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 being cut into and afraid (ft. ciprian) (flashback)

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AuteurMessage

Esha Dhawan
Esha Dhawan
#Jerk

Zone ici depuis le :
30/07/2019

Graffitis :
445

Pseudo :
merricup

multicompte :
dami l'artiste discret, marty le clebs dévoué & aiden le chanteur affirmé

Avatar :
neelam gill

being cut into and afraid (ft. ciprian) (flashback) Lw8y

âge :
vingt-et-un ans, la majorité pointe le bout de son nez mais ta courte vie est encore un bordel sans fin ; comment t'as réussi à ne pas crever jusque-là ?

Côté coeur :
les deux sexes peuvent t'attirer mais actuellement, t'en as rien à foutre, tu vis très bien seule. puis généralement, la plupart des mecs te dégoûtent plus qu'autre chose, de toute façon.

Boulot :
aux yeux de la société, t'en branles pas une, mais t'es la recruteuse des Strays ; tu convaincs les gosses brisés par la vie comme vous de vous rejoindre. tu fais office d'éclaireuse, de gardienne et de femme de main du leader, aussi, entre autres.

Réputation :
une ombre parmi tant d'autres dans le quartier, la sauvage pour ceux qui ont déjà eu affaire à elle. la gamine déchaînée du Mosh Pit, la teigneuse qui cogne le premier qui la fait chier.

Adresse :
north, arcade trailer park, #109.

C'est la fucking vie :
being cut into and afraid (ft. ciprian) (flashback) F20e5b53
ec.


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MessageSujet: being cut into and afraid (ft. ciprian) (flashback)   being cut into and afraid (ft. ciprian) (flashback) EmptySam 14 Déc - 14:52



being cut into and afraid

Lately, life's been tearing you apart. @Ciprian Liddell

◊ ◊ ◊

Les minutes défilent, s'allongent, s'étirent, et toi tu fixes l'horloge sans vraiment la fixer. Perdue dans tes pensées, tu tapes la pointe du stylo que tu tiens sur la table, dans un geste tout à fait mécanique, métronome détraqué qui place un rythme tout aussi bancal.
Tu ne sais pas ce que tu attends. Le dégel, peut-être. Un moyen de contrer l'ennui, le sentiment de ne pas savoir quoi faire, de servir à rien – tu penses avoir tellement de choses à faire que tu n'en as plus du tout, en fin de compte. Logique qui n'appartient qu'à toi, il faudrait que tu apprennes à être plus organisée que ça, Esha. Mais pas maintenant. Rajoutons-le sur la liste, tiens.
Tu pousses un soupir et, affalée sur la banquette de ce qui te sert de salle à manger, tu laisses ta tête basculer en arrière, fixant le plafond de ton trailer. Peut-être que tu devrais te bouger, avant de prendre racine ici – t'as envie d'aller au QG, histoire de t'entraîner dans ta salle de sport improvisée, mais t'es à peu près certaine qu'Elijah y est encore avec Silver. Ce n'est pas comme si c'était chez lui, ce n'est pas comme si c'était sa copine, ce n'est pas comme si c'était normal, mais ça te fait chier quand même. Faut toujours que tu trouves un moyen de râler contre la blondinette, de toute façon, pas vrai ?
Un souffle se faufile entre ta langue et ton palais, se transformant en sifflement lorsqu'il passe la barrière de tes lèvres. T'es ridicule, Esha.
Ta tête se dévisse sur le côté, tes cheveux suivent le mouvement, tombant en cascade sur ton épaule. Et puis tu soupires, le regard glissant jusqu'à la fenêtre – détaillant l'obscurité du soir, les gouttes de l'averse qui vient de passer encore farouchement accrochées à la vitre. Soirée de merde. Soirée qui te donne ce sentiment impuissant de profonde solitude, ce truc qui a élu domicile dans un coin sombre de ton crâne depuis trop d'années maintenant.
T'es seule, Esha. C'est bête et pathétique, mais c'est un constat que tu fais, sur le moment, après avoir râlé intérieurement sur ton ennui, avant de broyer du noir, comme à ton habitude. Pour s'occuper, certains mangent, sortent, boivent, fument, baisent – toi tu rumines.

Puis, y'a comme un signe du destin, un miracle du ciel, une sonnerie de téléphone. Il est tard, t'as eu le temps de le constater en fixant l'horloge, tu ne vois pas vraiment qui pourrait t'appeler à une heure pareille – si, t'as quelques noms en fait, mais alors tu commences déjà à avoir un mauvais pressentiment. C'est qu'il s'est passé quelque chose d'assez grave pour qu'on en vienne à te contacter.
Tu te lèves rapidement, cherchant des yeux ton cellulaire que tu finis par retrouver sur ton lit, sans trop savoir ce qu'il fiche là mais tant pis, pas le temps d'y réfléchir. Avant que la personne derrière l'appel n'y mette fin, tu décroches, remarquant néanmoins que c'est un numéro que tu n'as pas enregistré.
Allô ?

***

Tu en viens à traverser les allées miteuses du trailer park, ta veste en cuir sur le dos, le pas lourd et rapide. L'humidité de l'extérieur combinée à la fraîcheur de la nuit te prend déjà à la gorge, mais tu n'y prêtes pas vraiment attention, même si les tremblements qui agitent ton corps pas assez couvert te trahissent tout de même. C'est rien, t'as connu pire.
Il n'y a pas un chat dans les environs, même les mobilhomes devant lesquels tu passes te semblent étrangement vides, malgré les lumières allumées pour certains. Ce n'est pas un moment de l'année véritablement animé, par ici. Tant mieux, tu as envie de dire.
Tu te diriges vers le parking qu'il t'a indiqué, pas très loin de là où tu te trouves.
T'as eu du mal à reconnaître sa voix, au début, c'est con à dire. Ça aurait été plus simple si tu prenais le temps d'enregistrer tes numéros, mais voilà, organisation, tout ça.
Parce qu'il n'avait pas la même voix que tu lui connais, Ciprian. Celle que tu as toujours trouvé étrangement calme et posée, si ce n'est même rassurante, ce soir elle t'a glacée le sang. Peut-être qu'il y a un début d'angoisse, dans tes tremblements – tu ne l'avouerais jamais si c'était le cas.
Tu arrives enfin à destination, coupant court tes pensées déjà trop sombres, alors que, sous la faible lueur des lampadaires, tu aperçois une voiture, ce que tu penses être une silhouette, la sienne, sûrement – un décor de scène dramatique, tragique, tu le sens d'ici.
Alors tu t'approches moins vite, plus prudemment, cette fois. Tu ne t'arrêtes que lorsque tu atteins sa hauteur, lorsque tu es assez proche de lui, du moins, pour constater les dégâts. Les dégâts physiques et extérieurs, du moins. Parce que tu ne sais pas comment qualifier ça autrement, sur le moment.
Qu'est-ce qu'il s'est passé ? marmonnes-tu, doucement, comme pour ne pas perturber le silence de l'endroit – de cette lueur d'inquiétude qui brille dans ton regard, désormais, sans que tu ne t'en rendes compte.

(c) oxymort

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