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 try and fail | esha

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Shana Jackson
Shana Jackson
#Wanker

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13/10/2019

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Mariou

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James Darley

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Zoë Kravitz

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âge :
vingt-sept bougies

Côté coeur :
en proie au syndrome du sauveur, prenez un ticket, c’est pas que ça se bouscule au portillon mais entre le garage, le groupe de parole et le reste, vaut mieux être patient

Boulot :
mécano au McCarty’s Garage, les mains dans le cambouis et le bleu de travail qui pue l’essence ; à la tête d’un groupe de parole pour les victimes de violences sexuelles, rien d’officiel, les filles s’échangent l’adresse sous le manteau et tout se passe dans l’intimité de son salon, mais c’est sa plus grande fierté

Réputation :
elle paie pas de mine comme ça, pourtant, y’a des trucs qui se disent sous son toit qui pourraient mettre bien des gars dans la merde, si la police venait à en avoir vent. Pour le moment, elle aboie plus qu’elle ne mord, le cœur bien accroché et la tête sur les épaules

Adresse :
Canaryville ouest, dans une vieille baraque qui devait être belle autrefois, mais qu’elle passe son temps à retaper aujourd’hui, en Sisyphe moderne. Un héritage, il paraît


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MessageSujet: try and fail | esha   try and fail | esha EmptySam 16 Nov - 14:30

try and fail@Esha DhawanComme presque tous les soirs, la réunion s’était éternisée.
Cela faisait bien longtemps que Shana avait appris à détourner ses yeux de l’horloge au tic-tac insistant, à ne plus entendre les soupirs agacés des filles qui n’attendaient qu’une chose, rentrer chez elles, mais n’osaient pas se lever en plein milieu d’une confession larmoyante. Elle se contentait d’écouter, le regard qui flottait d’une paire de mains qui se tordaient sur des genoux à une autre, qui s’agitait dans les airs comme pour chasser l’angoisse. Patiente, comme elle ne l’était jamais en d’autres circonstances. Mais même elle était forcée d’avouer que ce soir s’était révélé particulièrement éprouvant sans qu’elle ne trouve une raison au pourquoi, à part "cela arrive parfois". Parfois, les étoiles s’alignaient, ou elle était passée sous une échelle parce qu’elle avait eu la flemme de changer de trottoir, ou un chat noir s’était frotté à ses jambes pendant sa pause déjeuner.
Shana était loin d’être superstitieuse. Elle se jugeait même un brin ennuyeuse sur ce front-là, terre-à-terre jusqu’au-boutisme. Toutefois, elle n’oubliait pas que la femme qui l’avait pratiquement élevée l’était, elle. Mamie Hart ne jurait que par tout un tas de choses extravagantes tout juste bonnes à vous donner des frissons. Au destin, au karma, à l’œil du diable qui vous rend la vie difficile simplement parce que vous n’avez pas marmonné une prière avant de tourner à gauche, ou ce genre de conneries insignifiantes…
Certains jours, Shana devait bien reconnaître que, face à l’interminable succession d’ennuis qui semblaient la narguer et autres petits contretemps, elle était bien tentée de la croire.

Une fille avait laissé couler ses larmes, de grosses gouttes qui soulignaient la rougeur de son visage, à l’issue d’une longue tirade enragée, et il avait encore fallu plusieurs minutes pour qu’elle accepte de se calmer, à grand renfort de cajoleries. Une autre avait claqué la porte en se plaignant que ses déboires juridiques n’avaient pas de fin et que, de toute façon, cette mascarade ne lui apportait rien. L’ambiance était électrique et Shana ne maîtrisait plus rien, avait failli abandonner depuis qu’elle avait réalisé qu’il n’y avait plus de café puis s’était reprise vaillamment. Elle se sentait lessivée, avalée par une machine à laver géante puis recrachée sans ménagement, presque agacée à certains moments et cela, plus que tout le reste, était une preuve suffisante de son épuisement.

La réunion finit par s’achever d’elle-même, lorsque le flot de paroles se tarit et que la langueur des heures tardives eut rattrapé les participantes. Shana se retint de laisser échapper un soupir de soulagement. Comme d’habitude, une poignée de filles volaient encore quelques minutes à la nuit pour discuter et la foule mettait du temps à se disperser. Shana profita de l’occasion pour se dégourdir un peu les jambes, parcourant la pièce, échangeant quelques politesses, prenant de l’avance sur son rangement.
Elle ne fut pas choquée de découvrir Esha un peu en retrait, dos au mur et ses traits fins figés en une expression si neutre qu’elle ne pouvait être que savamment calculée, et que Shana ne parvenait pas à déchiffrer malgré ses efforts. On aurait dit un animal sauvage. Impossible à apprivoiser. Elle ne savait rien de la jeune femme, à part son nom (s’il était vrai), son âge (approximatif) et la raison de sa présence ici ce soir (il ne pouvait pas y en avoir mille), même si les détails demeuraient secrets, prisonniers derrière des lèvres obstinément closes. Elle fut surprise, cependant, de ne pas la trouver dans l’ombre de Graziella. Elle ne se souvenait pas l’avoir vue ce soir mais la fatigue rendait parfois aveugle. Elle devait sans doute être dans le coin, songea-t-elle en haussant les épaules.
Shana ignorait pourquoi Esha refusait de venir seule, si Ella lui servait d’excuse, de bouclier, mais tant que sa frimousse restait une vision familière, elle s’estimait satisfaite. Cela ne l’empêchait pas d’espérer qu’un jour, elle se décide à franchir le pas de sa porte sans escorte. Elle tentait toujours d’inclure les plus récalcitrants à grands coups de petites attentions qu’elle voulait discrètes. Elle demandait souvent à Esha de lui filer un coup de main, cherchant à l’impliquer davantage, déclencher une conversation, instiller un lien de confiance, aussi ténu soit-il. Rien à faire, sa carapace demeurait impénétrable. Oh, well. Un jour, peut-être.

« Bonsoir Esha, la salua-t-elle en s’approchant, et parce que l’une n’allait jamais sans l’autre, au point que l’inverse aurait défié sa vision du monde : où est Graziella ? »
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Esha Dhawan
Esha Dhawan
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âge :
vingt-et-un ans, la majorité pointe le bout de son nez mais ta courte vie est encore un bordel sans fin ; comment t'as réussi à ne pas crever jusque-là ?

Côté coeur :
les deux sexes peuvent t'attirer mais actuellement, t'en as rien à foutre, tu vis très bien seule. puis généralement, la plupart des mecs te dégoûtent plus qu'autre chose, de toute façon.

Boulot :
aux yeux de la société, t'en branles pas une, mais t'es la recruteuse des Strays ; tu convaincs les gosses brisés par la vie comme vous de vous rejoindre. tu fais office d'éclaireuse, de gardienne et de femme de main du leader, aussi, entre autres.

Réputation :
une ombre parmi tant d'autres dans le quartier, la sauvage pour ceux qui ont déjà eu affaire à elle. la gamine déchaînée du Mosh Pit, la teigneuse qui cogne le premier qui la fait chier.

Adresse :
north, arcade trailer park, #109.

C'est la fucking vie :
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MessageSujet: Re: try and fail | esha   try and fail | esha EmptyMar 19 Nov - 19:57



try and fail

To be human is to love, even when it gets too much. @Shana Jackson

◊ ◊ ◊

Qu'est-ce que tu fous là, Esha, sincèrement ? Le problème c'est que tu te poses la question à chaque fois que tu viens, et au final tu finis toujours par revenir. Ça t'agace, tu t'agaces toi-même en fin de compte.
Parce qu'à bien y réfléchir, t'as aucune raison d'être là. À tes yeux, en tout cas, tu vois pas pourquoi tu reviens toujours – à croire qu'il y a une force magnétique dans cette pièce qui t'oppresse pourtant plus qu'autre chose. Pour te rassurer, tu te dis que c'est parce que y'a Ella, que tu fais ça pour l'accompagner, peut-être pour lui faire plaisir, t'en sais rien, c'est juste con. Elle y allait très bien sans toi, avant, tu ne vois pas pourquoi elle aurait besoin de ta présence pour passer la porte de cette maison maintenant – non, vraiment, t'as aucune excuse Esha.
Mais jusque-là, quand tu venais avec la brunette, ça passait plus facilement. Tu te faisais d'autant plus discrète, dans l'ombre de Graziella, et ça t'arrangeait parfaitement que les choses se passent ainsi. Que personne ne te remarque, que tu restes loin du centre de l'attention, pendant que toi, tu les observes toutes une par une comme une psychopathe alors que personne ne s'en rend compte. Oui, c'est très bien comme ça. Quitte à ce que tu te repointes toujours avec miss Calderon, autant ne pas changer les bonnes habitudes.
Tu ne pourrais même pas dire que c'est un bon divertissement, au fond, parce que ça n'en est pas un. T'écoutes leurs histoires, ça te donne la gerbe plus qu'autre chose, ça te donne envie de frapper des gens au hasard dans la rue, comme si leur récit personnel réveillait soudainement la colère qui sommeille depuis des années dans tes entrailles. C'est malsain, même. Tu le sais bien, t'en es bel et bien consciente. Raison pour laquelle tu te fais discrète, raison pour laquelle tu ne prends pas la parole devant tous ces gens, surtout.
Mais voilà qu'aujourd'hui, Esha, tu t'es pointée toute seule à ce groupe de paroles. Et t'as aucune explication à donner, again. Ce n'est pas comme si tu passais dans le coin et que tu t'es dit "Oh, autant y aller, comme je ne suis pas loin", non, même pas. T'as quitté ton trailer spécialement pour venir jusqu'ici. T'as sorti un truc bidon à Anja – en même temps tu ne lui avouerais pour rien au monde ce que tu viens foutre ici, sérieusement –, et tu t'es rendue jusque-là. Jusqu'à cette place précise, ta place attitrée, celle à laquelle tu te postes à chaque fois. Tout au fond, debout, contre le mur, loin des premières têtes qui osent parler, là où personne ne pense à regarder.
Personne sauf une. La fondatrice du groupe elle-même.

Tu veux bien comprendre, et tu n'as rien contre Shana à proprement parler. C'est juste... Shana. Qui ne te laisse pas de côté, qui a toujours un petit mot, une simple requête, comme pour te prouver qu'elle, elle sait que t'es là – alors que toi, t'as rien demandé. Mais au moins, elle n'insiste jamais. Elle n'essaye pas de forcer l'entrée, elle ne tente pas de démolir tes barrières à grands coups de massue comme certains seraient capables de le faire, alors c'est déjà ça. T'apprécies qu'elle puisse garder ses distances avec toi ; c'est le mieux à faire, de toute manière.
Aujourd'hui, la réunion a été plus agitée que d'habitude. Sans émettre le moindre son de ta personne, t'as examiné toute cette petite communauté, écouté l'histoire larmoyante d'une première qu'ils ont eu du mal à calmer, observé la deuxième partir bruyamment – non sans une envie de la suivre, mais t'es restée à ta place, immobile. Puis ça s'est terminé, lentement mais sûrement. Tu ne sais pas même pas quoi en tirer – tu sais qu'au moins, tu pourras raconter tout ça la prochaine fois que tu vois Ella. Ou pas, finalement. Parce que tu devras lui avouer que t'es venue sans elle et... ouais, non, mauvaise idée.
Tu soupires en fermant les yeux, t'apprêtant à fuir les lieux aussi avant de regretter cette terrible décision que tu as eu de te ramener là sans être accompagnée. Mais trop tard.
Tu l'entends s'approcher, tu as donc le temps d'ouvrir les paupières pour croiser son regard alors qu'elle arrive à ta hauteur. Et la première chose à laquelle tu penses, c'est qu'elle a l'air épuisée, Shana. Non pas que tu aies pitié d'elle, ou quoi que ce soit dans ce genre...
Bonsoir Esha. Où est Graziella ?
Tu manques de peu de grimacer. N'empêche que tu détournes le regard, les bras déjà croisés, allure d'une gamine prise en faute. C'est un peu l'idée, finalement.
Elle, hum... Elle n'est pas là.
Inconsciemment, tu resserres tes bras sur ta poitrine, tu t'avoues presque vaincue, et tu devines déjà la réaction de Shana – dans ton masque d'indifférence se lit alors une pointe de gêne intense tandis que tu fixes le sol, peu à ton aise. Tu n'aimes pas ça. T'aurais vraiment pas dû venir, Esha.

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Réputation :
elle paie pas de mine comme ça, pourtant, y’a des trucs qui se disent sous son toit qui pourraient mettre bien des gars dans la merde, si la police venait à en avoir vent. Pour le moment, elle aboie plus qu’elle ne mord, le cœur bien accroché et la tête sur les épaules

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MessageSujet: Re: try and fail | esha   try and fail | esha EmptyDim 24 Nov - 17:44

try and fail@Esha DhawanCe n’était pas la réponse que Shana attendait. Pas la victoire qu’elle avait imaginé.
Sans Graziella dans les parages, elle se sentit tout à coup désarmée, comme une enfant qui vient de découvrir que les règles du jeu ont changé. Elle avait longtemps espéré, guetté la faille dans l’armure, l’ombre d’un sourire, sans grand succès. Comme une main tendue qui se referme sur du vide. Elle n’était pas prête à accepter que ses efforts avaient fini par payer mais peut-être qu’elle s’accordait trop de crédit, peut-être qu’elle n’avait rien à voir là-dedans. L’attitude d’Esha ne faisait que renforcer ses doutes, bras croisés, regard ailleurs, air gêné, et instinctivement, presque malgré elle, elle recula d’un pas, comme pour la laisser respirer. Elle n’arrivait pas à se féliciter, à tirer fierté de cette nouveauté. « Ah, se contenta-t-elle de dire, parce qu’elle ne savait pas quoi faire d’autre, et aussitôt, elle se trouva ridicule. Et, heu, ça va ? »
Si elle l’avait pu, Shana se serait applaudie. Puis baffée. C’était au-delà du manque de tact, Esha allait prendre la porte et ne jamais revenir, et ce serait entièrement de sa faute. Elle ne pourrait pas la blâmer. À croire que la surprise, alliée à la fatigue, avait eu raison de ses derniers neurones.

« Je suis contente que tu sois là, se dépêcha-t-elle d’ajouter avec suffisamment de force pour faire oublier son indélicatesse. » Convaincante. Sincère. En charge d’elle-même et de ses émotions. Ne pas la laisser croire qu’elle se réjouissait de la voir aussi désemparée, parce qu’il n’y avait rien de moins vrai, mais les faux pas n’étaient pas rares après une réunion, quand les cœurs étaient mis à nu et les nerfs à vif. « Je ne pensais pas… » … que tu viendrais seule, mais c’était bien ça le problème. Elle n’avait pas pensé. La dernière chose dont elle avait besoin, c’était qu’Esha se mette à penser que sa présence ne se suffisait pas à elle-même. « Je pensais que tu l’attendais. » Pourquoi s’attarder, sinon ? Pourquoi être venue tout court ? Shana passa une main distraite dans ses cheveux, incertaine. Soutenir le regard d’Esha devenait de plus en plus compliqué et la gêne menaçait de la gagner. Elle avait tellement de choses à lui demander, pourtant, de pourquoi sans réponse.

que dois-je faire pour que tu me fasses confiance
pour que tu prennes la parole, que tu te confies
pourquoi tu ne laisses personne t’approcher
pourquoi tu reviens toujours


« Désolée pour ce soir. C’était pas évident, qu’elle se décida finalement à lâcher à la place, sans trop savoir où elle allait. Ni ce qu’elle recherchait. Je n’aime pas ces moments-là. C’est comme un barrage qui rompt, tout vous échappe et il faut réparer les dégâts dans la foulée, sinon la personne va se noyer dans son chagrin ou sa colère. Ça rend les choses compliquées pour les autres. » Elle marqua une pause, prit le temps de scruter le visage d’Esha, façade impénétrable qui transpirait la défiance. Au moins, elle était à peu près sûre qu’elle avait son attention. « Ils n’ont plus le temps ni la place de s’exprimer. » Question indirecte, parce qu’elle s’interdisait la franchise, la confrontation, le point d’interrogation qui flottait entre elles, presque insolent.

qu’est-ce qu’il te faut
de quoi as-tu besoin


Ce soir ou un autre, pour Esha, il ne devait pas y avoir de grandes différences. Même quand elle avait le temps et la place, elle demeurait muette. Il y en avait d’autres comme elle, qui venaient juste pour écouter, pour se rassurer, se dire qu’elles n’étaient pas seules, mais la plupart finissaient par ouvrir la bouche au bout de la troisième ou quatrième réunion. Ou alors elles cessaient de venir. C’était la première fois que Shana se heurtait à un tel mur, et continuait à se heurter, encore et encore.
Et continuerait à se heurter, certainement.

Elle se força à sourire et fut surprise de découvrir que l’effort ne lui coûtait rien car, malgré tout, malgré sa maladresse et ses doutes, elle n’avait pas menti lorsqu’elle avait assuré à Esha qu’elle était contente de la voir. C’était idiot et elle en faisait sans doute trop, mais elle se sentait responsable d’elle. C’était une pensée qu’elle s’interdisait de formuler, qui ne serait probablement pas la bienvenue, mais elle était vraie. Douloureusement vraie parfois, quand Esha répondait non à une de ses requêtes ou qu’elle se faufilait à la fin d’une réunion sans même dire au revoir.
Et le sourire atteint ses yeux.
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Esha Dhawan
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MessageSujet: Re: try and fail | esha   try and fail | esha EmptySam 14 Déc - 15:09



try and fail

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◊ ◊ ◊

Tu te sentirais presque mal, Esha. C'est bête à dire, mais l'impression catastrophique – douloureuse, même – que tu n'as pas ta place ici se déverse sur toi comme un raz-de-marée lorsque Shana daigne enfin te répondre. Parce que tu ne le diras jamais, tu ne l'avoueras pour rien au monde, mais t'aurais peut-être préféré autre chose qu'un :
Ah. Et, euh, ça va ?
Et au fond, tu ne serais pas étonnée que ce soit le vraiment cas ; que tu n'as pas ta place dans ce groupe de paroles, qu'importe ce que Shana et Ella continueront de te dire. T'es à mille lieux de toutes ces filles qui viennent écouter et se confier, alien débarquant sur la planète Terre, cherchant un abri de fortune, croyant enfin atteindre une zone de sécurité, mais qui finit par se heurter contre des kilomètres de murs et de frontières. On t'accepte sûrement parce que t'es assez discrète, Esha, parce que tu ne fais pas de vague comme certaines, parce que t'écoutes et qu'au final, que tu sois là ou pas, ça change rien.
Ça t'allait bien, cette situation, jusque-là. Mais t'as la sensation désagréable que, ce soir, t'as franchi un point de non-retour ici. Chancelant entre l'amertume et la gêne, entre les regrets et, peut-être, une certaine curiosité...
Tu commences sérieusement à être de mauvaise foi. Les murs et les frontières, les remparts et les forteresses, y'a que toi qui les as bâtis. Il n'y a que toi que tu peux blâmer, à ne pas savoir ce que tu veux. Qu'elle te remarque et te considère comme autre chose qu'une ombre, ou qu'elle te laisse finalement tranquille ?
Je suis contente que tu sois là, rajoute-t-elle, d'une façon presque précipitée.
Tu arques un sourcil, tu doutes un peu de sa sincérité, puis tu préfères ne pas y prêter attention – ne pas réagir, en tout cas. C'est bien le genre de phrases qu'elle sort à toutes les nanas qui viennent, non ? Tu ne lui en veux pas, c'est peut-être un peu son job aussi, en tant que fondatrice du groupe, t'en sais rien.
Ça va, finis-tu par dire, haussant une épaule, indifférence et non-chalance de façade.
Non, tu ne sais pas ce que tu veux. Tant pis, tu laisses couler.

Je ne pensais pas… Tu poses aussitôt son regard sur elle, pensant sérieusement qu'elle allait partir pour discuter avec d'autres personnes plus... enclines à la discussion que toi, de ce fait. Mais non, elle persiste Shana, comme toujours. Elle persiste subtilement, et tu dois bien admettre que, rien que pour ça, tu l'admires. Je pensais que tu l’attendais.
Tu ne réponds rien, sur le moment. Tu te contentes simplement de la dévisager, l'air neutre bien qu'une lueur de curiosité se met à briller dans tes pupilles, alors que tu suis le geste de sa main dans ses cheveux. Tu sens qu'elle n'a pas envie de rester là-dessus – est-ce que c'est juste par simple politesse, ou parce qu'elle a réellement besoin de converser avec toi ainsi ?
Désolée pour ce soir. C’était pas évident, continue-t-elle alors, après ce qui semblait être un instant d'hésitation. Je n’aime pas ces moments-là. C’est comme un barrage qui rompt, tout vous échappe et il faut réparer les dégâts dans la foulée, sinon la personne va se noyer dans son chagrin ou sa colère. Ça rend les choses compliquées pour les autres.
T'es à peu près certaine que c'est la première fois depuis que tu viens ici qu'elle te parle de cette façon, Shana. D'une impression qu'elle a envie de se confier – mais alors pourquoi à toi ? – et, le plus étrange, c'est que ça ne te dérange pas tant que ça.
Sa présence ne te dérange pas, pas autant que d'autres du moins. Alors, si c'est elle qui alimente la conversation – au point qu'elle ne va que dans un sens, mais tu fais ce que tu peux avec les moyens du bord, Esha, t'es pas dans l'environnement qui te met le plus à l'aide –, ça te va très bien.
Ils n’ont plus le temps ni la place de s’exprimer.
Tu tiques sur son sourire que tu te mets à examiner, sans grande discrétion, comme pour t'assurer qu'il est un minimum sincère. Chassant rapidement tes pensées, tu finis par rompre votre contact visuel pour jeter un regard circulaire dans la pièce où se trouvent encore quelques personnes.
Je comprends, souffles-tu finalement. Ça doit être difficile de gérer tout ça.
Te voilà à être compatissante, maintenant – on aura tout vu.
Tout le monde n'a pas la même façon de... parler de ça, j'imagine. De nouveau, tu hausses les épaules et oses un regard vers elle, quoique très rapide quand tu te rends compte qu'elle semble presque suspendue à tes lèvres. Je ne sais pas comment elles font. Pour... tout déballer comme ça.
Un poil méprisante, peut-être, mais tu ne le fais pas vraiment exprès. Ton regard est rivé sur les sièges encore installés au milieu de la pièce, comme si les filles s'y trouvaient encore, à t'imaginer le flashback des dernières heures dans la tête.
Je sais que tu te poses la question, lâches-tu d'un coup, quoiqu'étrangement naturelle. Mais moi non plus, je ne sais pas pourquoi je suis venue toute seule.
Il fallait que tu le dises. Peut-être pour te libérer d'un poids, pour éviter qu'elle se fasse des plans sur la comète – pour empêcher qu'il y ait trop de faux espoirs, de son côté comme du tien.

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