gérer toute seule, Esha. Il te dira qu’il lui doit de l’argent, ce petit con, qu’il est certainement parti pour ça et qu’il veut récupérer en main propre son dû, parce que c’est ce qu’il doit faire en tant que leader qui doit être respecté des siens, t’en sais trop rien. Tu préfères pas savoir, aussi.
J’aurais très bien pu le récupérer moi-même, ton fric, fais-tu remarquer d’un haussement d’épaules. Tu dois avoir mieux à faire que de chercher un gamin sous la pluie, non ?
Encore une fois, tu sonnes ironique mais le second degré ça te connaît pas, et Elijah le sait pertinemment ; c'est donc une vraie question que tu lui poses. Tu donnes vraiment l’air de pas le vouloir dans tes pattes, alors qu’en vérité il était à deux doigts de t’arracher un sourire ravi quand il a insisté pour venir. Pourtant tu ne le montres pas, loin de là, tu l’as même pas regardé une seule fois depuis que vous êtes partis et tu restes absolument sérieuse, neutre, indifférente, complètement opaque quant aux véritables pensées qui trottent dans ton esprit pendant que tu marches.
Puis de toute façon, que tu sois occupé ou pas, c’est à moi d’aller le chercher, pas à toi, lâches-tu finalement, toujours sans lui jeter un seul regard.
Tu la prends à cœur, cette fichue responsabilité, tu ne pourrais le nier.
Mais il va peut-être s’en rendre compte que tu parles plus qu’à l’accoutumée, Elijah. Tu ne saurais pas l’expliquer, les mots sortent juste de ta bouche, comme ça, aussi inutiles soient tes remarques ensuite. T’as l’impression que ça fait un bail que vous n’avez pas pleinement discuter, lui et toi, et ça te manque, un peu, même si tu ne l’avouerais pour rien au monde. Car il est bien le seul crétin sur Terre avec qui t’apprécies réellement parler – avec qui t’as besoin de parler, surtout.

(c) oxymort



Dernière édition par Esha Dhawan le Jeu 3 Oct - 16:49, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Elijah Yurkovich
Elijah Yurkovich
#Scumbag

Zone ici depuis le :
29/08/2019

Graffitis :
229

Pseudo :
whorecrux, mary

multicompte :
yancey, erika, asher, scarlett.

Avatar :
bb herman tømmeraas

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_ojozg03wsV1w340nto1_500

âge :
vingt et un.

Côté coeur :
il y a la petite catin blonde que t'as décidé de ruiner.

Boulot :
pas de plan de retraite pour les voyous. t'es le meneur des strays, gang de petits merdeux qui volent tout ce qu'ils trouvent.

Réputation :
t'es qu'une petite frappe de plus, de ces merdeux qui pourrissent encore plus le quartier. celui qu'on a tendance à ne pas vraiment prendre au sérieux à cause de sa gueule d'ange, celui qui a le diable au corps, pourtant. celui, surtout, qui a juré de foutre les hounds à genoux.

Adresse :
un ancien atelier automobile transformé en loft de fortune.

C'est la fucking vie :
— lowlife royalty —
a ruthless kingdom for a cunning prince

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko2_400

“ Brick by brick,
I will destroy you. ”

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko7_r1_400


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyDim 29 Sep - 10:51

La pluie t’agace, t’as toujours eu l’impression que c’était la façon que le ciel avait de te cracher à la gueule, dédaigneux. La façon qu’elle a de s’abattre sur tout et tout le monde de la même façon, ça te fait chier, ça entaille un peu trop ta mégalomanie. Tu fais partie des meubles de ce quartier, Elijah, du moins c’est l’image que tu cherches à renvoyer – celle d’un incontournable, d’un pilier dans le paysage local – mais merde, tu vaux mieux que le pavé crasseux et détrempé, mieux aussi que les clochards qui y ont élu domicile. Te faire rincer la couenne alors que tu pourrais être au sec, au chaud, au fond de ton lit, enterré sous les couvertures, enterré entre les cuisses de Silver, ça t’exaspère profondément. T’as l’impression de voir la pollution retombée du ciel en suspend dans les gouttelettes qui se forment au bord de la capuche tirée sur ta tête. Tonnelle de fortune qui ne te protège pas vraiment, tissu de toute façon détrempé depuis un moment maintenant, tu refuses de t’en départir, parce que t’es têtu et parce qu’aussi puéril et superficiel que cela puisse être, t’aimes te donner un genre. Les capuches, les casquettes, les airs de petit voyou, cette nonchalance pourtant brutale, autant de détails piqués à ces modèles devenus ennemis, à ce héros qui t’a forcé à le placer comme rival. « Je comprends toujours pas ce que tu fous là, honnêtement. » Esha t’arrache de tes pensées sans prévenir et tu lui jètes un regard en biais. Vous avancez côte à côte, sous la flotte, à la recherche d’un petit con porté disparu. « T’étais pas obligé » lance-t-elle et tu lèves les yeux vers le ciel aussi sombre que le fond d’un cendrier. « J’aurais très bien pu le récupérer moi-même, ton fric. Tu dois avoir mieux à faire que de chercher un gamin sous la pluie, non ? » Tu la connais depuis assez longtemps pour ne pas prendre la mouche, pour savoir qu’il n’y a pas d’arrière-pensée derrière ses mots, malgré la tournure. Esha est brute de décoffrage, Esha dit ce qu’elle pense, Esha n’est pas fausse. C’est sans doute pour ça que tu l’apprécies, que tu lui fais confiance. Contrairement à toi, elle n’a pas cette fibre manipulatrice, trop franche du collier, trop brusque pour perdre du temps avec les faux-semblant.

T’es quand même un peu étonné qu’elle l’ouvre autant, ce soir. D’ordinaire, c’est toi la pipelette et elle se contente de hocher la tête, autant d’accords tacites entre vous. Vous fonctionnez bien ensemble, faut dire que c’est une affaire qui tourne depuis un moment… Esha c’est un peu la sœur que t’as jamais demandé, toi qui crevait d’envie d’avoir des frères, ces foutus Salenko qui n’ont pas voulu de toi. Fuck them, ta fratrie tu l’as fondé ailleurs. Avec tes gosses perdus, avec tes potes égarés, avec Esha. « Puis de toute façon, que tu sois occupé ou pas, c’est à moi d’aller le chercher, pas à toi » lance-t-elle et ça t’arrache un sourire, même si t’es déjà en train d’arquer un sourcil. « Ça t’emmerde, hein, que j’marche sur tes plates-bandes » rétorques-tu, goguenard, merdeux insolent et trop sûr de lui. Tu te dis que c’est une histoire d’efficacité, de responsabilité. T’as beau l’avoir aidé, elle n’a plus vraiment besoin de toi et être débrouillarde et autonome, c’est une façon de te le prouver. Que tu déboules, là, ça lui fait peut-être croire que t’as pas confiance, que tu ne la juges pas à même de gérer toute seule. Que tu la blâmes pour ce gosse disparu, même, puisque c’est elle qui l’a recruté, puisque c’est de sa faute s’il faut maintenant fouiller tous les recoins de ce ghetto pour le retrouver. « T’inquiète, j’avais juste besoin de prendre l’air… » Tu fais un vague effort pour te montrer rassurant mais la forme n’y est pas, d’autant que t’ajoutes déjà : « et puis merde, j’fais ce que je veux, j’ai pas de compte à te rendre que je sache. » Tes mots claquent un peu, tu sais qu’elle ne t’en tiendra pourtant pas rigueur, elle te connaît trop bien pour s’arrêter et prendre à coeur tous tes petits sursauts d’insolence, d’autoritarisme, d’agacement.

« J’suis presque sûr qu’il s’est cassé pour dealer » lances-tu, au détour d’une ruelle et tu n’as pas besoin de mentionner un gang pour que vous sachiez tous les deux où est le problème. Cette histoire avec les Hellhounds, ça vire à l’obsession et t’as tendance à foutre tous tes problèmes sur leur dos. Parce que c’est facile, parce que sans doute vrai. Tu sais que tes alliés les plus proches te sont loyaux, tu fais aveuglément confiance à Esha, mais pour les gosses, pour ces gamins qui n’ont rien, qui vivent n’importe comment malgré tes efforts pour faciliter les choses, l’appel de la dope est trop fort, plus que quelconque allégeance, plus qu’une main tendue. Sauf que t’es pas assistant social, t’es pas là pour les moucher, les ramasser, dire que t’es pas vexé, fâché, trahi, t’es pas là pour donner aux gens des dizaines de ‘deuxième chance’ qui finiront, encore et encore, gâchées. T’as besoin de pouvoir t’appuyer sur eux, t’as besoin d’une fidélité indéfectible, t’as pas le temps pour les girouettes. Alors même si tu cherches ce môme, mentalement t’as déjà un peu abandonné, prêt à le jeter dans la fosse commune. Tu ne captes pas que ça tient trop à coeur à Esha, cette histoire, quand tu ajoutes « Ou alors il a utilisé la thune pour leur acheter de la came et on va le retrouver mort quelque part… » et il y a trop de détachement dans ta voix. Comme si tu t’en cognais complètement, de son sort, comme si c’était déjà une histoire réglée. C’est loin d’être le cas et tu le sais très bien, t’es inquiet malgré le ton employé. T’as du te blinder, Elijah. T’as encaissé trop de trucs pour laisser les gens approcher, pour donner des bouts de toi à tout va. Alors il y a une muraille, une façade détachée et cynique, quelque chose pour arrêter les heurts avant qu’ils ne te bousillent un peu plus, déjà que l’intérieur prend l’eau, déjà que la structure est bancale. Ce gamin égaré reste un des tiens et t’as beau jouer la carte de la distance froide, tu ne peux pas tromper tout le monde. Surtout pas ceux qui te connaissent, comme la brune à tes côtés. « Quoi ? » siffles-tu, anticipant un regard outré, mauvais. Elle ne peut quand même pas te reprocher ce pseudo-réalisme auquel tu t’accroches, si ? « Non mais évident que j’voudrais le retrouver entier, me fait pas dire c’que j’ai pas dit, c’est juste… tu sais comment ils sont. » Tu décrètes ça comme si t’avais la moindre idée de ce dont tu parles, comme si c’était toi, le recruteur, celui connaissant parfaitement ses troupes. Elle va finir par t’en coller une, si tu la fais trop chier, tu le sais. Faut dire, Esha est sans doute la seule personne qui ne risquerait pas sa vie en levant la main sur toi, c’est un peu ta boussole, celle qui vient te remettre les idées en place. « Dis le, si j’t’emmerde, hein » tu tends le bâton pour te faire battre alors qu’au fond du paysage urbain, un éclair claque salement. Si tu t’en foutais réellement, tu serrais pas là en train de te geler les couilles et ça, elle doit bien le savoir.
Revenir en haut Aller en bas

Esha Dhawan
Esha Dhawan
#Jerk

Zone ici depuis le :
30/07/2019

Graffitis :
445

Pseudo :
merricup

multicompte :
dami l'artiste discret, marty le clebs dévoué & aiden le chanteur affirmé

Avatar :
neelam gill

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Lw8y

âge :
vingt-et-un ans, la majorité pointe le bout de son nez mais ta courte vie est encore un bordel sans fin ; comment t'as réussi à ne pas crever jusque-là ?

Côté coeur :
les deux sexes peuvent t'attirer mais actuellement, t'en as rien à foutre, tu vis très bien seule. puis généralement, la plupart des mecs te dégoûtent plus qu'autre chose, de toute façon.

Boulot :
aux yeux de la société, t'en branles pas une, mais t'es la recruteuse des Strays ; tu convaincs les gosses brisés par la vie comme vous de vous rejoindre. tu fais office d'éclaireuse, de gardienne et de femme de main du leader, aussi, entre autres.

Réputation :
une ombre parmi tant d'autres dans le quartier, la sauvage pour ceux qui ont déjà eu affaire à elle. la gamine déchaînée du Mosh Pit, la teigneuse qui cogne le premier qui la fait chier.

Adresse :
north, arcade trailer park, #109.

C'est la fucking vie :
when you can't beat the odds, change the game (elisha) F20e5b53
ec.


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyJeu 3 Oct - 17:33



when you can’t beat the odds, change the game

And we were never supposed to make it half this far. @Elijah Yurkovich

◊ ◊ ◊

Tu commencerais presque à regretter d’avoir autant parlé, d’avoir ne serait-ce que brisé le silence entre vous. T’aurais dû te taire, comme toujours ; c’est pas pour rien que tu fais ça, habituellement.
Parce qu’Elijah prend déjà tes remarques comme des perches que tu pourrais lui tendre pour se foutre de ta gueule, et à peine as-tu glissé ton regard vers lui que tu aperçois les commissures de ses lèvres qui se sont levées en un sourire véritablement narquois. Toi, tu restes terriblement imperturbable, quoiqu’au bord d’un agacement palpable ; parce que oui, ça t’agace qu’il puisse te faire tourner en bourrique de cette façon, qu’il puisse ne pas te prendre au sérieux, et rien que pour ça tu te dis qu’il mériterait une claque ou deux. Mais tu ne fais rien, le quittant simplement des yeux comme pour faire croire que tu l’ignores.
Ça t’emmerde, hein, que j’marche sur tes plates-bandes.
Tu roules des yeux, Esha, plus exaspérée qu’autre chose, bien que tu restes silencieuse, ne prenant guère la peine de répondre à une absurdité pareille. Si çe ne tenait qu’à ça, tu n’aurais pas pris de pincettes pour l’envoyer bouler, il devrait le savoir pourtant.
T’inquiète, j’avais juste besoin de prendre l’air… qu’il finit par déclarer, te forçant à lui jeter un regard soudainement intrigué.
Tu n’irais pas jusqu’à dire que t’es inquiète ; Elijah c’est un grand garçon, Elijah il t’appelle sans problème s’il a besoin de ton aide – t’oses l’espérer en tout cas –, alors si y’a quelque chose qui le taraude, tu serais la première au courant. Ou peut-être que, justement, plus maintenant. Peut-être que y’en a une qui a pris ta place à ce sujet, peut-être que t’es sur le banc de touche désormais, chassée par une soit-disant princesse aux cheveux blonds que t’aimerais renvoyer fissa dans son royaume de riches, là où elle devrait réellement être. Tu croises les doigts pour que Silver soit la cause de son “besoin d’air”, tiens – même si au fond t’es pas bête, tu sais que ça ne risquerait pas d’arriver.
T’allonges ton mutisme, l’étires sans donner de réponse, jugeant sans doute que tu n’as pas à gaspiller ta salive pour ça ; même si un bon observateur pourrait remarquer ton air renfrogné placardé par-dessus ton indifférence.
Et puis merde, j’fais ce que je veux, j’ai pas de compte à te rendre que je sache.
Soit, mais si c’est pour me voler mon boulot tu peux retourner d’où tu viens, que tu lâches du tac-au-tac, sans l’ombre d’un amusement sur le visage. Ça se saurait, si tu étais la première à courber l’échine sous les exigences du prince qui convoite farouchement la couronne du roi, pas vrai ?

Vous continuez dans un passage étroit, quittant un instant l’espace des immenses hangars pour vous rapprocher peu à peu des plus petits bâtiments de la zone industrielle. Mais toujours aucune trace du gamin aux alentours, malgré ton œil de lynx que t’essayes de mettre à profit en examinant les environs, entre deux remarques d’Elijah.
J’suis presque sûr qu’il s’est cassé pour dealer.
Tu grinces des dents, muette comme une carpe, donnant l’air, pour la énième fois, de l’ignorer royalement, alors qu’en vérité tu l’écoutes attentivement, peut-être un peu trop pour ta santé mentale. Qu’il remette le sujet sur le tapis ne t’étonne pas, mais ça ne t’empêche pas d’être agacée, pour ne pas changer ; et qu’il en rajoute une couche en emportant les gamins dans cette histoire, ça te donne un goût amer et déplaisant en bouche. Il a le don pour ça, Elijah, de te foutre en rogne aussi facilement – et il a de la chance que t’arrives à te contenir quand il s’agit de lui.
Parce qu’à remettre en cause l’allégeance de certains des membres, c’est aussi ta responsabilité qu’il pointe du doigt, du moins c’est comme ça que tu le prends. S’il n’arrive pas à les tenir en laisse, c’est parce que t’as pas ramassé les plus loyaux, les plus obéissants, les plus solides – est-ce que t’étais de cette branche-là quand il t’a récupérée, lui ? Toi, brisée, blessée, à mille kilomètres de pouvoir placer ta confiance entre les mains de quiconque ?
C’est toi que tu vois, dans le regard de ces gosses, quelques années auparavant, et t’as le sentiment que c’est sur toi aussi, qu’il crache avec si peu de bienveillance. T’es pas du genre à prendre ça à cœur, Esha, mais c’est quelque part entre le désagréable et l’offensant quand ça pourrait venir d’Elijah.
Ou alors il a utilisé la thune pour leur acheter de la came et on va le retrouver mort quelque part…
Tu souffles du nez, discrètement quoiqu’assez bruyamment pour qu’il puisse l’entendre et remarquer qu’il va trop loin à ton goût, comme un signal pour l’avertir qu’il frôle un peu trop la limite à ne pas franchir.
Pourtant tu sais, Esha. Qu’avec cette indifférence qui ferait te sortir de tes gonds, il est inquiet comme toi, au moins assez pour braver l’averse et le mauvais temps afin de retrouver ce mioche perdu tu-ne-sais-où.
Faudrait qu’il arrête de jouer à ça avec toi, il devrait être au courant que c’est perdu d’avance. Que malgré sa voix éloignée, son regard indéchiffrable, son allure nonchalante, tu sais que ce n’esst qu’un masque, un rôle, une énième muraille. C’est pas toi qu’il va manipuler comme ça.

Tu croises son regard, et à part ton soupir de tout à l’heure, tu n’exprimes absolument rien, à deux doigts de ressembler à un automate incapable de ressentir et montrer la moindre émotion humaine.
Quoi ? Non mais évident que j’voudrais le retrouver entier, me fais pas dire c’que j’ai pas dit, c’est juste… tu sais comment ils sont.
Hm, sans doute. Peut-être mieux que toi d’ailleurs.
C’est pas que t’es vexée, Esha, c’est que t’essayes de lui rendre la monnaie de sa pièce, voilà tout. Les mots explicites ne sont pas là mais cette impression de remettre en doute tes actes et tes choix, tu l’as ressenti jusqu’au fin fond de ton crâne.
Dis le, si j’t’emmerde, hein.
Va chier, Elijah, que tu lances alors d’un ton plat, l’air véritablement blasé. Évidemment que tu m’emmerdes.
Le tonnerre gronde en arrière plan, reflet de ta certaine irritation quant à ce sujet de discussion, mais t’y fais pas attention. Sortis de la ruelle, vous débouchez sur une zone plus grande, plus vaste, semblable à un parking vide entouré de ces entrepôts à perte de vue, quoique rempli de ces containers alignés les uns aux autres. Tu grimpes habilement – mais prudemment pour ne pas glisser avec la pluie – sur une benne, continuant sur ta lancée pour te percher sur le conteneur disposé juste à côté de celle-ci, te retrouvant désormais à un ou deux mètres au-dessus d’Elijah.
Dis ce que tu voudras, mais si t’es là à te geler les miches avec moi, c’est pas pour rien. Tu serais pas venu si tu voulais juste son fric, ou si tu le pensais vraiment mort. Tes pas résonnent sur la carcasse métallique, puis tu t’arrêtes un instant, jetant un regard circulaire autour de toi. Néanmoins si ça te casse les couilles, je réitère ma proposition. Tu peux toujours rentrer à ton appart’, sa Majesté t’y attend sûrement. Tu savais pertinemment que t’allais finir par le toucher un jour ou l’autre, ce point sensible ; tu te défendrais en disant qu’il t’a cherchée, à déblatérer ses conneries. Puis tu finis par poser ton regard sur lui, en contre-bas, les mains dans les poches de ta veste, dans une position telle qu’il ne pourrait voir tes épaules quelque peu tendues. Je m’occuperais du cadavre toute seule s’il faut.

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas

Elijah Yurkovich
Elijah Yurkovich
#Scumbag

Zone ici depuis le :
29/08/2019

Graffitis :
229

Pseudo :
whorecrux, mary

multicompte :
yancey, erika, asher, scarlett.

Avatar :
bb herman tømmeraas

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_ojozg03wsV1w340nto1_500

âge :
vingt et un.

Côté coeur :
il y a la petite catin blonde que t'as décidé de ruiner.

Boulot :
pas de plan de retraite pour les voyous. t'es le meneur des strays, gang de petits merdeux qui volent tout ce qu'ils trouvent.

Réputation :
t'es qu'une petite frappe de plus, de ces merdeux qui pourrissent encore plus le quartier. celui qu'on a tendance à ne pas vraiment prendre au sérieux à cause de sa gueule d'ange, celui qui a le diable au corps, pourtant. celui, surtout, qui a juré de foutre les hounds à genoux.

Adresse :
un ancien atelier automobile transformé en loft de fortune.

C'est la fucking vie :
— lowlife royalty —
a ruthless kingdom for a cunning prince

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko2_400

“ Brick by brick,
I will destroy you. ”

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko7_r1_400


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyJeu 17 Oct - 21:41

Ce que tu préfères, chez Esha, c’est que vous fonctionnez en symbiose. Vous n’avez pas vraiment besoin de parler – elle n’a pas besoin de parler, en tout cas, tout t’es toujours en train d’ouvrir ta gueule, toujours en train de faire un commentaire sarcastique pendant qu’elle lève les yeux au ciel, blasée par ta grande gueule sans doute – pas besoin de vous concerter. Ça tourne tout seul, sans avoir à forcer, sans effort profond, parce que vous avez traversé tellement de trucs, parce que vous vous connaissez depuis si longtemps que c’est devenu automatique. Des galères, vous en avez affronté. Chacun de votre côté, puis ensemble, devenant plus solides, plus difficiles à descendre. T’as beau être le chef de cette petite organisation, tu n’es pas assez con, pas assez fou pour penser pouvoir garder la tête hors de l’eau sans ta petite armée et sans Esha, surtout. Alors ça te fait chier, que les choses soient en train de changer, que vous vous chamailliez comme des enfants. Oh, ce n’est pas la première fois, loin de là. Au contraire, en fait. Esha, c’est un peu toujours la première à te faire des remarques, des reproches, à te remettre à ta place. T’en as besoin, c’est comme ça que t’avances, parce que t’as des comptes à rendre, parce qu’elle ose te tenir tête… Mais quelque chose à changé. Et tu n’arrives pas à foutre le doigt dessus.

C’est peut-être tes lubies mégalos qui la saoulent enfin. Peut-être ce temps que t’as oublié de consacrer aux tiens, dernièrement, trop occupé à jouer un rôle qui ne te va pas, celui de l’amant concentré sur sa chère et tendre. C’est peut-être simplement que vous grandissez, que vous vous éloignez. « Va chier, Elijah. Évidemment que tu m’emmerdes. » lance-t-elle, sans débordement, avec un calme mille fois plus dédaigneux que le moindre éclat pourrait l’être. Bordel, ça te terrifie, que vous puissiez petit à petit vous séparer. T’es bien trop fier et bien trop borné pour le dire, elle est bien trop fière et bien trop bornée pour l’entendre mais ça te fait tiquer et tu te renfrognes alors qu’elle prend physiquement ses distances. Tu l’observes tandis qu’elle grimpe, gracieuse et assurée, sur un container et tu te demandes si elle fait ça pour te piquer dans ton orgueil de sale petit con qui n’aime pas qu’on le domine. De là haut, elle y voit surement mieux que toi malgré la pénombre et ça te fait chier qu’elle puisse être plus efficace, quand pourtant c’est si souvent le cas. En silence, t’enfonces tes mains dans tes poches, tu te retiens de maugréer et t’avances en tentant de la dépasser, tes foulées s’allongeant sur le bitume pour distancer les siennes sur le metal. « Dis ce que tu voudras, mais si t’es là à te geler les miches avec moi, c’est pas pour rien. Tu serais pas venu si tu voulais juste son fric, ou si tu le pensais vraiment mort. » T’as envie de la reprendre, de lui dire qu’elle ne sait pas ce que tu fous là, qu’elle ne peut pas comprendre que t’es à ses côtés parce que c’est aussi ton taf. Elle est tellement habituée à gérer ses petites recrues, tu te demandes si elle n’en oublie pas que c’est aussi dans tes responsabilités, s’ils disparaissent ou non. T’as envie de la reprendre mais tu fermes ta gueule, concentré pour ne pas glisser dans une flaque, ne manquerait plus que ça. « Néanmoins si ça te casse les couilles, je réitère ma proposition. Tu peux toujours rentrer à ton appart’, sa Majesté t’y attend sûrement. » lance-t-elle, plantée en haut de son container comme on se tient dans un mirador, à scruter l’horizon. La remarque te fait stopper net, tu sers les dents, tu sers les points et tu relèves le nez vers elle pour la regarder, le ciel venant te cracher sa hargne à la gueule, des gouttes s’écrasant sur tes traits tendus.

Tu tombes nez à nez avec son regard, du moins c’est ce que tu devines parce que la nuit vous englobe. Elle t’observe comme tu la toises, parce qu’elle pense sûrement faire mouche en ramenant Silver dans la conversation. Point de contention, sujet qui fâche, vilaine habitude qu’Esha peut avoir, celle de toujours rabaisser la blonde. Le souci c’est que ce soir, ça pique autrement. La cible est atteinte, bordel, elle n’a pas idée à quel point. Tu t’es braqué immédiatement et ça se voit sûrement, parce que t’es déjà en train d’enfoncer tes dents dans l’intérieur de ta joue, histoire de contrôler ces émotions que tu hais, histoire de gérer cette fragilité de merde dont tu ne veux pas. C’est tout juste si tu l’entends ajouter « Je m’occuperais du cadavre toute seule s’il faut. » et t’es trop loin pour percuter, ignorant les derniers propos. A la place, tu siffles un « Ta gueule Esha, parle pas d’elle, » qui sonne comme une mise en garde, comme un avertissement. Ce n’est pas la première fois que tu te retrouves à défendre la gosse de riche venue squatter vos vies suite à une de tes lubies mais ce soir, c’est différent. « Y’a personne qui m’attend, j’ai de compte à rendre à personne » lances-tu, bravache, t’étouffant sur ton orgueil. Tout pour éviter de dire que l’appartement est vide, qu’elle a récupéré ses affaires, qu’elle s’est barrée, que t’étais prêt à donner ton putain de royaume à une ingrate qui au fond n’en voulait pas. Tout pour ne pas avouer qu’elle est sûrement retournée chez ses parents, te plantant là comme le con que tu refuses d’être. Tout pour ne pas avoir à parler de la rupture disgracieuse que tu te bouffes dans la gueule, parce que tu veux être au-dessus de ça, de ce genre de considération, parce que tu ne veux pas être un putain de fragile se laissant abattre. Au fond, t’es aussi là pour te changer les idées, pas pour parler de ça et te la jouer psychologie de comptoir avec Esha, qui va probablement être ravie de savoir la pétasse partie. « Et si c’est pour venir frapper à ma porte au milieu de la nuit parce que t’as besoin d’un coup de main, autant que j’sois directement là, ça t’évite un aller-retour, hein » siffles-tu, coup bas, alors que tu te remets déjà en marche.

C’est moche, comme remarque. Après tout, ta porte est toujours ouverte aux Strays et surtout à Esha, alors le lui balancer comme un reproche, se servir du fait que tu l’as tiré d’une sale situation quand vous vous êtes rencontrés pour la remettre à sa place maintenant, c’est laid. Et tu le sais. Donc tu t’éloignes, les épaules courbées, le pas déterminé. T’es en colère et tes mots dépassent ta pensée, quand t’es en colère, quand t’as mal, quand t’es vulnérable. Tu sais aussi que ça ne va pas passer et que t’as intérêt à foutre de la distance entre vous deux, si tu ne veux pas t’en prendre une. Les propos sont vrais mais pas mérités, vous devriez avoir dépassé ce stade, tout comme tu devrais avoir dépassé le concept du ‘trop fier pour s’excuser’. Tu rumines, à la place. Tu rumines et tu avances sans regarder si elle te suit, bien décidé à prendre de l’avance, à couvrir plus de terrain qu’elle, à retrouver le merdeux avant qu’elle ne foute la main sur lui, question de hiérarchie.
Revenir en haut Aller en bas

Esha Dhawan
Esha Dhawan
#Jerk

Zone ici depuis le :
30/07/2019

Graffitis :
445

Pseudo :
merricup

multicompte :
dami l'artiste discret, marty le clebs dévoué & aiden le chanteur affirmé

Avatar :
neelam gill

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Lw8y

âge :
vingt-et-un ans, la majorité pointe le bout de son nez mais ta courte vie est encore un bordel sans fin ; comment t'as réussi à ne pas crever jusque-là ?

Côté coeur :
les deux sexes peuvent t'attirer mais actuellement, t'en as rien à foutre, tu vis très bien seule. puis généralement, la plupart des mecs te dégoûtent plus qu'autre chose, de toute façon.

Boulot :
aux yeux de la société, t'en branles pas une, mais t'es la recruteuse des Strays ; tu convaincs les gosses brisés par la vie comme vous de vous rejoindre. tu fais office d'éclaireuse, de gardienne et de femme de main du leader, aussi, entre autres.

Réputation :
une ombre parmi tant d'autres dans le quartier, la sauvage pour ceux qui ont déjà eu affaire à elle. la gamine déchaînée du Mosh Pit, la teigneuse qui cogne le premier qui la fait chier.

Adresse :
north, arcade trailer park, #109.

C'est la fucking vie :
when you can't beat the odds, change the game (elisha) F20e5b53
ec.


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyLun 28 Oct - 17:40



when you can’t beat the odds, change the game

And we were never supposed to make it half this far. @Elijah Yurkovich

◊ ◊ ◊

T’as beau scruté les alentours, yeux plissés, concentration à son maximum, tous tes sens à l’affût de la moindre perturbation dans l’obscurité morbide qui vous enveloppe, rien à faire. Le gamin est introuvable, et du haut de ton container, guerrière perchée sur sa tour de guet, tu as comme l’impression que vous êtes seuls au monde, dans ce paysage urbain qui pourrait en faire frissonner plus d’un. Il n’y a personne, pas un chien, pas une ombre, juste vous, deux gamins qui se croient grands, qui se pensent – qui espèrent être importants, la pluie, puis la nuit qui vous surplombe. Et la scène ne donne rien à vous envier, là comme ça, tu le sais bien.
T’avances d’un pas, l’écho du métal se répercutant à l’intérieur du conteneur vide, avant de t’arrêter net, comme stoppée dans ton élan par une force extérieure invisible ; la voix d’Elijah, en l’occurrence.
Ta gueule Esha, parle pas d’elle.
Tu ne te rendais pas compe qu’il te fixait d’en bas, tout à l’heure, mais quand tu poses ton regard – dans lequel brille alors une lueur indescriptible – sur lui, il a déjà tourné la tête, brisant sans trop le vouloir l’unique contact visuel que vous auriez pu avoir jusque-là. Tu gardes le silence et t’as l’air de te braquer, pas parce que t’es vexée, seulement parce que tu sens que ton point d’attaque a été plus efficace que prévu. C’est d’une posture défensive que tu l’observes, désormais, comme un bouclier derrière lequel tu t’abrites en appréhendant la prochaine offensive de sa part. Ce n’est pas que tu as peur d’Elijah, loin de là, c’est plutôt que tu sais très bien de quoi il est capable quand il est blessé, et que tu le connais assez pour te méfier d’avance.
Y’a personne qui m’attend, j’ai de compte à rendre à personne, continue-t-il, clairement touché dans son ego.
Tu soupires aussitôt, comme un rire silencieux qui s’échapperait de tes lèvres, puis de nouveau, tu roules des yeux alors que tu reprends ta route jusqu’à l’autre bord du container. Ce n’est pas comme si il te l’avait déjà répété des centaines voire des milliers de fois, ça ; son “j’ai de compte à rendre à personne”, c’est ton “je sais me débrouiller toute seule”, tous les deux coincés entre vos murailles de fausse confiance en soi, de tentative désespérée de montrer au monde que vous valez mieux que ça, mieux que toutes ces conneries, que vous avez besoin de personne pour vous en sortir. Et tu t’es déjà demandée, Esha, en prononçant ses mots, si t’étais aussi sincère que tu le laissais croire. Alors cette fois, tu t’interroges sur l’honnêteté d’Elijah, quoique muette, tandis que tu détailles sa silhouette du coin de l’œil, oiseau sauvage au plumage noir, perché sur son arbre, qui surveille cet importun osant gêner la tranquillité de l’endroit.

L’ironie de l’histoire, c’est que, tant intriguée par la seconde partie de sa phrase, tu ne tiltes même pas sur la première, alors que le simple “personne” aurait dû te faire tiquer. Le simple fait qu’il sous-entende que Silver ne squatte pas son appartement aujourd’hui aurait dû te faire percuter, Esha… mais non. Tu ne captes pas, et c’est peut-être la pire erreur que tu pourrais faire, en réalité.
Tu t’apprêtes à redescendre, les pointes de tes pieds déjà dans le vide, jaugeant pendant une seconde la hauteur qui te sépare du sol pour éviter de faire une chute idiote.
Et si c’est pour venir frapper à ma porte au milieu de la nuit parce que t’as besoin d’un coup de main, autant que j’sois directement là, ça t’évite un aller-retour, hein.
Ça siffle dans l’air, lame aiguisée qui atteint sans mal le centre de sa cible, une claque que tu te manges en pleine face, attaque que tu attendais, que t’avais deviné pourtant ; attaque sournoise qui semble tout à fait inoffensive mais qui te heurte avec la violence et la force d’un boulet de canon.

Bordel que ça te fout en rogne, en rage, ça te tord les entrailles malgré l’innocence des mots choisis. Il aurait pu être tellement plus agressif dans la forme, dans le fond, par le ton, mais merde, ça ne te laisse pas indifférente quand même. Est-il vraiment en train de te reprocher d’avoir eu besoin de son aide, fut un temps, de l’avoir accepté malgré ton caractère de merde ? Est-ce un regret, qu’il te formule soudainement ?
D’accord, t’aurais pu comprendre. Ta pique sur Silver allait forcément le mettre en colère, ou au moins le vexer, et il n’allait pas se laisser faire aussi facilement, normal. T’aurais pu comprendre que, parfois, tu réfléchis pas forcément à ce que tu dis, tu ne penses pas au fait qu’il l’apprécie réellement, la blondasse, malgré vos opinions divergents à son sujet. Putain, t’aurais pu comprendre Esha, et rien que là tu te trouves patiente et indulgente, beaucoup plus que ce que tu devrais.
Mais toi non plus, tu ne peux pas te laisser faire aussi facilement. Pas comme ça, pas avec Elijah.
Tu sautes de ton perchoir et tes semelles claquent dans la flaque qui te sert de terrain d’atterrissage, tel le tonnerre qui devance la tempête, le clairon qui annonce la guerre. Il est déjà en train de s’en aller, rapidement, semblant fuir le champ de bataille, tu ne sais pas trop. Tu te contentes simplement d’accélérer la cadence pour le rattraper, tes pas martelant le bitume, ton regard perçant rivé sur lui tel un rapace qui fond sur sa proie.
À peine arrivée à sa hauteur, t’attrapes son bras sans la moindre once de délicatesse pour le tirer vers toi, le forçant à s’arrêter ; puis tu te plantes devant lui, droite comme un I, avec le peu de fierté qu’il te reste, blessée dans ton amour-propre.
Je le savais, je m’en doutais. Tu préfères qu’on se tape dessus plutôt que de cracher le morceau, alors que tu devrais savoir que je hais quand tu fais ça, putain, craches-tu en poussant son épaule, amère dans tes paroles comme dans ta voix. Et je suis encore assez gentille pour te laisser t’expliquer avant de t’en mettre une, grognes-tu, presque tremblante de colère, donc t’as intérêt à m’expliquer ce qui t’arrive rapidement, parce que je te jure que je suis à ça de te refaire le portrait, Elijah.

T’as aucune allure, là, avec tes cheveux trempés qui te collent au visage, tes yeux noirs qui le tueraient sur place s’ils avaient la soudaine capacité de tirer des balles, mais tu t’espères assez convaincante pour qu’il te réponde enfin sincèrement. Tu sais presque par cœur sa façon de fonctionner, Elijah, certes, mais ce n’est pas pour autant que tu le caresses dans le sens du poil, surtout à cet instant précis.
Et lui aussi, sait sûrement comment tu marches ; il sait que ce n’est pas du bluff, ce que tu dis là, que t’es plus honnête que jamais dans tes paroles, que t’es capable de mettre tes menaces à exécution, et que c’est surtout ça qui te rend plus persuasive que tu ne le penses. Parce que tu sais qu’il te cache quelque chose, t’en es intimement persuadée, et il n’y a rien qu’il puisse dire – à part la vérité – pour que tu lâches l’affaire. T’es pas prête de le laisser tranquille avant qu’il ne te dise ce qui le tracasse.
Puis, tout à coup, il y a une certaine peine qui passe à toute vitesse sur ton visage, disparaissant aussi vite qu’elle est apparue, comme un éclair qui zèbre le ciel obscur. Et si ça avait un rapport avec toi ? Pourquoi a-t-il préféré garder le silence et attendre que tu le piques pour sortir de ses gonds ?
Accouche. Le mot siffle dans l’air, chat qui feule sur son adversaire, tu n’as plus la patience d’être calme. C’est quoi le problème ?

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas

Elijah Yurkovich
Elijah Yurkovich
#Scumbag

Zone ici depuis le :
29/08/2019

Graffitis :
229

Pseudo :
whorecrux, mary

multicompte :
yancey, erika, asher, scarlett.

Avatar :
bb herman tømmeraas

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_ojozg03wsV1w340nto1_500

âge :
vingt et un.

Côté coeur :
il y a la petite catin blonde que t'as décidé de ruiner.

Boulot :
pas de plan de retraite pour les voyous. t'es le meneur des strays, gang de petits merdeux qui volent tout ce qu'ils trouvent.

Réputation :
t'es qu'une petite frappe de plus, de ces merdeux qui pourrissent encore plus le quartier. celui qu'on a tendance à ne pas vraiment prendre au sérieux à cause de sa gueule d'ange, celui qui a le diable au corps, pourtant. celui, surtout, qui a juré de foutre les hounds à genoux.

Adresse :
un ancien atelier automobile transformé en loft de fortune.

C'est la fucking vie :
— lowlife royalty —
a ruthless kingdom for a cunning prince

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko2_400

“ Brick by brick,
I will destroy you. ”

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko7_r1_400


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyLun 11 Nov - 11:15

Malgré la pluie, malgré tes respirations qui se saccadent alors que tu accélères le rythme, malgré tes pas sur le macadam, tu es presque sûr que tu entends Esha sauter de son perchoir et te partir après. Ce n’est pas spécialement étonnant, tu l’as cherché et même si c’est ton agacement et ta rancoeur qui parlent, les mots sont sortis. Ils existent, maintenant, ils pendouillent entre vous comme un rappel ingrat d’une dette que tu n’as pas à ramener sur le tapis. T’es pas louable, Elijah, tu l’as peut-être aidé mais ça fait longtemps qu’elle a payer ce qu’elle te devait avec son dévouement, sa loyauté, sa fiabilité. Alors t’es qui, toi, pour lui balancer que tu l’as tiré d’une situation merdique ? T’es un con, voilà ce que t’es. Un con lent, qui plus est. Il ne faut pas longtemps à la brune pour te rattraper, elle a toujours été plus rapide que son ombre et toi, t’as beau t’entretenir, tu ne peux pas la semer aussi facilement. Lorsqu’elle t’attrape par le bras, tu ne cherches même pas à te débattre, tu sais que c’est vain et que quoi qu’il arrive, elle finira par l’avoir, sa confrontation, son putain de face à face. « Je le savais, je m’en doutais. Tu préfères qu’on se tape dessus plutôt que de cracher le morceau, alors que tu devrais savoir que je hais quand tu fais ça, putain » Tu manques de rétorquer que toi, ce que tu hais, c’est quand elle se mêle de ce qui ne la regarde pas mais elle est déjà en train de te pousser, geste rageur contre ton épaule alors pour une fois, tu fermes ta gueule, tu te renfrognes, tu la laisses cracher son venin. « Et je suis encore assez gentille pour te laisser t’expliquer avant de t’en mettre une, » balance-t-elle, comme si tu lui devais quelque chose. Esha, c’est probablement ton meilleur atout dans ce bas monde mais ce soir, elle te fait profondément chier. Ce soir, t’as envie de la remettre à sa place, de rappeler qui décide, qui commande, qui est en mesure d’exiger quoi que ce soit. T’as l’impression de le porter sur ton visage, ce désir de rétablir l’équilibre mais comme elle continue, tu comprends que c’est pas assez clair. « Donc t’as intérêt à m’expliquer ce qui t’arrive rapidement, parce que je te jure que je suis à ça de te refaire le portrait, Elijah. » menace-t-elle et c’est tout juste si tu te retrouves pas à ricaner. T’as presque envie d’écarter les bras pour l’inviter à passer à l’acte. Qu’elle s’en donne à coeur joie, qu’elle voit comment ça se passe, pour elle, si elle ose…

Bon, en réalité, t’oserait probablement pas lever la main sur elle, pas vraiment en tout cas. Elle a déjà vu tes colères, tes petites crises de monarque autoritaire, elle t’a déjà vu casser des trucs, les jeter dans sa direction mais t’as jamais fait en sorte de la blesser. Pas physiquement. Ton arme à toi, contre Esha, c’est tes mots, autant de piques assassines, de coups bas lancés savamment. Vous vous connaissez trop bien, la rue vous a poussé à vous apprendre et tu sais exactement où sont les failles dans l’armure. Pas besoin de cogner comme un bourrin quand on sait où appuyer pour faire mal. « Accouche. C’est quoi le problème ? » siffle-t-elle, véritable vipère, crocs exposés, dernière mise en garde avant que le venin ne vienne. Dernière mise en garde avant que tu doives réellement répondre, aussi.

Le fait est qu’elle a raison. Tu préfères une confrontation à une discussion. C’est plus simple. Moins de vulnérabilité. Moins d’épanchement. Un bon coup de sang, des cris, des menaces, de quoi évacuer tout ce qui peut vous hanter histoire de repartir sur des bases saines une fois la tempête passée. Vous avez toujours fonctionné comme ça et tu ne sais pas pourquoi ce soir, elle a décidé de faire autrement. Ca t’emmerde, profondément. Assez pour vouloir lui faire payer cette curiosité soudaine. T’as un rictus mauvais, le menton levé, un regard défiant posé sur elle et sur le coup, tu ne sais pas si t’attends qu’elle insiste ou qu’elle se décidé à réellement t’en coller une. Mais elle veut savoir ? Fine, très bien, qu’elle se débrouille avec ça, avec ce que vous ne dites pas, avec des émotions à vifs.  « J’viens d’me faire larguer, » et t’es rageur et odieux quand tu craches enfin le morceau. « T’es contente, ça y est ? » demandes-tu, à moitié triomphant parce qu’elle n’a qu’à se dépatouiller avec ça, elle qui voulait tant savoir et à moitié aussi parce que tu sais très bien ce qu’elle pensait de la fuyarde et que t’as franchement hâte de voir comment elle va pouvoir cacher qu’elle est profondément soulagée de ne plus l’avoir dans les pattes. T’as jamais cherché à comprendre pourquoi les deux ne pouvaient pas se supporter, t’as préféré attribuer ça à de l’hystérie féminine – tu t’es bien gardé de le dire, ceci dit – et t’as balayé ça d’un revers de main en déclarant que tu ne voulais pas en entendre parler. Après tout, t’allais pas te passer d’Esha et t’avais pas l’intention de te passer de Silver dans ton pieu alors hors de question de les laisser se chamailler.

Dans ton arrogance blessée, t’es conscient de ce que tu viens de faire, pourtant. Cet équilibre précaire entre vous ne tient que parce que vous évitez de verser dans le pathos, que parce que vous évitez de trop creuser. Vous faîtes votre boulot, vous survivez, c’est tout. Les Strays, c’est pas un groupe de soutien pour les momes paumés du coin. T’as pas besoin qu’elle joue les psy et t’as pas envie de devoir essuyer ses larmes, t’as pas envie de t’approcher de tout ça. Tu chasses vite une pensée fugace qui t’accapare pendant une seconde, cette surenchère qui te souffle que merde, t’as pas du tout envie de la voir pleurer et pas juste parce que c’est embarrassant et un peu trop intime à ton goût... Une pente beaucoup trop glissante que t’évite soigneusement, inconsciemment. Tout ça te gêne, en plus. Toutes ces histoires, tout ce drama de merde. C’est une humiliation que t’es pas apte à encaisser, que tu ne veux même pas aborder. Silver, elle s’est barrée, c’est pas toi qui l’a plaqué, tu l’as pas jeté dehors. Non, elle a pris ses affaires et elle s’est cassée, te laissant là, comme un con et t’es pas spécialement fan parce qu’à la base, t’avais rien demandé, toi, t’étais bien, tout seul dans ton coin. « Lâche moi, putain » tu craches ça en te débattant et en t’extirpant du piège dressé par Esha, glissant loin de cette silhouette qui t’accule contre le mur comme une proie sur le point de se faire bouffer. « Et donc, maintenant que tu sais pourquoi j’ai besoin de prendre l’air, que tu sais pas quoi dire pour me remonter le moral et que tu regrettes peut-être même d’avoir insisté, est-ce qu’on peut, une bonne fois pour toute, aller retrouver ce foutu gamin de mes deux  et rentrer avant de chopper la mort ? » siffles-tu en rajustant ta mise, en replaçant ta capuche qui ne sert plus à rien tant t’es déjà trempé jusqu’à la moelle.

Tu la toises, défiant, mauvais. C’est une guerre constante, votre amitié. Alliés la plupart du temps, vous vous retrouvez parfois rivaux et ça te donne souvent l’impression de te battre avec tes propres démons. Tu la toises et puis tu notes que c’est un peu pareil que de la fixer alors par pudeur, tu te détournes, scrutant une énième fois la pénombre, en vain. Ou pas. Un point rouge attire ton regard, un peu plus loin. « C’est quoi, ça ? » tu pointes en direction de l’objet et tu t’avances jusqu’à pouvoir discerner un pull. Non, une veste. Accroché à un bout de grillage, le vêtement semble familier, malgré le peu d’attention que tu sembles porter aux merdeux du gang, malgré la couleur alterée par la pluie. Tu termines planté devant, à attraper le truc, à le retourner jusqu’à en voir l’intérieur. « Putain j’y crois pas, il y a son prénom dedans » tu craches ça, dédaigneux et tu lèves les yeux au ciel en tendant la veste à Esha pour qu’elle confirme qu’il y a bien le nom du chieur égaré sur l’étiquette. T’as tendance à oublier, parfois, que ce ne sont que des enfants, des gosses paumés depuis peu pour la plupart, des petits encore accrochés à la vie qu’ils avaient avant. Avant qu’Esha les recrute pour toi, te rendant de facto responsable. « Il peut pas être loin, si ? » tu grognes en essayant de ne pas sonner inquiet, en forçant sur l’impatience. T’as encore le goût de votre petit affrontement dans la bouche et t’as déjà été forcé d’admettre la défection de Silver, tu ne comptes pas en plus jouer les grands sentimentaux en te laissant toucher par le sort du gamin.
Revenir en haut Aller en bas

Esha Dhawan
Esha Dhawan
#Jerk

Zone ici depuis le :
30/07/2019

Graffitis :
445

Pseudo :
merricup

multicompte :
dami l'artiste discret, marty le clebs dévoué & aiden le chanteur affirmé

Avatar :
neelam gill

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Lw8y

âge :
vingt-et-un ans, la majorité pointe le bout de son nez mais ta courte vie est encore un bordel sans fin ; comment t'as réussi à ne pas crever jusque-là ?

Côté coeur :
les deux sexes peuvent t'attirer mais actuellement, t'en as rien à foutre, tu vis très bien seule. puis généralement, la plupart des mecs te dégoûtent plus qu'autre chose, de toute façon.

Boulot :
aux yeux de la société, t'en branles pas une, mais t'es la recruteuse des Strays ; tu convaincs les gosses brisés par la vie comme vous de vous rejoindre. tu fais office d'éclaireuse, de gardienne et de femme de main du leader, aussi, entre autres.

Réputation :
une ombre parmi tant d'autres dans le quartier, la sauvage pour ceux qui ont déjà eu affaire à elle. la gamine déchaînée du Mosh Pit, la teigneuse qui cogne le premier qui la fait chier.

Adresse :
north, arcade trailer park, #109.

C'est la fucking vie :
when you can't beat the odds, change the game (elisha) F20e5b53
ec.


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyMar 12 Nov - 19:20



when you can’t beat the odds, change the game

And we were never supposed to make it half this far. @Elijah Yurkovich

◊ ◊ ◊

Tu grognes plus que tu ne mords mais c'est pas dans tes habitudes, ça ne l'a même jamais été, en toute vérité. C'est pas comme que ça marche normalement avec toi, Esha. Tu frappes, tu te déchaînes, tu fous ta pagaille, après tu parles. Lèvres scellées la plupart du temps, son de ta voix que beaucoup n'ont même jamais entendu, les discussions ne sont vraiment pas ton fort. Ce n'est pas celui d'Elijah non plus, alors tu te dis que c'est un peu pour ça que vous vous êtes bien trouvés, au final.
Mais tu ne sais pas ce qui te prend, ce soir. C'est peut-être un détail sur son visage, une lueur dans son regard, un mot dans ses phrases, une intonation dans sa voix, un rien qui t'a fait changer de méthode et de trajectoire, un rien qui t'a poussé à ranger les poings et les insultes. Le champ de bataille est intact mais la véritable guerre, à cet instant précis, ne se joue pas là.
J’viens d’me faire larguer. T’es contente, ça y est ?
Ton visage se décompose sans que tu ne puisses réellement le maîtriser, ou du moins le dissimuler, et la surprise se lit désormais sur ton faciès comme dans un livre ouvert. Tu n'es pas expressive en général, mais tu dois bien avouer que celle-là, tu ne l'as pas vu venir.
Les questions assiègent bientôt ton esprit alors que tu restes là, pantoise, à le dévisager en attendant une suite qui ne viendra pas, tu le sais pourtant. Ce n'est pas comme si il allait t'expliquer comment ça s'est passé, pourquoi elle a pris cette décision, c'est plus sournois de ne rien te dire et de te laisser t'enfoncer dans le bourbier que t'as créé, t'aurais sûrement fait pareil à sa place.

Le plus surprenant, au fond, c'est que tu ne réagis même pas, pas comme tu le pensais, en tout cas. Parce que cette nouvelle, la situation, le contexte, tu les as imaginés plein de fois, quand elle passait près de toi, que tu la foudroyais du regard, quand t'étais terriblement impatiente qu'elle dégage de chez vous. Princesse qui avait pris trop de place, trop d'espace, qui se croyait chez elle dans le bas monde, qui côtoyait le tiers-état pour se donner bonne conscience, un genre, un divertissement. Princesse que t'aurais bien voulu exclure toi-même, mais qui a fini par tout quitter d'elle-même pour rejoindre son royaume, comme tu l'as toujours espéré. T'en sauterais de joie, t'en lâcherais un "Enfin !" bien sonore, t'en pousserais un soupir de soulagement, parce que c'est comme ça que tu pensais réagir quand Elijah t'annoncerait enfin son départ.
Mais tu restes figée, Esha. Perplexe, à ne pas savoir quoi dire, quoi faire – peut-être est-ce encore ce détail, cette lueur, ce mot, cette intonation ; peut-être est-ce le regard qu'il porte sur toi, plein de dédain, de rage, de mépris, parce que c'est lui aux commandes, ça l'a toujours été ; parce qu'il te fait comprendre que t'as aucun droit de prendre des directives comme ça, c'est pas toi qui diriges. Et bordel, cette simple pensée te fait grincer des dents, alors que c'est un tout et un rien qui te clouent sur place.
Lâche moi, putain.
Tu ne bronches pas alors qu'il se dégage de ton emprise, rageusement, furieusement. Toi tu ne bouges pas, tu fixes un point inexistant à côté de sa tête, semblant réfléchir alors que t'es plus songeuse qu'autre chose.
T'en viendrais pas à dire qu'il a gagné ou que t'as perdu, c'est plus compliqué que ça, entre vous. Tu dirais plutôt que t'as merdé sur toute la ligne – quelle idée de changer les règles, en même temps ? T'aurais très bien pu l'insulter de gros con qu'il est, lui faire remarquer que si c'est pour te donner un coup de main mais te tacler derrière en te faisant des reproches à la noix, il aurait très bien pu rester là où il était. T'aurais pu ruminer, l'ignorer, te taire et te murer dans ton silence, blessée dans ton ego, enragée contre Elijah, comme à chaque fois. Il aurait réagi à tes insultes, t'aurais renchéri, il aurait gueulé un bon coup, toi aussi, et basta, terminé, simple comme bonjour, pas vrai ? Parce que c'est comme ça que vous avez toujours fonctionné. Balance qui penche d'un côté, de l'autre, puis qui retrouve son équilibre sans trop d'effort.
Alors c'est quoi ton problème à toi, Esha ? D'aller jouer les psychologues du fond du panier avec Elijah alors que tu sais pertinemment que c'est vain ? Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, finalement.

Et donc, maintenant que tu sais pourquoi j’ai besoin de prendre l’air, que tu sais pas quoi dire pour me remonter le moral et que tu regrettes peut-être même d’avoir insisté, est-ce qu’on peut, une bonne fois pour toute, aller retrouver ce foutu gamin de mes deux  et rentrer avant de chopper la mort ?
Ça te tue, de te dire qu'il a raison, en plus. Ça t'énerve aussi, parce que ça ne fait qu'empirer sa putain de mégalomanie, toi qui es pourtant censée le ramener sur terre quand il prend trop la confiance, rempli d'arrogance. Mais là, t'es plus du tout bien placée pour dire quoi que ce soit. Il a raison, tu ne sais pas quoi lui dire et tu regrettes, imbécile que tu es.
Tu défies son regard quand même, pour la forme, parce qu'Elijah c'est une bête sauvage quand il s'y met, tu ne dois pas lui montrer le moindre signe de faiblesse sinon il prend de suite le dessus. Tu te rassures en te disant que ce n'est pas une faiblesse, néanmoins, que c'est juste ton impatience qui se calme, que tu capitules par sagesse pour passer à autre chose, aussi étrange cela soit-il.
C’est quoi, ça ?
Sa voix qui porte sur la distance te ramène à la réalité. Tu braques ton regard vers la direction qu'il indique alors qu'il s'avance déjà ; pendant un instant, tu détailles sa silhouette qui s'éloigne, puis tu chasses tes pensées et le suis, sans un mot.
Putain j'y crois pas, qu'il grogne alors qu'il vient de récupérer la veste pour l'examiner, il y a son prénom dedans.
Il te la tend et tu l'attrapes pour lire l'étiquette sur laquelle, en effet, son prénom est écrit au stylo bille. Tu te contentes d'acquiescer en scrutant les environs telle une sentinelle, comme il y a quelques minutes – ayant repris ta face d'indifférence en un temps record, par ailleurs, comme s'il ne s'était rien passé.
Il peut pas être loin, si ?
Je pense pas, reponds-tu simplement, ignorant le ton hautain qu'il emploie, évitant la spirale infernale qui vous menace déjà.
Tu examines du regard le pull que tu tiens dans tes mains, serrant un peu plus le tissu entre tes doigts, puis tu relèves la tête et effectues quelques pas en avant pour t'éloigner du grillage.
Tony ! cries-tu soudainement entre les bâtiments désertiques, continuant en augmentant le volume de ta voix : On sait que t'es là !
Mais seul le silence te répond. Tes épaules s'affaissent sans que tu ne t'en rendes vraiment compte, signe de défaite à peine discret ; pour autant, ce n'est pas le fait que tu ne trouves pas le gamin, le véritable échec, à ce moment-là.

Alors, tout à coup, tes semelles crissent sur le béton mouillé et tu te retrouves pleinement tournée vers lui, alors qu'à l'inverse, le jeune homme ne te regarde pas.
Écoute Elijah, je... Tu sens un blocage dans ta voix, comme si ton subconscient t'empêchait de parler plus, de t'enfoncer davantage, de remuer le couteau dans la plaie, mais c'est plus fort que toi. Pour la deuxième fois en si peu de temps, tu te retrouves à changer vos bonnes vieilles habitudes à tes risques et périls, parce que ça gronde dans tes entrailles comme une bestiole agressive, parce que tu ne peux pas rester là-dessus, ça te donne un sentiment amer de non achevé. Tu te racles la gorge, pour tenter de libérer le nœud qui vient de se former dans ton œsophage et sauver ton image, putain d'affront que tu risques de te manger brusquement. ...Je suis désolée.
Tes lèvres entrouvertes, barrage qui s'écroule brutalement, sous-entendent que t'es prête à continuer, mais c'est le gong qui finit par t'épargner, ne te donnant guère le temps de réfléchir plus amplement à ce que tu viens de faire, aux raisons, aux conséquences – sûrement pour le mieux, car en vérité tu n'aurais pas su quoi dire d'autre qui ne l'aurait pas davantage sorti de ses gonds, ou qui ne t'aurait pas davantage humilié.
C'est un bruit métallique, une porte claquée et un remue-ménage à une centaine de mètres de vous qui te coupent dans ton élan. Chien de chasse en alerte, tu te redresses brusquement, le regard déjà rivé vers la source de l'agitation plus qu'évidente dans le silence nocturne de la zone industrielle – et sans plus hésiter, ton esprit se vide et tu piques un sprint jusqu'au hangar d'où semble venir la perturbation sonore. Tu atteins une porte de service que tu tires vers toi avec précipitation, le pull toujours dans ta main gauche, débouchant dès lors dans un immense hangar abandonné et clairement délabré. Dans ta rapidité d'exécution, tu espères trouver la silhouette du gamin ; mais ce n'est que de la noirceur que tu vois.
Tony ? lances-tu.
Ta voix fait écho dans le lieu presque religieux que tu détailles du regard, du sol sale jusqu'au haut plafond de la bâtisse.
Allez, arrête de te cacher. Je sais que t'es là.
T'exclues Elijah de l'équation, inconsciemment, alors que tu n'as même pas vérifié s'il t'avait suivie ou non. En parlant, tu t'avances dans le hangar et sors ton portable pour allumer la lampe torche, te permettant ainsi d'y voir un peu mieux dans l'obscurité.
Toujours aucune réponse ne vient, mais cette fois, t'es sûre de toi ; le gamin est ici.

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas

Elijah Yurkovich
Elijah Yurkovich
#Scumbag

Zone ici depuis le :
29/08/2019

Graffitis :
229

Pseudo :
whorecrux, mary

multicompte :
yancey, erika, asher, scarlett.

Avatar :
bb herman tømmeraas

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_ojozg03wsV1w340nto1_500

âge :
vingt et un.

Côté coeur :
il y a la petite catin blonde que t'as décidé de ruiner.

Boulot :
pas de plan de retraite pour les voyous. t'es le meneur des strays, gang de petits merdeux qui volent tout ce qu'ils trouvent.

Réputation :
t'es qu'une petite frappe de plus, de ces merdeux qui pourrissent encore plus le quartier. celui qu'on a tendance à ne pas vraiment prendre au sérieux à cause de sa gueule d'ange, celui qui a le diable au corps, pourtant. celui, surtout, qui a juré de foutre les hounds à genoux.

Adresse :
un ancien atelier automobile transformé en loft de fortune.

C'est la fucking vie :
— lowlife royalty —
a ruthless kingdom for a cunning prince

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko2_400

“ Brick by brick,
I will destroy you. ”

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Tumblr_om3wmj58Fk1una8uko7_r1_400


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptyDim 1 Déc - 23:17

Feindre l’indifférence vis-à-vis du merdeux est quand même relativement simple. Faut dire, t’as froid, t’as pas envie d’être là, c’est pas vraiment un rôle de composition que de jouer les types saoulés d’être sous la flotte pour un môme dont tu replaces à peine le visage. C’est un peu problématique, ça, d’ailleurs. T’es là, à chercher quelqu’un que tu ne pourrais pas retrouver dans un line-up au commissariat. Tu te gardes bien de le dire, cependant. Etre détaché de la situation c’est une chose mais t’as pas pour autant envie qu’Esha te pense absolument déconnecté des gosses qu’elle encadre, nourrice douteuse à la tête d’une armée bien bancale. « Je pense pas » rétorque-t-elle, en prenant la veste que tu lui tends et tu te demandes soudain pourquoi son avis compte tant. Après tout, t’es pas du genre à t’arrêter sur ces choses-là. Quoi que. C’est pas comme si t’étais prêt à partir en croisade contre Aleksei Salenko parce que ce dernier n’a pas daigné te prendre sous son aile il y a des années de ça, hein. Tu soupires, t’ajustes ta capuche, celle qui ne sert plus vraiment à grand-chose tant t’es détrempé et tu scrutes les alentours, de plus en plus pressé d’en finir, de plus en plus pressé de rentrer chez toi, seul, là où Esha n’est pas. « Tony !  On sait que t'es là ! » lance-t-elle et tu la suis du regard avant de lever les yeux au ciel. Foutu gosse. As-tu été un jour aussi inutile et agaçant ? Est-ce pour ça qu’on ne voulait pas de toi dans les Hounds ? Tu serres les dents, retenant une remarque désobligeante, énième de la soirée, regardant ailleurs.

Et grand bien t’en fait, de ne pas la fixer à ce moment-là, parce que d’un coup tu sens que c’est elle qui t’observe. Autant éviter de lui laisser voir que ça te fout mal à l’aise. Tu ne sais pas pourquoi, t’es pas foutu de foutre le doigt dessus mais il y a quelque chose dans le regard inquisiteur et intense de la jeune femme qui te retourne un peu, te donnant envie de planquer tous tes travers, tous tes torts, tout ce que tu portes normalement en bouclier, fièrement, pour éloigner le monde. Peut-être parce qu’elle mérite mieux que cette vie de misère que tu offres aux tiens et t’as beau travailler à augmenter les gains, à élever les positions, t’es pas sûr qu’un jour ça soit suffisant. Pour autant, hors de question de laisser voir que c’est toi qui a de la chance qu’elle soit dans ta vie, pas l’inverse. Pour autant, hors de question de démordre de cet équilibre entre vous. Tu lui as sauvé la mise, tu lui as ouvert ta porte, il ne faudrait pas l’oublier, même si dans d’autres circonstances, dans un monde faisant un peu plus sens, c’est probablement elle qui aurait dû sauver ton cul. De vous deux, après tout, c’est pas toi la bonne âme, c’est pas toi qui t’occupe des chiens égarés. Toi, tu fais que cogner contre les barreaux de la cage pour qu’ils restent énervés, pour qu’ils t’écoutent et aillent mordre quand tu le demandes. « Écoute Elijah, je... » commence-t-elle et tu te crispes si fort qu’un vieux frisson te parcours l’échine, te donnant l’impression que ta peau est en train de se scinder de ta chair. T’es pas certain de ce qui va sortir mais si c’est au sujet de ce que tu viens de lâcher, au sujet du départ de Silver, t’es pas sûr de vouloir l’entendre. Finalement, après s’être raclée la gorge, elle ajoute simplement « … Je suis désolée. » et toi tu serres les mains à t’en péter les phalanges, à t’en abimer les articulations. T’avais raison, elle sait pas quoi dire. En fait, il n’y a sûrement rien à dire mais une toute petite partie de toi, celle qui n’est pas rongée par une pudeur sentimentale à la con, celle qui ne se cache pas, aurait bien aimé qu’elle trouve les bons mots.

Ce n’est visiblement pas pour ce soir et déjà, sur un bruit sourd qui attire son attention, brisant votre stand off improvisé la quête reprend. Elle est plus importante que tout ce que tu pourrais déballer, de toute façon et ce peu importe l’effort que ça te demande. Faut dire que tu l’as bien cherché, toujours odieux, toujours grinçant, toujours sur la défensive. Comment blâmer les gens de ne pas courir encore et encore vers la herse quand ils se remettent à peine de la dernière salve de mâchicoulis ? « Tony ? Allez, arrête de te cacher. Je sais que t'es là. » Soudain t’es plus dans l’histoire, c’est juste elle et son boulot, elle et ses responsabilités. T’es là parce que t’as insisté, parce que tu voulais prendre l’air, parce que t’avais besoin de chercher la merde et par son attitude, elle te fait comprendre qu’elle n’a, au final, pas tant de compte à te rendre que ça. Entre vous, il y a plus que la nuit et les particules de poussière qui vole dans l’air du hangar qui vous abrite maintenant. Il y a trop de non-dits, trop de rancoeur étrange malgré la reconnaissance, malgré la confiance. Abcès dégueulasse que ni l’un, ni l’autre n’est à même de percer, probablement par peur de ce qui pourrait en dégouliner. Quel genre de pue pourrait sortir, là, ce soir, si tu appuyais un peu, si tu creusais pour savoir pourquoi ça t’emmerde tant qu’elle ne sache pas quoi te dire, vis-à-vis de Silver ou qu’elle n’ait, en définitive, plus vraiment besoin de toi ?

T’extirpant de tes contemplations, tu claques des doigts pour attirer l’attention d’Esha, tenant sans doute plus du chasseur que du sauveteur, à cet instant précis. T’as parfaitement conscience du fait que t’es en trop mais tu sais aussi que tu ne pourras pas rentrer en paix tant que vous n’aurez pas retrouvé le môme alors tant pis si tu dois écorner un peu plus sa fierté, tu comptes l’aider. C’est plus fort que toi, tu te retrouves même à vouloir mener la danse, faisant un signe pour indiquer un dispersement, battue conduite à deux, chacun d’un côté, pour neutraliser les possibilités des fuites. Le simple fait qu’elle se soit arrêtée et qu’elle prenne son temps, portable à la main en guise de lampe t’ayant fait comprendre que le gamin n’était, en effet, pas loin. T’as le bon sens de te taire, Elijah, parce que tu te doutes bien que ta présence ne va pas motiver un gosse fautif à se montrer. T’es suffisamment crains, à défaut d’être respecté. Alors en silence, tu te contentes d’avancer dans la pénombre, retenant ton souffle pour entendre le moindre signe de vie, le moindre indice supplémentaire tandis que tu t’efforces de marcher en faisant le moins de bruit possible. T’as pas la grâce d’Esha mais tu te défends un peu, assez pour ne pas couvrir un hoquet mal retenu.

Brièvement, tu jettes un regard sur la brune, comme pour vérifier quelque chose que tu sais déjà. Ce n’est pas elle qui vient de se manifester. Dents serrées, nez froncés, tu fais un signe de tête inutile en direction d’un coin du hangar. Si t’étais pas là, ça ne changerait pas grand-chose mais tu prends quand même les devants, pendant un instant, avant de décider malgré toi de ronger ton frein. Dans un semblant de révérence silencieuse mais pleine d’un cynisme acide, tu la laisses passer, couvrant ses arrières. T’es pas convaincu que vous risquiez quoi que ce soit mais t’attrapes quand même la crosse du flingue que tu gardes dans ton dos, tirant l’arme de ta ceinture et retirant la sécurité. Le clic métallique s’élève entre vous, entre Esha et la noirceur du hangar et ça doit servir de catalyse, étincelle dans le tas de poudre parce que d’un coup, le silence pesant éclate en mille morceaux, ne laissant que précipitation et confusion. « Bordel de merde » siffles-tu, alors qu’une silhouette à peine visible, difficile à discerner, s’extirpe des ténèbres et tente une ligne droite vers la sortie, faisant de son mieux pour vous feinter. Sortir ton arme n’était probablement pas des plus intelligents, le môme s’est sûrement cru piégé, a sûrement vu arriver sa dernière heure. Il paraît qu’on ne peut pas la faire à l’envers à Elijah Yurkovich alors le pauvre idiot a sans doute cru que t’étais là pour l’exécuter.

C’est probablement pour ça qu’il hurle quand tu le rattrapes, de justesse, manquant de perdre l’équilibre et de finir par terre, l’entrainant avec toi dans la manœuvre. Tu rajustes ta mise comme tu peux, ta main serrée en un poing implacable au niveau de sa nuque, le t-shirt froissé s’enfonçant un peu dans sa gorge alors que tu le tiens. Il se débat, cherche à s’éloigner, balance des coups qui ne viennent rien heurter, parce que t’es suffisamment grand pour le tenir loin de toi. Comme on tient un chiot venant de faire une connerie, venant de pisser sur le tapis, tu le présentes à Esha. Môme dans une main, gun dans l’autre, détrempé, tu sais pas si t’as l’air agacé ou juste blasé. « Il va pas m’écouter si j’lui demande de se calmer, pas vrai ? » demandes-tu à la jeune femme. Dans ta question, il y a de quoi la presser, pour qu’elle fasse quelque chose avant que tu décides de coller un coup de crosse dans la tempe du merdeux, perdant déjà patience face à cette fougue naïve et désespérée. Malgré ton sarcasme, pendant un bref instant vous ressemblez peut-être à deux parents se rejetant la faute vis-à-vis d’une connerie perpétrée par votre progéniture et ça t’arrache un sourire sardonique, avant qu’à nouveau tes yeux roulent au rythme d’un soupir exaspéré.
Revenir en haut Aller en bas

Esha Dhawan
Esha Dhawan
#Jerk

Zone ici depuis le :
30/07/2019

Graffitis :
445

Pseudo :
merricup

multicompte :
dami l'artiste discret, marty le clebs dévoué & aiden le chanteur affirmé

Avatar :
neelam gill

when you can't beat the odds, change the game (elisha) Lw8y

âge :
vingt-et-un ans, la majorité pointe le bout de son nez mais ta courte vie est encore un bordel sans fin ; comment t'as réussi à ne pas crever jusque-là ?

Côté coeur :
les deux sexes peuvent t'attirer mais actuellement, t'en as rien à foutre, tu vis très bien seule. puis généralement, la plupart des mecs te dégoûtent plus qu'autre chose, de toute façon.

Boulot :
aux yeux de la société, t'en branles pas une, mais t'es la recruteuse des Strays ; tu convaincs les gosses brisés par la vie comme vous de vous rejoindre. tu fais office d'éclaireuse, de gardienne et de femme de main du leader, aussi, entre autres.

Réputation :
une ombre parmi tant d'autres dans le quartier, la sauvage pour ceux qui ont déjà eu affaire à elle. la gamine déchaînée du Mosh Pit, la teigneuse qui cogne le premier qui la fait chier.

Adresse :
north, arcade trailer park, #109.

C'est la fucking vie :
when you can't beat the odds, change the game (elisha) F20e5b53
ec.


when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) EmptySam 14 Déc - 15:57



when you can’t beat the odds, change the game

And we were never supposed to make it half this far. @Elijah Yurkovich

◊ ◊ ◊

Peut-être que tu aurais pu remarquer ses épaules crispées, quand t'as amorcé, sans aucune prudence, la discussion fâcheuse. Tu aurais pu remarquer ses poings serrées, sa mâchoire contractée, peut-être que tu aurais pu y trouver des signes, Esha, qu'importe ce qu'ils voulaient vraiment dire.
Des signes, des signes, soit, c'est bien beau, mais toi t'es pas douée pour les trouver, encore moins pour les déchiffrer, puis depuis quand il s'amuse à t'envoyer des signes Elijah, hein ? Socialement parlant, t'es un vrai phénomène, abominable et épouvantable quand il s'agit de comprendre les sous-entendus ou de lire entre les lignes. Alors on doit être direct avec toi, sinon tu ne comprends pas, idiote que tu es.
Mais c'est pas aussi facile que ça en a l'air, tu le sais, au fond de toi, Esha. Être direct, soit, mais pas quand vous êtes aussi pudiques, aussi peu certains de la violence que ça pourrait engendrer, de l'explosion que ça donnerait, des conséquences que ça aurait sur... tout. Vous, plus précisément. Être direct, c'est détruire votre équilibre précaire, encore plus que ce que tu viens de faire, c'est l'anéantir et tu n'es pas prête à ça, Esha, pas encore du moins.
Alors non, tant pis, tu ne lis pas les signes, et peut-être que c'est mieux ainsi.
Les claquements de doigts qui te parviennent aux oreilles te sortent de tes pensées, un peu brutalement ceci dit, tant que tu dois réprimer un sursaut. Tu braques aussitôt ton regard sur Elijah qui tente d'attirer ton attention, comprenant sans mal le geste qu'il esquisse aussitôt. Dispersion pour couvrir plus de terrain, pour bloquer plus d'issues en cas de tentative de fuite, get it.

Difficilement mais sûrement, tu te reconcentres sur ta mission, dirigeant le halo de ta lampe vers le coin du hangar que tu t'apprêtes à investiguer. Pourtant, tu n'as à peine le temps de faire trois ou quatre pas qu'un son venant de l'autre côté te coupe dans ton élan – ta tête se dévisse d'un mouvement, en alerte, tu perçois à peine le signe de tête qu'Elijah te fait, et tu n'attends pas plus longtemps pour te rendre vers la source du bruit.
Tu ne réfléchis pas tellement sur le coup, alors tu te vois déjà sur ses talons, un peu comme à ton habitude, tu ne le remarquerais même plus à force ; mais voilà que tu le surprends à s'arrêter, à te laisser ouvrir la marche, à te passer les rênes, et tu ne peux pas t'empêcher de le toiser une fraction de seconde, un sourcil arqué. Faut dire que ça sort un peu de nulle part, mais tu préfères ne pas t'y attarder plus longtemps et avances donc dans la pénombre, à l'affût du moindre son ou de la moindre agitation suspecte.
Déterminée tu l'es, prête à trouver ce gosse par toi-même et gérer ça d'une main de maître – comme si t'avais quelque chose à prouver à Elijah.
Sauf qu'il est là, Elijah, lui et son flingue, lui et ses idées à la con, et tu entends à peine le clic métallique que tu sais déjà que ça va mal finir. T'as envie de te tourner vers lui pour l'insulter ou le baffer, tu ne sais pas trop, mais tu n'as pas le temps d'esquisser le moindre geste que tout se précipite, ça va trop vite, tant que tes réflexes rouillés – à cause de la présence d'Elijah derrière toi, sans nul doute – ne te permettent pas de réagir aussi vite que lui.
Un crissement de semelles sur le sol, des bruits de lutte, puis des hurlements, et un clignement de paupières plus tard, tu te retournes et fais face à Elijah, qui tient le gamin par le col du t-shirt, gamin qui se débat et crie avec toute la force du désespoir alors que le jeune Yurkovich ne cille pas une seule fois.
Il va pas m’écouter si j’lui demande de se calmer, pas vrai ?
Tu saisis à moitié le sarcasme, mais ça ne t'empêche pas de le fusiller du regard, véritablement irritée.
Putain d'idiot, siffles-tu entre tes dents, espérant peut-être que le gosse ne t'entende pas insulter le leader mais ; eh, c'est plus fort que toi, et au fond, c'est peut-être mérité.

Tu t'approches pour libérer le jeune adolescent de l'emprise d'Elijah, t'assurant néanmoins qu'il ne s'enfuie pas une seconde fois en le tenant fermement par le bras.
Arrête d'hurler ! On va rien t'faire, bordel.
Le gamin n'a pas l'air convaincu, mais il cesse enfin de crier et de gémir – il se calme plus ou moins quand il croise ton regard, même si il tente de se défaire de ta prise toutes les deux secondes environ.
À quoi tu pensais ? questionnes-tu d'un calme trop étrange.
Laissez-moi tranquille !
Il parle fort le gosse, et voilà qu'il se débat à moitié, un peu par dépit, ayant tout de même compris que c'était vain ; que tu n'allais pas le lâcher si facilement. T'as juste à le tirer par le bras une nouvelle fois pour qu'il s'immobilise enfin.
À quoi tu pensais ?! redemandes-tu, moins patiemment, cette fois.
Je devais me cacher, OK ?! explose-t-il, le visage déformé par l'effroi.
Un ange passe et les traits de ton visage se détendent peu à peu. Inconsciemment, tu sors Elijah du tableau alors que Tony et toi vous regardez comme deux chiens de faïence, semblant vous juger, vous défier – mais c'est plutôt un accord tacite que vous êtes en train de conclure, par un simple regard.
On en parlera en rentrant.
Mais je...
On en parlera en rentrant, répètes-tu d'une voix ferme, je reste avec toi. Cette dernière phrase semble rassurer Tony, au moins un minimum, même si le gamin a l'air toujours autant angoissé, particulièrement lorsqu'il jette un regard vers Elijah. Tu tiltes à ce moment-là, d'ailleurs, et tu devances ce dernier à propos du sujet qui fâche : Où est l'argent ?
Je... Nouveau regard vers le leader, quoique, cette fois, ses yeux glissent vers l'arme qu'il tient toujours. Je l'ai planqué. Je vous jure, je voulais pas... ils...
Je sais, le coupes-tu, tout à fait neutre, comme pour l'empêcher d'en dire plus. La planque est loin ?
Non, c'est dans un hangar à côté...
Tu acquiesces sans rien dire, puis tu places sans délicatesse particulière son sweat dans ses bras, ce à quoi le gamin répond par un timide "Merci". Chose faite, tu lui intimes de vous y amener par un simple geste de la tête et un regard qui lui laisse comprendre qu'il n'a pas intérêt à vous la faire à l'envers, et le garçon obéit sans broncher, non sans une énième œillade intimidée vers Elijah.

Elijah que tu daignes enfin regarder, alors que Tony passe devant vous pour se rendre jusqu'à la sortie.
T'es quelque peu blessée dans ton ego, comme à chaque fois, parce que c'est si facile pour lui de toucher ta fierté que ça en devient pénible. Et tout ça à cause d'un geste futile, d'une arme à feu, d'un clic pourtant vite oubliable – c'est peut-être toi qui prends vite la mouche. Peut-être que c'est toi, qui comprends des choses inexistantes, qui vois des signes là où y'en a pas, Esha. Mais t'es surtout agacée, finalement ; agacée qu'il ait failli tout faire capoter si facilement, qu'il continue d'en faire qu'à sa tête, agacée qu'il ne puisse même pas te laisser une seule seconde gérer quand il est là.
Parce que tu lui as dit, tout à l'heure. C'est ton job, ça, pas le sien. Y'a personne dans ce foutu gang qui connaît les gamins mieux que toi, mais il ne te fait pas assez confiance pour le croire, sûrement. Ou peut-être qu'il a oublié. Peut-être qu'il ne comprend pas que ça te ronge de l'intérieur, sans se rendre compte que si il te retire ça, t'es plus rien Esha.
T'es plus personne.

Alors tu le fixes mais soudain, tu ne sais pas quoi dire – tu ne sais pas comment le dire, plutôt. T'as envie de l'insulter parce que c'est qu'un con qui ne réfléchit pas et qui sort son gun à tout va comme une fierté, t'as envie de le gifler pour économiser ta salive, t'as envie de lui cracher une remarque acerbe pour qu'il comprenne que ce n'est pas OK, ce genre de comportement, pas avec toi en tout cas. Mais tu te retrouves sans voix.
Il ne comprendrait sûrement pas.
Et à la place, tu fixes le flingue qu'il est en train de ranger, la gorge nouée, parce que t'aimes pas ça. Parce que ça te rappelle une blonde, la discussion houleuse que vous venez d'avoir, le fait que ce n'est même pas vraiment pour toi qu'il est venu t'aider, c'est à cause de Silver, encore Silver, toujours Silver.
Ta poitrive se soulève alors que tu prends une grande inspiration, détournant ton regard pour le poser sur Tony qui vous observe à quelques mètres de là, un brin intrigué, attendant patiemment que vous le suiviez – tu expires aussitôt, ton souffle se faisant plus bruyant que prévu.
T'es qu'un con, tu le sais ça ? répliques-tu brusquement, à cran. La prochaine fois, pars du principe que je n'aurais pas besoin d'un coup de main, et que je ne viendrais pas toquer à ta porte.
T'es une sale rancunière, Esha. Tu t'excuses, peut-être même que tu reconnais tes torts, mais il a sa part aussi, et parce que c'est plus fort que toi, parce que tu rumines beaucoup trop ces derniers temps, tu refais marche arrière. Retour à la case départ, entre autres. Façon instable de prendre tes distances, de te protéger, de cacher que, putain, il va te rendre cinglée si il continue, Elijah, à te foutre sur les nerfs avec si peu.
Mais c'est tout ce que t'as trouvé pour ne pas être directe et contourner l'abcès, une énième fois.
T'enfonces tes mains dans les poches de ta veste, tu tournes les talons, entamant ton chemin pour rejoindre le gosse.
Ne refais plus ça.
Tu n'es même pas furieuse quand tu balances ça, ça ne sonne même pas comme un ordre malgré la forme non, juste... un conseil. Une supplication. Neutre, pas d'intonation particulière dans la voix, le plat, le néant, le calme – le trop calme. Celui qui ne te ressemble pas, celui qui sous-entend que t'es fatiguée de ces conneries, Esha, que t'as envie de rentrer, d'être loin d'Elijah. Pour une fois.

(c) oxymort

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty
MessageSujet: Re: when you can't beat the odds, change the game (elisha)   when you can't beat the odds, change the game (elisha) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
when you can't beat the odds, change the game (elisha)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
High Anxiety Society :: Factories-
Sauter vers: