i am the architect of my own destruction (zarita)

09/12/2018

( the architect of my own destruction )

Comment tu t'es retrouvée là déjà ? T'essaies de te rappeler, mais c'est flou. Comme toute cette foutue soirée d'ailleurs ! Tu connais personne dans cet appartement. Tu reconnais pas un seul visage... Ah oui, tu te souviens maintenant ! C'est un pote, d'un pote, d'un pote, qui t'a embarqué avec lui, à cette soirée. "C'est l'anniversaire d'un pote !" Qu'il t'avait sorti alors que vous rentriez dans l'immeuble crasseux. Pourquoi tu t'es laissée embarquer dans cette histoire déjà ? T'en sais plus trop rien. Sûrement, que tu n'avais pas envie de rester enfermée chez toi, malgré ton interdiction de sortir. Comme si t'allais accepter d'être punie comme une enfant pas sage ! Et te voilà plantée là, au milieu de tous ces gens, que tu ne connais pas. Parce que le type qui t'accompagnait a disparu, sûrement dans une chambre, en compagnie d'une nana trop alcoolisée pour réaliser ce qu'elle faisait. En parlant d'alcool, t'as un verre entre tes mains, dans lequel t'as trempé tes lèvres plusieurs fois. Toi, qui ne bois jamais, te voilà à siroter une vodka orange, comme si c'était du sirop. T'as un peu zappé, que c'est loin d'être le premier verre qui passe entre tes mains. Et c'est sûrement pour ça, que les heures précédentes, te semblent devenir de plus en plus floues. Et lorsque ton gobelet rouge, est à nouveau vide, tu te faufiles au milieu des gens, pour aller te resservir. Y a plus personne pour te surveiller, pour te dire de calmer l'jeu. Alors, t'es loin de te maîtriser. Et puis, faut dire que t'as besoin de noyer tes démons. Les faire taire à coup de grandes gorgées de n'importe quel alcool qui trouve son chemin jusqu'à ton verre.
Tu ne parles à personne, de toute manière, qu'est-ce que tu pourrais bien leur raconter ? Leur parler de Ritter, dont t'as explosé le crâne et que t'as abandonné dans une ruelle ? Leur parler de ton père, qui vous a abandonnées après vous avoir ruinées ? Leur parler de ta mère, internée après qu'elle ait complètement pété un câble ? Leur parler de ta tante, la capitaine de police du quartier, que tout le monde déteste par principe ? Leur parler du fait que tu te sentes pas à ta place ici, que t'as l'impression d'être une étrangère ? Leur parler, de toutes ces choses qui font que tu n'es plus toi, depuis que tu es là ? Non, Zari, tu peux pas déballer tout ça. Alors c'est plus simple de ne pas parler. C'est plus simple de boire dans ton coin, et d'aller te déhancher au milieu des autres danseurs. T'es minuscule au milieu de la foule, alors tu passes inaperçue et c'est temps mieux. On t'oublie, on ne te remarque pas. Et ne te remarque pas à tel point, qu'on te bouscule encore une fois. Tu empestes déjà la bière pas chère, qu'un type t'a renversé dessus, un petit moment avant. Qu'est-ce que ça va être cette fois ? Tu renifles ton t-shirt, mais tu n'es pas assez calée en alcool pour reconnaître les effluves qui montent à ton nez. C'est fort, c'est tout ce que t'es capable de déterminer... T'es sur le point de t'excuser, comme une idiote, alors que c'est toi qu'on a bousuclé. Mais quand tu lèvres le nez et que tu vois la chevelure brune responsable du nouveau désastre, tu te retiens. « Tu pouvais pas faire attention bordel ?! » Changement de ton soudain. T'es hargneuse Zarina, et gratuitement en plus. Mais cette fille tu la connais, et tu sais pas pourquoi, mais entre vous ça ne passe pas. C'est comme ça : épidermique. Alors tu vas pas t'excuser, ça non ! Et t'as beau essayer de te donner le plus d'aplomb possible, la pièce tangue quand même un peu autour de toi...

( Pando )
@dakota flemming

28/02/2019

Architect of my own destruction. Ft. Zarina Saatchi

Une lumière tamisée, un plancher qui colle, de la musique de merde : pas de doute, Dakota était coincée dans une soirée de merde. Elle s’était embarqué là-dedans avec l’un des dealers des Hounds, lui-même invité à fournir pour la soirée. Résultats : elle n’avait pas la moindre idée de ce que foutait son acolyte, probablement occupé à refourguer sa came dans un coin, et elle s’ennuyait ferme. Elle avait envoyé promener quelques types lourds, en avait menacé certains autres d’un regard noir, et n’avait désormais qu’une envie : se tirer d’ici. Elle était pourtant comme la plupart des gens de son âge, amatrice de soirées alcoolisées. Mais elle le préférait entourée de gens qu’elle appréciait, et qui disposait d’un goût musical un peu moins douteux que la population qui se pressait dans cet appartement sordide. En soupirant, la jeune femme se resservit un verre. Face à la vodka bon marché et au whisky-coca, elle avait finalement opté pour la tequila-citron, et n’avait pas compté le nombre de verre qu’elle s’était servie depuis. Quitte à être à une soirée minable, autant en profiter pour se faire plaisir - surtout lorsqu’elle n’avait pas à payer l’alcool nécessaire à sa cuite.

Pour autant, une telle occupation l’ennuya rapidement. Elle avait besoin d’action, et manifestement, elle ne trouverait rien de satisfaisant ici. Décidée, la jeune femme remplit son verre une dernière fois, balaya la pièce du regard pour essayer d’y apercevoir le type avec qui elle était venu, et décida de quitter les lieux. En jouant des coudes, elle parvint à se frayer un chemin dans la foule compact qui occupait le centre de l’appartement. Elle gardait les yeux fixés sur son seul objectif : la porte de sortie. Elle avait besoin de sentir l’air frais sur son visage Dakota, une guetteuse n’était pas faite pour rester enfermée dans un espace confiné. Concentrée sur sa trajectoire, la brune en oubliait volontairement les danseurs en transe autours d’elle, autant de pantins mécaniques désarticulés qui s’agitaient en tous sens sans réelle coordination. Bousculée par un type qui planait visiblement bien plus haut qu’elle, elle se recula de quelques pas et vint heurter sèchement une autre occupante de la piste de danse. Dans l’acte, sa tequila bascula pour venir se déverser en bonne partie sur les fringues de la nana qu’elle venait de bousculer. “Mierda”, siffla-t-elle rageusement. Elle n’était pas vraiment du genre à se répandre en excuses Dakota, mais par principe, elle était un minimum civilisée, aussi s’apprêtait-elle à lâcher un laconiques “pardon” avant de poursuivre sa route. “Tu pouvais pas faire attention bordel ?!” C’était sans compter sur son mauvais karma : la nana qui lui barrait maintenant la route ne lui était pas inconnu. Une gamine du quartier qu’elle avait déjà eu l’occasion de croiser. Dakota eut un rictus mauvais alors qu’elle toisait la jeune femme à peine sortie de l’adolescence. Un petit modèle qui aboyait plus fort qu’elle ne mordait. “Qu’est-ce qui t’arrives ninã, t’as perdu tes parents ?” D’ordinaire, Dakota ne se préoccupait que très peu des gens, mais rares étaient les personnes qui l’insupportait spontanément. Graziella faisait partie de celles-là, et la petite brune qui lui faisait face, couverte de tequila, était du même acabit à ses yeux. Encore une qui s’estimait trop bien pour Canaryville..

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

09/12/2018

( the architect of my own destruction )

Tu sais très bien dans un coin de ta tête, que tout ça ne mènera à rien. Que tu ferais mieux de fermer ta grande gueule et de battre en retraite. T'es à une soirée Zarina, être bousculée et aspergée d'alcool, c'est clairement pas une grande surprise. Mais faut croire que ton bon sens a décidé de se barrer loin, très loin. Parce que tu gardes ton regard sombre planté dans celui de Dakota. T'es une mini-crotte face à elle. Qu'une gamine. Tu fais pas l'poids. Pourtant, tu gardes ton aplomb, l'air plus hautaine que ce que tu ne l'es réellement. Et sa réponse ne t'aide en rien à raisonner. Comme si t'avais besoin d'une excuse supplémentaire pour faire n'importe quoi ce soir, tient ! Tu ne l'aimes pas, sans raison, juste parce qu'elle existe. Juste parce qu'elle est là devant toi. Et elle se fait insultante en te répondant. Ca t'étonne pas vraiment, t'en attendais pas moins d'elle de toute façon. Comme si elle allait se confondre en excuse, comme si tu lui avais laissé le choix de réagir autrement, de toute façon... Elle ignore juste à cet instant que tes parents, c'est un sujet sensible. Quand ton père t'abandonne, incapable d'assumer ses erreurs. Et que ta mère fini internée, pour éviter qu'elle ne saute d'un pont. Y a de quoi prendre plutôt mal, quand quelqu'un les utilise comme arme contre toi. Ou alors pire, elle sait. Elle a entendu les rumeurs et elle s'en sert sciemment, juste pour t'enfoncer. La deuxième option te semble plus plausible, t'en es persuadée. Quelle garce ! Ta mâchoire se serre, sous l'effet de la colère qui semble te monter aux joues. Tes yeux s'assombrissent à leur tour. « T'es qu'une putain de connasse, Flemming ! » L'insulte est facile, t'as pas été la chercher très loin. Tu pourrais limite paraître ridicule à cet instant. Un chihuahua qui s'excite sur un pitbull ! Mais au vu de la dose d'éthanol dans laquelle patauge ton cerveau en ce moment, tu peux pas vraiment faire mieux que ça... Et tu sais pas d'où ça te vient, mais tu la bouscules. T'as lâché ton verre en plastique, et en posant tes mains sur ses clavicules, t'as poussé. Pas avec toute ta force, mais de manière assez sèche, pour que ça n'en paraisse pas trop ridicule cette fois. A croire que le derby a développé un certain goût à la castagne chez toi...

( Pando )
@dakota flemming

28/02/2019

Architect of my own destruction. Ft. Zarina Saatchi

Dakota n'était pas du genre à se poser des questions. Semblable à un animal, elle fonctionnait essentiellement par impulsion en fonction de ce que lui guidait son instinct primaire - comportement résiduel tout droit hérité de l'époque où elle avait dû survivre dans la rue. Ou peut-être qu'à force de lui cogner dessus, son padre avait fini par casser quelque chose en elle - et pas seulement sa clavicule gauche quand elle avait eu sept ans. Mais au fond, peu lui importait. Son père avait disparu et elle était toujours là, preuve que son comportement était le bon - quand bien même il l’amenait souvent à se retrouver dans les emmerdes. Elle n'avait aucune considération pour la gamine qui lui faisait face, et cette soirée était déjà assommante avant la confrontation. Elle aurait pu se tirer comme elle avait prévue de le faire initialement, sans se soucier des paroles de Zarina. Elle aurait pu. Elle aurait dû.

Mais la gamine avait montré les dents, et Dakota ne reculait jamais face à ce qu'elle considérait comme une agression, aussi minime soit-elle. Elle n'avait rien à prouver, mais pour être honnête - elle s'emmerdait pas mal ce soir. L'alcool aidant, un échange de quelques répliques acerbes aurait au moins le mérite de mettre un peu d'action dans cette soirée minable. Décidément, son voisinage avec Graziella avait une influence déplorable sur sa façon de penser... “T'es qu'une putain de connasse, Flemming !” Une insulte presque futile qui aurait arrachée un rictus narquois à la jeune femme si le tout n'avait pas été ponctué d'un geste, bravade inconsidérée de la part d'une enragée qui lui ressemblait plus qu'elle ne voulait l'admettre. Surprise, Dakota avait reculé d'un pas sous l'assaut de la jeune fille, renversant par la même occasion le reste de son verre sur sa manche. Soudainement, la situation lui apparaissait comme bien moins divertissante tandis que la colère occultait les dernières parcelles de raison de son cerveau conscient. Fusillant l'adolescente du regard, elle se débarrassa de son verre devenu inutile en le jetant au sol - provoquant par la même une explosion de débris qui formèrent une constellation étincelante sur le parquet crasseux de l'appartement. Indifférente aux regards qui commençaient à se tourner vers elles, Dakota réduisit de nouveau la distance qui la séparait de son adversaire. Tranquila, c'est une gamine et t'as mieux à foutre. Par quel miracle cette once de raison parvenait-elle à subsister entre la hargne et l'alcool, la jeune femme l'ignorait. Mais cette fragile petite barrière entre elle et sa rage ne résisterait pas longtemps... D'un geste vif, la brune saisit le menton de son adversaire de sa main droite et approcha son visage de celui de la jeune fille pour lui siffler un unique avertissement. “T'engage pas dans quelque chose que tu pourras pas assumer ninã, il est encore temps de rentrer chez toi bien sagement.” Conseil qu'elle se gardait bien d'appliquer à son propre cas, bien entendu. Le regard noir toujours fermement planté dans celui de Zarina, Dakota sentait les muscles de sa nuque se tendre tandis que tout son être lui hurlait d'entrer dans la bataille. Cette petite gamine insolente était une fois de plus parvenue à la faire sortir de ses gonds.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

09/12/2018

( the architect of my own destruction )

Rentrer chez toi et boire un bon litre d'eau avant d'aller dormir. Ça aurait été la bonne chose à faire. Pourtant, tu bouges pas d'un pouce. Tes pieds bien ancrés au sol, ton regard noir ne lâchant pas celui de Dakota. Tu ne bouges pas d'un millimètre, la mâchoire qui se crispe sous cette colère que tu n'arrives pas à contenir. C'est ridicule, si tu avais la possibilité de sortir de ton corps et de contempler la scène, t'en prendrais conscience en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Mais tu ne peux pas prendre du recul sur la situation. T'es en plein dedans et tu vis la chose de manière beaucoup trop intense. L'alcool est là pour intensifier le tout et te priver du peu de bon sens qu'il est sensé te rester. Tu es tellement obnubilé par tes propres pulsions, que tu ne remarques même pas la foule autour de vous qui semble doucement se taire. Comme si vous irradiez de cette fureur, et qu'elle avait fini par attirer leur attention. La brune en face de toi prend ton menton entre ses doigts et elle te provoque un peu plus. En tout cas, c'est comme ça que tu le perçois. Tes traits se durcissent un peu plus et tu dois presque lutter pour ne pas l'étriper sur le champ. Tes muscles finissent même par en trembler. Dernière lueur de self-control, qui vole en éclats au moment, où sans même le réaliser, tu lui craches au visage, avant de te dégager de son emprise.

Tu te prends pour qui, hein ?! Tu gueules par-dessus la musique, alors que les gens, qui vous entourent, se taisent complètement. Et ça y est, tu ne maîtrises plus rien. Ton cerveau disjoncte complètement et c'est ton instinct primaire qui prend le dessus. La suite est floue, mais tu sais une choses, tu lâcheras pas l'affaire ce soir. T'as une rage qui gronde en toi, une rage pas directement dirigée contre Dakota, mais ce soir, elle en fera les frais. T'en as marre d'encaisser sans rien dire. T'en as marre d'être une victime. Alors tu te jettes sur la brune, en agrippant ses hanches et tu pousses, jusqu'à lui faire perdre l'équilibre. La prendre par surprise, c'est le seul moyen que t'aies de prendre le dessus sur elle. Et lorsque vous vous retrouvez toutes les deux en sol, sonnée par ta propre chute, tu tentes de lui asséner un coup au visage. Autour de vous, ils ne réalisent pas tout de suite ce qu'il se passe. Mais pourtant, y a déjà des encouragements qui se font entendre, perdus au milieu des protestations.

( Pando )
@dakota flemming

Contenu sponsorisé

high anxiety society

Shana

Dmitry

i am the architect of my own destruction (zarita)