(#1) smell of gasoline,, dmitry

13/10/2019

Habitudes changées drastiquement, vie à la senteur de la nouveauté et les chiffres qui s'amenuisent chaque jour sur son compte en banque. Rentrée d'argent autrefois quotidienne qui est déjà trop lointaine pour qu'elle s'en souvienne, empire à la fraude extatique, dénonciation au caractère houleux. Héritage du nom Perez abandonné une fois la porte claquée, sac rempli de billets pour seul vestige d'une vie passée. La musique est trop forte pour être vraiment appréciée, sol aux caractéristiques inquiétantes, sensation de ne pas réussir à s'en détacher même lors de mouvements de danse les plus fous. Verres qui ne tardent pas à se vider sans jamais le quitter des yeux, peu désireuse d'y voir quelques bulles soudainement et de ne plus rien voir des heures plus tard à cause d'une drogue inconnue, substance qu'elle abhorre et qu'elle s'est promis de ne jamais consommer. Ses hanches ne cessent de remuer aux côtés de celles de Scarlett, soirée improvisée, loin de leurs paillettes habituelles, sueur étouffante qui vient empêcher l'étoile de respirer convenablement. « J'vais prendre un verre Scar, je reviens dans cinq minutes. » Mots hurlés à l'oreille de son amie, l'étoile se fraie un chemin jusqu'au bar dans un premier temps, là où elle commande une coupe de champagne qui coûtera sûrement le prix d'une bouteille, qu'importe. Enfant qui n'a été élevée que parmi le luxe et les produits onéreux, palais qui n'a jamais été habitué à tous les liquides consommés par le reste des gens, ceux que ses parents appelleraient la plèbe. Même si elle en fait aujourd'hui plus ou moins partie intégrante, elle n'a pas encore réussi à se résoudre à abandonner ses bulles adorées, liquide ambré qui lui redonne une seconde vitalité. Verre en main, elle ne bouge pas. Elle observe la foule, de loin ou de près selon les gens, désireuse de prendre quelques minutes loin de la chaleur et l'humidité ambiante du mieux qu'elle peut sans pour autant sortir dehors. Il ne serait que peu avisé d'y sortir seule, vêtements et attitudes qui brillent de richesse, impératrice qui n'a rien perdu de son prestige. L'atmosphère est lourde et chargée en électricité tandis que ses lèvres viennent à l'encontre de bulles qui éclatent à leur contact, accoudée contre le bar l'étoile brille parmi la crasse.

15/10/2019

JE SAIS RECONNAÎTRE UNE COCHONNE QUAND J’EN VOIS UNE…

@liu perez & @dmitry salenko

Y’a la musique qui bat son plein. Les corps qui dansent les uns contre les autres. Ce soir t’es le roi dans ton carré VIP. Avec tes potes, vous êtes les rois du monde, vous faites glisser l’alcool dans vos gorges, vous faites les beaux, vous réaliser quelques chorégraphies, alors que t’es un piètre danseur. Mais le RAP US, c’est ton kiff, ça te fait vibrer, ça te met en transe. L’espace de quelques minutes tu te prends pour 2Pac, juste après t’es 50cents, quand vous sortez fumer tu deviens SnoopDog. Une soirée comme tu les aimes, une soirée où tu fais voler les papiers verts sur tes paumes. Trois ou quatre filles se sont invités dans votre carré, il y en a une qui t’as laissé la trace de son rouge à lèvre prune sur le cou, t’as rigolé, t’as fait le beau, t’en as profité un peu, et gentiment, bon pote que t’es, tu l’as gentiment fait passé dans les bras d’un de tes amis.
Ils sont tous là, réunis autour de toi, profitant des bouteilles de vodka que tu as payé cash au comptoir. Ils sont venus avec les bougies fontaines, vous avez mit l’ambiance dans la boîte et vous avez invité deux autres filles à vous rejoindre. Voilà une soirée comme tu les aimes ! Au moins tu penses pas, à rien, tes frères sont, le temps d’une soirée, mit entre parenthèses, t’en oublis les tracas qui vous fragilisent en ce moment.

Un dernier clin d’oeil en direction de ta bande avec laquelle tu ne peux pas vivre, tu indiques d’un signe de la main que tu vas commander un peu plus d’alcool au bar, même si tout ce que tu viens d’avaler commence à te faire un peu perdre les pédales. Doucement tu essayes de te frayer un chemin entre les corps en mouvement. Une autre fille, fortement alcoolisée, passe une main autour de ta taille, tu lui souris, lui indiquant un endroit bien sympa où elle pourra te retrouver quand tu reviendras. Le carré VIP qui t’es réservé à chaque fois que tu viens passer des soirées par ici.
Les patrons te connaissent, t’es un régulier ici, tu rinces bien malgré l’argent sale que tu donnes, mais ça, ils ferment les yeux, tu payes, c’est ce qui compte ! Tu les fournis parfois, enfin, tes dealers font des courses jusqu’à eux. Bah ouais, t’as abandonné la livraison, maintenant tu gères les courses !

Le signe de victoire avec tes doigts, les serveuses savent déjà ce qu’elles doivent faire. Tu pourrais entreprendre de retourner vers tes potes mais là. Quand tes yeux se posent sur cette créature. Dans sa jolie robe prêt du corps, ses cheveux frisés qui bougent dans le sens de la musique. Inconsciemment tu te mordilles la lèvre inférieur. Alcool, fête, odeur, ça te mets dans un état second, ça te fait pousser les ailes ! « La tournée pour la дівчина (fille) et ses copines. » Espèce de coq qui gonfle le torse. Mais ça, c’est de coutume pour toi, c’est pas la première fois que tu le fais, mais c’est la première fois que tu la vois elle, dans ses beaux vêtements de marque.
Elle est pas d’ici, ça se voit sur ses traits, ça se voit dans sa posture, elle se tient bien droite, les fesses légèrement cambrées par ses origines. Toi tu viens même pas en costard ! T’es un mec d’ici, ouais le jean est obligatoire, le t-shirt en revanche, c’est celui qui puait le moins dans ton maigre dressing. Et tes baskets, des baskets kho ! « T’es pas d’ici toi. » Que tu lui dis en guise de première approche, y’a mieux c’est sûr, mais elle tu l’as jamais vu dans le coin. « T’es des beaux quartiers même ! » Et t’es sûr de ce que tu avances. Les filles classes, il n’y en a pas des masses par ici, il y a juste à regarder ce qu’il y a autour de vous.

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13/10/2019

Chaleur et moiteur étouffantes, soirée placée sous le signe de l'amusement, répit octroyé après des heures et des heures passées à danser, Scarlett qui n'est jamais fatiguée. Etoile qui se veut loin d'être reposée, messages incessants d'une mère reniée qui font vibrer son téléphone, sensation si familière qu'elle ressent à l'instant. Pourtant, son attention est vite déviée à autre chose, verre tenu entre ses doigts aquilins, pianiste de talent, jeune garçon qui vient à ses côtés. Elle hausse un sourcil lorsqu'elle écoute une langue qui ne lui est pas familière traverser les lippes du brun, curiosité qui dévore l'étoile. Un léger sourire s'imprime sur le visage de l'étrangère qui lève sa coupe en direction du garçon. « T'es mal tombé toi. Ça te fera une bouteille de champagne. » Elle ne rechigne pas, profite de l'occasion de se faire payer un verre, voire même une bouteille dans ce cas précis. Elle n'est également que peu désireuse que Scarlett l'assassine si elle la voyait refuser des bulles gratuites. « Que me vaut cet honneur ? » Référence non dissimulée à la bouteille payée aux frais du garçon alors que l'étoile boit une gorgée de plus dans son verre, gaz qui éclate dans sa bouche, chaleur qui se répand dans tout son être. Elle sourit Liu, quand elle l'entend dire qu'elle n'est pas ici. Habitudes qui scandent la richesse et le prestige qui entourent la dynastie Perez, comptes outranciers pour quiconque poserait les yeux dessus. Posture un peu trop droite pour qu'on ne le remarque pas, vêtements qui crient les moyens aisés de l'enfant, façon de parler trop élevée pour être née ici. Alors elle ment, souvent. Pour éviter d'attiser la jalousie, pour éviter de se faire agresser ou autre. Parce que c'est plus simple, nouvelle vie où elle peut tout inventer, loin de divulguer ses origines, Perez à l'empire frauduleux dont on ne fait plus la réputation. « C'est vrai, j'ai eu la chance de ne pas naître ici. » Elle lâche, d'une voix douce, consciente du privilège qu'elle possède. Il suffit de regarder autour de soi pour remarquer que ce quartier regorge de pauvreté et de crimes en tout genre, loin de là où elle a vécu. « Mais je n'irai pas jusqu'à parler de beaux quartiers. J'ai eu une bonne éducation c'est tout. » Modestie feinte, meilleure élève de sa promotion, major lors de ses années à Yale, intelligence qui dépasse la moyenne, richesse qui lui a ouvert toutes les portes dont elle aurait pu rêver. « Et toi alors ? Ce n'était pas français ce que tu as dit toute à l'heure. » Curiosité qui n'est plus dissimulée, volonté de découvrir quelques détails sur le garçon avant de retourner auprès de son amie, sans jamais plus le revoir.

15/10/2019

JE SAIS RECONNAÎTRE UNE COCHONNE QUAND J’EN VOIS UNE…

@liu perez & @dmitry salenko

Contemplant cette créature que tu n’as jusqu’à présent jamais vu par ici. Il y a les habitués, celles qui se dandinent de manière suggestive sous les regards des prédateurs que vous êtes vous, les hommes. Et y’a ceux qui sont là dans l’espoir d’en ramener, d’oublier le chaos de leurs vies, juste le temps de quelques heures. Dans la pénombre, les lumières bougent au rythme des sons passants dans la boîte. Elle se tient juste là, au bar, et tu l’accostes sans formule de politesse. « T'es mal tombé toi. Ça te fera une bouteille de champagne. » Sourire au coin des lèvres que tu lui renvoies. Elle pense te faire une pique, c’est mal te connaître, elle sait pas qui tu es. T’as assez de billets ce soir dans tes poches pour lui payer la tournée de ladite bouteille de champagne, marquant un peu plus encore qu’elle n’appartient pas à ce quartier, sinon elle aurait fait comme les autres que t’as déjà rincer avant de les emmener dans ton petit studio de fortune. Tu hausses les épaules, tu ne comptes pas ton argent ce soir, t’es là pour t’amuser, pour rincer ceux qui sont venus avec toi. T’es le roi ce soir. « Que me vaut cet honneur ? » Les dents qui mordent ta lèvre inférieure, l’alcool aidant grandement à te désinhiber, tu la mattes sans le moindre remord, de ses cheveux bouclés à la pointe de ses pieds montés sur des talons hauts. « Une grande générosité. » Réponse basique avec ton regard aventureux. Toi l’homme au grand coeur, c’est ça, on va avaler tes paroles.

« C'est vrai, j'ai eu la chance de ne pas naître ici. » Tu te tournes vers le bar, poses tes coudes sur ce dernier, en prenant soin d’éviter les innombrables flaques d’alcool qui décorent le meuble noir. Ça, elle peut le dire, elle a cette chance de se démarquer des autres, elle au moins, elle a attiré ton regard sans venir se pavaner devant la bande avec qui t’es venu. Toi t’es qu’une pourriture de plus dans ce quartier, t’es qu’un vaurien et un moins que rien qui habite ici, avec les autres. « Mais je n'irai pas jusqu'à parler de beaux quartiers. J'ai eu une bonne éducation c'est tout. » Les yeux qui se plissent, t’écoutes ce qu’elle te dit sans tiquer, sans reconnaître son mensonge, ou sans le relever. Si elle est là, si elle est venue ici, ce soir, c’est sûrement pour qu’on ne lui parle pas de ses origines, de l’or qui coule dans ses veines. L’or que tu voudrais empocher si seulement maître Karma avait eu la décence de te faire naître ailleurs qu’à Canaryville. « це для інших ! » (c’est pour les autres) Que tu balances dans ta langue natale qu’elle ne comprend pas. Une réflexion que tu te fais pour toi, pas besoin qu’elle se lance dans des explications. Tu n’en as pas besoin, du moins, pas pour ce soir.

« Et toi alors ? Ce n'était pas français ce que tu as dit toute à l'heure. » Tout comme ce que tu viens de murmurer. Non, ce n’est pas le dialecte qui vous entoure, que vous arrivez avec aisance à comprendre. Tes racines qui prennent souvent le dessus et ils ne sont que très peu à pouvoir te comprendre. Heureusement, tu peux compter sur tes frères, qui très certainement t’auraient claquer l’arrière de ton crâne pour ce que tu es entrain de faire. « Ukraine. » Et rien qu’à l’évocation de ce pays dans lequel tu n’as jamais mit les pieds, ça devrait lui mettre la puce à l’oreille. Ici, ton nom est connu, cette nationalité en fait trembler plus d’un, parce qu’ils savent qui vous êtes, il n’y en a pas mille comme vous, et le peu que vous êtes, c’est une communauté engagée autour des Hounds. Mais la p’tite dame, apparemment elle n’a aucune connaissance de ça.
Plongeant une nouvelle fois tes pupilles dans les siennes, trêve de bavardage, ici ce n’est pas un salon de discussion, et t’as clairement pas envie de lui en dire plus. « Tu danses ? » Que tu questionnes, la paume tendue vers elle, « J’pense pas q’tu sois ici pour faire la causette. » L’incitant à te tenir compagnie sur la piste, là au moins, tu verras si son déhanché mérite de recevoir tes coups de reins. Prétentieux que tu es.

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13/10/2019

Sans même qu’elle ne le veuille, elle se démarque Liu. D’une façon inévitable, dos un peu trop droit pour se fondre dans la masse, cambrure qui ne paraît que peu naturelle dans les environs. Chez elle, tout respire le soin et le luxe auquel elle avait autrefois un plein accès. Désormais diminué, son apparence a une place d’honneur dans ses préoccupations, désireuse de ne pas se laisser aller juste parce qu’elle vit désormais ici. Loin des mondanités qui occupaient fut un temps ses soirées, c’est désormais sur le sol collant qu’elle évolue, proximité à la sueur étouffante, avec le champagne pour seul point commun. Alors quand elle voit le regard du garçon en face d’elle aller du haut de son crâne jusqu’à ses pieds elle n’est qu’à moitié étonnée. Habituée à ces regards, ils ne lui déplaisent pas moins pour autant. Pourtant, elle ne dit rien cette fois. Parce qu’il n’a pas l’air si méchant et ses intentions pas foncièrement mauvaises. Et surtout parce qu’elle ne compte pas refuser cette bouteille de champagne. Un rire à la douceur étrange en ces liens éclate lorsqu’elle écoute les mots que lui lâche le garçon. « Il devrait y avoir plus de gens généreux comme vous alors. » Un clin d’œil lui échappe pour accompagner le flot de paroles qui sort de sa bouche. Elle ne relève pas les mots que le garçon laisse échapper dans une langue qui lui est inconnue, s’il avait voulu qu’elle comprenne il l’aurait sûrement dit dans une autre langue, celle qui leur est commune. Alors elle hoche simplement la tête de haut en bas lorsqu’il lui dit qu’il vient d’Ukraine. « Né et élevé là-bas ? Ou simplement des origines ?» Curiosité qui lui vaudra un jour des ennuis, les mots traversent ses lèvres colorées avant qu’elle ne puisse les retenir. Alors elle se mord doucement la lèvre inférieure, espérant tout de même obtenir une réponse à sa question. Elle ne tique pas à l’évocation de ce pays, sans doute qu’elle devrait, intuition qui lui souffle à l’oreille que cette nationalité est associée à de mauvaises choses dans ce quartier. Pourtant, rien ne lui vient. Alors elle laisse glisser sans plus insister, sans doute qu’il ne voudra pas lui en dire plus dans tous les cas. Ses yeux viennent sourire avec ses lèvres face à la question du garçon qui semble avoir son âge à quelques années près, tout au plus. « J’ai cru que vous ne poseriez jamais la question. » Un léger rire lui échappe tandis qu’elle glisse sa main dans celle du garçon, chaleur et douceur de l’étoile qui vient contraster avec la peau dure et froide du brun. Elle le suit sur la piste de danse, oubliant Scarlett avec qui elle était venue, se laissant aller complètement.

15/10/2019

JE SAIS RECONNAÎTRE UNE COCHONNE QUAND J’EN VOIS UNE…

@liu perez & @dmitry salenko

T’as sorti une liasse de billets verts de l’arrière de ton pantalon, pas besoin d’emmener un porte-feuille, gare à celui qui essaierait de te voler, ça ne t’empêche pas toi, de voler ton prochain, un clin d’œil en direction du barmaid qui s’empresse dés lors de poser le contenu de l’argent de ton petit réseau de dealers que tu essayes en vain de maintenir au plus proche de toi, dans la caisse. Tu ne penses pas vraiment à l’impressionner elle, puisque ce genre de somme d’argent, elle doit en voir tous les jours, sur ses beaux talons. « Il devrait y avoir plus de gens généreux comme vous alors. » Un sourire qui se dessine sur tes lèvres face à ses paroles, simple haussement d’épaules. Si seulement le bon Dieu pouvait à cet instant écouter ce qu’elle vient de te dire ! Hein, t’entends ça toi le mec tout là-haut, Dmitry c’est un mec généreux !
Même si clairement tu choisis avec une certaine minutie les personnes que tu vas rincer pour ce genre de soirée. Tes potes passent en premier, forcément, il en a toujours été ainsi, les filles ne sont pas loin derrière et ce soir, c’est sur la jolie métisse et sa bande de copines qu’elle a visiblement oublié en restant en ta compagnie que t’as décidé de jeter ton dévolu. L’alcool aidant sûrement à forcer la promiscuité de vos corps, tu t’es planté au comptoir du bar, à quelques centimètres d’elle, déjà afin de l’entendre et qu’elle puisse faire de même, mais également pour avoir le plaisir de pouvoir sentir son parfum exotique, oui tu l’avais déjà repérer, mais ça, tu ne le diras pas. En fait, tu cherches simplement à tout prix à trouver une fille qui sera différente de Victoria et elle, dont tu ignores encore complètement le prénom, mais ça c’est pas vraiment une préoccupation, fera carrément l’affaire, pour ce soir du moins.

« Né et élevé là-bas ? Ou simplement des origines ? » Qu’elle rétorque quand tu lui parles fièrement de tes origines, tu arbores fièrement un tatouage sur le mollet, le drapeau de tes origines, cette terre sur laquelle tu n’as jamais mit les pieds.
Toi le louveteau de la bande, le dernier de la fratrie Salenko. Non, t’as bien comprit qu’elle ne voit toujours pas où tu veux en venir, confirmant ainsi ton intuition première qu’elle ne vient pas de ce quartier où t’as grandi dans l’ombre de tes frères. Raison de plus pour que tu t’intéresses à elle. « Pourquoi ? T’y verrais une différence ? » Tu provoques Dmitry, te rapprochant un peu plus de son corps, réduisant doucement la distance qui vous sépare, tu peux ainsi prendre plus de plaisir à humer son doux parfum. L’odeur de noix de Coco qui s’échappe de ses cheveux pour atterrir dans tes narines. Non, ce n’est pas Victoria.
Vos regards se croisent, elle ne semble ni insensible, ni impressionnée par ton petit numéro, celui d’un coq dans sa basse-cour, voilà que pour une fois, le jeu semble en valoir la peine. Qui sait, peut-être qu’elle t’apporta plus que tu ne le penses. « Ça changerait quelque chose ? » Quand ton regard se pose dans le sien de manière plus intensive, plein de défi, l’alcool qui, encore une fois, t’aide à te désinhiber totalement d’une timidité que tu n’as de toutes façons pas, elle sait qu’elle plaît, elle sait qu’ils sont nombreux à se mordre la lèvre inférieure en la voyant, tu fais certainement de même, sans t’en rendre compte.

« J’ai cru que vous ne poseriez jamais la question. » La main qu’elle plonge dans la tienne, tu l’attires fermement contre toi, vous frayant un chemin, vous mêlant à la foule, à cette chaleur qui se dégage de ces corps en mouvement. Trêve de bavardage, tu n’étais pas là pour te faire de nouvelles connaissances, de nouvelles conquêtes en revanche… Son buste qui se colle à ton torse, l’amas de monde à cette heure tardive de la nuit sur la piste de danse vous oblige à vous rapprocher un peu plus encore. Tes doigts glissants doucement le long de son dos trouvent un refuge dans le creux de ses reins, encore un peu, tu l’as bloque contre ton corps. « Et pourquoi t’es venue te perdre dans cette boîte de nuit ? » Ta tête qui s’enfouit dans ses cheveux, tes lèvres qui se rapprochent de son oreille pour lui parler. « T'es v'nue tester le danger du quartier ? »
T’as fait en sorte qu’elle passe l’une de ses mains dans ton cou, ainsi tu refermes doucement ton piège, ta paume la maintenant contre ta peau, sur cette proie que tu comptes bien dévorer.

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13/10/2019

Elle ne comprend pas vraiment Liu. L'engouement qui lui est porté par la gente masculine lors de soirées telles que celle-ci, pas plus qu'elle ne comprend pourquoi cet inconnu lui paye une bouteille de champagne. Scar lui hurlerait sûrement d'ouvrir les yeux, qu'elle est trop jolie et qu'elle transpire la richesse. Et par ici, c'est rare. Les billets se font rares, les bourges au dos guindé également. Alors forcément, cela suscite de l'intérêt. Peut-être parce qu'elle ne se laisse pas amadouer aussi facilement que ce que les hommes le veulent, devenant ainsi un défi pour eux. L'étoile porte le verre au nettoyage douteux à ses lèvres colorées, laissant les bulles se déverser dans sa gorge avant de mourir dans son ventre. Elle garde le verre à proximité de ses lippes, laissant un léger rire lui échapper face à la provocation du garçon dont elle ignore encore tout. « Pas vraiment non. Simple curiosité. » Elle hausse délicatement les épaules avant de laisser une nouvelle gorgée se déverser dans sa gorge. Elle ne dit trop rien quand le garçon se rapproche, distance qui se réduit, éclat d'amusement qui brille dans ses yeux. « C'est pas exactement la même situation mais j'ai pas eu la chance de vraiment découvrir le pays de parents. Pas plus que des vacances pour Noël. » Dès lors que les mots ont quitté sa bouche, l'étoile se pince les lèvres. Paroles délicates qui viennent à nouveau révéler la classe sociale à laquelle elle appartient, consciente que la plupart des gens présents dans cette pièce n'ont jamais rien vu d'autre que les murs crasseux de Chicago. Mais elle ne laisse rien paraître, enfant qui a grandi dans un monde d'apparences, son visage reste impassible alors que ses yeux viennent trahir dans une perceptibilité si fine son erreur qu'elle est presque sûre que le garçon n'a rien remarqué. « Absolument pas. A moins que tu aies des choses à me raconter sur ce fabuleux pays. » Ses yeux viennent rencontrer l'iris du garçon, à la fois charmée et insensible à son numéro, trop habituée aux crâneurs de ce genre pour y faire réellement attention, y donner de l'importance. Mais cela semble différent cette fois. Intérêt piqué à vif, l'envie d'en savoir plus. Sans oublier que le garçon semble posséder un charme naturel qui ne l'a laisse pas indifférente.

Main posée au creux de la sienne, le garçon l'attire contre lui, dos collé à son torse. La droiture de l'étoile ne fait que réduire la distance entre les deux corps sans laisser d'espace au vide. Chaleur corporelle qui se propage, se diffuse alors que le monde semble arrêter de tourner l'espace d'un instant. Doigts inquisiteurs qui viennent se nicher dans le bas de ses reins, sourire amusé qui vient s'esquisser sur le visage de l'étoile. Elle rit, doucement. Un rire distingué, discret mais qui paraît réel pour quiconque n'étant pas habitué à ceux-là, lui échappe. « Pas vraiment. Je suis venue avec une amie. » Elle répond simplement, espérant qu'aucun problème ne se présente à Scar en son absence. Tête brune qui vient s'enfouir dans ses cheveux parfumés aux odeurs d'outre mer, la main de l'étoile vient se nicher dans la nuque du garçon, créant sa prison corporelle. « Et quand est-il de monsieur le grand méchant loup ? Pourquoi êtes-vous là ce soir ? » Même s'il ne le voit pas, un large sourire vient se dessiner sur son visage, contentement certain qu'elle n'avait pas ressenti depuis des lustres.

15/10/2019

JE SAIS RECONNAÎTRE UNE COCHONNE QUAND J’EN VOIS UNE…

@liu perez & @dmitry salenko

« Absolument pas. A moins que tu aies des choses à me raconter sur ce fabuleux pays. » T’hausses les épaules quand elle te parle, plutôt détaché de cette conversation, les doses d’alcool que tu ne tiens pas vraiment qui glisse dans ton sang. Pays que tu n’as jamais eu l’occasion de voir, et quand bien même t’en portes le drapeau sur le mollet, c’est également pour te souvenir de l’origine de cet homme que t’as si longtemps détesté, que tu détestes encore d’ailleurs. Une plaie qui ne se fermera jamais malgré l’assassinat de ce dernier, pour ton bien, pour votre bien. Tu sais d’où tu viens, tu sais ce que tu as enduré. Bien plus qu’un simple dessin gravé à vie sur ta peau, il te permet, à chaque fois que tu le vois, de te rappeler de ne jamais être cet homme violent avec les femmes. Tu ne réponds pas à sa question, ce pays n’a rien de fabuleux pour toi, si t’en parles couramment la langue, sous l’intérêt de charmer les filles ou pour parler sérieusement avec tes aînés, tu n’y a jamais mit les pieds et certainement que tu n’iras jamais. Maman te racontait et te raconte encore, quand tu te décides d’aller la voir, les histoires qui entourent votre famille, tu l’écoutes avec attention, tu regardes les photos avec passion, point. Une histoire, voilà ce que l’Ukraine est pour toi. Une histoire. « C'est pas exactement la même situation mais j'ai pas eu la chance de vraiment découvrir le pays de mes parents. Pas plus que des vacances pour Noël. » Et là, tu te rends compte du point que t’as touché, tes pensées se confirment de plus en plus. Elle n’est pas comme les autres et elle pourrait t’apporter plus que tu ne le penses. Cette fille, dont tu ignores le prénom, t’intéresses, et pas seulement pour le physique avantageux qu’elle a, pas seulement pour la différence dont elle fait preuve face aux autres filles présentent dans la boîte, elle a réussi à capter ton attention sur le compte en banque qu’elle semble posséder. Papa et Maman sont sûrement derrière ces fringues de marque qu’elle porte divinement bien, avouons le.

Sur la piste de danse, la proximité de vos corps t’enivres un peu plus. Si jusqu’à présent t’arrivais à te tenir, la chaleur, l’ambiance, l’heure si tardive, tout ce que t’as avalé depuis que t’es là, tu laisses tomber les barrières de politiquement correct. Comme tous ceux présents dans cette salle ce soir, ici vous vous permettez certains gestes, des attentions qui dans la rue, passerait pour déplacés. « Pas vraiment. Je suis venue avec une amie. » Parce qu’elle n’est pas toute seule ce soir ? Tandis que tu sens son corps en mouvement contre ton bassin, corps qu’elle bouge à la perfection, elle semble savoir et connaître l’effet qu’elle fait à la gente masculine. Et faible que tu es, tu te laisses berner, tu te prends à ce jeu de séduction qui n’aurait certainement jamais vu le jour si elle n’était pas là, ce soir. « Pourtant je n’ai vu que toi au bar ce soir. » Espèce de pseudo lover de bas étages. Ces phrases bidons, cette sérénade que tu lui joues, à cette heure, avec l’alcool que vous avez tous les deux, qui en accordera de l’importance ? Pas de pitié, un je je-m’en-foutisme légendaire.
Doucement l’une de tes mains descend le long de son corps, caressant ce bout de tissu qui, tu l’avoues, serait parfait s’il traînait au pied de ton lit. Petite robe légère que tu lui enlèverais avec tellement de facilité. « Et quand est-il de monsieur le grand méchant loup ? Pourquoi êtes-vous là ce soir ? » Petite robe juste assez longue pour dévoiler ses longues jambes hâlées, tu plantes tes doigts dans sa chair, remontant doucement sur cette créature. « Parce que j’pense que tu peux être très intéressante. » Et ce n’est pas peu dire. Si elle pouvait voir tes yeux qui à cet instant affichent clairement des billets de banque dont tu pourrais profiter et en faire profiter les tiens. Cette tentation, elle doit en connaître du beau monde, elle pourrait t’en faire connaître.
Mélange de vodka, d’un whisky apparemment passé et d’une bonne dose de la consommation que tes garçons vendent, t’as envie qu’elle vibre ce soir, si bien que tu sembles en avoir oublié Maddox et Damian, les mecs avec qui t’es venu, c’est dans ta coutume, tu t’éclipses, tu reviens, tu repars, tu reviens et tu t’envoles comme un fantôme jusqu’au lendemain. « Mais s’tu le permets. » Un peu plus encore, ta paume remonte sur sa jambe si douce, brillante de crème hydratante, l’odeur de noix de coco qui t’emportes. C’est limite indécent mais qui sont-ils pour juger ? Vous êtes tellement nombreux sur la piste qu’ils ne vont même pas se rendre compte que tu empoignes sa robe à une hauteur juste adéquate pour qu’on ne voit pas ce qu’il y a en dessous.

« Profitons d’la soirée avant que Cendrillon rentre dans son palais. » Et tu te permets d’approcher doucement tes lèvres de sa jugulaire. D’un baiser terriblement chaud, incroyablement sous l’emprise de breuvages divers et variés, qui se termine par une succion évoquant déjà ce que tu penses être la suite de ta soirée. « On verra plus tard si j’dois lui rapporter sa pantoufle de vair. » Et ainsi mettre en action les pensées coûteuses qui t’aspiraient avant de la toucher, avant d’embrasser sa peau que tu sens réceptive.

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