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 blame the bully, blame it on me (damcey)

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Yancey Burkhart
Yancey Burkhart
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âge :
25 ans, un quart de siècle sans réelle sagesse et sans vrai plan pour l'avenir.

Côté coeur :
Ella, à la vie, à la mort.

Boulot :
cuisto mal luné du rosie's la journée, underdog bourrin du mosh pit le soir.

Réputation :
grand abruti un peu trop violent pour son propre bien, le bully de la cour de récré devenu chieur compulsif, le connard qui fait du bruit avec sa vieille el camino.

Adresse :
lodgings quartier nord (#017), un appartement miteux qu'il partage avec darla, sa petite soeur.

C'est la fucking vie :
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MessageSujet: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyLun 3 Juin - 19:52

blame the bully, blame it on me

@Damian Decker & Yancey Burkhart

Juin déboule à peine et Yancey regrette déjà l’hiver. Il pue la friture et la température dans les cuisines du diner sont déjà quasi-insoutenables. Chicago et son climat qui crache à la gueule des habitants, surtout ceux qui n’ont pas les moyens de se payer de l’air conditionné. Après s’être gelé tout l’hiver, se ruinant en chauffage pour tenter de garder à peu près viables leurs logements mal isolés, les lambda de Canaryville devront affronter un nouvel été poisseux et puant, quelle joie. Il tire sur sa clope en maudissant cette ville qu’il n’a pourtant jamais foncièrement essayé de quitter, sans doute parce que sa vie entière est ici, sans doute parce qu’au fond, il aime bien ses habitudes. Il a été élevé par ce quartier un peu brouillon, un peu brusque, pur produit local au décoffrage brut et aux manières désordonnées. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure, quand il s’est retrouvé brièvement dans les beaux quartiers, qu’il venait en vérité du South Side. White trash, comme ils disent, de ces merdeux insolents et violents coincés dans les restes d’une adolescence chaotique.

Yancey n’a jamais été un modèle. Peu patient, souvent vulgaire, clairement colérique, il n’aurait jamais pu tenir ailleurs qu’ici, trop accoutumé à cette vie. Petite brute de cour de récré devenu membre d’un fight club clandestin, retourneur de steak dans un diner à l’hygiène un peu douteuse, squatteur d’allée pour glander, aussi. Le rush est terminé, il profite de sa pause tandis que le vent la lui fout à l’envers en refusant de souffler pour l’aider à respirer. Il n’y a un brin d’air, c’est assez rare pour le noter, Chicago est d’ordinaire balayée par une brise plus ou moins violente qui soulève la poussière et transporte les mauvaises odeurs du quartier défavorisé. Il faut évidemment que les premières chaleurs reviennent pour qu’il se taise.

Il a traîné pour prendre sa pause et ça se sent. Ses épaules sont tendues, sa nuque crispée. Il aurait probablement dû s’arrêter un peu une heure plus tôt mais voilà, il voulait rester occupé. Il a la tête ailleurs, Yancey et lorsqu’il tire sur le filtre de sa clope, il ne note même pas la fraise qui se barre parce qu’il n’a pas fait gaffe en allumant la cigarette. Regard dans le vide, les yeux vers le parking, il tente de trier un peu tout ce qui le taraude. Il n’ose pas insister auprès d’Ella, il lui a déjà envoyé un message il y a moyen d’un quart d’heure, entre deux commandes, elle doit simplement dormir. Il a un poids dans l’estomac à chaque fois qu’il pense à elle, à chaque fois qu’il songe à combien il a envie de retrouver le responsable et de lui plonger la tête dans la friteuse industrielle du Rosie’s… Il soupire, lève une main pour essuyer son nez d’un geste mécanique et puis ses sourcils se froncent. Sur le parking, il y a un type près de sa voiture. Un client, sans doute, parce qu’il tient un des gobelets à café que les serveuses distribuent lorsqu’ils veulent une boisson à emporter. Dans l’autre main, il a son téléphone et il ne regarde pas où il va, alors il trébuche à moitié, jure et renverse un peu de son café, posant le contenant maintenant dégueulasse sur le capot de l’El Camino. Il n’en faut pas plus pour que Burkhart se lève et traverse l’allée, tirant une dernière fois sur sa clope avant de la jeter. « Hey, connard » lance-t-il, sans délicatesse. « Tu t’crois où là ? » siffle-t-il, approchant en jouant les coqs, torse bombé, près à en découdre. C’est débile mais ça lui occupera l’esprit cinq minutes et il se pense dans son bon droit, parce que merde, c’est sa précieuse caisse que le mec qui de tacher avec son café. « Putain, un latte, t’as même pas les couilles de boire du café normal » argue-t-il, « tu veux pas un frappucino pour le verser sur mon pare-brise tant que t’y es, princesse ? » A-t-il besoin de se la jouer masculinité toxique envers un inconnu ? Non, probablement pas. Il n’a pas non plus besoin de forcer un impact, plaquant ses mains sur le torse du mec, mais ça ne l’empêche pas de le faire. « Tu t’excuses ou j’te fais lécher le capot, petite merde » siffle-t-il, retrouvant avec une vitesse déconcertante son ton de petit harceleur scolaire, son attitude de chieur prépubère.
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Damian Decker
Damian Decker
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vingt-trois années, courte existence qui lui paraît pourtant comme une éternité.

Côté coeur :
cœur (presque) inaccessible, âme esseulée qui se complaît dans la solitude malgré les regards qui peuvent se poser sur lui.

Boulot :
rien de prestigieux, même si il a monté en grade et que certains tueraient pour avoir sa place mais voilà, plus que barman, il est désormais reponsable des employés au Foxy's ; rien que ça.

Réputation :
plus vraiment derrière le louveteau Salenko, il commence à se faire une réputation dans le business suspect d'un certain stripclub. le dessinateur au carnet, le type trop calme, puis trop explosif.

Adresse :
north, lodgings, #015.


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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyMar 4 Juin - 16:05

Blame the bully, blame it on me
Yancey & Damian
You let your feet run wild, time has come as we all fall down. Yeah but for the fall, do you dare to look him right in the eyes ? Cause they will run you down ‘til the dark, yes and they will run you down ‘til you fall, and they will run you down ‘til you go. Yeah, so you can’t crawl no more ; and way down we go.

Il n’est pas spécialement paranoïaque, de base, Damian. Il est de ceux qui essayent toujours de trouver une explication rationnelle, qui tentent de comprendre la situation avant de sauter sur des conclusions hâtives et souvent idiotes. Qui restent logiques, et lucides, un minimum, qu’importe les circonstances.
Non, il n’est pas parano, loin de là. Il sait garder son calme comme personne, à rester là, de marbre, quand bien même sa raison lui hurle qu’un danger va lui retomber sur le coin de la figure dans quelques minutes. Peut-être qu’il a l’amygdale du cerveau défaillant, allez savoir.
Pourtant, ces derniers temps, Dam ne cesse d’approcher et de frôler cette limite instable qu’est la paranoïa. La paranoïa, ou la peur, cette inquiétude infernale qui vient nous lacérer les tripes et nous broyer la gorge parce qu’on a l’impression que quelque chose d’horrible va se passer. Quand le cerveau se prend pour un divinateur et qu’il croit prédire une catastrophe autour de nous, sans que l’on arrive à mettre le doigt dessus. Et qu’on est juste là, à paniquer sans savoir pourquoi exactement.
Il est un peu comme ça, Damian, depuis qu’il sait que sa sœur plonge la tête la première dans des galères pas possibles. Depuis qu’elle saute pieds joints dans ce qu’il a essayé d’éviter toute sa vie.
Il est passé à la demeure – miteuse – familiale tout à l’heure, pour dire bonjour, parce qu’il avait le temps et qu’il savait que ses frangins avaient fini les cours à cette heure-ci. Et c’est lorsque son beau-père lui a dit que sa sœur n’était pas encore rentrée et qu’elle n’avait guère donné de nouvelles que Dam a su que, si, son amygdale fonctionnait parfaitement.

Après plusieurs messages envoyés, plusieurs appels sans réponse, sa frangine a fini par lui expliquer qu’elle était actuellement en train de réviser avec ses amis au Rosie’s, avant de l’envoyer soigneusement bouler, sous prétexte qu’il était lourd. Soit. Peut-il la contredire là-dessus ?
Et c’est non loin du diner que Dam constate avec amertume qu’en effet, elle est parvenue à le rendre parano. Au point de ne plus réfléchir avant d’agir, au point de perdre la moindre miette de logique qu’il reste dans son esprit, au point de s’inquiéter bêtement si elle n’est ni à la maison, ni au lycée. Au point d’aller directement au Rosie’s pour vérifier qu’elle ne ment pas, au point de se sentir terriblement, affreusement, royalement con quand il l’aperçoit en train de rire au fond du restaurant avec deux autres filles de son âge.
Il sait qu’il ne devrait pas, mais c’est plus fort que lui. Ça en devient un besoin vital et viscéral de s’assurer que sa sœur va bien, et qu’elle est dans un lieu sûr, un minimum. Il s’insulte lui-même, non sans dépit, mais peut-on vraiment le blâmer ? Peut-on l’accuser d’être un frère aîné trop inquiet dans ce quartier, dans cette situation ?

Il se rassure comme il peut, alors qu’il tourne les talons pour s’éloigner, avant que quelqu’un ne le remarque en train d’espionner à travers la vitre.
Putain, un latte, t’as même pas les couilles de boire du café normal, tu veux pas un frappucino pour le verser sur mon pare-brise tant que t’y es, princesse ?
C’est bête à dire, mais cette voix, il la reconnaîtrait entre mille. Cette voix, et ce ton, et cette manie de chercher la petite bête pour rien, juste pour faire chier son monde.
Damian s’arrête et pivote lentement sur lui-même, intrigué sans trop l’être, parce que y’a pas une seule lueur de surprise qui éclaire son regard quand il se pose sur le mec en train de vociférer – ce bon vieux Burkhart. Dam en lâcherait presque un rire.
Il est déjà prêt à se remettre en route, mais finalement il ne bouge pas d’un pouce. Il reste là, immobile comme un débile de première catégorie, à observer la scène qui se joue à une dizaine de mètres de lui, parce que son cerveau l’a décidé ; parce que son cerveau ne fonctionne plus comme d’habitude, aujourd’hui.
Quand, à l’accoutumée, Dam serait parti depuis bien longtemps, cette fois-ci il se dirige vers les deux hommes sur le parking, les mains dans les poches de sa veste.

Il a l’air sérieux, le visage presque fermé, mais y’a une étincelle qui brille au fond de ses iris. Cette étincelle d’un gamin élevé dans le coin qui essaye de jouer le rebelle, le dur à cuire, celui qui n’a peur de rien ni de personne. Ce gamin qui cherche désespérément sa place, et qui finit par la trouver dans le rôle du rival de la brute. Dans le meneur de la révolution.
Tu t’excuses ou j’te fais lécher le capot, petite merde.
Lâche-le, Burkhart.
Sa voix est grave et ses yeux reflètent un état profond d’exaspération. La non-chalance de ce même gamin qui se la joue héros des bas quartiers.
Tu devrais te détendre. Il te l’a pas pétée, ta caisse, que je sache.
Damian s’avance, se penche volontairement entre les deux pour attraper le gobelet encore posé sur la voiture, qu’il tend ensuite à l’inconnu qui n’a encore rien dit, d’un sourire bref et innocent.
Veuillez l’excuser, il est un peu tendu ces temps-ci.
Il ne croit pas si bien dire, au-delà de cette phrase prononcée sur fond de sarcasme puéril.
Tss, 'sont tous tarés dans ce coin d’façon… marmonne le type en rangeant son portable dans sa poche, avant d’épousseter sa veste. Il observe de haut en bas les deux énergumènes qui lui font face, semblant s’attarder un peu plus sur Yancey, puis s’exclame : Je devrais porter plainte !
En voilà un blessé dans son estime. Alors qu’il fixe l’inconnu, Dam hausse les sourcils d’un air perplexe et penche la tête d’un geste interrogatif, sans vraiment comprendre, gardant le silence. Pensant bêtement que certains n’ont même pas déposé de main courante pour plus que ça, ici.
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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyLun 10 Juin - 20:24

Il est parti trop vite, trop fort. Il en a conscience. Il sait que c’est un peu ridicule. Ca le démange, pourtant et puis maintenant qu’il est lancé, il ne peut pas battre en retrait sans passer pour un con, alors il n’en démord pas. Comme un putain de rottweiler aux mâchoires verrouillées, Yancey refuse de laisser filer sa proie. Le type peut toujours se confondre en excuse et partir à toute vitesse, la queue entre les pattes, de toute façon, ce n’est pas comme s’il le forçait à se battre. Le souci, c’est que malheureusement, dans l’état où il est, le cuisinier préférerait sans doute pouvoir lancer les poings. De quoi se vider la tête, de quoi penser à autre chose pendant deux minutes, de quoi évacuer un peu de cette rage monstrueuse qui camoufle une détresse et une impuissance dont il ne sait pas quoi faire. Alors il voit rouge. Alors il cherche la merde. Alors il retourne en enfance, en adolescence, à cette époque où il n’était pas grand-chose et faisait en sorte d’exister et de se faire remarquer en utilisant ses mains. Tout ça, c’est supposé être derrière lui, il est censé canaliser sa rage au Mosh Pit et ne pas avoir besoin d’exorciser ses démons autrement. Tout est flou depuis quelques jours, tout se mélange, s’accentue, s’accélère et il voudrait juste pouvoir faire taire ses inquiétudes et sa colère.

Il y a une petite voix dans sa tête qui lui dit de lâcher et d’abandonner, d’aller retrouver Ella parce qu’à défaut de pouvoir aider, il pourrait au moins être à ses côtés plutôt que dans l’allée crade entre le Rosie’s et le parking du diner. Il y a une petite voix qui lui dit de le lâcher et une autre qui fait écho, cette fois en dehors de son crâne. « Lâche-le, Burkhart. » le ton est familier, un peu trop et lorsque Yancey tourne la tête, jetant un regard détestable en direction du son, il tombe sur un visage bien trop connu et ça lui arrache aussitôt une putain de grimace exaspérée. Damian, voisin d’enfance, chieur notoire, empecheur de tourner en rond de son état. Dans un autre monde, ils auraient pu s’entendre et régner sur leur rue en terrorisant ensemble les gosses des maisons adjacentes mais voilà, ça ne s’est jamais passé comme ça parce que Damian a toujours voulu jouer les preux chevalier défendant la veuve et l’orphelin. Au fond, c’est pas étonnant qu’il soit là maintenant, c’est un peu comme s’il avait un bat-signal pour l’appeler histoire qu’il se mêle d’un truc qui ne le regarde pas et qu’au passage, il fasse chier Yancey. « Tu devrais te détendre. Il te l’a pas pétée, ta caisse, que je sache. » lance-t-il, comme s’il était à même de jauger la situation et alors que Yan se dit qu’au fond, ça peut peut-être l’arranger d’avoir cet idiot dans les pattes, de quoi se défouler, Decker ajoute un truc à l’intention du mec pris à partie. « Veuillez l’excuser, il est un peu tendu ces temps-ci. » déclare-t-il, jouant la politesse nonchalante. Le truc, c’est qu’il n’en faut guère plus à Yancey pour se mettre à trop cogiter. Sourcils froncés, narines dilatées, il fulmine comme un animal en cage et ça tourne trop vite dans sa tête. De quoi il parle, l’autre con, qu’est-ce qu’il sait, pourquoi il avance ça ? Il y a un petit côté parano qui s’empare du jeune homme, comme la brise vient secouer un arbre, forçant un murmure indescriptible et pendant une seconde, juste une seconde, il hésite presque à directement se jeter sur Damian.

Il n’en fait pourtant rien. Planté dans sa hargne, dans sa détresse, il se contente de fulminer tandis que l’inconnu retrouve un peu de courage, assez pour se la jouer insolent. « Tss, 'sont tous tarés dans ce coin d’façon… » Il rajuste sa mise, range son téléphone et puis en se pensant absolument dans son bon droit, il ajoute simplement, éclair de génie : « Je devrais porter plainte ! » Un sursaut sardonique secoue Yancey. Rire crasseux et moqueur qui lui échappe par le nez, marquant son dédain et déjà, tel le cliché qu’il incarne, il est en train de se craquer les doigts. « Bah on peut s’arranger pour que j’te donne de quoi vraiment l’faire » siffle-t-il, menaçant, bombant le torse pour se grandir. Sa main droite file vers le café posé sur sa bagnole et il attrape le gobelet, le tendant au type. Au moment où se dernier fait mine de l’attraper, ceci dit, Yancey retourne le verre et en renverse le contenu sur les chaussures du mec qui gueule déjà. « Espèce de sale abruti, tu t’prends pour quoi, là ? » vocifère-t-il mais quelque chose dans le regard de Yan doit indiquer que ce n’est pas le moment de le faire chier parce qu’il s’arrête aussitôt et après avoir jeté un regard vers Damian, déporté à côté du face à face, il décide de reculer. « C’est pas terminé ! » menace-t-il, pauvre merde cherchant à ne pas perdre la face mais détalant déjà à moitié. Alors, seulement là, Yancey daigne accorder un nouveau regard à l’importun qui lui a ruiné son amusement. « T’as toujours pas appris à fermer ta gueule et à t’occuper de tes affaires, toi, hein ? » crache-t-il, tirant son torchon de son tablier tâché et venant polir sa caisse afin de retirer la tâche. « T’as pas mieux à foutre, sincèrement ? Et puis de quoi j’me mêle ? Et puis t’es qui pour parler d’moi, là, j’t’en foutrais du tendu, Decker » siffle-t-il, repensant à la remarque faite un peu plus tôt. Ses poings sont à nouveau roulés, son regard à nouveau un brasier. C’est une aubaine, au final, cette intervention. Une pierre, deux coups, se calmer et remettre les choses en place avec Damian. Il s’éloigne de l’El Camino pour venir se planter, torse bombé, devant ce vieux rival. Ils ont grandi mais au fond, rien n’a vraiment changé.
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Damian Decker
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cœur (presque) inaccessible, âme esseulée qui se complaît dans la solitude malgré les regards qui peuvent se poser sur lui.

Boulot :
rien de prestigieux, même si il a monté en grade et que certains tueraient pour avoir sa place mais voilà, plus que barman, il est désormais reponsable des employés au Foxy's ; rien que ça.

Réputation :
plus vraiment derrière le louveteau Salenko, il commence à se faire une réputation dans le business suspect d'un certain stripclub. le dessinateur au carnet, le type trop calme, puis trop explosif.

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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyJeu 13 Juin - 18:15

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Y’a comme un flashback qui le prend soudainement, alors qu’il se tient sur le parking du Rosie’s, le super-héros à la veste en jeans, les mains dans les poches comme pour se donner un air décontracté, en opposition avec la posture raide et crispée de Yancey.
Il se revoit dix ans en arrière, le gamin sans un gramme de muscle, l’esprit alimenté de ces scènes de films et de dessins animés qui le fascinaient. Sortant de chez lui pour aller jouer, les genoux et les bras recouverts d’ecchymoses, le regard fier, confiant et sûr de lui. Convaincu de valoir quelque chose, rien qu’un petit quelque chose, quand il se plantait devant les plus faibles qui se faisaient malmener par ce loustic d’un an son aîné. Persuadé qu’il allait devenir quelqu’un un jour, comme ces grands héros fictifs, quelqu’un de plus que ce qu’il n’était, ce pauvre gosse perdu dans ce quartier de merde, alors qu’il se battait comme un forcené contre le jeune Burkhart.
Mais aujourd’hui, qu’est-ce qu’il cherche exactement ? Qu’est-ce qu’il essaye de montrer aux yeux des autres – alors qu’il n’y a même pas “d’autres” autour de lui ? Qu’est-ce qu’il tente de prouver, au final ?
Peut-être qu’il est encore là, caché quelque part, ce gamin des rues sales. Ce gamin qui rêve trop, qui risque de désenchanter s’il continue sur cette lancée. Qui risque de chuter, très bas, très vite, quand il fera face à la dure réalité. Peut-être qu’il n’a pas encore vraiment expérimenté l’atterrissage, quand on devient adulte et qu’on fait face à ce monde damné, Damian.

Le regard rivé sur l’inconnu devant lui, il paraît absent l’espace de quelques brèves secondes. Tourné vers le type vexé, qui tente de ramasser les miettes de dignité jonchant le sol, qui essaie de sauver le peu d’honneur qui lui reste, à titiller le bête sauvage face à lui.
Le rire de Yancey le sort aussitôt de ses pensées, et il jette un regard de coin vers le jeune homme non loin de lui, le visage étrangement neutre. Il l’a toujours su, qu’ils auraient fait un carnage à l’époque s’ils avaient fini par s’allier, ces deux gamins de la casse. Ils auraient mené leur petit monde d’une main de fer, deux terreurs qui auraient écrasé leur confiance d’enfant sur les faiblards du quartier, qui auraient gonflé leur ego déjà surdimensionné des larmes de ces pleurnichards de voisins.
Mais petit Decker avait fini par choisir son camp. Parce qu’il se disait que sa place n’était pas sur le trône du tyran. Parce qu’il se disait qu’il ne pouvait pas y avoir de Batman sans Joker, pas de Joker sans Batman. Parce qu’il fonctionnait mieux comme ça, le duo Damcey.

Il entend Yancey le menacer une énième fois, il le voit attraper le gobelet et le tendre au gars, mais Dam ne réagit pas vraiment. Son cerveau a rouillé depuis, il en a oublié les techniques sournoises de son vieux rival, il n’a pas le temps d’imaginer ce qu’il va se passer et de capter que, déjà, Yancey déverse le contenu du dit gobelet sur les pieds du type qui se met aussitôt à piailler. Derrière Yancey, Damian ferme les paupières en soupirant, puis roule des yeux, exaspéré, semblant marmonner un “espèce d’idiot” inaudible.
Il croise le regard de l’inconnu alors qu’il reste silencieux, toujours sans aucune once d’émotion dans le fond de ses pupilles, alors qu’il lit facilement sur le visage du type la retraite et la capitulation. Abandonnant sa fierté aux pieds des deux garçons.
Il le suit du regard, toujours sans un mot, alors qu’il sent que l’attention de Yancey vient de se poser sur lui. Mais Dam ne cille pas, l’ignorant même pendant quelques secondes, à peine impressionné.
T’as toujours pas appris à fermer ta gueule et à t’occuper de tes affaires, toi, hein ?
C’était plus fort que moi Burkhart, tu me connais, répond-il aussitôt, un sourire narquois se dessinant sur le coin de ses lèvres.
Du coin de l’œil, il l’observe en train de nettoyer sa voiture à l’aide de son torchon, puis Dam fixe de nouveau l’horizon, alors qu’en réalité l’inconnu a disparu de son champ de vision depuis.
T’as pas mieux à foutre, sincèrement ? Et puis de quoi j’me mêle ? Et puis t’es qui pour parler d’moi, là, j’t’en foutrais du tendu, Decker.
Le regard de Damian glisse alors sur le jeune homme qui lui fait enfin face, non sans devoir lever légèrement le menton au vu de l’écart de taille qui les sépare. Et y’a de nouveau cette étincelle, cachée dans les abysses de son esprit, qui se rallume dans ses iris.
T’es nostalgique de l’enfance, Yancey ?
Ce sourire moqueur, encore une fois, quand il prononce cette phrase. Et puis il disparaît, d’un coup, laissant place à un visage soudainement fermé, un peu mystérieux. Beaucoup trop sérieux, et un poil préoccupé.
Sérieusement, t’as quinze ans ou quoi ? déclare-t-il d’une voix claire. C’était quoi ça ? Il exécute un geste de la tête vers la direction qu’a pris le type en partant, les sourcils froncés. Puis il marque une pause, semblant hésiter. C’est quoi le problème, exactement, Burkhart ? Parce que je sais pas toi, mais moi personnellement, à vingt-trois ans passés, c’est plus trop mon trip de cogner comme un imbécile pour quedal, tu vois.
Il hausse les sourcils et finit par croiser les bras ; le gamin paumé tente alors vainement de se la jouer adulte responsable. Mais l'est-il réellement ?
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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyJeu 11 Juil - 20:49

Il fait le malin, Yancey, il en a parfaitement conscience, il joue les coqs avec son torse bombé, son besoin d'en imposer physiquement, d'avoir le dessus dans cette confrontation. C'est une vieille histoire, faut dire et maintenant qu'il est plus qu'agacé, c'est difficile d'ignorer le fait qu'il n'a jamais réellement pu filer à Damian la correction tant cherchée, tellement méritée. Il renâcle, souffle comme un taureau sur le point de charger, exaspéré rien qu'en pensant à toutes les fois où ce merdeux du quartier a voulu venir se planter devant lui pour jouer les héros.

Avec le recul, il avait probablement raison, Yancey ne se gênait pas pour terroriser la rue tout entière et comme personne ne l'en empêchait, la tâche était facile mais il n'empêche qu'il a toujours une certaine rancœur à l'égard du brun, depuis l'époque des tour de ronde en vélo dans le quartier. Lui qui n'était pas grand chose, juste un petit con ayant besoin de se faire remarquer et d'avoir le dernier mot de temps en temps pour oublier qu'à la maison, ce n'était pas vraiment la fête, lui il en avait besoin de cette tyrannie de bac à sable. « T’es nostalgique de l’enfance, Yancey ? » lance Decker et le Burkhart fait un signe de tête en esquissant un rictus, de ceux qui indiquent qu'il vaut mieux se méfier quant aux mots qui vont sortir ensuite. Si Yancey est bouffé par sa nostalgie comme Damian l'avance, ce dernier n'est pas mieux et ça, le blond refuse d'en démordre, prêt à pointer à nouveau du doigt le fait qu'encore et toujours, parce que rien ne change vraiment, lui joue les justiciers. « Sérieusement, t’as quinze ans ou quoi ? C’était quoi ça ? » lance-t-il, le ton peut-être un peu moins moqueur alors qu'il fait un signe en direction du chemin emprunté par le fuyard. Poings toujours serré, Yancey fulmine, autant de piques pour le rabaisser, pour atteindre son ego déjà tuméfié. Decker et sa bien-pensance, Decker et sa morale, ils peuvent aller se faire foutre, Yancey se sait dans son bon droit, l'El Camino lui appartient, personne n'a le droit d'y toucher. Il passe juste pour un con parce qu'il aime sa voiture mais s'il avait trouvé un abruti en train de pisser contre sa boite au lettre ou la porte de son appartement, personne n'aurait rien à redire, pas même Damian fucking Decker. Et puis même, au fond il s'en fout un peu, il le sait très bien. Il a juste besoin de se défouler et tous les prétextes sont bons, la moindre provocation complètement décuplée, le moindre regard de travers justifiant une agression verbale, une altercation physique. Utiliser sa force pour masquer le problème sous-jacent, un art tellement maîtrisé depuis le temps qu'il pourrait sans doute écrire un bouquin sur le sujet, '10 leçons pour ignorer ce qui vous taraude, cogner tout ce qui passe et vous filer un ulcère en refoulant et en réfléchissant beaucoup trop', tout un programme, best-seller assuré.

Après une courte pause, Damian le tire de ses considérations, cependant, envoyant valser l'idée d'un guide vers le cloaque interne duquel Yancey s'extirpe chaque jour. Le blond tique, cependant, lorsque son ancien voisin demande « C’est quoi le problème, exactement, Burkhart ? » et pendant un bref instant, il a l'impression que Decker est capable de le lire comme livre ouvert, ce qui est tout sauf agréable. Il fronce les sourcils, comme le brun et observe le jeune homme qui lui tient tête, bras croisé et tête levée, cherchant à s'imposer. « Parce que je sais pas toi, mais moi personnellement, à vingt-trois ans passés, c’est plus trop mon trip de cogner comme un imbécile pour quedal, tu vois. » ajoute Damian et la leçon condescendante fait fulminer Yancey à nouveau. Pour qui se prend-t-il, après tout ? Il repense rapidement à la remarque sur le fait qu'il soit tendu et lui qui pensait bien cacher son jeu, lui qui pensait contrôler la situation, il se dit qu'il se fourre le doigt dans l'oeil. A moins que Damian ne soit au courant, ne soit impliqué, l'idée revient, ricoche contre les nerfs à vif du cuisinier et vient se ficher dans une paroi de son crane, histoire d'être bien difficile à déloger. Il n'a pas beaucoup à creuser pour vouloir blâmer cet ancien camarade, ce garçon qui n'a jamais été son ami, juste une connaissance, un rival. Il n'a pas beaucoup à chercher pour qu'une sorte de paranoïa débile le pousse à des conclusions hâtives. Damian n'est pas là par hasard, le Rosie's n'est pas un coin où il traîne, Yancey connait les réguliers et les clients alors assurément, l'autre idiot est là pour le narguer, pas vrai ? Pour venir foutre le bordel, pour le manipuler et s'amuser de le voir se dépatouiller avec ce qui le tracasse, ce qui le torture.

Les narines dilatées par une rage soudaine, une grimace déformant momentanément son visage, il n'en faut pas plus à Yancey pour qu'il attrape Damian par le col et le pousse jusqu'au mur. « Ferme ta putain de gueule, Decker » siffle-t-il, mauvais, menaçant, une once de détresse au fond de la tête pourtant. Parce que déjà, il est en train d'imaginer des trucs, d'imaginer Ella coincée par ce héro raté. Si ça ne colle pas au caractère du lascar, si ça ne va pas avec tout ce que Yancey sait au sujet de Damian, ça ne change rien à la hargne qu'il ressent. Alors il pousse, pousse jusqu'à envoyer le brun contre les briques, jusqu'à essayer de peindre mentalement un plan de tous les coups qu'il veut envoyer histoire de lâcher prise, histoire de ne pas avoir l'impression de perdre la tête. Il voit rouge, comme un idiot, comme le reste de ces mauvaises graines qu'on voit dans le quartier, comme le gosse impuissant face à sa détresse qu'il a toujours été. Alors, comme à la grande époque, il veut cogner pour retrouver le contrôle, cogner pour qu'on arrête de le faire chier, cogner pour qu'éventuellement, les choses trouvent un sens. « T'as cru que t'étais qui, là, à faire me faire la morale ? » crache-t-il, une main toujours fermée au niveau du col de Damian. « Tu crois pas que toi t'as passé l'âge de te prendre pour Batman là, à défendre la veuve et l'orphelin, à venir protéger un connard que tu connais pas ? » il sert, un peu trop, s'en rend compte, lâche la prise et recule. « Si cette sale manie te passe pas, fais quelque chose d'utile avec au moins, j'sais pas, va t'faire recruter par les flics ou joue les justiciers pour des trucs qui en valent la peine ! »

S'il est acerbe, le ton se fait plus grave, plus froid. Les accusations concernant l'inutilité de Damian, elles reviennent en boomerang et lui éclatent méticuleusement les dents. Il a beau jouer les durs, il n'était pas là pour protéger Ella quand elle en avait besoin. Il a beau jouer les caïds, il est pas à l'abri de quoi que ce soit. « Mais non, tu vas pas faire ça, ça serait trop utile. Après tout, t'étais l'premier à défendre les plus faibles mais t'as toujours raté tes cibles, j'vois pas pourquoi ça, ça aurait changé » crache-t-il finalement, reculant encore de quelques pas. Amertume injustifiée, un peu irrationnelle. Faut dire qu'à l'époque, Damian était prêt à défendre tout le monde mais jamais personne, pas même lui, n'aurait sourcillé pour défendre Yancey sur lequel s'abattait les coups d'un paternel abject et alcoolisé. « Casse-toi, avant que j'm'énerve vraiment ! » dernier recours, dernière sommation, dernier coup dans le sable avant de charger comme une brute, une brute qui a l'impression de ne jamais vraiment avoir d'autre solution.
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Damian Decker
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Boulot :
rien de prestigieux, même si il a monté en grade et que certains tueraient pour avoir sa place mais voilà, plus que barman, il est désormais reponsable des employés au Foxy's ; rien que ça.

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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyMar 16 Juil - 18:33

Blame the bully, blame it on me
Yancey & Damian
You let your feet run wild, time has come as we all fall down. Yeah but for the fall, do you dare to look him right in the eyes ? Cause they will run you down ‘til the dark, yes and they will run you down ‘til you fall, and they will run you down ‘til you go. Yeah, so you can’t crawl no more ; and way down we go. @Yancey Burkhart

L’arrière-goût de l’enfance finit par passer, amer souvenir qui s’effrite sous le vent glacial qu’est le temps. Parce que le tableau qui se dessine sur le parking du Rosie’s n’a plus rien à voir avec l’enfance ; c’est plus sombre, plus obscur, et les coups de pinceaux se font davantage incertains. L’éclat de l’insouciance disparaît derrière le nuage qu’est la réalité, et les coups subis à l’époque se font soudainement moins brutaux que les propos acerbes balancés aujourd’hui.
Ils ont grandi, les deux gamins de Canaryville, pourtant le fossé est encore là, gouffre terrifiant qui les sépare et qui les rapproche aussi, d’une certaine manière. À se penser si différents l’un de l’autre, ils en viennent à être les mêmes.
Certes, les confrontations tiennent encore, parce que ce n’est pas si facile de se débarrasser d’une rancœur qui s’accroche à l’esprit depuis tant de temps, ce n’est pas facile de mettre son ego de côté quand on a vécu toute sa vie dans ce quartier. Ce n’est pas facile, de sortir de son personnage, de son rôle piteux endossé des années durant et de faire tomber les masques. Damian en paye les frais à cet instant précis, pathétique désillusion qu’il aurait pourtant dû voir arriver.
Les confrontations tiennent encore mais les enjeux sont différents, les accusations aussi, le résultat voulu n’a plus la même gueule, quand bien même il y aurait vraiment un résultat voulu.
À l’époque ça grattait juste la surface, ça attendait seulement le moment opportun pour foutre la première droite, pour siffler le coup d’envoi d’une bagarre sans queue ni tête. Aujourd’hui, Dam a comme l’impression que la glace se brise enfin ; et il se demande bêtement, avec toute la méfiance du monde, ce qui se trouve derrière. Qu’y a-t-il de si obscur et inquiétant, derrière ce duo d’anciens gosses premiers sur le podium de l’idiotie ?

Ce qu’il se passe frôle la limite du ridicule et Damian s’en rend compte un peu trop tard. Ça n’a pas de sens, mais quand il s’est avancé vers Yancey, narquoisement, il ne pensait pas la pente si raide. La chute semble supportable, quoique terriblement inattendue.
Il titille la bête depuis le début parce qu’il se croit invincible, le petit Decker qui sommeille encore en lui, il pense être le mieux placé pour dresser la bestiole, à force d’avoir eu affaire à elle. Il lui jette sa morale à deux balles à la figure en claquant le fouet des responsabilités sur le sol, mais le rictus sur le visage de Yancey a quelque chose de différent, cette fois. L’amertume qui le gagne semble d’autant plus électrique, d’autant plus dangereuse, d’autant plus haineuse.
Dam le confirme quand Yancey l’attrape par le col et le fait reculer jusqu’au mur le plus proche ; il n’arrive pas à cacher sa surprise, quoique vite remplacée par un air irrité accentué par les sourcils froncés.
Ferme ta putain de gueule, Decker.
Et ironiquement il obéit, sans trop s’en rendre compte, il se tait et se contente de fixer son adversaire alors que son dos rencontre soudainement et brusquement les briques. Il ne bronche pas Dam, parce que le ton employé par Yancey le fait tiquer. Y’a plus que de la rage, y’a plus que de l’agacement, ça sonne à l’oreille comme une supplication. Y’a un quelque chose, là, enfoui quelque part, qui le met étrangement mal à l’aise.

T'as cru que t'étais qui, là, à faire me faire la morale ? Tu crois pas que toi t'as passé l'âge de te prendre pour Batman là, à défendre la veuve et l'orphelin, à venir protéger un connard que tu connais pas ?
Sa prise se referme davantage, Damian le sent mais ne dit rien, puisque de toute façon il le libère aussitôt. Il se complaît dans un silence d’incompréhension, un peu par lâcheté aussi, parce que le sentiment de contrôler la situation lui file d’un coup entre les doigts sans qu’il ne puisse rien y faire. Plus personne ne contrôle plus rien, c’est bien ça le problème, aussi.
Je protège pas un connard que je connais pas, je t’empêche de faire le débile, nuance, réplique-t-il en réajustant le col de sa veste.
Nouvelle pique mais c’est plus fort que lui. Puis en vrai, il ne ment pas vraiment, mais il croit leurrer qui, comme ça ? Il n’est même pas convaincu de ses propres mots, c’est dire ; depuis quand est-ce qu’il s’interpose pour se tenir, subtilement, du côté de Yancey ?
Il observe minutieusement ses mouvements alors qu’il recule, s’éloigne de lui de quelques pas, maigre distance qui ne les protège pas de grand chose, en toute honnêteté.
Si cette sale manie te passe pas, fais quelque chose d'utile avec au moins, j'sais pas, va t'faire recruter par les flics ou joue les justiciers pour des trucs qui en valent la peine !
Damian souffle du nez, rit jaune, détourne le regard d’un air faussement exaspéré ; pourtant il n’a pas tort, Yancey, aussi compliqué cela soit-il pour lui de l’avouer. C’est pas son genre d’habitude, les grands discours, et ça déstabilise Dam trop rapidement à son goût, sans nul doute.
Il le fixe de nouveau et ne répond que par un haussement d’épaules, cette expression de nonchalance de retour sur son visage un peu trop neutre pour le contexte. Ça veut tout et rien dire à la fois, un haussements d’épaules, il en a conscience, c’est un peu le but recherché. Parce qu’il ne sait pas quoi répondre à ça – il n’a pas envie d’admettre qu’il ne joue les justiciers qu’avec lui, en vérité, bête instinct nostalgique qui se tient dans l’ombre de son crâne et qui ressort quand Burkhart entre dans son champ de vision. Vestige d’un gamin trop rêveur qu’on a jeté dans le vide à la majorité.

La conversation déjà houleuse tourne bizarrement, comme si elle prenait tout à coup un virage trop serré. L’atmosphère est lourde, Damian n’est plus autant à son aise qu’il y a quelques minutes, là, entre le mur de briques et Yancey qui se fait d’autant plus méprisant.
Mais non, tu vas pas faire ça, ça serait trop utile. Après tout, t'étais l'premier à défendre les plus faibles mais t'as toujours raté tes cibles, j'vois pas pourquoi ça, ça aurait changé.
Il fronce aussitôt les sourcils, l’air perdu, l’air perplexe, nageant dans une incompréhension qui ne lui laisse aucun répit. Le ton est tranchant mais le véritable sujet semble évité, Yancey fonce tête la première dans quelque chose qu’il ne maîtrise pas – qu’aucun des deux ne maîtrise vraiment – mais continue en même temps de tourner autour du pot. Un manège incessant qui lui donne le tournis, à Damian.
Qu’est-ce que tu racontes ? souffle-t-il, sans pouvoir s’en empêcher.
Il a l’air de le prendre pour un fou, à parler comme ça. Pourtant il finit par comprendre, Dam, difficilement mais sûrement – il finit par saisir où Yancey tente de l’amener, sur un champ de bataille qu’ils n’ont encore jamais foulé. Le blâme sort de nulle part mais le frappe en plein visage, d’une violence qu’il a clairement sous-estimé, peut-être parce qu’il ne s’y attendait pas, ou sûrement parce que ça lui paraît étrangement légitime, finalement.
Casse-toi, avant que j'm'énerve vraiment !
Pourtant Damian ne bouge pas. Le regard rivé sur lui, inlassablement, il semble le narguer alors qu’en vérité, il n’en est rien. La menace lui passe un peu au-dessus, il n’en est pas plus impressionné.

Comment ça je rate mes cibles ? Tu crois vraiment que je les ratais, à l’époque mes cibles ? J’en doute fort. Question rhétorique, Dam s’embourbe mais ne s’arrête pas malgré la mise en garde de Yancey ; il n’y arrive pas. Alors quoi, c’est ça le souci ? C’est ça le problème qui se pose, là, maintenant ? Sincèrement ?
Il avance d’un pas, ravale la distance prise plus tôt qui les séparait encore sans trop réfléchir. Ça l’énerve un peu, en fait, maintenant qu’il y réfléchit bien. Ça l’énerve, la tournure qu’a prise la discussion pour que tout lui retombe dessus. C’était pas censé se passer comme ça.
Comment je suis censé atteindre ma putain de cible si elle se montre pas, hein ? T’essayes de me faire culpabiliser dix ans plus tard pourquoi, exactement ? Éviter les problèmes pour rejeter la faute sur les autres après, voilà pourquoi. La bonne vieille technique de l’autruche, pas vrai Burkhart ?
Il lui fait face, le fixe dans le blanc des yeux, et ils se regardent en chiens de faïence, les deux vieux rivaux. Parce que c’est ce qu’ils ont toujours fait, au fond ; se tenir tête, cracher leur venin sans jamais daigner enterrer la hache de guerre.
Qu’est-ce que j’étais censé faire, au juste, hm ? Y’a du sarcasme dans sa voix mais la question se pose réellement – il en attend une vraie réponse, de vive et claire voix. Qu’est-ce que je suis censé faire maintenant ?
C’est froid, dur, acéré, dans le ton. Ça pue l’ironie et la raillerie aussi, au fond, et la réponse risque de l’être tout autant ; comment est-ce que cela pourrait être pris autrement ? Pourtant y’a des non-dits dans l’air qui laissent entrevoir à celui qui le veut la faille dans le système, la fissure dans la toile ; et prudente, hésitante, la main tendue dans le vide.
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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyMar 30 Juil - 16:00

Il a envie d'exploser, Yancey. Il a envie de planter son poing dans quelque chose, de préférence le nez de Damian, qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, qui vient se foutre au milieu d'histoires qui ne sont pas les siennes. Cette hargne adolescente, cette colère virulente qui le poussait à emmerder le monde entier quand il était plus jeune, elle n'est jamais vraiment passée. Il a juste appris à la canaliser. En particulier grâce au Mosh Pit. Seul contexte dans lequel on peut dire que Bailey est quelqu'un de bien, qui rend service à la communauté, une bonne âme nécessaire à l'équilibre d'un quartier aux circonstances dantesques. En continuant de faire tourner cette cave humide sous l'église, où viennent s'échouer les idiots égarés comme lui, elle aide plus de gens qu'elle ne le réalise... ou même qu'elle en a l’intention. Par-dessus tout, elle aide Yancey. Mais le Mosh Pit n'est pas ouvert et Yancey n'est pas planté au milieu du ring improvisé, prêt à décharger ses nerfs pour quelques billets. Non. Il est dans une ruelle derrière son lieu de travail, en plein jour, là où les voitures de flics pourraient le voir. Braqué sur lui, il y a le regard plein de jugement de Decker et rien que pour ça, il crève d'envie de provoquer un ou deux coquards, de quoi chasser cet air inquisiteur, cette fausse attention, produit dérivé mais frauduleux du complexe de super-héros du jeune homme. « Comment ça je rate mes cibles ? Tu crois vraiment que je les ratais, à l’époque mes cibles ? J’en doute fort. » Au lieu de se barrer, il insiste, persiste, s'emmure dans sa bien-pensance. Rien d'étonnant. Il n'est pas plus étonnant, d'ailleurs, que ça exaspère encore plus Yancey. « Alors quoi, c’est ça le souci ? C’est ça le problème qui se pose, là, maintenant ? Sincèrement ? » Il serre les poings, serre les dents à s'en péter l'émail. Il pourrait faire volte-face, le planter là, retourner dans ses cuisines, l'ignorer. Il n'a pourtant pas envie de capituler, borné comme il l'est. Il n'a pas envie de montrer à Damian qu'il peut obtenir quoi que ce soit de lui, qu'en intervenant il peut pousser Yancey à être raisonnable. Certes, sortir de ses gonds et s'emporter violemment n'est pas forcément mieux mais au moins... au moins il ne lui donne pas raison, ne lui donne pas l'impression d'être utile. Bordel, qu'est-ce-qu'il peut avoir envie de lui faire ravaler son assurance de merde.

Non content de ne pas se barrer comme demandé, Decker décide alors d'avancer. Geste suicidaire s'il en est, parce que Yancey est persuadé de porter sur lui le fait qu'il est sur le point d'exploser. Trop de trucs tournent dans son crâne. Son père comme bruit de fond, Ella sur le devant de la scène et puis ses échecs personnels là pour faire de la figuration et donner le ton. Ca tonne comme un orage d'été, menaçant, noir au possible. Une tempête contre laquelle Damian ne fait que jouer les paratonnerre, canalisant le danger pour qu'il n'ait qu'un point d'impact. « Comment je suis censé atteindre ma putain de cible si elle se montre pas, hein ? T’essayes de me faire culpabiliser dix ans plus tard pourquoi, exactement ? Éviter les problèmes pour rejeter la faute sur les autres après, voilà pourquoi. La bonne vieille technique de l’autruche, pas vrai Burkhart ? » Il semble comprendre où Yancey veut en venir et alors qu'il le fixe, alors qu'ils se fixent, le cuisiner cherche en vain à remonter des murailles vieille comme le monde, barrières qui sont en train de se casser la gueule, menaçant de laisser tout son bordel s'échapper. Aussi rancunier puisse-t-il être, aussi belliqueux et rageur puisse-t-il vouloir se montrer, il est hors de question qu'il crache sa haine comme on crache de la bile, pas maintenant, pas comme ça, il en a déjà trop dit.

Il a pourtant l'impression que Decker s'amuse à le sonder, à aller chercher dans ses iris des réponses à présent évidentes, laissées à la vue de tous. Il a beau chercher à se braquer totalement, complètement, ce n'est pas assez parce que Damian a trouvé le filon. Comme un enfant vexé, Yancey cherche à se débattre mais c'est un peu trop tard. « Qu’est-ce que j’étais censé faire, au juste, hm ? Qu’est-ce que je suis censé faire maintenant ? » lance-t-il, alors qu'un combat silencieux se livre. Yancey refuse de céder plus qu'il ne l'a déjà fait, pourtant il y a un truc qui le démange, une force acide qui ronge l'acier des barrières et qui pourrait presque faire lâcher le barrage. Tout lui lancer à la gueule, cette rancoeur, ce sentiment d'injustice, cette incompréhension d'enfant heurté, autant d'impuissance qui ressort, exacerbé, alors qu'il est désemparé face à d'autres soucis. « Tu peux me foutre la paix, une bonne fois pour toutes, voilà c'que tu peux faire » rétorque-t-il, et il a l'impression de n'être guère plus qu'un chien blessé, acculé par son adversaire, obligé de montrer les dents pour se défendre. Parce que ça ressemble à une attaque, même quand lui mène l'offensive. Secret honteux trop longtemps gardé, il n'a plus l'âge de s'y accrocher comme une excuse, pourtant le deuil de tout ça n'a jamais été fait.

Dans un autre monde, lui et Damian auraient été amis. Dans un autre monde, Yancey aurait pu trouver refuse sur le palier de la maison de ce gosse du quartier, partageant des bonbons volés à la station service du coin en guise de loyer pour cet asile temporaire. Dans un autre monde, Yancey n'aurait pas été tout seul face à sa merde. Mais c'est trop de responsabilités à incomber à quelqu'un, il le sait bien. Ils étaient trop jeunes pour savoir, pour faire les choses correctement, pour deviner ce qui pouvait se tramer derrière les portes closes. Et puis surtout, tout ça remonte à si loin que c'est profondément injuste de le remettre sur le tapis. C'est lâche même. « Tu m'as entendu ? Casse toi, j'ai pas de compte à te rendre, t'es pas responsable de mes conneries » siffle-t-il, se faisant véhément, autant que possible, comme pour se protéger. A nouveau, l'envie de le pousser, de le frapper, de lui faire mal. Une petite voix lui soufflant que si Damian veut continuer à le voir comme un bourreau de cour de récréation, il n'a qu'à se donner en spectacle, il connait le rôle par coeur. Peu importe les progrès faits, peu importe les responsabilités endossées maintenant, il n'a qu'à claquer des doigts pour revenir en arrière.

Parce qu'en dépit de ses colères, il a changé, Yancey. Il a grandi. Decker se fout le doigt dans l'oeil en pensant n'avoir en face de lui qu'un merdeux nostalgique de ses années de domination, à l'époque où il terrorisait le quartier en se baladant sur son vélo plutôt qu'au volant de son El Camino. Il a changé mais ça, Damian ne peut pas le voir. Comme il ne pouvait pas voir les maux de l'époque. « Tu m'entends, putain ? Dégage de là » il joue les durs, bombe le torse, vient se planter devant son adversaire, le regardant de haut, faisant mine de le pousser en arrière. « Dégage avant que j'te foute le nez par terre et que j'te force à manger de la terre, t'sais, comme à la grande époque » balance-t-il, un sourire mauvais retroussant ses lèvres alors que les mots se font amers. Il en crève d'envie, pourtant les gestes ne viennent pas. Toujours la petite voix, qui hurle de déballer ses bagages, de l'accabler. Comme si c'était juste, comme si c'était raisonnable, comme façon de gérer les choses. « J'ai pas besoin que tu joues les preux chevaliers, j'me suis toujours débrouillé tout seul » il se sait ridicule, à lui en vouloir comme ça, pour rien, pour un truc qui date tellement. C'est sans doute le genre de situation qu'on évite en se pointant en thérapie, en apprenant à gérer son passé mais voilà, pas de ça ici. Juste des coups, des colères, des soirées trop arrosées, des éclats dans la ruelle derrière le Rosie's. « Dis moi juste, tu voyais rien ou t'en avais juste rien à foutre, à l'époque ? Parce que moi j'pense que t'avais juste besoin d'un ennemi pour assouvir tes fantasmes de sauveur, t'en avais rien à foutre des gamins que tu défendais, sinon tu m'aurais pas foutu cette étiquette là sur le dos, » il se force à faire un pas en arrière parce que l'envie d'envoyer son front dans le nez de Damian pour lui éclater chaque centimètre de cartilage et lui refaire le portrait se fait grande. « Va trouver quelqu'un d'autre à guider sur un arc de rédemption de mes deux, j'ai pas le temps pour ton egotrip déguisé en croisade moi » termine-t-il finalement, servant au jeune homme un rictus haineux mais dédaigneux et secouant la tête d'un air résigné. Il recule encore un peu, tourne les talons et tire son paquet de clopes avec ses mains tremblantes, allant s'asseoir sur les marches de la sortie du personnel et essuyant brièvement son visage, comme si c'était assez pour essuyer les soucis et la contrariété déformant ses traits.
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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyJeu 15 Aoû - 20:21

Blame the bully, blame it on me
Yancey & Damian
You let your feet run wild, time has come as we all fall down. Yeah but for the fall, do you dare to look him right in the eyes ? Cause they will run you down ‘til the dark, yes and they will run you down ‘til you fall, and they will run you down ‘til you go. Yeah, so you can’t crawl no more ; and way down we go. @Yancey Burkhart

Qu’est-ce qu’il doit faire maintenant ? Tss, con qu’il est. Idiot soupoudré de stupidité, c’est lui tendre le bâton pour se faire battre et Dam regrette déjà d’avoir parlé autant sans réfléchir. N’empêche que ça commence à le tracasser, cette histoire. Répondre sans tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, c’est être transparent avec ce qu’on pense réellement, pas vrai ? Alors qu’en est-il du véritable fond de sa pensée ? La question vaut la peine d’être posée mais Damian ne connaît toujours pas la réponse ; il a peur d’y répondre, plutôt. Parce que c’est fracasser les murailles si durement construites à coup de massue, c’est laisser se déverser en une seconde des années de non-dits, c’est écraser son égo si précieux et si fragile sous sa semelle sans prendre gare. Il n’arriverait pas encore à mettre sa fierté de côté avec Yancey, Damian, c’est trop compliqué, plus que ce qu’on pourrait croire. C’est montrer sa faiblesse à qui le veut, c’est plier le genou devant son adversaire, c’est se laisser démonter pièce par pièce comme un lâche.
Et alors quoi, c’est quoi la lâcheté, en vérité ? C’est de mettre un terme à ce merdier, essayer du moins, quitte à mettre sa fierté de côté l’espace d’un instant ? Ne serait-ce pas plutôt de laisser traîner des rancœurs de gamins au cerveau à peine formé pendant des mois, des années, des décennies, se feuler dessus comme deux chats de gouttière qui ne se rendent même pas compte qu’ils sont dans la même galère, au fond ? Plus facile à dire qu’à faire. Plus facile à réaliser qu’à avouer.
Tu peux me foutre la paix, une bonne fois pour toutes, voilà c'que tu peux faire.
Dam expire tout l’air de ces poumons sans pour autant le montrer, silencieux et discret. Il ne sait pas quoi répondre à ça ; il a de quoi se laisser le battre, pour cette fois. C’était cherché et peut-être même mérité, un peu, juste un peu. C’est déjà un miracle de l’admettre au fond de sa conscience.
Ce n’est pas pour autant qu’il lui fout véritablement la paix, Dam. Il reste planté là comme un imbécile de première, mais il ne ressent plus du tout l’envie de le narguer et de se moquer de Yancey, dans ses actions et ses choix qui laissent à désirer, là, comme ça – fini de jouer. C’est juste un besoin viscéral qu’il n’explique pas, un manque de contrôle sur son corps qui fait qu’il reste planté là ; le désir de terminer toutes ces choses inachevées, surtout.

Il essaye toujours de se débarrasser au plus vite de ses regrets, Damian, parce que s’il y a bien quelque chose qui peut le ronger de l’intérieur comme une bête affamée coincée dans son estomac, c’est bien les regrets. Il les rejette parce qu’il ne sait pas quoi en faire, c’est trop encombrant pour si peu, c’est regarder derrière son épaule quand il tente déjà d’avancer péniblement dans la tempête.
Pourtant il commence à sentir la bête se réveiller dans le creux de ses entrailles. Il regarde Yancey et encore une fois, quelque chose cloche, assez pour le faire tilter, assez pour le troubler.
Tu m'as entendu ? Casse toi, j'ai pas de compte à te rendre, t'es pas responsable de mes conneries.
Est-ce normal qu’il ne ressente aucun signe d’agressivité dans ces mots incertains, pas comme il a pourtant l’habitude de ressentir quand il fait face au jeune Burkhart ? Est-ce normal qu’il ne se sente nullement menacé par ses propos, non pas parce qu’il joue l’imperturbable mais parce qu’au contraire, il croit percevoir dans le brouillard un signal de détresse, à peine visible mais pourtant bien là ? Il commence à douter, Damian. Et il s’enfonce dans ledit brouillard, piétine un terrain inconnu, quoique certainement miné, sans pouvoir s’arrêter.
Yancey se ravance, lui, se rapproche d’un Decker perplexe, aux sourcils plissés, qui croit voir quelque chose d’intriguant à travers le double-vitrage qu’est l’animosité de son adversaire.
Dégage avant que j'te foute le nez par terre et que j'te force à manger de la terre, t'sais, comme à la grande époque.
Il ne réagit même pas malgré l’ironie. Pas un sourire, pas un rictus, pas un soupir. Juste un voile devant son regard, lui qui fixe Yancey dans le blanc des yeux, lui qui tente de sonder son esprit, difficilement, frustré de la situation.
J'ai pas besoin que tu joues les preux chevaliers, j'me suis toujours débrouillé tout seul, crache Yancey, serpent vénimeux qui fait ce qu’il peut pour éloigner l’ennemi sans pour autant planter ses crocs dans sa chair. Il bout, devant lui, l’eau qui chauffe au-delà des mille degrés devant la mer calme et tranquille qu’est devenu Damian. Puis la pierre est lancée dans l’eau, force minime qui crée pourtant d’innombrables perturbations sur la surface.
Dis moi juste, tu voyais rien ou t'en avais juste rien à foutre, à l'époque ? Parce que moi j'pense que t'avais juste besoin d'un ennemi pour assouvir tes fantasmes de sauveur, t'en avais rien à foutre des gamins que tu défendais, sinon tu m'aurais pas foutu cette étiquette là sur le dos. Déclaration de guerre qu’il aurait pu croire, Dam y voit désormais autre chose. Des formes floues, à peine discernables dans le brouillard – pique lancée en plein milieu de sa cible, joli tir. Va trouver quelqu'un d'autre à guider sur un arc de rédemption de mes deux, j'ai pas le temps pour ton egotrip déguisé en croisade moi.
Yancey n’attend rien de lui, pas même une réponse qui n’est toujours pas venue, Damian qui se mure dans un mutisme parce qu’il commence à se sentir vulnérable et qu’il ne sait pas comment s’y prendre. Damian qui se rend compte qu’il est ridicule, lui, à croire que la position de force lui revenait de droit alors qu’en vérité il est la matérialisation pure et dure d’une immense blague pathétique. Y’aurait de quoi penser qu’il a raison, Yancey ; qu’il se fout juste de sa gueule et de celle du monde entier, Dam. Il tente de s’accrocher en se disant qu’il n’est pas totalement en tort, dans cette histoire merdique, qu’il n’est pas le seul coupable, le seul fautif, le seul con des deux.

Il regarde s’éloigner Yancey, attraper son paquet de clopes, s’asseoir sur des marches, le tout sans que lui ne bouge, happé par quelque chose qu’il ne pourrait décrire, par ce même signal de détresse qui clignote, en boucle, qui hurle comme une alarme au loin. Il réfléchit, en même temps, les propos de jeune homme qui repassent dans sa tête, sans cesse, comme une cassette défectueuse ; puis enfin il semble se mouvoir, il fronce les sourcils, agacé. Les mains enfouies dans les poches, toujours sans prononcer un mot, il balaye les pensées de son crâne et entame son avancée vers le parking, se dirigeant il-ne-sait-où, se contentant simplement de s’éloigner du Rosie’s et de Yancey, de tous ces trucs qui le tracassent et qui l’énervent.
Est-ce que c’est si simple que ça, cependant ?
La question pope dans son esprit et le force à s’arrêter net. Ça bout dans sa tête, dans sa cervelle, ne lui laissant aucun répit ; et ça ne lui fichera la paix seulement quand il aura réglé ce qu’il y a réglé, il en est certain. Entre fuir la queue entre les pattes et calmer la bête dans ses tripes, il a vite fait son choix, Damian.
Alors il fait volte-face et ravale la distance entre lui et Yancey, d’une démarche vive, d’une lueur déterminée dans le regard. Il ne peut pas laisser ça comme ça, c’est au-dessus de ses forces.
Je savais ce qu’il se passait chez toi, et c’est pas que j’en avais rien à foutre, j’avais juste peur de dire ou faire quelque chose et que ça empire les choses. Blâme-moi autant que tu veux, j’ai compris. Il marque une pause, se rendant subitement compte qu’il a parlé un peu trop vite, sûrement. Je comprends, sans doute, finit-il par dire, plus lentement.
Il reste debout et le fixe, première fois qu’il doit baisser le regard pour qu’ils puissent se regarder en chiens de faïence, d’ailleurs.
Quitte à ce que je sois le plus con mais le plus franc de nous deux, alors je vais te le dire ; j’aurais préféré que les choses se passent autrement, et je le pense. Et les murailles s’effritent, trop vite, trop brusquement, laissant tout ce qu’il a gardé caché dans l’ombre se déverser dans un raz-de-marée dévastateur. J’étais qu’un gamin de dix ans qui voulait être remarqué par les autres et je serais juste resté dans ton ombre si j’avais choisi ton côté. C’est qu’en te tenant tête que ça marchait. L’ironie du sort, quand on y pense, parce qu’il a fini par passer inaperçu derrière Salenko et toute la bande, finalement. Alors si je dois en guider un sur un soit-disant arc de rédemption de mes deux, c’est moi, pas toi.
Il ne sait pas lui-même ce qu’il sous-entend là-dedans, sûrement un “désolé”, un peu amer en bouche qui lui laisse la langue pâteuse mais qui a au moins l’avantage d’être à peu près sincère.
Mais comme tu le dis si bien, tu t’es toujours débrouillé seul, pas vrai ? Pas besoin que je m’inquiète pour toi, Burkhart. Chasser le naturel il revient au galop, Dam ramasse le peu d’ego qu’il lui reste avec le peu d’ironie qu’il peut faire. Ça se saurait si il s’inquiétait vraiment pour lui – quoique, ne serait-ce pas une fausse curiosité pour maquiller une inquiétude trop étrange, une incompréhension qui le démunit plus que de raisons, au final ? Maintenant fais ce que tu veux de ces informations, lâche-t-il, plus bas, alors qu’il s’apprête déjà à repartir. Il avait juste besoin de le dire, un terrible besoin d’évacuer ça ; l’envie, irrépressible, de voir la vitre se briser pour mieux voir, mieux comprendre. Mais il est tenace, Yancey – largement plus que Damian.
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Yancey Burkhart
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cuisto mal luné du rosie's la journée, underdog bourrin du mosh pit le soir.

Réputation :
grand abruti un peu trop violent pour son propre bien, le bully de la cour de récré devenu chieur compulsif, le connard qui fait du bruit avec sa vieille el camino.

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lodgings quartier nord (#017), un appartement miteux qu'il partage avec darla, sa petite soeur.

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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyMer 21 Aoû - 16:43

Il doit avoir trouvé le dernier mot, de quoi lui faire lâcher prise, parce que Damian s'éloigne. Yancey relève la tête un instant, assez pour le voir partir, mains dans les poches, sa démarche un peu résignée. Il n'a pas le temps d'allumer sa cigarette et de tirer dessus comme si c'était une bouée de sauvetage au milieu de l'océan que Decker semble changer d'avis, pourtant. Un crissement soudain des graviers pousse Yancey à oser un nouveau coup d'oeil et il aperçoit son ancien voisin revenir à la charge. Ses yeux roulent au fond de son crane, sa patience termine de s'étioler. Prostré sur les marches, il se retrouve prêt à accepter une défaite si ça signifie que le brun va se taire et dégager, lui offrant le loisir de penser à autre chose, de refermer cette malle poussiéreuse pleine de maux et de non-dits, le genre qu'on garde au fond du crane, loin de la lumière, loin du présent, pour éviter de tout contaminer. « Je savais ce qu’il se passait chez toi, et c’est pas que j’en avais rien à foutre, j’avais juste peur de dire ou faire quelque chose et que ça empire les choses. Blâme-moi autant que tu veux, j’ai compris. » déclare un Decker planté devant lui, grand de sa détermination. Il est debout, Yancey est installé sur les marches et pour la première fois depuis longtemps, le cuisinier n'a pas la foi de jouer les coqs et d'essayer de se grandir pour l'intimider. Un sourcil arqué, il repasse dans son crâne ce qu'on vient de lui servir, l'aveu un peu maladroit, qui devrait être honteux mais qui semble juste... là, comme si au fond, ça n'était pas si grave.

Et ça ne l'est probablement pas. « Je comprends, sans doute » insiste Damian et Yancey serre les dents avant de tirer à nouveau sur sa clope, la première latte trop longue encore en train de stagner dans ses poumons. S'étouffer pour en finir avec cette discussion, ça semble être une option viable. Il a autant envie d'essayer qu'il voudrait ricaner. Se mêlant à la fumée âpre, un rire mauvais se coince dans sa gorge, menaçant de sortir en sursauts étranglés. Il comprend. Tant mieux pour lui, s'il comprend. Quelle belle jambe ça lui fait, à Yancey, que le gamin à la vie bien plus simple comprenne ses motivations de l'époque. Il est de mauvaise foi, trop pour admettre que lui aussi, il pourrait saisir pourquoi Damian tenait ce rôle, à l'époque. Il est de mauvaise foi et puis il est jaloux, heurté, en plus du reste, en plus de son manque de sommeil et de son inquiétude générale. Combo dangereux secouant un chien fou, un électron. Mais tant mieux, hein, rien d'autre ne compte, puisque Damian comprend.

Bullshit. Il ne sait rien. Yancey se retient de le lui cracher à la gueule, de cracher tout court en fait. A la place, il laisse la fumée couler entre ses dents serrées à en péter l'émail. Le regard rivé sur lui n'est pas assez pour le sortir de sa lassitude, pourtant, alors tant pis pour la rancoeur qui bouillonne, il reste immobile, condamné à écouter un gamin qui ne veut pas arrêter de parler. « Quitte à ce que je sois le plus con mais le plus franc de nous deux alors je vais te le dire » recommence Damian et un peu malgré lui, Yancey retient son souffle, comme pour encaisser ce que l'autre s'apprête à balancer, pas foutu d'en deviner le profil. « J’aurais préféré que les choses se passent autrement, et je le pense. J’étais qu’un gamin de dix ans qui voulait être remarqué par les autres et je serais juste resté dans ton ombre si j’avais choisi ton côté. C’est qu’en te tenant tête que ça marchait. Alors si je dois en guider un sur un soit-disant arc de rédemption de mes deux, c’est moi, pas toi. » A s'en coincer la nuque, Yancey relève la tête, dardant sur lui un regard sombre, mauvais. Il reste à distance, pourtant, l'observant et scrutant ses traits à la recherche d'une lueur pour rattraper un peu le coup. Il hésite, perdu entre l'envie de ne pas être pris en pitié et celle de fourte Decker à sa place pour lui rappeler que ses tourments ne sont pas là pour qu'il s'organise un petit marathon feel good. Sur le point d'exploser, il reste immobile, s'enfonçant à nouveau dans sa hargne, trop loin pour même trembler. « Mais comme tu le dis si bien, tu t’es toujours débrouillé seul, pas vrai ? Pas besoin que je m’inquiète pour toi, Burkhart. Maintenant fais ce que tu veux de ces informations » balance-t-il, finalement, révérence un peu décevante d'un beau discours bien démagogique.

Il a l'impression d'être une bête de foire, un animal en cage, là pour être comparé, pour rassurer. Du 'c'est pas si pire' pour la foule, de quoi se rassurer. Le pire, c'est sûrement qu'il se monte la tête parce qu'en apparence, rien ne cloche vraiment et Damian n'a pas la moindre idée de ce qu'il se trame dans le quotidien de cette ancienne connaissance et ce peu importe comment la paranoïa de Yancey tourne la situation. Il termine sa clope et jette le mégot encore incandescent vers le jeune homme. « C'est cool, » siffle-t-il, froid, robotique. « T'as pu évacuer, ça y est ? » Il demande ça comme on parle d'une épine dans le pied ou d'une envie de pisser. Les mots ont un goût ferreux, l'amertume est dépassée depuis bien longtemps. « Faudrait pas que ça t'empêche de dormir, hein, tout ça...  Mais là t'es à l'aise, une B.A. et une discussion à cœur ouvert, pfou, t'es tranquille pour au moins dix jours ! » Il se fait mordant, pourtant ses gestes semblent un peu vaincus quand il penche la tête au poing de l'avoir pratiquement entre les genoux, mains croisées sur la nuque. De loin, on dirait quelqu'un sur le point de vomir. « Si tu t'débrouilles bien, tu peux même exploiter le truc à fond, va-y, j'vais jouer les œuvres de charité, t'offrir une conscience tranquille, t'as raison » ajoute-t-il, un sourire odieux que Damian ne peut pas voir étirant ses lèvres.  Il soupire, serre ses mains jusqu'à avoir mal, les tatouages sur le dos de ses phalanges blanchissant un peu face à la pression. Céder pour avoir la paix, pour qu'il parte, pour oublier cette discussion, cette altercation. Céder pour que Damian batte en retrait, n'importe quoi, peu importe son orgueil endommagé... Il hésite, tergiverse et puis comme un drapeau blanc, celui d'une défaite déguisée, il est plus calme lorsqu'il avance : « Tu peux pas savoir à quel point j'ai envie de planter mon poing dans ta gueule, Decker. » L'aveu n'a rien d'étonnant, rien de neuf. Il ne sonne pas comme une menace, cette fois, pourtant. C'est une constatation, celle d'une absence de mouvement malgré le besoin évident. « Tu m'as vu faire tellement de fois, j'pourrais me lever, te péter les dents, te foutre une balayette, te finir à coup de pied... Juste parce que t'es là, et tu m'emmerdes, parce que tu penses que tu vas changer quoi que ce soit avec tes interventions à la con... » et aussi simplement que ça, Damian devient un proxy, un délégué qui encaisse des remarques qui ne lui sont pas spécifiques. « Tu réalises pas que ça sert à rien ? Putain mais t'encaisses comment le fait d'être aussi inutile ? » siffle-t-il, agité et démuni. Pire que face à son père et les coups répétés, il réalise l'impuissance absolue qui le hante depuis des jours et a indirectement provoqué ce besoin de merdier.

Relevant la tête, il la secoue lorsqu'il reprend, comme incrédule face aux déclarations de Damian. « T'aurais voulu que les choses tournent autrement mais c'est comme ça, c'est tout » terre-à-terre basique, d'une banalité affligeante. Fatalisme démodé et cliché dont il n'arrive pourtant pas à se dépêtrer. « Chacun sa merde, chacun son passé, chacun sa conscience encombrée. » Il pense à toutes ses victimes, à ses coups, à ses mensonges, se demandant si tout ça c'est du karma... Impossible, ça tomberait sur lui et pas sur Ella si c'était le cas. « Arrête, arrête de t'épuiser à vouloir sauver ton prochain, tout le monde s'en fou, l'univers s'en branle, ça ne changera rien. » Il a un peu l'impression d'être un ivrogne enragé, posté devant une supérette, bière à la main, qui hurle des horreurs pour qu'on l'écoute, le remarque. Il est aussi insignifiant, la différence est moins. Il inspire, souffle, choppe une seconde cigarette et dans un geste qui l'étonne autant que lui, il présente le paquet à Damian. Invitation à se servir, au lieu de lui demander de déguerpir une énième fois. « Et bordel de merde, arrête de me regarder comme si j'te faisais pitié avant que je décide de vraiment te refaire le nez » crache-t-il, allumant la nouvelle clope et tirant une fois de plus dessus à s'en donner un cancer fulgurant.
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vingt-trois années, courte existence qui lui paraît pourtant comme une éternité.

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cœur (presque) inaccessible, âme esseulée qui se complaît dans la solitude malgré les regards qui peuvent se poser sur lui.

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rien de prestigieux, même si il a monté en grade et que certains tueraient pour avoir sa place mais voilà, plus que barman, il est désormais reponsable des employés au Foxy's ; rien que ça.

Réputation :
plus vraiment derrière le louveteau Salenko, il commence à se faire une réputation dans le business suspect d'un certain stripclub. le dessinateur au carnet, le type trop calme, puis trop explosif.

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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyMer 11 Sep - 20:00

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Yancey & Damian
You let your feet run wild, time has come as we all fall down. Yeah but for the fall, do you dare to look him right in the eyes ? Cause they will run you down ‘til the dark, yes and they will run you down ‘til you fall, and they will run you down ‘til you go. Yeah, so you can’t crawl no more ; and way down we go. @Yancey Burkhart

Il a tenté, Damian, comme il pouvait, avec les moyens du bord. Il n’a pas tenté de le sauver des quelconques problèmes qui peuvent secouer sa vie en ce moment, il n’a pas tenté de se racheter bonne conscience, il n’a pas tenté de rejouer le héros, encore une fois, l’ultime fois, même, peut-être. Il est sûrement bête mais pas à ce point ; ou peut-être qu’il a tenté, sans s’en rendre compte, en sachant pertinemment que c’était vain. C’est vain, tout ça, ça ne sert à rien, l’inutilité même. Il en viendrait presque à s’incliner devant Yancey, lui tirer son chapeau, le féliciter ou l’applaudir, il ne sait pas trop, n’importe quoi qui l’achèverait dans le ridicule, sans doute.
Il a juste tenté d’être honnête, Dam. Ce n’est pas son fort, habituellement, de dire ce qu’il pense vraiment, de balancer ce qui encombre son esprit trop rempli, trop bordélique, de laisser échapper ce capharnaüm de sentiments et de pensées qu’il garde pourtant farouchement caché dans l’ombre. Mais plus les minutes défilaient et plus ça le bouffait de l’intérieur, comme une bête enragée qui se jetait sur les barreaux de sa cage pour tenter d’en sortir.
Il était certain d’avoir vu quelque chose, dans la pénombre. Une lueur, une étincelle, un truc dans ce genre. Un truc que Yancey a repris et qu’il lui a arraché, de droit, quand il a fini par se jeter à l’eau.
Pourtant, il trouve encore la force de douter, Dami ; de se dire que le signal de détresse ne pouvait pas être qu’un leurre, qu’un piège bien ficellé pour l’écraser.

C’est cool. C’est bon, t’as pu évacuer ?
Il ferme les yeux et les lève au ciel quand il ouvre de nouveau les paupières, heurté dans son ego déjà émietté, une énième fois, il n’est plus à ça près.
Il tente de s’améliorer en ce moment, Damian, promis juré. Il fait ce qu’il peut mais il essaye de devenir… autre chose que ce qu’il était, un reboot du personnage, une évolution un peu bancale pour il-ne-sait quelle raison, entre autres. Y’a pas vraiment d’explications, juste une voix dans sa tête qui lui rappelle qu’il a grandi, Dam, et qu’il n’est plus le même gamin qu’il y a dix ans. Qu’il a rencontré de nouvelles personnes et que rien que ça, ça peut le pousser à prendre un autre chemin, un peu sinueux mais il n’y a que la destination qui compte, il en est certain. Puis c’est la même voix, aussi, qui lui fait remarquer qu’il s’en ira de ce quartier, un jour – il le sait au fond de lui. Peut-être qu’il a raison, Yancey, peut-être qu’il est en train de l’utiliser dans un “egotrip déguisé en croisade” comme il le dit si bien. Peut-être qu’il l’utilise comme le con qu’il est pour avoir la conscience tranquille quand il partira.
Si tu t'débrouilles bien, tu peux même exploiter le truc à fond, vas-y, j'vais jouer les œuvres de charité, t'offrir une conscience tranquille, t'as raison.
Il souffle du nez, ce qui semble être un rire jaune ou la supposition que Yancey est capable de lire dans ses pensées. Il ne réagit presque plus, à force ; il reste là parce qu’il a besoin d’écouter, cependant.
La blague que c’est, honnêtement, “la conscience tranquille”. Il pourrait être nommé aux Oscars des innocents de ce coin paumé qu’il lui faudrait quand même trois vies entières pour régler tout ce qu’il a à régler à Canaryville. Il finira forcément par partir en sachant, à contre-cœur, que c’est des racines pourries qu’il laisse derrière lui.
Alors pourquoi il fait ça, Damian ? Pourquoi il s’acharne ? Pourquoi il s’accroche, de toutes ses forces ? Pourquoi il revient à la charge, bêtement, inlassablement ? Pourquoi il reste là, comme un con, cible évidente des phrases cinglantes de Burkhart qui s’enchaînent et ne semblent pas vouloir s’arrêter ?
Y’a tout qui le force à battre en retraite, pourtant ; la situation renversée, les rôles échangés, les remarques acérées comme des crocs que lui crache Yancey à la figure, la fierté en miettes, l’honneur envolé, disparu, loin maintenant.
Tu peux pas savoir à quel point j'ai envie de planter mon poing dans ta gueule, Decker.
Mais y’a le signal de détresse, encore et toujours. Il ne le voit plus mais il y croit dur comme fer, Damian, c’est plus fort que lui.
Et quand bien même il avait raison, quand bien même il était le seul à le remarquer, ce putain de signal, qu’est-ce que ça changerait ? Il est qui, lui, pour y remédier ? Pour penser une seule seconde qu’il en est le principal destinataire ?
Tu m'as vu faire tellement de fois, j'pourrais me lever, te péter les dents, te foutre une balayette, te finir à coup de pied... Juste parce que t'es là, et tu m'emmerdes, parce que tu penses que tu vas changer quoi que ce soit avec tes interventions à la con...
Les yeux clos, de nouveau, l’exaspération et l’amertume qui remuent et qui s’agitent nerveusement dans son crâne.

Tu réalises pas que ça sert à rien ? Putain mais t'encaisses comment le fait d'être aussi inutile ?
Cible idéale qu’il est, il doit se réjouir, Yancey. Dam le fixe, sans détourner le regard une seule fois, il observe le moindre de ses mouvements, examine le moindre geste et la moindre expression, enregistre la moindre accusation toujours plus mordante que la précédente. Tout est là pour le faire reculer, mais il reste campé sur ses deux pieds, comme un idiot.
Il se défoule aussi, Burkhart, et peut-être qu’il a raison au fond. Il la sent, de nouveau, la rage de Yancey, l’eau qui bout, toujours plus, la mer tumultueuse qui ne veut pas se calmer. Il en est le déclencheur, pas la raison, sans nul doute. Mais peut-être qu’il l’a mérité, Decker, qui en arrive au stade de n’en avoir plus rien à faire, de ses attaques incessantes.
Arrête, arrête de t'épuiser à vouloir sauver ton prochain, tout le monde s'en fout, l'univers s'en branle, ça ne changera rien.
Il serre la mâchoire, finalement prêt à capituler sous les coups de son adversaire. Le coup de grâce, qu’on dirait.
Mais il n’a pas le temps d’esquisser un mouvement que Yancey fait la chose la plus surprenante – et peut-être la plus stupide depuis le début de sa conversation, lui tendant son paquet de clopes pour l’inviter à se servir. Et y’a moyen que Damian le bat, quand il attrape une cigarette, déconcerté.
Et bordel de merde, arrête de me regarder comme si j'te faisais pitié avant que je décide de vraiment te refaire le nez.
Alors qu’il parle, Dam avance sa cigarette jusqu’au briquet du jeune homme pour qu’il l’allume, puis chose faite, il la porte à ses lèvres et inspire la fumée, d’un geste naturel mais pas trop. De celui qui ne fume qu’en soirée, et à qui on a dit un nombre incalculable de fois que « la clope au bec ça te ressemble pas ». De la merde.

Tu m’emmerdes, Burkhart, qu’il lâche enfin, n’ayant jamais été plus sincère dans sa vie qu’à cet instant. C’est pas “comme si”, c’est que tu me fais vraiment pitié. À mi-chemin entre le mensonge et la vérité, cette fois. Et si tu voulais vraiment me frapper, tu l’aurais fait depuis un moment déjà. Fais pas genre que t’en as pas eu l’occasion.
Il est soudainement épuisé, Dam, quand il entame un geste vers Yancey pour finalement s’asseoir à ses côtés, avec une distance de sécurité néanmoins, le regard absent, les yeux rivés vers l’horizon.
Parle pour toi, à me rabaisser plus bas que terre, j’espère que t’as bien évacué aussi. Ça défoule, right ? Il se pince l’arête du nez, se frotte l’arcade, pas encore totalement remis de toutes les piques qu’il vient de se prendre, en vrai. Je suis un gros con inutile en quête de reconnaissance qui joue au héros et qui te casse les burnes, je pense avoir bien résumé, c’est bon. J’ai pigé. Je te remercie.
Détaché, peut-être un peu indifférent, l’air d’être mis sur veille, Damian est quelque part entre la fatigue et l’exaspération, de lui-même et de cette discussion qu’il trouve sans queue ni tête.
Je suis pas né de la dernière pluie, je sais que ça changera rien. Que ça pourrait même pas faire la bonne action de ma journée alors que putain, tu pourrais au moins saluer l’effort que ça m’a pris d’avouer ça, lance-t-il d’un ton plus sarcastique que jamais. Puis il s’accoude sur son genou, pose sa tête sur sa main, comme pensif. J’essayais juste… Il hausse les épaules, peu confiant. J’en sais rien.
Nouvelle taffe, esquive forcée et à peine discrète pour éviter de donner une réponse qu’il ne connaît pas lui-même.
C’est juste que tu m’emmerdes à faire l’autruche, bordel, j’te jure que tu me fais chier. À me prendre pour un con, à avancer d’un pas pour en faire dix en arrière. Tu vas finir par me rendre taré avec tes conneries. Il lâche un rire, un peu trop étouffé pour être vrai. Je sais pas. T’es pas comme d’habitude, Burkhart, tu parles trop. J’ai cru… j’ai cru.
Il s’arrête net, fataliste. Puis il lui lance un regard, rapide, furtif, le premier depuis qu’il s’est assis non loin.
Tu m’aurais déjà refait le portrait depuis vingt ans, d’habitude, me dis pas le contraire. Pourquoi pas là ?
Il a l’air terriblement sincère, quand il pose sa question débile, c’est ça le pire. Il détourne aussitôt le regard en pouffant de rire, encore une fois ; jouant, pour sa part, le rôle du junkie à côté de la plaque, amusé alors que la situation ne s’y prête pas du tout.
Tu me trouves trop beau gosse pour me cogner, d’un coup ? J’en rougirais presque, Yancey. Puis il se calme, reprend un air sérieux, refume parce que, pour la première fois de sa vie, il apprécie le goudron dans ses poumons. T’as peut-être raison, marmonne-t-il. Peut-être que j’ai le syndrome du sauveur avec toi, un truc dans ce genre. Qui sait.
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Yancey Burkhart
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grand abruti un peu trop violent pour son propre bien, le bully de la cour de récré devenu chieur compulsif, le connard qui fait du bruit avec sa vieille el camino.

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MessageSujet: Re: blame the bully, blame it on me (damcey)   blame the bully, blame it on me (damcey) EmptyMer 25 Sep - 15:52

Le paquet tendu, c’est un drapeau blanc 2.0, même si Yancey refuse d’admettre quoi que ce soit de la sorte. Il voudrait juste en finir avec cette engueulade qui lui retourne le cerveau, qui le force à faire de l’introspection. En sortant de ses cuisines, tout ce qu’il voulait, c’était hurler sur un inconnu pour passer ses nerfs, faire redescendre la pression, calmer un peu sa hargne vengeresse. A la place, il est tombé sur Damian. A la place, ils sont là, à essayer de se faire mutuellement la morale, chacun convaincu de ses arguments, chacun persuadé d’être dans le vrai. Quelque chose change dans l’air, pourtant, quand Decker accepte la cigarette. Accord tacite ou admission de défaite, concession silencieuse, le shift est presque imperceptible mais comme une onde de choc à la surface d’une plaque, l’impact minime vient s’élargir à chaque seconde qui passe, jusqu’à gagner les rebords. « Tu m’emmerdes, Burkhart. C’est pas “comme si”, c’est que tu me fais vraiment pitié. Et si tu voulais vraiment me frapper, tu l’aurais fait depuis un moment déjà. Fais pas genre que t’en as pas eu l’occasion. » Yancey sert les dents, agacé par les propos de Damian. Il est cependant encore plus agacé par le fait qu’il n’a pas totalement tort. Il existe deux catégories de gens, ceux qui frappent et ceux qui disent qu’ils vont le faire mais ne lance au final jamais le premier coup. D’ordinaire, le jeune cuisinier s’inscrit dans la première catégorie, ce n’est un secret pour personne alors se retrouver subitement dans l’autre camp, ça ne lui plait pas franchement… Pourtant il y est et Damian a raison. S’il avait vraiment voulu lui coller une raclée, l’histoire aurait déjà été pliée.

Il se tend un peu, nuque crispée, lorsque Damian vient prendre place sur les mêmes marches. De loin, ils pourraient ressembler à des potes. Au fond, si tout les oppose, ils n’en sont pourtant pas très loin. Deux gamins du même quartier, ayant grandi plus ou plus ensemble. S’il n’y avait pas toute cette rancoeur, tous ces reproches, tous les mauvais souvenirs au milieu, les choses auraient pu tourner autrement. « Parle pour toi, à me rabaisser plus bas que terre, j’espère que t’as bien évacué aussi. Ça défoule, right ? » lance Damian et Yancey cendre sa cigarette, dénudant la fraise incandescente, concentré sur le point rougeoyant. Non, ça ne défoule pas tant que ça. Comme cette clope qui ne l’apaise pas, peu importe à quel point il tire sur le filtre, ça ne le calme pas que de s’en prendre au jeune homme. Ca aussi, c’est une première, une grande nouveauté ô combien frustrante et Yancey ne sait pas quoi en faire. « Je suis un gros con inutile en quête de reconnaissance qui joue au héros et qui te casse les burnes, je pense avoir bien résumé, c’est bon. » continue-t-il et Yancey lève les yeux au ciel, à moitié exaspéré. Sortez les violons, voilà le pathos, pas vrai ? Il manque de faire une énième réflexion à Damian, sifflant que ça ne sert à rien de s’auto-flageller pour se faire plaindre mais se contente de mordre l’intérieur de sa joue, rageur. « J’ai pigé. Je te remercie. Je suis pas né de la dernière pluie, je sais que ça changera rien. Que ça pourrait même pas faire la bonne action de ma journée alors que putain, tu pourrais au moins saluer l’effort que ça m’a pris d’avouer ça. » Yancey lui jète un regard en biais, tirant une gueule de six pieds de long. Il veut décidément une médaille, ce n’est pas possible autrement.

« J’essayais juste… J’en sais rien. » Il hausse les épaules. Yancey ne sait pas non plus. En ce moment il ne sait rien de toute manière. « C’est juste que tu m’emmerdes à faire l’autruche, bordel, j’te jure que tu me fais chier. À me prendre pour un con, à avancer d’un pas pour en faire dix en arrière. Tu vas finir par me rendre taré avec tes conneries. Je sais pas. T’es pas comme d’habitude, Burkhart, tu parles trop. J’ai cru… j’ai cru. » Il se renfrogne un peu. Ca l’emmerde de sembler si transparent, lui qui pensait bien cacher son jeu, lui qui croyait avoir devant lui le masque d’un comportement habituel. Mensonge par répétition, nouvelle nuance dans l’arsenal du déni et des faux-semblants. « Tu m’aurais déjà refait le portrait depuis vingt ans, d’habitude, me dis pas le contraire. Pourquoi pas là ? » demande Damian, insistant sur ce que Yancey interprète comme un relent de lâcheté, une faiblesse de sa part, lui le bourrin qui d’ordinaire ne parle pas avant de frapper. « Tu me trouves trop beau gosse pour me cogner, d’un coup ? J’en rougirais presque, Yancey. » Qu’il plaisante, arrachant un soupire au blond. « T’as peut-être raison. Peut-être que j’ai le syndrome du sauveur avec toi, un truc dans ce genre. Qui sait. » C’est tout juste s’il ne lui sert pas un ‘duh’ plein d’arrogance, presque soulagé de voir que Damian aura retenu au moins un truc de cette conversation. Il ne le fait pas, cependant, pas certain d’être réellement la cible des attentions du brun, pas après tant d’années à se provoquer. Non, c’est tous les autres qu’ils voulaient aider, Damian, pas Yancey.

Cet intérêt là, c’est un nouveau développement, Yancey est persuadé qu’il aurait remarqué un truc pareil plus tôt. Au lieu d’enfoncer le clou, cependant, il jète sa cigarette et demande : « Ca s’voit tant que ça ? » La sincérité de la question est désarmante. Comme s’il était taraudé par la façon dont cet ennemi d’enfance remarque des choses. Au fond, il n’est pas très discret mais il pensait un peu mieux cacher son jeu. Sans doute parce qu’il comptait sur le fait que Damian n’était pas très attentif à lui, ce qui s’avère faux ? Ca n’a aucun sens, pourtant. « J’ai juste d’autres chats à fouetter et pas d’énergie à dépenser pour te refaire le portrait » lâche-t-il, vague, jouant avec son briquet, approchant un peu trop la flamme de sa main. A trop s’être brûlé sur le four et le grill, il ne sent plus rien de toute façon. « J’crois qu’on termine tous à un point de non-retour, ça fige les dynamiques. T’as passé ta vie à essayer de bien faire, c’est ton rôle, c’est plus fort que toi, t’y peux plus rien, c’est comme ça, c’est qui tu es. J’ai passé ma vie à faire de la merde, j’suis programmé pour continuer… » la tirade est presque mécanique, les mots hachés. Réalisme pessimiste. Yancey n’a jamais suivi le moindre cours de Philo, il n’a pas énormément lu dans sa vie mais ça lui semble logique. Les choses ne changent pas, les gens encore moins. « T’sais j’aurais vraiment voulu dépasser ce quartier de merde, sortir d’ici, me casser pour de vrai, faire quelque chose de ma vie, être autre chose que la brute de quartier et pendant un temps, j’ai cru que j’allais y arriver, que j’allais pouvoir me tirer d’ici, les deux majeurs en l’air, prouver à tous les connards du coin que j’valais mieux qu’eux, qu’ils se plantaient à mon sujet… T’envoyer chier une bonne fois pour toute, au passage. » Naïveté adolescente, ce côté revanchard, ce besoin de faire ses preuves… ça s’est transformé. En réalisant qu’il ne pouvait pas prouver aux autres qu’ils se trompaient à son sujet, Yancey a décidé qu’il allait les conforter dans leurs aprioris, y aller franco. Et pour ça, il a toujours été très doué. « Et puis j’ai merdé, hein, rien d’étonnant, c’était prévisible, parce qu’on a tous une place à tenir, un rôle qu’on récite, j’pense pas qu’on puisse réellement s’élever au-dessus, tu peux pas gagner avec la main qu’on nous a filé, c’toujours la même merde, toujours les mêmes conneries, toujours les mêmes pièges… » Il se tait subitement, ravalant ses confessions.

Quelque chose se trame, oui, mais Damian n’a pas besoin de savoir. Il s’en fout probablement, en plus. Autant éviter de mentionner une erreur dont on ne revient pas, un geste avec lequel il devra vivre. Autant la fermer et ne pas parler de cette vie qu’il projette de prendre, parce que Decker se foutrait sans doute en tête de l’en empêcher.

Avant même qu’un silence ne s’installe, avant que Damian ne puisse répondre ou réfuter la tirade maladroite, la porte de service s’ouvre. « Burkhart, putain ! » siffle une serveuse et lorsqu’il tourne la tête pour la regarder, il voit qu’elle l’a clairement cherché partout. « Tu fous quoi ? Depuis quand tu prends des pauses sans prévenir ? Bouge toi, t’as 10 commandes qui attendent là ! » Le ton est pressé, la voix agacée. Il tire son téléphone, vérifie l’heure. Il a en effet trop traîné, encore la faute de son interlocuteur, ça. « Ouais, j’arrive, deux secondes » rétorque-t-il, attrapant la rambarde en métal et tirant sur ses bras pour se redresser. Gêne étrange, il observe Damian, ne sachant pas quoi faire d’une fin de conversation civile et calme, de ce retournement de situation des plus étranges. Chassez le naturel, il revient au galop, pas vrai ? Il ouvre la porte, s’apprête à rentrer et en guise de salutation, lance simplement un regard de travers à Decker. « T’approche pas de ma caisse, sinon cette fois, les coups vont partir » crache-t-il à moitié, du pur Burkhart, coup d’épée dans l’eau maintenant qu’il sait que Damian semble voir clair dans son jeu.

Merde.
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