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 think twice before you touch my girl (elcey)

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Yancey Burkhart
Yancey Burkhart
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20/01/2019

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âge :
25 ans, un quart de siècle sans réelle sagesse et sans vrai plan pour l'avenir.

Côté coeur :
Ella, à la vie, à la mort.

Boulot :
cuisto mal luné du rosie's la journée, underdog bourrin du mosh pit le soir.

Réputation :
grand abruti un peu trop violent pour son propre bien, le bully de la cour de récré devenu chieur compulsif, le connard qui fait du bruit avec sa vieille el camino.

Adresse :
lodgings quartier nord (#017), un appartement miteux qu'il partage avec darla, sa petite soeur.

C'est la fucking vie :
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so call me stupid, call me sad you're the best i've ever had, you're the worst i've ever had & that keeps fuckin' with my head / #elcey

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MessageSujet: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptySam 19 Oct - 13:44


think twice before you touch my girl
Breathing in lighting, tonight's fighting, I feel the hurt so physical. Think twice before you touch my girl, come around I'll let you feel the burn. Think twice before you touch my girl, come around, come around no more / @graziella calderon

(play) Les mains crispées autour du volant de l’El Camino, Yancey observe les lampadaires qui éclairent les rues dégueulasses de ce coin d’enfer qu’ils ont le culot d’appeler leur ‘chez eux’, à défaut d’avoir un jour connu mieux. Coincé dans le trafic dense du début de soirée, il est arrêté à un feu qu’il ne voit pas passer au vert, récoltant une salve de klaxons agacées alors que les automobilistes derrière lui s’impatientent. En tant normal, il aurait sans doute levé son majeur à l’intention des connards pressés mais ce soir, c’est différent. Ce soir il est un peu ailleurs, dans un état second, prémisse d’un choc post-traumatique qu’il refuse même d’envisager, s’enfonçant dans son déni comme on s’enfonce dans le cuir défoncé d’un canapé bien usé. A la place, au lieu d’un éclat plein de zèle et de colère, il se contente d’appuyer sur l’accélérateur à la va-vite, la voiture faisant un vilain saut avant qu’il ne parte sur les chapeaux de roues. La conduite, quoi que saccadée, est mécanique et place conducteur, il se sent un peu comme un robot en pilote automatique, plus perdu dans ses pensées que présent dans l’instant.

Tout va bien, pourtant. Le problème est réglé. Ce qui est fait n’est plus à faire et surtout, surtout… Ella est officiellement en sécurité. C’est le plus important, le seul truc qui compte en fait. Ses yeux glissent un instant vers ses mains alors qu’il les revoit se fermer cruellement autour du col de ce presque inconnu, invité non-désiré dans la vie de la jeune femme et, par extension dans sa vie à lui, puisqu’il s’est décrété bourreau vengeur, main de la justice, épée de Damoclès. Il se revoit en train de le traîner hors du Mosh Pit avant que les filles n’y viennent pour la nuit. Il se revoit le jeter une seconde fois dans son coffre, sans pitié, sans cérémonie, sans faire attention à lui. Il revoit les arbres, les feuilles mortes, les carcasses de bagnoles, le décor un peu glauque d’un coin de forêt au fond d’une casse automobile pratiquement abandonnée, derrière la zone industrielle, à la sortie sud de la ville. Evidemment, il aurait pu jeter le type dans le Lac Michigan mais c’est un truc de mafieux ça et c’est surtout un coup à se faire chopper. Alors il l’a amené dans la forêt. Avec des gants, qu’il a brulé et des bottes qu’il a jeté. Avec les plaques de sa bagnole couvertes. Avec un semblant de plan et  avec autant de précautions que possible pour un mec qui n’a aucune formation en science criminelle et dont la seule expertise se limite aux rediffusions intempestives de NCIS.

Concentré, il manque de sortir de sa voix, filant un coup de volant pour recentrer la vieille voiture et éviter un crash. Il n’a pas besoin qu’on appelle les flics, présentement, pas besoin qu’on voit ses doigts qui tremblent un tout petit peu alors qu’il est obligé de remplir un constat. Mais tout va bien, même si son souffle est un peu court. Tout va bien, pas vrai ? C’est réglé, il a fait ce qu’il devait faire. Il a juré à Ella qu’il allait s’en occuper, le tuer, foutre cette histoire loin derrière eux et c’est bon, c’est fait. Done and done, la checklist est achevée, tout s’est passé comme prévu. Personne ne soupçonne rien, le connard ne manquera à personne, Yancey ne craint rien parce qu’à Canaryville, tout passe, les lois ne s’appliquent pas vraiment. Il peut rentrer, aller frapper à la porte de la jeune femme, lui annoncer le plus doucement possible que c’est terminé, qu’elle n’a plus à s’inquiéter, minimisant ce qu’il a fait, ne donnant pas de détails, ne parlant pas du côté sordide, ne mentionnant que le résultat. Elle n’a pas besoin de savoir comment il s’est débarrasser du corps, elle n’a pas besoin de savoir si le monstre a hurlé. Il lui dira peut-être que le type avait peur, qu’il a supplié pour sa vie, qu’il a offert de laisser tomber son chantage. Geste dérisoire, clairement, comparé aux dommages subits par Ella.

Il arrive finalement dans sa rue. Devant son immeuble. Il se gare, sort de la voiture, verrouille les portes après avoir attrapé ses affaires sur la banquette arrière, jète un regard au coffre. Il faudra qu’il passe tout ça à la javel, non ? Il n’est pas sûr mais c’est ce qu’ils font dans les films alors ça doit être important. Il ouvre la porte de l’immeuble, monte les marches, vient frapper à la porte de la petite brune. Il y a un peu moins heure, il lui a envoyé un message annonçant qu’il n’allait plus trop tarder, histoire qu’elle ne tourne pas en rond dans son appartement, histoire qu’elle puisse respirer un peu mieux peut-être. Ce n’est pas l’heure pour un examen de conscience mais dans ce couloir un peu défraichi, il n’est pas vraiment capable de trouver la moindre once de regret, le moindre remord. Au contraire, il est soulagé. Il s’est surpris à sourire, face à l’agresseur d’Ella et quand le type s’est mis à pleurer, s’est pissé dessus en sentant venir sa fin, Yancey a pensé ‘bien fait’ avant de lui attraper la tête pour la projeter de toutes ses forces vers un rocher, fort, afin que l’angle de la pierre s’enfonce dans sa tempe. C’est le seul accident qu’il a trouvé à recréer, même s’il aurait préféré lui faire mal longtemps, profondément, laisser des traces, l’entendre prier un dieu dénué de pitié. Il ferme les yeux, range sa colère et sa hargne tant bien que mal, juste à temps pour voir la porte de l’appartement s’ouvrir, pour avoir Ella devant lui.

Il a un air grave sur le visage mais il force un sourire un peu maladroit, un peu paumé. Sans trop attendre, il entre dans l’appartement, la faisant reculer doucement. Il n’est pas passé chez lui, il voulait revenir ici au plus vite, pouvoir le lui dire, pouvoir la rassurer. Face au fait accompli, pourtant, il ne sait pas comment le formuler. « C’est… bon. » souffle-t-il, tiquant un peu, se giflant mentalement. « J’ai besoin d’une douche, j’pue la fumée » ajoute-t-il, tout bas, repensant au feu de fortune dans lequel il a jeté tout ce que le mec pouvait avoir touché, de ses gants au carré de moquette servant de tapis dans le coffre de sa caisse. « C’est terminé, darling » réitère-t-il, pas sur de lui même bien percuter, quand bien même il l’a tué de ses mains, en lui fracassant le crâne avant de le jeter dans un semblant de ravin, comme si ce n’était qu’un randonneur égaré ayant fait une chute fatale. Un John Doe sans importance, un disparu pas vraiment recherché. « J’peux ? » demande-t-il, pour la forme, posant son sac, vêtements de rechange, brosse à dents, affaires pour la nuit, de quoi signifier qu’il compte squatter là un peu, ne pas la laisser seule, continuer à veiller sur elle malgré cette page tournée.

(codes : whorecrux / gifs : mazikeen)


Dernière édition par Yancey Burkhart le Sam 2 Nov - 10:44, édité 1 fois
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Graziella Calderon
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vingt-trois ans, le début de la fin, elle commence à appliquer sa crème anti-rides

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il n'y a que lui, et pourtant elle a peur de ne plus avoir assez de place à lui accorder

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hollywood aura bientôt une étoile à son nom, mais en attendant elle est esthéticienne

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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptyVen 25 Oct - 22:13



think twice before you touch my girl

#ELCEY

◊ ◊ ◊

Elle l’avait regardé partir, sans bouger, sans lever le petit doigt pour l’arrêter. Elle avait hésité à le rattraper, à l’attraper par la main alors qu’il franchissait le seuil de sa porte, à lui dire qu’elle s’était trompée et qu’ils allaient trouver une autre solution. Mais elle était restée immobile, et n’avait pas dit un mot. Elle l’avait regardé partir, et c’était tout. Fin de l’histoire. Ça semblait si facile, Ella peinait à réaliser et à comprendre le fil des événements. Était-ce réellement fini, cette histoire de chantage ? Le temps sans Yancey lui paraissait extrêmement long et, inévitablement, Ella commença à imaginer ce qu’il était en train de faire. Un tas de scènes glauques et morbides lui traversèrent l’esprit, sans qu’aucune ne lui paraisse plausible. Merde, c’était de Yancey dont il s’agissait. Son Yancey. La tête entre les mains, elle essaya de faire taire ses sombres pensées, ou au moins de les relayer au second plan. Elle tenta de se changer les idées en reprenant son portable, histoire de se concentrer sur autre chose, même si c’était impossible. Impossible de penser à autre chose depuis une semaine. C’était là, tout le temps, dès l’instant où elle se réveillait. Et c’était le pire, les réveils. Ces quelques secondes entre le rêve et la réalité, pile avant qu’elle ne réalise que c’était bien réel, que ça lui était vraiment arrivé. Si bien qu’elle finissait par avoir envie de ne plus dormir, ou de ne plus jamais se réveiller.

Elle finit par recevoir un sms de Yancey, lui indiquant qu’il serait bientôt de retour. Alors Ella pensa que ça allait finir par venir, ce sentiment de soulagement, qui viendrait chasser ses idées noires. Parce que c’était aussi pour ça qu’elle avait décidé qu’il valait mieux tuer son violeur ; pour qu’elle puisse tourner la page et se sentir mieux. Alors elle attendit, encore un peu, que son petit-ami revienne. Elle ne se sentait même pas particulièrement inquiète, tant Yancey avait parut sûr de lui, tant elle était certaine qu’il ne pourrait rien lui arriver.

« C’est… bon. » l’entendit-elle lui dire, en le laissant entrer dans l’appartement quand, enfin, il revint. Pantoise, Ella le dévisagea, essayant d’enregistrer l’information. C’était fini. Plus de chantage, plus de menace. C’était un mal pour un bien, elle voulait s’en convaincre. « J’ai besoin d’une douche, j’pue la fumée » La fumée ? Ella ne percuta pas tout de suite, mais elle hocha la tête. Il n’avait pas besoin de lui demander quoique ce soit de toute façon, il était chez lui, dans cet appartement. « C’est terminé, darling » C’était terminé, et elle se sentait effectivement soulagée de ne plus avoir cette menace qui pesait sur elle. Mais à part ça, elle ne se sentait pas différente. Elle ne se sentait pas plus heureuse, juste moins anxieuse. Qu’était-elle supposée faire ? Remercier Yancey ? Lui poser des questions sur le meurtre ? Elle l’observa sans rien dire, pas certaine qu’il ait envie d’en parler.

« J’peux ? » demanda-t-il en posant son sac. Elle se sentait bête et ridicule de ne rien trouver à lui dire, de ne même pas être capable de lui dire merci, alors qu’il avait tout risqué pour elle. « Oui, bien sûr » Trois mots murmurés, rien de plus. Est-ce qu’il voulait qu’ils n’en parlent plus jamais, comme si rien ne s’était passé ? Ella n’osait pas demander, elle avait la sensation que le sujet était tabou, au moins de son côté. « Je… J’ai trouvé un groupe de parole » lâcha-t-elle sans trop réfléchir, ne voulant pas rester plus longtemps sans rien dire. « Je vais peut-être y aller, au moins une fois ou deux, pour voir et… Peut-être que ça m’aidera » Elle avait aussi envie de lui montrer qu’elle ne comptait pas se laisser aller et qu’elle voulait s’en sortir, d’abord pour elle-même, et puis aussi pour lui, pour eux. « Pardon, je sais pas pourquoi je te raconte ça, c’est pas le moment » ajouta-t-elle, gênée, et complètement perdue sur la façon dont elle devait communiquer avec lui. Elle s’avança vers lui, rompant la distance entre eux, jusqu’à se retrouver juste devant lui. L’odeur de fumée était là, mais ce n’était pas tellement dérangeant pour Ella. Elle hésita quelques secondes, après l’échec de la dernière fois, puis enlaça Yancey, passant ses bras autour de lui et se serrant contre son torse. L’étreinte était tendre mais puissante, tant elle s’accrochait à lui. « Je t’aime » murmura-t-elle, la tête contre son épaule. C’était lui, le grand amour de sa vie. Elle ne savait pas combien de temps ça allait encore durer, mais elle était certaine que plus jamais elle ne pourrait aimer un homme aussi fort, plus jamais elle ne pourrait vivre une relation aussi intense.

(c) oxymort

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Yancey Burkhart
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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptySam 2 Nov - 15:32

Il pue la fumée, ça l’entête, ça lui prend les narines et le fond de la gorge. Il se dit qu’il n’a rien à faire ici, au milieu de l’appartement soigné de la jeune femme, qu’il ne devrait pas être là, à mettre en danger l’équilibre de ce cocon qu’elle s’est créée. A vrai dire, il se sent un peu partir, perdu dans ses pensées et il entend Ella parler mais les mots ne percutent pas vraiment. Il se contente de hocher la tête en guise de réponse, ailleurs, loin, assez pour avoir l’impression que ses pieds sont encore dans la boue, que le froid de ce coin abandonné où il a laissé le corps l’enveloppe encore. Et puis, l’odeur âcre du feu, partout sur lui, suffisamment pour qu’il se demande si une douche suffira à l’en débarrasser. Il faut qu’elle bouge, pour qu’il se secoue, sorte de sa torpeur. Il faut qu’elle s’approche, ose venir l’enlacer, se serrant contre lui, pour qu’il cligne des yeux et s’échappe des idées qui tournent en boucle dans sa tête. Il est pris de court, lorsqu’elle passe ses bras autour de lui, lorsqu’elle pose sa tête sur son épaule. Il en retient son souffle, à vrai dire, pourtant si soulagé par l’étreinte farouche qu’elle place autour de lui, comme un étau le maintenant ancré dans la réalité, dans le présent. « Je t’aime » Le simple murmure résonne jusque dans ses entrailles et c’est plus fort que lui, il lève ses bras pour à son tour la serrer contre lui, la garder là, tout contre son torse, encore un peu. S’il revoit son geste désespéré de l’autre jour, dans la cuisine, quand elle s’est débattue pour s’éloigner de lui, il ne peut pas s’empêcher de se laisser un peu aller dans l’instant, baissant quelque peu sa garde, juste pour quelques secondes. Tête tournée vers elle, Yancey vient déposer un baiser sur sa tempe, effleurant à peine sa peau avant de répondre tout bas « Moi aussi. » Il est conscient de l’effort, conscient du fait qu’elle prend sans doute sur elle pour venir vers lui comme ça. Et ça le touche, profondément. En fait, ça bousille un peu la carapace qu’il veut pourtant maintenir pour encaisser correctement tout ce que le monde à décider de leur jeter à la figure ces derniers temps et il se dit que si elle ne le tenait pas, il tituberait sûrement. Ironie quand c’est lui qui est supposé les tenir debout, quand il s’est juré de tout faire pour ne pas la laisser à terre.

Malgré la douceur de l’instant, l’odeur persiste, l’entête toujours un peu plus et sa gêne ne fait que grandir alors qu’il tient Ella contre lui. Difficilement, il la laisse aller, recule un peu. « J’reviens, je… douche. J’me dépêche. » jure-t-il, venant déposer un baiser sur son front, croisant son regard une seconde avant de filer vers la salle de bain avec son sac. Le plus vite possible, il se retrouve sous la douche, frictionnant sa peau comme s’il cherchait à retirer ses tatouages. Sans douceur aucune, à en laisser des marques rouges là où ses mains passent, il enchaîne les lavages et les rinçages, le visage offert à l’eau, laissant la pression s’écraser sur ses traits fatigués et chasser la tempête qui menace de faire surface. A la place, il parvient à se concentrer sur ce qu’elle lui a dit, avant qu’il ne file sous l’eau. Doucement, il arrive à retracer les quelques phrases, à les mettre dans l’ordre, suffisamment pour lui répondre en revenant dans le salon. Il a une serviette à la main, terminant de s’essuyer les cheveux et il a enfilé un bas de jogging gris et un t-shirt blanc, de quoi traîner pour la soirée, pour les quelques jours à venir, potentiellement. « C’est une bonne idée, le groupe de parole » lance-t-il, finalement, scrutant le visage d’Ella pour chercher à savoir ce qu’elle en pense réellement, de cette initiative. « Enfin tu sais sûrement mieux que moi ce que tu dois faire mais j’veux pas te voir garder tout ça pour toi, pas quand ça risque de continuer à te bouffer, à pourrir en silence pendant que tu tentes de garder la tête hors de l'eau, » de ce genre de chose, il n’a que l’image très épurée et clichée des réunions AA qu’on voit dans les films, dans les séries. Il paraît ceci dit que ce genre d’organisation peut aider, alors pourquoi pas. Si c’est ce dont elle a besoin, lui n’a rien à redire là-dessus. L’espace d’un instant, il en vient même à se dire qu’il pourrait sûrement en bénéficier aussi, ne serait-ce que pour apprendre à lui être utile, pour savoir comment aider, comment ne pas empirer les choses. Question d’égo, peut-être, ou bien pudeur mal placée, il repousse l’idée bien loin, se contentant d’offrir sa présence à la place. « J’suis là, aussi. J’suis pas de bons conseils mais j’suis là, et c’est toujours le moment, tu l’sais, ça, hein ? » la question rhétorique flotte un instant, tandis qu’il hésite à l’approcher, décidant au final de lui laisser ce genre d’initiative, pour le moment.

Alors il va simplement vers le canapé, s’y laissant tomber, s’appuyant dans l’angle du dossier et de l’accoudoir. Il se doute bien qu’ils ne vont pas bouger, qu’ils ne vont pas sortir mais il demande quand même : « Ça te dérange si on traîne devant un film ? La journée a été- » avant de s’arrêter net, la regardant d’un air un peu perdu, un peu dérouté. Il n’a rien fait de mal, il le sait et si une partie de lui est même contente d’en avoir ainsi terminé avec un mec qui ne méritait pas mieux, un autre bout de son cerveau s’entête à répéter qu’elle finira par le voir pour ce qu’il est vraiment, maintenant, une brute, un assassin. Il déglutit, fronce les sourcils une seconde et se force à finir sa phrase. « Longue. La journée à été longue, » encore une fois il omet les détails, joue d’euphémismes et d’approximations. La journée a été plus que longue, la journée à été éprouvante mais il ne veut pas que ça sonne comme un reproche. Maladroitement, alors, il tente d’alléger cette conversation, cet échange se limitant à eux deux marchant sur des œufs. « Profite, j’vais même pas râler si tu lances un film de meuf ou un disney » souffle-t-il, essayant un sourire gauche, un sourire qui ne fait que trahir son état de fatigue tandis qu’il tapote doucement la place à côté de lui dans le canapé, convaincu de ne pas avoir besoin de plus pour se remettre de ce qu’il a fait. Pour eux. Pour elle, surtout. Une soirée normale, avec un air de déjà vu, quelques taquineries, un rythme qui leur est propre à retrouver pour avancer.
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Graziella Calderon
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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptySam 2 Nov - 18:18



think twice before you touch my girl

#ELCEY

◊ ◊ ◊

Ella était blottie contre lui, lui murmurant des mots doux. Le tableau était tendre, et ils auraient pu ressembler à un couple d’adolescents, tout ce qu’il y avait de plus banal, si on omettait le fait que l’un et l’autre avaient perdu leur insouciance, et que de leurs rêves il n’en restait plus grand-chose. Elle sentit la chaleur de ses bras l’envelopper, et elle ferma les yeux, désireuse de profiter de ce moment où ils n’avaient presque besoin de rien dire pour se faire comprendre, pour se dire ce qu’aucun d’eux n’arrivait à articuler. Elle, en tout cas, n’y arrivait pas. Merci de m’avoir débarrassée de ce monstre. Elle ne parvenait pas à le dire. Ce n’était plus une question de fierté mal placée, c’était plus que ça. C’était la honte, la peur qu’il finisse par lui reprocher de lui avoir demandé ça, la crainte de faire exploser les bases encore un peu solides qu’il leur restait si elle venait à évoquer le sujet. « Moi aussi. » Elle rouvrit les yeux en sentant ses lèvres tièdes sur sa tempe, apaisée le temps de quelques secondes. L’angoisse de la veille n’était plus là, peut-être parce que cette fois l’initiative venait d’elle. Alors quand il recula, ça lui arracha un peu le cœur, mais elle ne dit rien. « J’reviens, je… douche. J’me dépêche. » Il déposa un baiser sur son front, avant de s’éloigner définitivement d’elle pour rejoindre la salle de bain.

Toujours dans cette espèce de déni, Ella sortit son portable et reprit une de ses activités préférées : scroller son fil d’actualité Instagram. Scruter Instagram alors que son petit-ami était très certainement en train de s’effondrer dans la salle de bain après avoir tué un homme, c’était sans doute peu commun.  Mais elle aimait ça, s’enfermer dans sa bulle, échapper à sa vie en observant celle des autres. Ce petit monde monté de toutes pièces, fait de couches superposées de perfection, d’aesthetic, et dégoulinant de positivité balancée à coups de citations tirées des séries du moment. Elle avait toujours aimé ça, mettre sa vie en scène, et Instagram était le réseau social parfait pour ça. Et si ça pouvait semblant encore plus déprimant pour certains, Ella trouvait ça réconfortant de voir toutes ces photos, postées par des gens naturellement beaux à qui la vie semblait sourire depuis toujours. Elle releva la tête de son écran, et reposa son portable en voyant Yancey sortir de la salle de bain. « C’est une bonne idée, le groupe de parole » Ca lui fit plaisir d’avoir son approbation, et même simplement d’entendre son avis sur le sujet. « Enfin tu sais sûrement mieux que moi ce que tu dois faire mais j’veux pas te voir garder tout ça pour toi, pas quand ça risque de continuer à te bouffer, à pourrir en silence pendant que tu tentes de garder la tête hors de l'eau, » Elle fit non de la tête, toujours obstinée par son idée de s’en remettre rapidement, comme on se remet d’une jambe cassée. Elle allait faire tout ce qu’il fallait : reprendre le travail, voir du monde, aller à ce groupe de paroles, peut-être même en parler à un psy. Parce que dans sa tête, c’était clair, il ne lui faudrait que quelques semaines, au maximum un ou deux mois pour effacer cet événement. « J’suis là, aussi. J’suis pas de bons conseils mais j’suis là, et c’est toujours le moment, tu l’sais, ça, hein ? » Elle esquissa un maigre sourire, consciente de sa chance même si elle n’avait pas le sentiment de pouvoir réellement tout lui dire.

Elle l’observa se diriger vers le canapé, et elle le suivit du regard, s’avançant elle-aussi de quelques pas dans ce petit appartement. « Ça te dérange si on traîne devant un film ? La journée a été- » Il s’arrêta, troublé, perdu, et son regard la transperça. Si fort qu’elle sentit sa gorge se serrer, sous les yeux plein de détresse de Yancey. « Longue. La journée à été longue, » finit-il par dire, après de longues secondes qui semblèrent interminables pour Ella. Mais il semblait décidé à ne rien dire à ce sujet, alors elle garda le silence elle-aussi et vint s’installer à côté de lui. Suffisamment loin pour que des inconnus remettent leur couple en question, mais suffisamment proche pour lui tenir la main si l’envie lui prenait. « Profite, j’vais même pas râler si tu lances un film de meuf ou un disney » Ella était presque certaine que Yancey lui avait déjà dit ça, quelques semaines ou quelques mois plus tôt, à l’époque où le reconquérir était son seul souci. « Woaw, j’ai vraiment un petit-ami parfait » répondit-elle, exagérant sur son intonation, mais à peine sur le constat. Elle avait l’habitude que ce soit elle qui choisisse le film, de toute façon. Pendant leur première relation de huit mois, elle avait laissé peu de place à la négociation. Et résultat, aujourd’hui, elle n’était même pas certaine de pouvoir dresser une liste des films préférés de Yancey. Elle prit la télécommande, alluma la télévision et commença à faire défiler la sélection de films sur l’écran. « Tu vas faire la gueule si je mets Twilight ? » demanda-t-elle pour le taquiner, décidant d’entrer dans son jeu parce que c’était sans doute la meilleure chose à faire pour s’empêcher l’un l’autre de se défenestrer à force de trop penser. « Tu ressembles un peu à Jacob, en plus blanc. Et plus blond. Et moins musclé » Elle ajouta ces derniers mots en faisant mine de réprimer un rire, tentant de décrocher un sourire sur le visage de Yancey. Twilight, c’était assez léger pour tous les deux. Et puis avec les cinq films, ils en avaient pour tout le reste de la journée et de la soirée, et ça c’était ce qu’il leur fallait. Ou au moins, c’était ce dont Ella avait envie.

Alors elle lança le film et tendit le bras pour attraper un plaid, le passant par-dessus les épaules de Yancey et les siennes. « On peut alterner entre Twilight et des épisodes de Gossip Girl » lança-t-elle, comme si c’était censé rassurer Yancey. Au fur et à mesure du film, Ella se rapprocha de lui, jusqu’à ce que sa tête se retrouve à nouveau contre son épaule. Les minutes, puis les heures, passèrent sans qu’ils ne quittent le canapé, lovés l’un contre l’autre, protégés du reste du monde. « T’as pas faim ? » finit-elle par demander au bout d’un certain temps, relevant la tête vers Yancey. Elle, elle avait faim, et elle se sentait capable de manger sans devoir courir aux toilettes pour tout rendre avant même d’avoir fini son assiette. « On pourrait commander un truc » ajouta-t-elle en faisant doucement glisser son index contre la joue et la mâchoire de Yancey.

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Yancey Burkhart
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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptyDim 10 Nov - 11:49

Il note la distance entre eux lorsqu'elle s'installe sur le canapé mais ne bronche pas. Il y aurait de quoi satisfaire le plus chaste des chaperons de bal de promo mais ça lui va, à Yancey. Tant qu'elle à l'aise et tant qu'elle ne semble pas sur le point de s'écrouler, il sait faire taire son besoin maladif de l'avoir entre ses bras, en sécurité. Il ne pourra pas passer sa vie à la couver, de toute façon et maintenant qu'il a régler la partie la plus urgente de la situation, il ne peut plus qu'attendre, patiemment. Peu importe le fait que lui aurait peut-être besoin d'être cajolé, ce soir. Il n'est pas au centre de l'histoire, il n'a pas à exiger quoi que ce soit et puis la voir là, juste à côté de lui, c'est assez, assez pour qu'il laisse filer un petit soupir de contentement, un petit soupir soulagé malgré tout ce qu'il reste à surmonter, malgré le prix à payer pour sa sécurité. « Woaw, j’ai vraiment un petit-ami parfait » lance-t-elle et de l'entendre plaisanter, taquiner, ça lui arrache un sourire sincère. Pour la forme, il lève les yeux vers le plafond, faisant mine de ne pas apprécier le sarcasme mais pendant un instant, quelques secondes fugaces qu'il voudrait pouvoir capturer et rallonger éternellement, une sensation de normalité s'installe entre eux. Des chamailleries, des petites piques, une complicité un peu acide mais bien réelle, elle toujours en train de contrôler la télécommande, peu importe combien il proteste...  « Tu vas faire la gueule si je mets Twilight ? » ajoute-t-elle et cette fois ses yeux roulent si loin dans leurs orbites qu'il manque de voir l'arrière de son crâne. Au fond, ça ne l'emmerde pas. Pas du tout. Il ne voit pas franchement l'intérêt de ces films mais comme ils sont sortis pendant qu'ils étaient adolescents, il se dit qu'il y a un peut-être un intérêt nostalgique, ce soir. Un truc simple à suivre, familier, attaché à de bons souvenirs, à une époque plus simple, plus facile. « Tu ressembles un peu à Jacob, en plus blanc. Et plus blond. Et moins musclé, » annonce-t-elle, gagnant un regard outré mais en réalité assez amusé de la plart du jeune homme. Comme pour se défendre de l'accusation, Yancey bombe le torse une seconde avant de relâcher ses efforts, s'enfonçant confortablement dans le canapé.  

Lorsqu'elle lance le film et attrape un plaid pour le mettre sur leurs épaules, il ne remue pas. A vrai dire, il se contente de grogner pour la forme lorsqu'elle propose, diabolique « On peut alterner entre Twilight et des épisodes de Gossip Girl » mais il ne proteste pas. Il est ailleurs, faut dire et ce malgré les quelques secondes de paix qui s'invitent entre eux. Alors que le film suit son cours, il peine à se concentrer dessus, son attention finissant toujours par dériver vers les événements de la journée. Par chance, la bande son du film travaille suffisamment pour compenser le mauvais jeu d'acteurs et régulièrement, la musique le rappel à l'ordre, le forçant à se concentrer sur l'écran. En tout cas jusqu'à ce qu'elle vienne poser sa tête contre son épaule, moment à partir duquel il abandonne toute tentative de se suivre le navet, son attention rivé sur Ella à la place, la brune s'avérant être bien plus efficace pour le garder loin du traumatisme qui pointe le bout de son nez.

« T’as pas faim ? » demande-t-elle, au bout d'un moment et il faut qu'il se secoue un peu pour réaliser qu'ils ont terminé le premier film, enchaîné avec le second, qu'ils sont là, comme ça, depuis un moment. A vrai dire, il fait maintenant nuit et il n'a pas bougé depuis si longtemps qu'il est un peu ankylosé, comme après un combat trop intense au Mosh Pit. Pendant une seconde, il se dit que son escapade va sûrement lui filer des courbatures, qu'on ne traîne pas un homme adulte jusqu'à un coffre puis d'un coffre à un coin de forêt sans que le dos ne s'en souvienne... Et puis Ella le ramène sur terre, comme d'habitude. « On pourrait commander un truc » suggère-t-elle et il hoche la tête. « J'peux manger, clairement » répond-t-il, pas certain que ça soit vrai. Il n'a pas spécialement faim, il a l'estomac noué mais comme elle propose, alors que ça fait quelques jours qu'il la soupçonne de rater des repas, trop préoccupée pour avoir un appétit, il ne rechigne pas. A vrai dire, il en profite, ne se souvenant que trop bien de cette danse infernale pour trouver quoi manger. Trop d'indécisions, trop de choix. « Chinois ? Italien ? Thaï ? Burger ? » commence-t-il à lister, son ton se faisant de plus en plus chantant. Un engouement un peu faux, un peu fabriqué mais qu'il s'efforce de maintenir, espérant que ses bêtises pourront lui arracher un semblant de sourire. « Grec ? Indien ? Japonnais ? Mexicain ? » Tout pour s'accrocher à la normalité, à un équilibre, à des habitudes. Tout pour oublier qu'il a du sang sur les mains et qu'elle sursaute à chaque fois qu'il l'effleure. Tout pour ne pas penser au fait qu'en dépit du crime commis cet après-midi, rien ne pourra rendre à Ella son insouciance, sa joie de vivre. Bordel, s'il pouvait, il recommencerait, éclaterait à nouveau le crâne du type, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle retrouve son étincelle si caractéristique. « T'sais que j'ai encore les listes de tes commandes dans tous les restos du coin ? » confie-t-il, tournant la tête pour oser un regard vers elle. Encore une preuve, sans doute, d'une rupture dénuée de nécessité à bien des égards. Encore une raison pour se flageller d'avoir été si con, si catégorique, si décidé. Avant de penser au fait que s'il ne l'avait pas laissé, quelques années plus tôt, elle n'aurait sans doute jamais croisé la route de son bourreau, il enchaîne sur les souvenirs, sur les moments heureux, autruche enfonçant sa tête dans le sable pour ne pas se rendre fou de culpabilité et de remord. « Tu te souviens des soirées où tu me rendais dingue à me faire conduire pendant des heures parce que tu savais pas ce que tu voulais manger ? » souffle-t-il, son ton le plus doux possible, emprunt d'une nostalgie évidente, d'une tendresse face aux bribes d'une histoire jamais vraiment cloturée. « On terminait toujours au dinner, j'finissais toujours aux fourneaux... c'est à se demander comment ils m'ont pas viré, vu le nombre de fois où on a pillé les frigos... » Des souvenirs liés au Rosie's, ils en ont plein, des bons, des terribles. Des étreintes volées, à revenir hilares vers les parties communes après s'être retrouvés d'une façon un peu brouillonne dans un coin tranquille, des disputes mémorables, aux yeux de tous. Et puis ce soir où elle s'est pointée, quelques semaines plus tôt, pour se confier sur une nuit floue mais traumatique. Il serre les dents, serre les poings un peu malgré lui et s'efforce d'enchaîner avant de hurler car incapable de conjurer le moindre moment heureux sans penser à une contrepartie sordide.

« Chinois, ce soir ? Et demain j'vais acheter de quoi te cuisiner un truc ? » propose-t-il. L'idée même d'un plat de nouilles sautées pleines d'huile lui arrache un semblant de relent, lui qui d'ordinaire adore ce genre de nourriture. S'il avait le courage de bouger, il irait à l'épicerie la plus proche, de quoi ramener à l'appartement assez de vivre pour lui cuisiner tout ce qu'elle pourrait vouloir. Mais voilà, il n'a pas la force. Pas ce soir. La bouffe, cuisiner pour les gens, pour elle surtout, c'est comme ça qu'il a tendance à exprimer son affection, son attention, comme ça qu'il sait prendre soin d'elle. Ca et la violence. Deux façons de faire opposées, et parce qu'il a fait appel à une méthode, aujourd'hui, déjà, l'autre semble un peu trop lointaine, un peu trop dur. Alors il jure à moitié qu'il le fera demain, espérant que ça aille mieux, espérant passer outre ce qu'il a fait. Ouais, demain, demain. Tout ira mieux demain.
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Graziella Calderon
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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptyLun 18 Nov - 19:51



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#ELCEY

◊ ◊ ◊

La journée avait été horrible, et ces instants qu’ils partageaient à deux n’avaient rien de réellement romantiques ni même tendres, peu importe les apparences. L’un et l’autre tentaient de se comporter comme si tout était normal, comme si rien dans leur vie n’avait dérapé. La tête sur l’épaule de Yancey, Ella avait les yeux rivés sur l’écran, essayant tant bien que mal de s’évader de son esprit torturé, au moins le temps de quelques minutes. Mais tout était tellement faux. Tout sonnait faux. Le film, elle dans ses bras, lui qui s’efforçait de paraître décontracté, leurs taquineries, leurs semi-sourires, tout. « J'peux manger, clairement. Chinois ? Italien ? Thaï ? Burger ? » Ella avait l’impression de retourner trois ans en arrière, de revivre un de ces moments tellement innocents, tellement purs finalement, où chaque choix de repas était prétexte à se chamailler. « Grec ? Indien ? Japonnais ? Mexicain ? » enchaîna-t-il, laissant Ella face à un choix presque aussi cornélien que celui qu’il lui avait imposé quelques heures plus tôt. « T'sais que j'ai encore les listes de tes commandes dans tous les restos du coin ? » Leurs regards se croisèrent, et la nostalgie vint la frapper à nouveau de plein fouet. Elle qui s’était jurée que ce second chapitre de leur relation serait meilleur que le premier, elle aurait donné n’importe quoi pour revenir en arrière, pour revivre à nouveau leurs disputes sans queue ni tête, leur amour enflammé, leur relation qui ne lui paraissait plus si destructrice aujourd’hui. Elle idéalisait certainement, mais qu’importe. « Tu te souviens des soirées où tu me rendais dingue à me faire conduire pendant des heures parce que tu savais pas ce que tu voulais manger ? » Elle s’en rappelait comme si c’était hier, et en même temps c’était comme s’il s’agissait de l’histoire de quelqu’un d’autre, d’un autre couple qu’eux. Ça semblait si lointain. « On terminait toujours au dinner, j'finissais toujours aux fourneaux... c'est à se demander comment ils m'ont pas viré, vu le nombre de fois où on a pillé les frigos... » Elle esquissa un sourire, mêlé de nostalgie et de tristesse. C’était douloureux d’y repenser, d’évoquer les vieux souvenirs, de ressasser l’époque où ils avaient l’impression de toucher le bonheur du bout des doigts. Elle n’avait plus envie d’y penser. Ce n’était plus eux, ce n’était plus elle. Mais elle n’en dit rien, pour éviter de le blesser.

« Chinois, ce soir ? Et demain j'vais acheter de quoi te cuisiner un truc ? » Elle hocha la tête, n’ayant de toute façon pas la tête à réfléchir pendant des heures à ce qu’ils allaient manger ce soir. Elle avait cessé d’y donner de l’importance depuis un petit moment maintenant, mais ce soir elle était affamée, malgré les circonstances. Elle avait envie de se sentir réconfortée, d’une manière ou d’autre, et les bras de Yancey ne lui apportaient plus le même sentiment de sécurité qu’auparavant. « Okay » dit-elle dans un murmure, avant de se saisir de son portable pour composer le numéro du restaurant. Une fois la commande passée, Ella se réinstalla contre Yancey, la tête sur son épaule. Elle s’accrochait à cette proximité, par peur de ne plus du tout être capable de retourner vers lui si elle venait à s’éloigner un peu trop. Quarante minutes et une moitié de film plus tard, le livreur frappa à la porte et Ella laissa Yancey lui ouvrir, d’un regard un peu insistant. « Merci ! » lança-t-elle, s’efforçant de sourire quand il revint avec le sac plein de nourriture, et elle tendit les bras pour l’attraper. Elle ne comprenait pas elle-même comment elle pouvait avoir autant faim après cette journée, mais tant pis, elle s’empressa de sortir les plats et de les poser sur la table basse. Wait, est-ce qu’il avait nettoyé la voiture ? Les questions se bousculaient dans sa tête, même si elle faisait tout pour ne pas y penser et pour prétendre que tout était normal. Elle tentait de garder la face et de garder ses interrogations pour elle. Parce qu’elle sentait bien que le sujet était tabou, et puis parce qu’elle avait peur des réponses, et de la manière dont elle pourrait réagir en les entendant.

Alors elle commença à manger, silencieusement, incapable de trouver un sujet de discussion. C’était terrible, mais elle ne trouvait rien à lui dire. Est-ce que ça allait être ça leur vie, maintenant ? N’avoir plus rien à se dire, éviter le regard l’un de l’autre ? Ella finit par se résigner et relança le film, pour avoir au moins l’illusion d’une atmosphère animée. « T’avais prévu quoi pour notre deuxième premier rendez-vous ? » demanda-t-elle soudainement. Le sujet était douloureux à aborder aussi, mais lequel ne l’était pas ? Elle était tout de même curieuse de savoir, d’imaginer à quoi leur soirée aurait pu ressembler. « Tu m’as jamais dit finalement, j’ai envie de savoir » continua-t-elle avant d’avaler une nouvelle bouchée de nouilles sautées. Les souvenirs faisaient mal, mais elle ne pouvait pas être davantage blessée par un moment qu’elle n’avait jamais vécu, pas vrai ?


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Yancey Burkhart
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grand abruti un peu trop violent pour son propre bien, le bully de la cour de récré devenu chieur compulsif, le connard qui fait du bruit avec sa vieille el camino.

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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptySam 30 Nov - 15:47

Lorsqu’on frappe à la porte, Yancey sursaute presque et il lui faut plusieurs secondes pour se souvenir qu’il y a moins d’une demi-heure plus tôt, Ella s’est chargée de commander de quoi manger dans un restaurant chinois du coin et qu’il peut baisser sa garde, abattre les murailles qu’il vient de monter subitement. Sous le regard de la jeune femme, il se charge d’aller payer le type, essayant d’ignorer ses épaules tendues, ses mains crispées et ce même s’il peine à récupérer le sac en papier tant ses doigts sont figés par une sorte de nervosité qu’il n’avait pas anticipé. Vautré devant un énième teen movie, vidé par sa journée, il a naïvement cru le plus difficile passé avant de déchanter. Pendant un instant, un court instant, lorsque les coups se sont abattus sur la porte d’entrée, il a visualisé deux ou trois flics, une voiture avec un gyrophare garée devant l’immeuble et… Non. Il repousse inlassablement l’image. Il a fait le nécessaire pour que ça n’arrive pas, pour qu’on ne remonte pas jusqu’à lui, surtout pas chez la brune. Hors de question de l’impliquer d’avantage, après tout c’était son idée, sa proposition, son geste surtout. Il soupire, fronçant le nez, referme la porte avant d’aller donner le sac à Ella mais sans pour autant se précipiter et attraper des baguettes, traînant et reprenant sa place d’un air un peu sonné peut-être alors qu’il se demande ce que fera Darla si jamais la police vient toquer à l’appartement des Burkhart. Non. Impossible. Inconcevable. Il remballe ça, loin, très loin, tentant de fixer dans l’instant.

Il peine, d’un coup. Il faut dire qu’il n’a pas particulièrement faim et ça, il le réalise lorsque l’odeur de bouffe trop grasse et trop salée vient chatouiller ses narines, lui donnant plus la nausée qu’autre chose. En temps normal, il aurait probablement fait un sort aux plats, foodie mais pas snob. Pas ce soir. Ce soir, il se retrouve à faire semblant d’être groggy, d’avoir somnolé devant le film alors qu’il débordait d’énergie quelques temps plus tôt. Girouette égarée, enchaînant les montagnes russes tandis que la réalité s’installe pour de bon. Pourtant, il devrait être soulagé parce qu’Ella, elle, elle mange. Si lui boude un peu sa commande, elle semble avoir retrouvé l’appétit et ça lui arrache un sourire presque rassuré, parce qu’il ne l’a pas vu faire depuis quelques jours, parce qu’il commençait à s’inquiéter de ça, en plus du reste. Alors pour ne pas compliquer d’avantage une situation déjà épineuse, lui fait semblant. Il attrape de quoi se nourrir, triture sa bouffe, force quelques bouchées qui menacent de se coincer dans sa gorge. C’est fou parce qu’il a beau connaître le restaurant, il a beau avoir ses habitudes, il pourrait jurer que ça ne sent pas comme les autres soirs. Non, ce soir, ça sent le brulé, la terre, le… Il s’arrête, manquant de lâcher ses baguettes. C’est lui, malgré la douche, malgré la peau irritée par les frottements trop intenses pour se débarrasser de ce souvenir, de cette après-midi.

Il est presque reconnaissant lorsqu’Ella le tire des méandres dans lesquels il risque de s’égarer. Presque, parce que la question qu’elle pose le prend un peu de court. « T’avais prévu quoi pour notre deuxième premier rendez-vous ? » demande-t-elle et Yancey la dévisage un instant avant de baisser les yeux vers son plat. Bordel, ça semble si loin, ça semble si… trivial. Il revoit sa colère de l’autre soir, lorsqu’il a déboulé ici en pensant être victime d’un faux-plan assez lâche. Il revoit Ella, en miettes, les mêmes séquelles qui marquent encore son visage, son aura. Il déglutit, repoussant un peu son plat, abandonnant l’idée d’en avaler d’avantage pour l’instant et il se fait violence pour la regarder. « Tu m’as jamais dit finalement, j’ai envie de savoir » ajoute-t-elle et il croise son regard à ce moment là, la trouvant sincère. Lui n’est pas certain que ça soit une bonne idée – non, en fait il ne sait pas, il n’arrive pas vraiment à réfléchir. Il tressaute, comme s’il avait bu trop de café, luttant pourtant pour ne pas finir par zoner. « Rien de bien fou » souffle-t-il, se raclant la gorge, essayant de banaliser ses efforts, de banaliser l’instant raté. Ce n’est de toute façon pas comme s’il lui en voulait pour le tournant de la soirée, comment pourrait-il ? « J’me suis dit que plus c’était compliqué, plus j’avais de chance que ça parte en vrille » Il force, pour maintenir la conversation, ne réalisant que trop tard l’ironie de ses mots. « J’avais juste… un pique-nique sur le toit de mon immeuble, j’sais pas, ça semble mignon sur instagram et j’voulais qu’on soit que tous les deux, qu'on puisse parler » Il se sent un peu nul, un peu bête, n’arrive pas vraiment à tourner ses phrases, pas vraiment du genre à expliquer qu’il a décoré les lieux pour elle. Merde, tout ça traine encore là-bas, sûrement. Guirlandes lumineuses un peu cheap, couvertures pour cacher le décor douteux du lieux, semblant de plan laissé à l’abandon. « J’ai volé la balançoire du parc, t’sais... » commence-t-il, pas certain d’avoir besoin de lui rappeler ce premier soir, cette rencontre, cette simplicité dévorante de naïveté et de candeur. « J’l’ai encore, j’ai pas l’intention de la ramener » ajoute-t-il, attrapant dans le sac en papier la bière qu’il a commandé et l’ouvrant avec son briquet, trop fatigué pour aller chercher un décapsuleur. Haussant les épaules, sans trop réfléchir à ce qu’il dit ensuite, il boit une gorgée de houblons. « On pourra toujours l’accrocher dans l’jardin, si on a une barraque et des gosses, un jour » et ce qui devait être une plaisanterie pour justifier de garder la balançoire volée devient une déclaration trop sérieuse, trop grave pour cet instant fragile, pour cette situation délicate. Ella recommence à peine à manger, doit apprendre à vivre sans être menacée, doit reconquérir sa vie, son quotidien, tout ce qu’on lui a arraché et lui – Il se mord littéralement la langue, ferme les yeux une seconde, hésite entre une nonchalance feinte et des excuses, pas vraiment sûr pourtant de lui en devoir, pas certain qu’elle en veuille. La bière est presque descendue d'un coup et il serre le col si fort qu'il pourrait briser la bouteille, tandis qu'il cherche, en vain, comment lui dire encore une fois qu'il veut juste la voir heureuse, qu'il veut juste être là, qu'il n'a pas besoin de plus, pas besoin qu'elle se presse ou se force ou bouscule ses traumatismes trop frais.
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Graziella Calderon
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il n'y a que lui, et pourtant elle a peur de ne plus avoir assez de place à lui accorder

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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptyDim 1 Déc - 20:17



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#ELCEY

◊ ◊ ◊

Ella se souvenait de la tempête d’émotions qui l’avait habitée ce soir-là, quand elle s’était retrouvée incapable de s’habiller, incapable de répondre aux appels de Yancey, incapable de rien. C’était encore frais dans sa mémoire, d’autant que son mal-être ne l’avait pas quittée depuis. Elle se rappelait la colère de Yancey, quand il était venu tambouriner à sa porte. La déception et la rage dans ses yeux, son ton accusateur, et elle qui peinait à aligner deux mots. « Rien de bien fou » commença-t-il à répondre, d’un air presque un peu détaché. « J’me suis dit que plus c’était compliqué, plus j’avais de chance que ça parte en vrille » Et tout finissait toujours par partir en vrille avec eux, de toute façon. Peu importe la volonté, peu importe l’amour, à croire que c’était écrit, ils avaient perdu d’avance. « J’avais juste… un pique-nique sur le toit de mon immeuble, j’sais pas, ça semble mignon sur instagram et j’voulais qu’on soit que tous les deux, qu'on puisse parler » Avec tout ça, elle en avait presque oublié le but de ce rendez-vous. Se réapprivoiser, apprendre à se connaître à nouveau, mettre les choses à plat pour repartir sur des bases saines, c’était ce qu’ils avaient prévu. Ella l’écoutait, essayait d’imaginer ce à quoi ça aurait dû ressembler, pensait à ce qu’elle avait raté. « J’ai volé la balançoire du parc, t’sais... » Elle haussa les sourcils, et Yancey réussit à lui décrocher un semblant de sourire. L’avait-il vraiment fait, ou était-il en train de raconter n’importe quoi pour tenter de l’impressionner et de lui faire plaisir ? Elle n’en avait aucune idée, mais ça lui allait. Elle se souvenait de leur rencontre comme si c’était hier, mais aussi comme s’il s’agissait de deux personnes totalement différentes, un autre couple qu’eux. Lui-aussi avait changé. Ou s’il n’avait pas changé, il était au moins différent de l’idée qu’elle s’était faite de lui ce soir-là.

« J’l’ai encore, j’ai pas l’intention de la ramener. On pourra toujours l’accrocher dans l’jardin, si on a une barraque et des gosses, un jour » Une barraque et des gosses. Quelques années plus tôt, Ella aurait tilté sur le conditionnel, trop peu sérieux à son goût. Aujourd’hui, cette simple phrase en était limite oppressante. Il arrivait encore à se projeter, à imaginer un futur avec elle, quand elle n’était même pas certaine d’avoir réellement envie de se réveiller le lendemain matin.  Si l’idée d’avoir une grande maison un jour était plaisante, celle de mettre au monde des enfants l’était beaucoup moins. Elle n’en avait plus aucune envie. Et lui, il venait de tuer un homme – aussi monstrueux soit-il -, comment pouvait-il penser à donner la vie ? « J’sais pas, ce serait peut-être mieux de la ramener » dit-elle doucement, en trifouillant son ravier de nouilles du bout de sa fourchette, ayant perdu l’appétit. Ils vivaient tous les deux en appartement, alors à quoi bon garder la balançoire ? Pour la voir tous les jours, au fond d’un placard ou sur un mur en guise de décoration, et repenser à ce que sa vie aurait être, à tout ce qu’elle ne pourra plus avoir, à tout ce qu’ils ne seront plus jamais ? « Désolée, j’y arrive pas » souffla-t-elle en se levant rapidement, embarquant avec elle son plat et le sac plastique pour faire mine de débarrasser, alors qu’elle filait dans la cuisine. Elle n’arrivait plus à faire semblant, à prétendre que tout allait bien, que ce n’était qu’une journée parmi tant d’autres dans l’année. Fuck, il l’avait vraiment tué, c’était bien réel. Ce n’était pas une fiction, malheureusement.

Ses efforts pour garder la face tombaient à l’eau, alors même qu’elle essuyait ses larmes d’un revers de la main, tournant le dos à Yancey. Ça la frappa soudainement, la portée de son geste, les conséquences qui allaient avec, comme la possibilité que Yancey soit arrêté, qu’il y ait un jugement, un procès, qu’elle doive témoigner et… Elle balança les sacs et le reste de nouilles à la poubelle, consciente qu’il allait falloir qu’elle trouve un autre prétexte pour rester dans la cuisine. Elle s’en voulait d’être la première à craquer, d’être aussi faible, de ne pas être capable de tenir le coup pour lui alors qu’il avait été prêt à tout, littéralement, pour elle. Elle appuya ses paumes sur le plan de travail, soupira, essaya de se détendre, de ne plus pleurer. Il fallait qu’elle tienne le coup, même si c’était de façon bancale, il fallait au moins que Yancey en ait l’impression.  Et plus les minutes passaient, moins elle avait envie de retourner dans le salon. Elle n’osait pas retourner auprès de lui, croiser son regard, honteuse, persuadée de tout foutre en l’air une nouvelle fois et de le décevoir à nouveau. Un homme prêt à tout, même à tuer, pour elle, combien de fois avait-elle rêvé d’être aimée si fort ? Ça n’avait plus rien d’un rêve à présent, c’était elle qui ne se sentait plus à la hauteur.

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Yancey Burkhart
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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptyDim 8 Déc - 19:27

Est-ce qu’ils sont allés trop loin. Est-ce que c’est trop, pour deux personnes, tout ça ? Il déglutit, peine un peu à respirer et cherche à ranger méticuleusement ce trauma qui menace de s’installer pour de bon. Sa peine à elle, il peut gérer, il peut encaisser, il peut être là pour la soutenir et la soulager mais en ajoutant ce qu’il a fait, n’est-ce pas d’un coup trop lourd pour qu’ils puissent tenir debout ? Il a la gorge noué, les mains qui tremblent un peu et lorsqu’elle répond « J’sais pas, ce serait peut-être mieux de la ramener » il y a quelque chose dans sa voix qui sonne comme de la résignation, un fatalisme inévitable. Il la regard tandis qu’elle joue avec sa bouffe, loin l’appétit, loin les bouchées enthousiastes dont il se réjouissait quelques secondes plus tôt. Il a dit un truc de trop, un truc de travers, sans doute, il est allé trop loin et c’est de sa faute. Comme c’est de sa faute s’ils ne s’en remettent pas. Il aurait dû trouver l’argent, juste. Il n’aurait pas dû le – il s’arrête, ne termine pas le raisonnement, de toute façon ça tourne déjà en boucle dans sa tête, ça lui assèche la bouche, ça lui crispe le dos et les épaules jusqu’à faire mal. Cette foutue balançoire, au fond, c’est juste un bout de plastique, deux chaines, trois fois rien. A peine un symbole. Pourtant, la ramener, c’est un peu comme abandonner, quelque part, alors malgré lui, Yancey se retrouve à tirer une tête de six pieds de long, se retenant tout juste de protester. Ne pas la brusquer, ne pas la secouer, encaisser en silence parce qu’elle a plus important à penser. Il ravale son égo, ravale sa déception, comme il peut, de son mieux. Quand elle ajoute simplement un « Désolée, j’y arrive pas » qui lui sert d’excuse pour se lever, cependant, il ne peut s’empêcher de jurer, plus ou moins silencieusement, avant de lever une main pour pincer son nez, essayant de soulager un peu cette pression qui prend place, doucement mais sûrement.

Prostré, il l’écoute tandis qu’elle tourne et vire dans la cuisine, seule parce qu’il ne bouge pas pour la rejoindre. Son instinct lui gueule pourtant de partir après elle, de demander ce qu’elle veut dire, de chercher la petite bête pour déclencher une confrontation, parce qu’il vaut mieux qu’ils se hurlent dessus, tout plutôt que ça, plutôt que les non-dits, les silences, cet état de mort cérébrale qui ne fait de bien à personne. Ce même instinct lui hurle d’aller simplement la prendre dans ses bras, de rester là, contre elle, sans en demander plus, de la tenir jusqu’à ce que ça aille mieux, peu importe le temps que ça prendra. Malgré ça, il lui laisse son espace. Un peu au moins, le temps de mettre un semblant d’ordre dans son crane. Depuis le canapé, il peut l’apercevoir alors qu’elle reste dans la cuisine, que les minutes s’écoulent et plus ça va, plus il s’en veut de ne pas savoir quoi faire, quoi dire, de rester en plan pendant qu’elle perd pied. Parce qu’il en a déjà fait beaucoup, oui, mais ce n’est pas assez et cette simple notion devrait suffire à le faire sortir de sa torpeur, à le pousser à agir, à faire quelque chose, n’importe quoi.

Finalement, il se lève, termine sa bière et ne ramène rien dans la cuisine parce qu’il préfère attraper ses affaires. Un pull à lui, qu’il pose à côté d’elle en entrant dans la pièce et une blague à tabac en cuir, qu’il ouvre pour commencer à rouler un joint, en silence, appuyé contre le plan de travail. « Enfile-le, tu vas chopper la crève sinon » souffle-t-il avant d’aller ouvrir la fenêtre, parce qu’il sait qu’elle n’aime pas trop ça, quand il fume dans son appartement. Pourtant, il ne demande pas la permission lorsqu’il allume le cône, lui en a besoin et les lattes qu’il tire dessus sont longues, presque désespérées. « T’en veux ? » demande-t-il, tout bas, tendant le joint vers elle. « Il est pas chargé, tu vas pas y laisser un poumon, c’est juste… » commence-t-il, n’ajoutant pas que ça allait les calmer, qu’ils avaient besoin de ça pour se détendre. « C’est juste de quoi passer la nuit » murmura-t-il simplement. Fut un temps, il partageait ses joints avec elle, avant. Sans pression, sans attente, alors il espère que l’offre ne l’engage à rien, qu’elle peut simplement refuser, l’envoyer chier. En attendant, lui, il ramène le truc à sa bouche pour une nouvelle vague, quelques lattes supplémentaires, de quoi apaiser un peu le bordel dans sa tête, espérant sans doute que la fumée apporte un flou plus simple à gérer que la réalité. C’est sans doute loin du réflexe idéal à avoir mais il n’a pas grand-chose d’autre, Yancey, c’est toujours comme ça qu’il a géré ses problèmes. En fumant, en buvant, en se battant.

Il soupire, souffle la fumée âpre à l’extérieur, frissonnant légèrement alors que le froid s’invite. Au fond, ça ne le gêne pas tant que ça, malgré la chair de poule qui déforme très légèrement ses tatouages. Il observe la fraise incandescente, le papier roulé, fait bouger le joint entre ses doigts d’un geste habitué, observant régulièrement la silhouette de la brune, surveillant toujours, inquiet et désemparé. J’y arrive pas, a-t-elle décrété, et il ne sait pas exactement de quoi elle parlait. Du repas, de lui, d’eux ? Du semblant de normalité dans une soirée tout sauf ordinaire ? Ça le frappe, d’un coup, c’est peut-être juste trop simple, trop banal, il y a trop de choses qu’ils ne se disent pas, qui sont poussés sous le tapis comme on se débarrasse d’un mouton de poussière. Il n’a pas envie d’en parler, lui, il veut juste foutre tout ça derrière eux mais ça l’effleure seulement maintenant qu’elle a peut-être besoin de détails, besoin de savoir, besoin de pouvoir faire sens de tout ça. « J’t’ai pas demandé si... » commence-t-il, un peu paumé, un peu penaud, pas sûr de savoir comment amener ça. « T’as des questions ? J’veux dire, j’ai voulu t’épargner les détails mais c’est peut-être pas la solution, j’sais pas » souffle-t-il. Dieu sait que lui, il en a, des questions qu’il n’ose pas poser, parce qu’il n’est pas certain de pouvoir encaisser les réponses, parce qu’il n’a pas envie de la voir se briser à nouveau en y répondant, parce qu’il ne veut pas nourrir les images déjà trop vives dans son crâne… parce qu’il ne veut pas devoir gérer cette colère inévitable qu’un résumé détaillé de ce qu’elle a pu subir provoquera. Pourtant, elle a peut-être besoin d’en parler, besoin de vider son sac. Après tout, n’a-t-elle pas mentionné un groupe de parole ? Etait-ce un signe qu’il a raté alors qu’elle tentait de lui faire passer un message ? « Quand tu dis qu'tu y arrives pas, je - tu veux qu'j'te laisse ? J'comprends, hein, si c'est ça, j'peux juste te foutre la paix, rester dans mon coin, ou même partir, je veux pas que tu penses que tu m'dois quelque chose » ajoute-t-il, sourcils froncés. C'est pas le cas, elle ne lui doit rien, pas même un sourire, pas même un effort, c'est pas pour ça qu'il a tué son violeur. Aucune dette entre eux, jamais.
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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptyDim 8 Déc - 21:25



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#ELCEY

◊ ◊ ◊

Ella leva les yeux vers lui quand elle l’entendit arriver dans la cuisine, et tenta de faire une tête un peu moins dépitée, même si son malheur se lisait aisément sur son visage. Elle le regarda poser son pull à côté d’elle, d’abord sans rien dire, tandis qu’elle essayait de deviner ses pensées. Était-il vexé ? Triste ? Avait-il compris qu’elle était déjà en train de regretter sa décision ? Elle l’observait commencer à rouler un joint quand il souffla « Enfile-le, tu vas chopper la crève sinon » avant de se diriger vers la fenêtre pour l’ouvrir, laissant entrer le vent glacial dans l’appartement. Ella sentit l’air froid lui hérisser les poils et elle ne se fit pas prier pour enfiler le pull de Yancey, au moins deux fois trop grand pour elle. « T’en veux ? Il est pas chargé, tu vas pas y laisser un poumon, c’est juste… C’est juste de quoi passer la nuit » Elle ne prit pas la peine de répondre, trop occupée à se demander comment Yancey parvenait à paraître aussi calme, même avant de fumer. Elle croisa les bras, les yeux rivés sur le carrelage de la cuisine. Qu’est-ce qu’ils allaient devenir ? Elle avait automatiquement mis ses rêves entre parenthèses, persuadée de ne plus être capable de les atteindre, de ne plus les mériter. L’idée de rester esthéticienne toute sa vie lui déclencha un frisson de dégoût, alors qu’elle imaginait toute l’horreur de sa vie future.

« J’t’ai pas demandé si... » Yancey la sortit de ses pensées et elle releva la tête pour le regarder. « T’as des questions ? J’veux dire, j’ai voulu t’épargner les détails mais c’est peut-être pas la solution, j’sais pas » Elle déglutit et serra un peu plus ses bras autour d’elle. Elle en avait des questions, mais oserait-elle seulement les poser à voix haute ? En parler, c’était peut-être remuer le couteau dans la plaie, c’était peut-être exactement ce qu’il ne fallait pas faire. « Quand tu dis qu'tu y arrives pas, je - tu veux qu'j'te laisse ? J'comprends, hein, si c'est ça, j'peux juste te foutre la paix, rester dans mon coin, ou même partir, je veux pas que tu penses que tu m'dois quelque chose » C’était plus facile à dire qu’à faire. Elle, elle se sentait redevable. Et si pas redevable, elle se sentait au moins l’obligation d’être reconnaissante, d’assumer sa décision et de ne pas la regretter. Et pourtant le doute était là, bien installé au fil des heures qui s’écoulaient, et elle commençait sérieusement à se demander s’ils ne venaient pas de commettre la plus grosse erreur de toute leur vie. Et si ce type n’avait jamais eu l’intention de recommencer ? Et si c’était juste elle, le problème ? Il n’aurait peut-être jamais fait ça si elle ne l’avait pas allumé ce soir-là. Peut-être même qu’elle était consentante, au début, quand il l’a emmené à l’hôtel.


« Je sais pas ce que je veux »
murmura-t-elle, sincère. Elle avait l’impression  que Yancey ne la comprenait pas, ses réactions l’agaçaient, mais elle n’avait pas envie de le perdre, pas maintenant. « Je voulais … Quand t’as proposé de regarder un film, ça sonnait tellement normal, comme avant… » commença-t-elle à expliquer, cherchant ses mots et les pesant avec précaution par peur de le blesser. « J’ai essayé, mais j’arrive pas à faire comme si tout allait bien, comme si rien n’avait changé. Rien ne va. » constata-t-elle, oubliant son optimisme habituel. Ce n’était pas un joint qui allait l’aider à se sentir moins vide, moins seule, ou moins misérable. « T’es pas obligé de répondre mais … Est-ce que t’as tout nettoyé ? L’endroit, ta voiture, l’arme, je sais pas, et on devrait peut-être se débarrasser de tes vêtements » Elle ne posa pas de questions sur les détails du meurtre, elle préférait ne pas imaginer la scène, craignant ne plus voir Yancey de la même manière ensuite. Elle choisit de se concentrer sur le côté pratique de la chose, plutôt que de s’épancher sur ses émotions. Yancey n’avait pas besoin de savoir qu’elle commençait à regretter sa décision, ni même qu’elle se sentait terriblement incomprise. « Je crois que je veux rien savoir d’autre. Je veux juste… J’veux pas devoir faire semblant » Jouer sa vie comme une pièce de théâtre avait souvent été la solution à tous ses problèmes. Un bon moyen d’enfouir tous ses sentiments, ne surtout pas montrer ses faiblesses aux autres, parce qu’elle voulait briller dans les yeux de tout le monde. Mais elle était fatiguée de se forcer à sourire, de parler joyeusement, elle était fatiguée de se battre pour à tout prix paraître forte. Elle se rendait bien compte qu’elle ne l’était pas. Yancey était le seul à tout savoir, et elle n’avait plus le courage de se cacher pour le préserver. « Pas avec toi » ajouta-t-elle en cherchant son regard alors qu’elle décroisait les bras pour attraper le joint entre les doigts de Yancey. Elle tira une latte puis souffla la fumée vers la fenêtre. « Même si peu importe c’que tu dis, je te serai toujours redevable » Qu’aurait-elle fait sans lui ? Rien, sans doute. La vidéo aurait été diffusée partout sur le web, et Ella aurait probablement fini six pieds sous terre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Alors non, là non plus, elle ne pouvait pas faire semblant, et prétendre que ça n’allait rien changer à leur relation.

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so call me stupid, call me sad you're the best i've ever had, you're the worst i've ever had & that keeps fuckin' with my head / #elcey

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MessageSujet: Re: think twice before you touch my girl (elcey)    think twice before you touch my girl (elcey)  EmptySam 14 Déc - 23:10

De loin, on aurait pu croire qu’une dispute venait de se terminer, qu’ils étaient juste en train de tâter le terrain pour recoller les morceaux, se tenant chacun d’un côté de cette cuisine qui aurait pu être un no man’s land, terrain malheureux d’une énième dispute. De loin, cette maladresse étrange, ce mutisme mal contrecarré, cette ambiance pesante, ça pouvait juste ressembler, sans doute, aux instants après une échauffourée, ceux où on regrette ce qu’on a pu balancer sous l’influence de la colère, du chaos évident. Sauf que non. Tandis qu’il lui demande s’il doit partir, les sourcils froncés plus par l’inquiétude que par la contrariété, Yancey n’est pas en train de reprendre son souffle après lui avoir hurlé des horreurs, il n’est pas en train de se mordre les doigts parce qu’il a été trop loin dans sa fureur. Il est juste planté là, à lutter contre ses pensées tout en l’observant, tout en cherchant à anticiper une faille, une crevasse nette, afin d’être sûr de pouvoir la rattraper. Parce que malgré tout, malgré son état à lui, il est tout simplement hors de question qu’il la laisse tomber. Pas maintenant. Pas comme ça. Pas après tout ça. Pas quand il l’aime au point de tuer quelqu’un. Comme un éclair, cette notion déchire le ciel, vient tout illuminer, un tonnerre étrange claque dans son crâne, il repousse ça au mieux. « Je sais pas ce que je veux » lance-t-elle finalement et si en temps normal, il aurait levé les yeux au ciel devant son indécision, tout agacé qu’il était à l’époque lorsqu’elle ne savait pas ce qu’elle voulait manger, ce soir il peut comprendre. Ca ne lui facilite pas la vie, mais il peut comprendre. « Je voulais … Quand t’as proposé de regarder un film, ça sonnait tellement normal, comme avant… J’ai essayé, mais j’arrive pas à faire comme si tout allait bien, comme si rien n’avait changé. Rien ne va. » souffle-t-elle et il se contente de hocher la tête, parce qu’elle a raison. Il a beau vouloir faire comme si de rien n’était, il n’est pas bien vaillant alors pour elle, ça doit être dix, cent, mille fois pire. Ce n’est pas un film et une livraison de bouffe qui va changer ça. Pas plus que le crane du responsable, ouvert sur un rocher, va réparer le mal fait.

« T’es pas obligé de répondre mais … Est-ce que t’as tout nettoyé ? L’endroit, ta voiture, l’arme, je sais pas, et on devrait peut-être se débarrasser de tes vêtements, » demande-t-elle et ses mots font écho aux images surimposées qui se sont définitivement invitées dans le crane de Yancey. Il cesse de lutter pour les repousser, momentanément en tout cas et un long frisson vient parcourir son échine. « Je crois que je veux rien savoir d’autre. Je veux juste… J’veux pas devoir faire semblant » ajoute Ella et ça, ça fait sens. Encore plus, en fait, lorsqu’elle le regarde pour compléter : « Pas avec toi. » Il effleure ses doigts en lui donnant le joint qu’elle vient enfin récupérer et ne dit rien sur ce semblant de pied d’égalité qu’il pense déceler. Ce n’est pas comparable mais il se revoit gosse, à cacher ses bleus, à trouver des excuses pour les justifier, à être détestable pour ne pas à nouveau être une victime alors qu’à la maison, les coups pleuvaient. A l’époque, il aurait donné beaucoup pour ne pas porter son secret seul, pour que quelqu’un sache, pour qu’on le comprenne. Alors peut-être qu’Ella a juste besoin de ça. Qu’il sache, sans juger, qu’il puisse comprendre sans la forcer à toujours expliquer. « Même si peu importe c’que tu dis, je te serai toujours redevable » ajoute-t-elle et un très faible sourire vient retrousser les lèvres du jeune homme, qui se retient de la contredire. « Alors ne fais pas semblant » répond-t-il simplement, tendant une main pour éloigner une cendre échappée de la fraise incandescente. Doucement, il vient attraper le poignet de la brune, sans serrer, sans la bloquer, tirant doucement pour qu’elle s’approche, pour qu’il la coupe un peu mieux du vent s’engouffrant dans l’appartement à cause de la fenêtre ouverte. « T’sais, on a toujours été plus ou moins l’un contre l’autre, toujours dans l’opposition, j’crois que cette fois ceci dit, c’est… toi et moi contre le monde » murmure-t-il, se giflant devant la niaiserie de ses propos. Sa main libre vient balayer sa nuque, le geste est gêné, presque adolescent. « T’as pas à faire semblant et t’as pas à te forcer pour que tout paraisse normal. On s’en fout, de ce qui est normal. J’ai juste besoin que… » commence-t-il, avant de chercher ses mots. Il relève la tête, la regarde, s’aventurant doucement. « J’ai juste besoin que tu t’accroches jusqu’à la seconde suivante. » demande-t-il. Une seconde à la fois, jusqu’à avoir des minutes, des heures, des jours, jusqu’à ce que ça devienne un peu plus facile, un peu moins lourd à porter. Jusqu’à ce que ce ne soit plus de la survie mais bel et bien, à nouveau, une vie. « Et que tu me dises, quand j’dois prendre le relai, quand j’dois tenir pour nous deux » insiste-t-il, doucement. Au fond, il sait qu’il va toujours être à l’affut, quoi qu’il en soit.

Lâchant son poignet, il récupère le joint pour à son tour tirer sur le filtre artisanal. Par anticipation, sans doute, il a déjà l’impression que l’herbe fait son effet quand pourtant, le dosage est loin de lui suffire. « J’ai nettoyé la voiture, oui. Il n’y avait pas d’arme, je - » il revient sur les questions posées mais s’arrête net, aiguillant ses mots du mieux qu’il peut, sa voix relativement posée maintenant, énième revirement dans l’épopée bordélique. « Pardon, pas de détails... J’ai tout nettoyé. J’ai brûlé mes fringues, d’où l’odeur de fumée quand j’suis arrivé. » explique-t-il, cherchant à rester vague. Il a allumé le feu pour les effets personnels du mec, pour le tapis de sa caisse, pour avoir quelque chose à faire, aussi. Le fait de pouvoir brûler ses propres affaires, c’était presque un bonus mais avec le recul, il est presque fier d’y avoir pensé. N’est pas CSI qui veut, il a sûrement merdé sur quelque chose, mais pas sur ça.

Il lui redonne le joint en continuant de parler, feignant un certain détachement. Ce n’est pas parce qu’elle ne veut pas faire semblant que lui peut se permettre de baisser sa garde, pas maintenant. « Demain j’passe au garage. » commence-t-il, regardant ailleurs pendant un instant. « Ça fait un moment que j’pense à vendre l’El Camino, à en retaper une autre... » Mensonge éhonté, mensonge transparent. Sa voiture, il y tient comme à la prunelle de ses yeux et – Non, il y tenait. Maintenant, l’idée d’avoir Ella dedans alors qu’il a transporté l’ordure avec, ça lui donne envie de s’arracher les ongles un à un. « J’vais la laisser sous un bâche pendant un moment, histoire que ça se tasse un peu et puis au printemps, j’vais la refourguer à quelqu’un du fin fond du Wisconsin » s’ajoute à la déclaration un haussement d’épaule, un sourire peu convainquant. Il y a trop de souvenirs dans cette caisse pour qu’il s’en sépare sans le regretter mais ont-ils vraiment le choix ? Plus il y pense, moins il voit d’option. Il aurait sûrement dû y penser avant, c’est peut-être sur ça qu’il s’est raté. Il inspire, tente de se calmer. S’il vire parano avant même d’être défoncé, ils ne sont pas rendus.
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